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3,78

sur 387 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je peux désormais le dire : j'adore Musso ! Je suis une grande fan ! Il faut juste que les ardentes fans de Guillaume ne me demandent pas de préciser le prénom – même si je me dis qu'elles ignorent, la plupart du temps, l'existence de ce petit frère et son talent. Moins médiatisé, moins connu, moins vendeur (je ne l'ai jamais vu en tête des ventes), Valentin est cependant un grand auteur de romans policiers, que j'ai vraiment envie de suivre et de continuer à lire.
Revenons à ce murmure de l'ogre, qui démontre déjà la culture de son auteur. Attention ! Ce livre n'est pas un pensum ennuyeux, dans lequel un auteur nous rase littéralement avec ses connaissances en oubliant d'écrire une intrigue. Non ! Nous sommes plongées littéralement dans cette France de l'après-guerre, avec aussi beaucoup d'étonnement. le XXIe siècle n'a pas inventé les serial killers, ils étaient simplement pas médiatisés, pas connus, peu identifiables. Imaginez une série actuelle sans ADN, sans profiler. Inimaginable pour un scénariste ! Et pourtant, les policiers, les juges ont longtemps travaillé ainsi. Regardez à nouveau la série Les brigades du Tigre, ou lisez ce roman, qui n'est pas sans les évoquer.
Deux prostitués ont été assassinés, deux enfants ont été kidnappés et assassinés à leur tour, avec une « logique » sous-jacente, que détecte Louis, vaillant enquêteur à Nice. Il est marié, il a un fils, il a fait la guerre, comme son ami Frédéric, médecin à Sainte-Anne, qui se remet mal de l'agression qu'un de ses patients lui a fait subir. Aider son ami est une bonne chose, du moins, je le dis du bout des lèvres : il n'est jamais simple d'évaluer la « folie » d'un homme, encore moins de l'empêcher d'agir. « le drame, conclut Frédéric, c'est que le seul moyen que nous ayons de l'arrêter est d'attendre qu'il agisse à nouveau. » Je ne saurai mieux dire.
S'il est un personnage qui apporte une bouffée d'oxygène, c'est Raphaël. Riche, cultivé, gay (et envisageant le mariage), il est un aviateur émérite et ne manque pas d'humour : Si je mourais dans mon lit, vous seriez encore capable de me reprocher mon intrépidité …. dit-il à sa gouvernante, toujours inquiète pour son maître, qu'elle connaît sans doute depuis qu'il est tout petit.
Bien que le roman mesure 442 pages, le rythme est vraiment enlevé, nous sommes avec les policiers dans leur course contre la montre pour identifier le coupable et sauver le troisième enfant qu'il a enlevé… à moins qu'il n'y en ait plus d'un. Il faut, toujours, se méfier des apparences, même si l'auteur se garde bien de sombrer dans les clichés, ce que j'avais craint un instant. Ainsi, parfois, nous sommes dans la tête du tueur, ou plutôt dans son passé, ce qui nous permet de découvrir comment il s'est construit, ou plutôt comment sa personnalité s'est désagrégée petit à petit, face aux épreuves qu'il a endurées. Attention ! Jamais un des personnages ne justifie l'horreur de ses actes par le passé de cet homme, comprendre ne signifie pas excuser, et le chemin est long qui mène (ou pas) à la connaissance.
Je ne peux que vous recommander chaudement cette plongée dans le Nice des années 20.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Le commissaire Forestier se retrouve confronté à un tueur en série. Il le surnomme l'ogre, celui-ci a tué deux prostituées, et deux enfants. Il inscrit des lettres sur leur corps. Est-ce une énigme, fait-il cela pour qu'on le retrouve ? Il est aidé de son ami Frédéric, venu de Paris et spécialisé dans les maladies mentales. A Nice, c'est le début de la guerre de position entre les "mobilards" et la police judiciaire. Louis n'est pas au bout de des surprises au fur et à mesure que l'enquête avance. Un bon roman policier narré avec brio et documentation sur l'époque très précise. L'équipe de choc de Louis et Frédéric est à la hauteur de Mr et Mme Pitt d'Anne Perry.
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J'ai mis beaucoup de temps à rentrer sûrement à cause du style un petit peu rétro des année 20, l'histoire est bonne mais ça ne l'a pas fait cette fois-cI. Je conseille à tous vivement Les cendres froides qui fût un coup de coeur, je considère qu'il en faut pour tous les styles alors mon prochain de l'auteur sera Sans faille et j'ai hâte de voir ce qu'il donne.
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Le Murmure de L'Ogre est un très bon suspense qui rend un bel hommage à la littérature policière et populaire de la fin du XIXème et du début du XXème siècle. Les amateurs de polars historiques ne pourront que tomber sous le charme de l'écriture coulée et de l'intrigue passionnante de Valentin Musso. Entre méthodes classiques et avènement de la police scientifique, son enquête chez les Mobilards mêle habilement scènes d'action et réflexion psychologique.

