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EAN : 9780593101537
341 pages
Berkley Books (29/06/2021)
3.75/5   4 notes
Résumé :

The remarkable, little-known story of Belle da Costa Greene, J. P. Morgan's personal librarian--who became one of the most powerful women in New York despite the dangerous secret she kept in order to make her dreams come true, from New York Times bestselling author Marie Benedict and acclaimed author Victoria Christopher Murray.

Source : Alibris, UK
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
+++++++ LA BIBLIOTHÉCAIRE PERSONNELLE +++++++

Personne ne peut rester indifférent à l'extraordinaire destinée de Belle da Costa Greene, la bibliothécaire personnelle du puissant banquier américain John Pierpont Morgan (1837-1913). Et sûrement pas Alexandra Lapierre qui a consacré une biographie romancée à "Belle Greene" , un ouvrage duquel notre amie sur Babelio, jeunejane, a introduit le 1er février dernier une merveilleuse critique.

Belle da Costa Greene était une femme noire qui a été obligée de cacher son identité véritable et de passer comme une blanche, pour se protéger de discriminations racistes.

D'abord un mot sur l'auteure : Marie Benedict, née en 1969 à Pittsburgh, a beau être avocate elle a publié plusieurs ouvrages historiques et des biographies, entre autres de "Madame Einstein" et l'actrice Hedy Lamarr. Elle a été assistée par Victoria Christopher Murray qui depuis 1997 a écrit de nombreux romans, souvent sur des thèmes religieux.

Belle est née en l'État de Virginie le 26 novembre 1879 comme Belle Marion Greener. Par la suite, elle s'est faite plus jeune de 4 ans en arrangeant un peu sa date de naissance. Après le divorce de ses parents son nom de famille a perdu la lettre "r" à la fin et elle s'est fabriqué une ascendance portugaise (da Costa) pour expliquer sa couleur de peau fort basanée.

Ne croyez surtout pas que notre Belle était une tête de linotte. Loin s'en faut ! Elle a hérité l'intelligence de son père, Richard Greener qui, il y a un siècle et demi en 1870, a été le tout premier noir diplômé de la prestigieuse université d'Harvard.

En 1902, à l'âge de 22 ans, Belle a commencé à travailler dans la bibliothèque d'une autre prestigieuse université, celle de Princeton, où elle s'est fait remarquer par son habilité avec d'anciens manuscrits.

Trois ans plus tard, elle a été recrutée par l'infuent John Pierpont Morgan pour s'occuper de sa colossale collection de livres. Une collection qu'elle a, au fil des années, considérablement élargie en achetant pour des millions de dollars de manuscrits et oeuvres rares.

Après la mort du banquier, son fils Jack Morgan (1867-1943) a laissé Belle poursuivre ses travaux et l'a nommée directrice de la "Pierpont Morgan Library" dans la fameuse avenue Madison, 225, à Manhattan, New York.

Pendant 43 ans, jusqu'à sa retraite en 1948, notre bibliothécaire a tout donné pour enrichir cette collection et à en faire une des plus somptueuses du monde, grâce à un talent de discernement et de négociation exceptionnel pour des pièces de grande valeur.

Belle da Costa Greene ne s'est jamais mariée, mais a eu pendant des années une liaison avec l'historien Bernard Berenson (1865-1959), un Américain d'origine lituanienne et grand spécialiste de la Renaissance italienne.

En googlant les photos de Belle sur le net, vous pouvez-vous rendre compte que son allure honorait son prénom. Elle avait par ailleurs l'habitude de s'habiller à la parisienne avec beaucoup de soins : chapeaux, colliers, foulards, visons...
Une de ses boutades y faisait allusion : "Ce n'est pas parce que je suis bibliothécaire, qu'il faut que je m'habille comme une bibliothécaire".

Un encore plus célèbre propos de Belle tenait en 2 mots. À une question d'un journaliste indiscret qui voulait savoir si avec Pierpont Morgan elle avait eu une relation amoureuse, elle a répondu : "We tried" (nous avons essayé).

Belle da Costa Greene est décédée à New York le 10 mai 1950, à l'âge de 70 ans.

