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EAN : 9782824205922
152 pages
La Bourdonnaye (03/09/2014)
3/5   6 notes
Résumé :
Émile, le fils du vigneron, et Mlle de Montsegnac, la fille des châtelains, se rencontrent à un bal et tombent amoureux l’un de l’autre. Mais, au début du XXe siècle, on a beau être en république, les castes règnent dans les provinces. Cet amour contrarié et une brimade grossière poussent Émile à la révolte. Ainsi, par provocation, il éconduit Mathilde, une nouvelle prétendante, qui le poursuivra de sa rancune toute sa vie. Puis il épouse Berthe, une femme qu’il mép... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je tiens tout d'abord à remercier la maison d'édition « La Bourdonnaye » ainsi que l'opération « Masse critique » pour l'envoie de ce livre.

Début du XXème siècle dans le sud de la France; Emile, fils de vigneron, est enrôlé dans la cavalerie lourde et envoyé dans le Nord, là il tombe éperdument amoureux d'une belle brune aux yeux bleus. Au fil de la discussion ils se découvrent du même pays, en effet la jeune fille n'est autre que Melle de Montsegnac, la fille des châtelains de son village. de retours dans le Sud, se croyant rejeté par celle qu'il aime et qui n'a pas répondue à ses lettres il flirt avec Mathilde, la fille de l'apothicaire. Lors d'un bal il retrouve Melle de Montsegnac. Les lettres avaient été interceptés par la tante de la jeune femme; ils sont toujours amoureux et consomment cet amour avant de l'avouer à leurs familles. Ils souhaitent se marier. le père d'Emile rejette cette idée et se fâche avec son fils. La belle châtelaine disparait alors de la vie d'Emile qui se venge de son père en repoussant Mathilde et en épousant Berthe, une paysanne qui n'a ni beauté ni intelligence. Mathilde n'aura d'autre idée en tête que de se venger d'Emile. Cette peine de coeur, deux guerres et le venin de Mathilde forgeront le caractère déjà bien trempé du fils de vigneron. Entre une épouse qu'il méprise, un fils stupide et les fachos du village, Emile trouvera dans le parti communiste bien plus que de simples « camarades ».

Une trentaine d'années riches en évènements racontée en 150 pages, c'est le défi relevé par Shakin Nir. Avec une écriture vive, acérée et percutante, le roman (ou plutôt la nouvelle) se lit vite, très vite. Je déplore cependant quelques coquilles dans cette édition qui gâchent un peu le plaisir !
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Emile Cavaignac, fils d'un vigneron, raconte sa vie depuis le jour où il rencontre mademoiselle de Montsegnac, c'est un vrai coup de foudre, entre les deux jeunes gens, avant même qu'ils ne sachent leurs origines. Ils sont de la même région, presque du même village, le seul obstacle c'est la classe sociale, que cela soit le père d'Emile, fier de sa position proche de la terre, des vignes, ou le père de la jeune fille, met en face du projet de mariage ;
Puis, c'est un gradé, qui lui promet le cheval que personne ne parvient à dresser, si lui, homme de la campagne, qui a l'habitude des bêtes. Une fois le fougueux étalon habitué à être monté, le gradé ne tient pas parole et fait même tout ce qu'il peut pour mettre Emile aux arrêts. Quelle déception pour lui, de constater que ce soit les femmes ou les hommes, il ne peut avoir confiance en personne.
Enfin, la guerre de 14 éclate, l'occasion pour lui de quitter ce pays où même son père ne lui parle plus. Au moins à la guerre, il n'y a plus qu'un ennemi. Il sera blessé. Il va revenir au pays à la fin de la guerre. Bien des choses auront changé, lui aussi, c'est son histoire et les bouleversements d'une époque qu'il nous raconte …
La vie simple, marié sans amour, par dépit, des enfants avec les problèmes qui vont avec. Mais certaines haines sont tenaces, par dépit, une femme Mathilde, sera son pire ennemi. En fait, c'est son engagement au Parti, alors qu'il avait encore de l'influence dans le pays, qui lui donnera une famille, et fera de lui un homme, un vrai !
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Le Révolté est un roman écrit par Shakin Nir, auteur ayant connu les ravages de la Seconde Guerre Mondiale.
Émile, un jeune paysan, tombe un beau jour amoureux de la fille des châtelains. Mais dans cette France encore marquée par les conventions sociales en ce début du XXème siècle, il ne fait pas bon défier ces mêmes conventions… Se révoltant contre cette décision qu'il estime injuste, Émile se punit en épousant Berthe, une jeune femme n'ayant ni le physique ni l'esprit pour elle, s'estimant heureuse d'avoir attiré l'attention d'un si beau jeune homme. Pauvre femme ! Cette situation marque le début de leurs malheurs respectifs.