Il plane sur ce livre un parfum de nostalgie que j'ai beaucoup apprécié. Les horreurs vécues par les personnages pendant la Première Guerre mondiale sont très présentes. L'auteur a toutefois insufflé à son histoire un rythme et des techniques narratives propres au thriller moderne. L'intrigue se passe à Nice, en 1922, à une période charnière pour la ville. On n'est plus ici dans l'esprit de la Belle Epoque, les familles nobiliaires et les grandes fortunes européennes ont déjà déserté la Riviera, mais on ne se situe pas encore tout à fait dans l'extravagance et l'exubérance des Années Folles. C'est cette modernité de l'époque qui est intéressante dans le roman de Valentin Musso, notamment d'un point de vue des investigations policières. On y suit le parcours de plusieurs enquêteurs essayant de résoudre une série de meurtres ritualisés. Celui de deux prostituées d'abord, puis ceux d'enfants, que l'on retrouve aux quatre coins de la ville dans des mises en scène macabres.

Pour son personnage de l'Ogre, qui donne son titre au livre, Valentin Musso s'est inspiré de Goethe et de son Roi des Aulnes. La créature maléfique évoquée dans ce poème n'est autre qu'une personnification de la mort. Avant même le premier chapitre, l'auteur donne le ton de son roman. Il introduit l'ambiguïté, le doute et la peur.

Le tueur, cet Ogre, comme le surnomme rapidement la presse, concentre toute une série de problématiques qui traverse les milieux policier, judiciaire et psychiatrique de l'époque. L'auteur aborde notamment les questions de la délinquance juvénile, de la récidive, de la responsabilité pénale, du libre arbitre, de la part de déterminisme social dans les comportements criminels. Comment un enfant, par essence innocent, peut devenir un monstre ? Est-il d'ailleurs un monstre ? Faut-il considérer ces individus comme des criminels à parquer à l'extérieur du champ de l'humanité ou au contraire, faut-il plutôt essayer de les comprendre et de dépasser l'effroi qu'ils nous inspirent ? C'est ce questionnement, passionnant, qui est au centre du roman de Valentin Musso. En se servant des années 20 comme d'une caisse de résonnance, il tend au lecteur un miroir dans lequel il pourra voir et réfléchir aux peurs, aux angoisses profondes et aux problèmes sociétaux de notre époque.

Si j'ai tellement apprécié ce polar historique, c'est avant tout pour la richesse, la justesse de son écriture et la linéarité de sa narration. Valentin Musso ne fait pas dans la surenchère et n'utilise pas d'effets spéciaux comme on en voit dans les thrillers américains. Son histoire, si elle comporte des péripéties et des rebondissements, ne se résout pas à coup de recette miracle ! Tout est centré sur l'enquête, parfois laborieuse, menée par le duo Louis Forestier et Frédéric Berthellon. Il y a bien quelques flash-backs qui éclairent le lecteur sur le passé du tueur, mais ceux-ci sont toujours mesurés. Ils renseignent le lecteur sur la personnalité et le profil psychologique du tueur et contribuent aussi à faire monter le suspense et la pression. le lecteur partagera le désarroi des enquêteurs devant le sadisme du tueur et apprendra, au passage, quelques informations intéressantes concernant les techniques d'identification criminelle de l'époque et sur les pathologies mentales qui peuvent conduire au meurtre. En clair, on se régale !

Le Murmure de l'Ogre est un roman policier prenant, différent, qui n'abuse pas des recettes faciles ni des coups de théâtre. L'ambiance de l'époque est bien retranscrite et le livre bien documenté. le vocabulaire employé par l'auteur ne souffre d'aucun anachronisme et les anecdotes et faits divers évoqués apportent la juste touche d'authenticité au récit. Tout est parfaitement maîtrisé, sans aucune longueur ni digression, on prend véritablement plaisir à suivre cette enquête au sein des "Brigades du Tigre". C'est intelligent, formidablement bien écrit. Tout à fait le genre de polar qu'auraient pu écrire Gaston Leroux ou Maurice Leblanc. Un coup de coeur !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Avec ce roman, nous plongeons dans une autre époque, et les souvenirs me reviennent de la fameuse série "Les brigades du Tigre" que je regardais avec ma grand-mère, enfant. On retrouve bien l'atmosphère à travers la lecture. La personnalité du tueur est très bien développée, et ce qui est flippant, c'est d'éprouver de la compassion pour cet homme qui a trop subi de violences dans son enfance, violences qui l'ont transformé en monstre, en ogre.
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j'ai découvert l'univers de Valentin Musso en lisant "Sans faille" polar psychologique que j'ai adoré
j'ai bien évidemment lu son dernier et là je viens de terminer "Le murmure de l'ogre" Polar historique, whaou et bien il y a tout ce qu'il faut pour ne pas avoir envie de le lâcher (l'ambiance 1922, le suspense, les rebondissements, les personnages )
Sans aucune hésitation je vous le conseille
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Encore une jolie découverte au fil des commentaires des fans de polars sur Babelio : un roman historique comme je les aime, qui nous replace dans l'ambiance d'une époque – 1922 – et surtout d'une belle ville : Nice.