L'ouvrage de 341 pages, sorti le 29 juin dernier, est sérieusement documenté et se lit facilement. Aussi bien que je viens de me commander de Marie Benedict sa biographie d'Hedy Lamarr "La femme qui en savait trop".
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Ce n'est pas du tout le genre de thème de lecture vers lequel je me dirige habituellement mais, après avoir lu l'extrait et, surtout, après qu'il ait réussi à susciter des questions chez moi, je me suis dit que je voulais lire la suite.

Pour le contexte, j'ai un père à la peau très foncée et une mère blanche. Je suis donc métisse et j'ai la peau mate. J'ai une petite soeur qui a le même père noir que moi mais qui est blanche et blonde. Je vous laisse donc imaginer à quel point les gens qui jugent les autres sur leur couleur de peau est d'une absurdité sans fond pour moi. Mon expérience personnelle a beaucoup influencé mon expérience de lecture... et c'est probablement là mon drame.

Donc l'histoire de Belle da Costa Greene était intéressante parce que c'est bien sa couleur de peau qui conditionne sa vie. Une couleur de peau qui lui vient en plus d'une tragédie familiale qui est tue mais qu'on imagine très bien. Et j'ai trouvé ça d'autant plus intéressant qu'on ne sait pas toujours quoi faire des métisses, même aujourd'hui : ils sont blancs ? ils sont noirs ? On ne nous laisse pas toujours être juste métisses ; il y a une forme d'injonction à choisir si on veut être un "métisse blanc" ou un "métisse noir". Sauf que, contrairement à cette époque, on n'a pas besoin de l'écrire sur nos papiers d'identité... Bref.

Je pense que j'aurais aimé une histoire sur la famille de Belle, plus qu'une histoire sur elle seule. Je me suis trouvée à tourner en rond entre l'art (auquel je ne suis pas profondément sensible) et sa couleur de peau qui est rappelée toutes les quatre pages. Bien sûr, j'ai compris l'omniprésence de ce trait physique, mais il était répété en plus de descriptions qui me paraissaient sans fin, sans jamais rien apporter de plus. J'ai sauté des lignes, sorry.

Il est évident que c'était une femme importante et remarquable, par rapport à son métier et sa position sociale. Son arc narratif est plutôt dynamique, mais il y a un point sur lequel elle est très statique (un point important) : ses origines ethniques. Là-dessus, entre le début et la fin, à part ... Je sais pas... Peut-être que je n'ai pas su m'immerger suffisamment dans l'époque et ses enjeux... Ou je n'ai pas réussi à comprendre ce qui se passait à l'intérieur d'elle-même. Oui, elle lutte toute sa vie, mais elle ne lutte que dans sa tête, . Donc, pour moi, il y a le choix du confort et il n'est pas hyper assumé en plus, je trouve. Ca sert à rien de se poser tout le temps les mêmes questions, si c'est pour rester les fesses entre deux chaises. Peut-être que j'attendais un peu trop de cette lecture compte tenu du sujet.

Sinon, une belle écriture des 2 auteures. Lecture en VO sans réelle complication.

Pour celles et ceux que ça intéresse :
Scènes explicites : 0,5 piment sur 5
Langage pouvant être considéré comme grossier : 0 flamme sur 5
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Vidéo de Marie Benedict
La biographie romancée de l'incroyable destin de l'actrice et inventice Hedy Lamarr.
Vienne, 1933. À 19 ans, Hedy Kiesler, séduisante actrice d'origine juive, épouse Friedrich Mandl, un riche marchand d'armes. Conscients de la menace qui vient d'Allemagne, ses parents cherchent, par ce mariage, à la protéger. Malheureusement, Mandl s'avère être un homme possessif et opportuniste, qui fraye bientôt avec les nazis. Horrifiée, Hedy parvient à s'enfuir et s'installe aux États-Unis, où elle devient Hedy Lamarr, superstar hollywoodienne. La jeune femme ne peut cependant oublier l'Europe et décide de contribuer à sa façon à l'effort de guerre. Celle qui est aussi une scientifique de talent met alors au point un système de codage des transmissions révolutionnaire, utilisé de nos jours pour la téléphonie mobile ou le Wifi.
Dans ce récit à la première personne, Marie Benedict redonne vie à une femme hors du commun, dont le plus grand rôle fut oublié, voire ignoré, durant des décennies...
https://bit.ly/3dIPokr
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