Le Fils

Tout est dans le titre, mais passe par un long cheminement d'un fils vers le souvenir de son père.
Le roman fait découvrir au lecteur un vision assez glaçante d'Oslo, entre traite de femmes asiatiques, trafic de drogue, policiers et politiques corrompus, squats, SDF, criminalité...
Premières pages : on est en pleine immersion dans une prison norvégienne de haute sécurité, mais dans une scène insolite : un prisonnier "mature" se fait absoudre par un autre prisonnier, junkie hippie aux cheveux longs d'une trentaine d'années, héroïnomane condamné pour meurtre à 18 ans mais qui semble ne pouvoir faire de mal à une mouche, et qui passe pour un guérisseur mystique.
Son nom : Sonny (le fiston) Lofthus
Sa généalogie : fils d'un policier que les ripoux ont "suicidé" avant qu'il ne parle trop, et d'une mère qui n'a pas tenu le coup et s'est laissé sombrer jusqu'à la mort. Orphelin. Complètement camé, au point d'accepter d'endosser les crimes d'autrui en échange de ses doses d'héroïne. Ce petit jeu se répétant sans cesse, il embraie sur des peines de prison sans fin.

Jusqu'au jour où un autre taulard lui confie que son père était un flic intègre qu'on a "suicidé" en le faisant passer pour une taupe dans la police d'Oslo.
Cette découverte redonne vie à Sonny qui s'évade. Dans une ville et une société qui ont tant changé depuis plus de 10 ans, il trouve refuge chez les paumés et commence son opération de nettoyage. Tout en prenant sur lui pour lutter contre le manque.

Le lecteur assiste alors à la métamorphose du junkie hippie qui, enfin, ose se remémorer ce père qu'il en était venu à haïr et se pose en vengeur, décimant les ordures qui ont émaillé sa vie ou celle de son père. On l'appelle le Bouddha à l'épée…

Deux autres personnages clés dans ce roman : un inspecteur proche de la retraite, désabusé mais toujours compétent, fou amoureux de sa femme qui est en train de perdre la vue. Et une jeune femme flic qui devient sa partenaire. Tous deux traquant ce jeune justicier solitaire qui dame le pion à la police.
Un très bon roman policier. du Nesbo bon cru. Merci à Babelio et à Gallimard/Série noire.



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[...] — Alors ? — Alors ça ne fait que commencer. »

On l'a déjà dit, Jo Nesbø est certainement le plus 'américain' des auteurs de polar nordiques (si ce n'est même européens).
Avec sa gueule d'ange, on se laisserait facilement embobiner par le beau gosse mais en voilà un qui cache bien mal son jeu et prend vite des airs de démon sous sa capuche.
Le fils révèle une fois de plus cette face diabolique à peine voilée.
Ça commence très fort avec une évasion plutôt réussie d'une prison de haute sécurité. Sonny Lofthus est décidé à se venger ou plus exactement à venger son père, un flic intègre que l'on a suicidé en faisant croire que c'était un ripoux. À la mort de son père, le Fils Sonny a plongé dans la drogue (et autres traficotages) et depuis quinze ans, il grandit en prison. Mais las, ça suffit et 'justice' doit être rendue. Sevré d'héroïne depuis sa 'sortie de prison', Sonny se fait une idée très personnelle de sa réinsertion.

[...] « Quel genre de travail tu cherches ? » demanda-t-elle. Son souffle, curieusement, était un peu court. « Quelque chose dans la justice », répondit-il.

Les méchants peuvent numéroter leurs abattis.
Harry Hole est peut-être en congés (ou en pré-retraite, c'est la mode !) et du côté des flics, c'est donc un sympathique tandem qui mène la danse : un vieux briscard, Simon (un ancien pote de Ab Lofthus, le flic intègre suicidé, le père de Sonny), et une jeune fliquette ambitieuse qui n'a pas froid aux yeux. de tous ses collègues, Simon est le seul à avoir suffisamment de flair (et pas trop de casseroles attachées à la queue) pour deviner ce que Sony a en tête quand il parle de travailler dans la justice.