Une affaire sordide de tueur en série de prostituées puis d'enfants défraie la chronique. le processus criminel est étrange, à première vue dénué de caractère sexuel, recelant cependant une énigme narguant les policiers, qui fait appel à une culture antique poussée. C'est l'oeuvre d'un déséquilibré exceptionnel, et pour les aider dans cette affaire, le commissaire Louis Forestier, qui dirige à Nice une antenne des Brigades mobiles du Tigre, fait appel à son ami, l'aliéniste Frédéric Berthellon, pas mécontent de prendre un peu de distance avec ses malades parisiens.

C'est un enquêteur tout à fait sympathique, ce Louis, avec sa fine équipe d'inspecteurs courageux et disponibles, sa fortitude et aussi sa faiblesse : Louis Forestier a le vertige ... Même si les relations avec la police locale ne sont pas des meilleures – déjà la guerre des polices – la coopération finira par payer. Ce qui apporte un plus en cette terrible affaire est l'analyse psychologique du tueur, construite pas à pas à travers le décryptage des messages subliminaux laissés sur les cadavres. Une première approche du profilage, l'étude systématique des indices selon les techniques de police scientifique mises au point par Edmond Locard dès 1910. Et puis, Louis Forestier peut compter sur les connaissances encyclopédiques de son ami Raphaël Mathesson, un dandy richissime et aviateur amateur, qui connaît les textes classiques grecs par coeur.

Ce qui est remarquable ici, au-delà de l'évocation minutieuse et poétique de l'époque, de la ville et de ses populations – des plus pauvres aux mieux nantis - c'est la progression de l'intrigue et l'explication des motivations du tueur. Peu importe à l'auteur que l'on découvre son identité relativement tôt, puisque sa traque et sa neutralisation est l'objectif primordial des enquêteurs. le roman nous emporte par la richesse des personnages, leur histoire personnelle, celle aussi de leurs amours et de leurs blessures intérieures. Les scènes d'action constitueront un excellent terreau pour une adaptation cinématographique. Une histoire solidement charpentée et bien écrite – l'auteur n'est pas seulement le frère de Guillaume, il est aussi agrégé de lettres – et surtout construite avec talent, sans esbroufe et avec le minimum de rebondissement à la fin, un exploit dans ce genre de littérature.

Un livre à recommander aux passionnés d'histoire et d'énigmes.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Quelle agréable surprise avec cet audiolivre ! (j'voue que j'avais un a priori sur le nom de l'autre ... va savoir pourquoi!!)

Bon cela dit j'ai aimé l'ambiance post guerre, les méthodes d'investigations bien différentes de ce qu'on peut trouver dans les enquêtes contemporaines, le juste dosage historique mais déjà les jeux d'influence.

L'histoire est bien menée, pleine de rebondissements, vivante avec juste ce qu'il faut de morbide pour me plaire.

L'écriture est précise, riche et fluide, les expressions et le ton de l'époque bien rendus. Julien Allouf porte bien ce texte et est agréable à écouter.

Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Ce roman policier se déroule en 1922 et célèbre la littérature policière du début du XXème siècle. Moi qui n'avais jusqu'à présent jamais lu de polars historiques, j'ai été charmée par l'intrigue captivante de Valentin Musso. J'ai beaucoup aimé l'ambiance nostalgique qui flotte sur ce roman. Tout est bien rendu, de l'atmosphère de l'époque au jargon employé par l'auteur. Les anecdotes et faits relatés apportent à l'intrigue juste ce qu'il faut d'authenticité. L'histoire, simple et élaborée à la fois, est humaine, plausible jusqu'à la fin, sans violence excessive. Tous les coups de théâtre servent pleinement le récit. Nous découvrons les débuts du fichier d'identification criminelle, mais aussi ceux de l'introduction de la psychanalyse au sein de la police afin de dresser un profil du tueur. On est témoin ici du commencement de la police scientifique avec des méthodes telles que la dactyloscopie et des prémices de « profilage ». L'introduction de la psychiatrie dans les investigations policières est par ailleurs approfondie par de multiples rappels historiques. le rythme est lent, mais ce tempo exprime très bien la complexité et les contretemps de résolution d'une telle enquête au début du XXème siècle, sans les moyens d'aujourd'hui. L'auteur a néanmoins utilisé des procédés narratifs que l'on peut trouver dans les thrillers actuels. le Murmure de l'Ogre est un polar différent, prenant et intelligent dont le titre trouve son sens dans les toutes dernières pages. Les personnages sont attachants, on prend vraiment plaisir à les suivre. Ce roman policier est un vrai coup de coeur et me restera longtemps en mémoire !
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Nous voici plongé dans le Nice des années 20 au sein des célèbres Brigades du Tigre. le commissaire Forestier, en charge de la brigade de Nice, est chargé d'une double enquête : résoudre des meurtres de prostituées et élucider des disparitions d'enfants retrouvés morts quelques jours plus tard.
Ce roman, très bien documenté, nous montre les débuts du fichier d'identification criminelle créé par Frédéric Bertillon, mais aussi ceux de l'apparition de la psychanalyse au sein de la police dans l'objectif de dresser un portrait du meurtrier. Ce roman policier nous tient en haleine du début à la fin, ce fut un véritable plaisir à lire.
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