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EAN : 9782379164750
Editions Maïa (13/10/2020)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Davantage habillée fashion pour une soirée rooftop sur les Champs que pour une escapade en montagne, Sophie n’en finit plus de se perdre dans l’immensité d’une forêt vosgienne où elle ne devait s’arrêter qu’un instant.
Son existence légère bascule dans un cauchemar bien réel lorsqu’elle croise sur son chemin le sinistre destin du Caméléon. Serial-killer d’une intelligence hors-norme, le psychopathe sanguinaire porte son nom comme le gant de la mort.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce premier roman de l'auteur, journaliste à la base, est un véritable thriller diabolique.
De la véritable dentelle, au sens propre du terme, il n'en sera question que dans la première page.
Le récit va nous entrainer dans trois régions : les Vosges pour commencer, puis Paris, pour se terminer à Nice.

Acte 1, Les Vosges : Morine-aux-Eaux, minuscule village d'une centaine d'habitants, entouré de forêts denses, et coupé du monde à cause de la neige très abondante qui recouvre tout le massif à partir d'octobre et qui persiste jusqu'en mai.
C'est dans ce décor qu'un beau jour de novembre, arrive la très belle Sophie Muller, créatrice d'évènements publicitaires pour des cosmétiques et vêtements de luxe.
Elle débarque de Paris juste pour un Week end à Strasbourg, le temps de signer un gros contrat.
Elle reprend sa route sur Paris dès le lendemain et doit juste s'arrêter récupérer, dans un petit village qui se nomme Charmes, des broderies commandées il y a quelques mois.
La neige tombe drue, ses pneus s'enfoncent, la voiture tangue. La forêt, enveloppée dans une brume épaisse, qu'elle traverse, ne la rassure pas, mais elle continue sur cette petite route désertique.
Une envie pressante se fait sentir, et elle décide de s'arrêter sur le bas-côté aux abords d'un petit chemin et s'engouffre dans la forêt pour assouvir son besoin.
Elle ne retrouve plus la sortie pour rejoindre son véhicule et va s'égarer...
Son existence légère jusque là, va basculer très vite dans un cauchemar bien réel, lorsqu'elle croisera sur son chemin, l'horrible caméléon, sérial killer en puissance, et psychopathe sanguinaire de surcroit.

A Morine-aux-Eaux, le seul bistrot monotone, désuet et sans âge, est ouvert et accueille quelques villageois sans âme, abandonnés de tous.
Et puis il y a le curé : le père Angelo, bel homme avec ses longs cheveux noirs, regard perçant, belle voix douce et ou au contraire, puissante et sans concession.
Tous les villageois assistent à la messe du dimanche et vont à confesse une fois par mois, c'est obligatoire, et le prêtre encourage les médisances reçues en confession pour s'en servir et s'en délecter à l'occasion.
On ressent très vite que ces pauvres ouailles passives et totalement annihilées par ses sermons, sont totalement à la merci du curé.

Georges d'ailleurs décide un jour d'en finir avec toutes ces bondieuseries et quitte le village en l'annonçant aux autres attablés au bistrot.
Il disparaîtra. Deux premiers gendarmes vont tenter de mener l'enquête, encore faut-il qu'ils arrivent au village malgré les routes enneigées, le climat oppressant de la forêt dans le brouillard avec des arbres qui semblent vous regarder et bien plus sinistre encore, le caméléon qui reste tapi un peu partout dans et au dehors de la forêt en guettant ses prochaines proies.

La danse commence et on pénètre alors avec ce thriller, dans un univers très très particulier, glauque à souhait, pesant à l'extrême.
On est scotché au fil des pages, dans le sillage d'un être abject et infâme, qui nous transporte, par son comportement et ses actes, dans des scènes très choquantes.
L'histoire atypique, vous l'aurez compris, ne fait pas dans la "Dentelle".
Au contraire, on est entrainé dans une violente spirale de répulsion.

Acte 2, Paris : un an plus tard, un bref instant de légèreté à l'horizon mais qui ne va pas durer longtemps.

Acte 3, Nice : très grosse surprise car on se retrouve immergé dans des soirées mondaines de la jet set, avec des jolies femmes, du champagne, de l'art, beaucoup d'argent...

Pas de panique, c'est bien de la même histoire qu'il s'agit et tout est relié, vous allez vite le découvrir...