[...] Bon, à quoi vous pensez maintenant ? » Simon haussa les épaules : « Qu'il faut que nous trouvions Lofthus avant qu'il ne mette encore plus le bordel. »

Le fils fait partie de ces bouquins où l'on hésite entre tourner les pages pour les dévorer jusqu'à la fin, et reposer le bouquin le temps d'un (petit) intermède afin de prolonger le plaisir de la lecture. de ces bouquins où l'on jette un oeil de temps en temps au compteur en espérant pouvoir se dire une fois de plus : ouah, c'est cool il m'en reste encore tout plein.
On jubile tout du long, il n'y a pas d'autre mot même s'il est plutôt galvaudé. On jubile de suivre pas à pas le fils qui va punir les méchants par là où ils ont pêché, qui à sa façon, va rendre une justice très personnelle, puisque ni celle des hommes ni celle de dieu ne se soucient de nous.
Un thème cher à Jo Nesbø (rappelez-vous le sauveur), tout comme la corruption qui semble gangréner la police norvégienne.
Tout cela nous a presque fait oublier que cet auteur était également le roi de la fausse piste : Jo Nesbø ne faillira pas ici à sa réputation et le lecteur découvrira donc un peu tard qu'un jumeau peut en cacher un autre !
Un polar où l'on tremble de peur que le serial-killer ... soit attrapé par la police !
Pour celles et ceux qui aiment que justice soit rendue.
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Sonny Lofthus est un drogué et pour avoir sa dose, il accepte de s'accuser de meurtres qu'il n' a pas commis.
Il purge une peine en prison alors un peu plus d'années ne le dérange pas
Son père , un policier véreux qu'il admirait s'est suicidé et depuis plus rien n'a d' importance.
Sauf qu'un jour, il apprend la vérité sur la mort de son père et se fait la belle.
Il n'aura de cesse de venger son père et éliminera des individus qui ont fait un pacte avec le diable : le jumeau.
Un policier Simon Kefias bientôt à la retraite enquête sur ces différents meurtres. Il est aidé par Kari Adel, une jeune stagiaire.
La chasse à l'homme commence .
Dans ce polar , Il ne faut pas fier aux apparences, tout ce qui paraît évident ne l'est pas.
Je me suis prise d'empathie pour ce justicier à la gueule d'ange.

Oh surprise! Un livre de Jo Nesbo sans Harry Hole. Personnellement je n'ai rien contre, mais y en a-t-il d'autres. J'aime bien les intrigues de Nesbo mais son personnage de Harry Hole et son combat contre l'alcool finissent par me taper sur les nerfs. Mais celui-ci a pour personnage d'inspecteur un certain Simon Kefas au prise avec un autre démon mais qui prend bien moins de place que l'alcoolisme de Hole mais qui est déterminant dans sa psychologie. L'histoire démarre doucement et s'accélère au fur et à mesure qu'on avance. Les personnages se multiplient et malgré tout la motivation du fils est toujours claire: rétablir la mémoire de son père. Les rebondissements s'accumulent pendant qu' 'on avance dans l'histoire mais la question demeure la même: qui est le traître. L'auteur nous met sur une piste sur laquelle J'ai trébuché et le dénouement m'a surpris.
Bon moment de lecture sans être inoubliable. L'amateur de polar en moi est satisfait.

Le tableau dépeint par Jo Nesbø dans ce thriller qui se passe en Norvège, à Oslo plus précisément, est bien sombre : traite de jeunes femmes, corruption, trafic de drogue...
Mais l'auteur arrive a nous rendre émouvant ce fils qui s'évade de prison pour venger son père !

Le personage principal de cette histoire n'est pas l'inspecteur Harry Hole, mais Sonny Lofthus, héroïnomane et prisonnier modèle. C'est une histoire de vengeance. J'ai hésité a prendre ce livre à la bibliothèque parce que je n'aime pas les histoires de vengeur solitaire. Mais c'est un Jo Nesbo quand même ! La vengeance personnel se justifie quand la corruption gagne le coeur de la police et du gouvernement et on ne peut pas attendre que la justice soit faite. Très bon roman !!

Quelques invraisemblances. La plus grosse étant quand même que notre Sonny décroche facilement de l'héroïne et tout seul. J'en déduis qu'on décroche plus facilement de l'héroïne que du chocolat. Je vais y réfléchir. Et il est vraiment très fort pour agir seul contre tous ces méchants, très, très méchants. Mais bon, ne soyons pas trop tatillons. Il n'y a pas plus d'invraisemblances que dans les autres thrillers.

Une écriture qui n'est pas transcendante, mais le demande-t-on à un thriller ? Si elle l'est, c'est encore mieux, sinon on se rattrape sur le reste.

Mais des personnages attachants dont Sonny. Nesbo arrive à nous le rendre attachant malgré le nombre non négligeable de cadavres qu'il laisse derrière lui.

Et une bonne intrigue, même si elle n'est pas ahurissante de nouveauté avec trafic de drogue, de femmes, police corrompue. Une taupe qu'on découvre avant Sonny car il n'y a pas cinquante possibilités.

Par contre, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Les 50 premières pages avec tous ces personnages m'ont paru confuses. Il a quand même fallu que j'attende la deuxième moitié pour accrocher vraiment et j'ai trouvé le temps un peu long jusque là. Ce ne fut donc pas une lecture addictive. Chose positive, je n'ai pas empiété sur mes heures de sommeil comme avec certains autres livres du genre. Mais je n'ai pas non plus été tentée d'abandonner et j'ai bien fait, car globalement, c'est un bon bouquin, bien ficelé. Avec un petit quelque chose qui m'a manqué au début pour me captiver complètement. Mais ça vient peut-être de moi. Etant donné le nombre de bouquins que j'ai lâchement abandonnés ces dernières semaines (livres encensés par les lecteurs de Babelio), c'est peut-être à moi qu'il manque quelque chose en ce moment. Je vais augmenter les doses de chocolat. Et quand je voudrai décrocher, je demanderai conseil à Sonny.

L'histoire d'un justicier pas masqué - mais encagoulé, qui va trouver la foi intérieure pour vaincre son addiction à l'héroïne et faire payer ceux qui le méritent. J'avoue avoir un goût prononcé pour ces histoires de vengeance, donc ça l'a tout de suite fait ! On s'attache clairement au personnage de Sonny, dont l'enfance a été détruite par le mensonge. Même si le chemin qu'il emprunte reste obscur, il est clairsemé de belles rencontres - notamment une féminine, ce qui m'a beaucoup plu. L'intrigue policière est très bien ficelée puisqu'on a des révélations jusqu'au bout du roman - toi aussi tu ne la verras pas venir crois moi. Jo Nesbo a ce don de faire de tous petits chapitres, ce qui donne du rythme et les pages se tournent rapidement. A mes yeux, c'est un sans faute. Coup de coeur assuré.
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Sonny Lofthus est bien jeune, mais purge –déjà-une longue peine pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Son père était un redoutable flic, pas très réglo. C'est sans doute pour cela qu'il a « choisi » la culpabilité. Sonny n'a plus grand-chose à perdre. Il se pique tant et plus à l'héroïne, est malgré tout un prisonnier modèle, et se plait à faire le vieux sage, et le confident de ses compagnons d'infortune. Sauf qu'un jour, il finit par apprendre la vérité sur son père, et que cela réveille en lui un désir de vengeance que rien ne pourra arrêter.
Il parvient d'abord à prendre sur lui pour s'affranchir sa piqure, pour s'évader avec en tête un redoutable plan dont l'ultime but est de redonner à son père honneur et dignité.

En face de lui, ou plutôt parallèle à lui, il trouve Simon, un flic proche de la retraite, miné par l'inquiétude et le remords devant sa femme qui devient aveugle. Simon connait Sonny, très bien, tout comme il a très bien connu son père.

Le fils est donc le personnage central de ce thriller qui commence gentiment et posément, et va aller crescendo dans l'action, et la réflexion autour d'une thématique classique mais ô combien bien traitée ici

Jo Nesbo maitrise parfaitement son intrigue, son tempo, et sa narration. Il ménage avec brio le suspense et c'est, me semble-t-il, avec beaucoup de malice qu'il harponne son lecteur. La réputation de Jo Nesbo n'est plus à faire, et pourtant, je ne le découvre que maintenant….comment ai-je pu l'ignorer aussi longtemps ?

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Une bonne lecture qui tient toute ses promesses, ne vous attendez pas à un suspens exaltant, ni à un rythme essoufflant on est plus dans un roman noir version nordique.
L' intrigue est plutôt bien ficelée même si par moment elle souffre de quelques passages à vide. L'auteur y fait le tour des thèmes qui lui sont cher la justice, la corruption, la vengeance tout cela en nous traçant un portrait fouillé de son personnage principal un (ex/futur) sérial-killer. On s' y attache et malgré le paradoxe on se surprendrait presque à le soutenir dans sa quête de la vérité et de la justice.
On pourrait en faire un excellent scénario de film.
À retenir pour qui chercherai une lecture spéciale détente.