C'est très addictif, le rythme est soutenu et sans faille, sans temps mort.
L'intrigue est inconcevable et les faits relatés sont atroces de cruauté.
Tout est parfaitement maitrisé y compris le suspens.
Le style pour un premier roman est incroyablement vif et intense dès les premières pages. On ne s'ennuie pas un instant.
Les situations sont tellement inimaginables que je n'ai rien vu venir.
Et cerise sur le gâteau, ça reste crédible ! Même si la fin se solde un peu trop rapidement et abruptement, on y croit. Il n'y avait plus rien à rajouter. C'était fini.
J'ai passé tout de même deux nuits bien agitées et les jours suivants, j'y songeais encore avec effroi, n'omettant pas d'en parler autour de moi.

En conclusion, même si je ne m'attendais pas à ce genre de lecture si dérangeante, car il y a très peu de résumé en 4ème de couverture et aucun commentaire de disponible à ce jour, je vous le recommande et on pourra ainsi comparer nos critiques.

Seul bémol pour moi, mais qui n'a rien à voir avec l'histoire :
Le choix de l'éditeur qui est spécialisé dans, je cite : livres éthiques et durables, économes en papier et en encre, conçus et imprimés en France. C'est sans aucun doute très louable de la part de l'éditeur.
Néanmoins, ce choix est au détriment d'une écriture fluide et aérée, comme je les apprécie.
du coup, le texte est lourd car une grande partie de la mise en page en un seul bloc compact avec absence de paragraphe a rendu, pour ma part, la lecture inconfortable.





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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Faut que ça tombe sur nous. On est chouette dans ce tas de tôle de pécore !

Le gendarme Marioni est nerveux. Lui, la neige il ne l'aime pas. Il ne la connait pas. Il vient du Sud de la France, de Bouzigues, célèbre pour ses huitres. Il a pris ses fonctions depuis 1 mois et a beaucoup de mal à se faire au climat.

Au volant de l'énorme 4x4 le gendarme Collin active l'essuie-glace, chassant les gros flocons qui s'écrasent sur le pare-brise.

T'as encore rien vu. Ce bled est vraiment paumé. Pendant six mois, les habitants restent bloqués par la neige. Ils ont l'habitude. Ils vont faire une drôle de gueule quand ils vont nous voir arriver chez eux. On dit qu'ils n'ont pas vu un seul Allemand pendant la dernière guerre. On se demande même s'ils se sont aperçus qu'il y en a eu une.
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Des petits brasiers ont été allumés, en cercle, dans une grande cour intérieure, qu'elle domine depuis une mezzanine. Les reflets rougeâtres caressent les corps nus de noires statues de marbre.
Leurs faciès grimaçants prennent vie au gré des capricieuses flammèches.
Des hommes, des femmes, des enfants, tous enlèvent sans pudeur, leurs vêtements.
Puis entièrement nus, ils se contorsionnent pour esquisser une danse lascive pour les plus souples, grossière pour les plus âgés. Les corps brillent et cherchent au hasard des rencontres de quoi se frotter dans une chorégraphie obscène. Au centre, telle la prêtresse d'un temple oublié, une grande femme portant une longue robe noire échancrée se déhanche.
Ses seins parfaitement blancs et parfait s'offrent aux regards.
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Il pousse une lourde porte de bois. Au fond de la pièce, illuminée par un feu, la silhouette d'une femme se découpe comme dans un tableau de Georges de la Tour. Les flammes enlacent une marmite et projettent l'ombre de celle que tous nomment avec crainte, Lith.
Son visage est recouvert d'un voile noir ou deux yeux semblent briller de leur seul éclat. Sa poitrine à demi dissimulée par une chemise légère, se soulève lentement.
Une cuisse nue, musclée, se laisse voir sous une ample jupe à dentelle.
Il règne une chaleur oppressante et les remugles étourdissants d'un parfum capiteux s'échappant de la marmite, où bouillonne un liquide inconnu, donne le vertige au visiteur.
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Au loin, elle perçoit un bruit feutré, son cœur s'accélère, un autre derrière elle plus proche. Un grognement qui la fait sursauter, un souffle chaud sur sa peau, puis un contact mouillé sur sa cuisse.
Elle pousse un cri de terreur long, aigu, immédiatement étouffé par la couverture neigeuse. Le froid gagne et engourdit son corps.
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J'ai quand même failli être sacrifiée sur un autel, avec des pentacles dessinés sur le ventre, alors qu'une bande de paysans à poils forniquaient comme des bonobos.
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