Dès le premier chapitre, l'auteur nous plonge dans la violence de la guerre de 1914-1918 et j'ai trouvé son style d'écriture brut et déconcertant. Il n'y a guère de repères et les pensées d'Émile sont balancées telles qu'elles viennent, sans vraiment de logique. Pourtant, cela n'empêche pas d'accrocher et de continuer l'histoire. Une fois passé ce premier chapitre (très court), nous en apprenons plus sur Émile, que nous suivons une bonne partie de sa vie. Homme passionné, c'est justement cette passion qui le mènera à sa perte à maintes reprises. le titre du livre est tout à fait approprié, Émile est un révolté en permanence : contre les conventions sociales, contre le gouvernement, contre les fascistes, contre la religion… Or, cela lui attirera bien des ennuis. Durement frappé par la vie, il n'en demeurera pas moins fidèle à lui-même jusqu'à la fin, bien qu'accusant les coups à chaque événement tragique.
Une personne en particulier sera à l'origine de tous ses maux, ou du moins, en sera le catalyseur : Mathilde. Éconduite par le passé au profit de Mlle de Montsegnac, elle ne s'en remettra jamais et se trouvera un but ultime dans la vie : détruire tout ce à quoi tient notre héros. Or j'ai eu du mal à comprendre pourquoi elle lui vouait cette haine éternelle. Peut-être que cette relation sert à mieux rendre compte de la violence du monde dans lequel Émile se trouve. En tout cas, je peux affirmer que Mathilde est un personnage tout à fait exécrable contrairement à Berthe, qui sans être une sainte, parvient à nous inspirer un peu de pitié.

Le Révolté se démarque complètement de mes lectures habituelles. Pourtant, je me suis laissée emporter par ce récit qui nous plonge au coeur d'une France marquée par de terribles guerres. Déroutant, il nous montre également la violence dans toutes ses formes.
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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Le Révolté raconte la dure histoire d'Emile, jeune et reveur qui devient "vieux" et endurci comme beaucoup de personnes le sont souvent dans le XIX eme siècle compte tenus de toutes les horreurs qu'il s'y est passé. Et l'on voit où la vengence, le ressentiment, la rancune peut-nous mener...

Je trouve que la plume de l'auteur est très fluide, on ne sent pas les pages passées, par contre pour un si petit livre, pour moi, il y a trop de description, compte tenu à l'action, je sais que c'est un révit de vie ficif réealiste mais quand même, ce n'est pas ce que je recherche dans les romans, la vie quotidienne peut-être exploitée sans problèmes mais peut-être avec plus de problèmes enchaines puis de bonheurs et ainsi de suite pas que de l'un ou de l'autre, où alors il devient ennuyeux...

Un livre à lire quand même, on peut et même on doit en tirer une morale!

Lien : http://leslivresdedidine.blo..
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C'est un court récit dans lequel il se passe énormément de choses dans peu de pages : en effet, presque toute la vie d'Émile y est retracé, s'attardant plus sur certains moments que d'autres. Plus de trente années qui vont forger un Émile dur, froid alors qu'il s'agissait d'un jeune homme plutôt rêveur dans sa jeunesse. Ce lien qu'il garde tout au long du récit avec Mathilde est particulier même si ce n'est pas ce qui est le plus mise en avant dans l'intrigue : si au début......
Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Oui, la grande guerre, il l'avait faite, et en grand ! Quelle connerie ! Tous ces morts. Comme le petit Ricard, le jeunot, celui qu'ils avaient déterré de la sape avec Trouillot. Cela avait été le bouquet, le commandement l'avait envoyé en reconnaissance. En reconnaissance de quoi, je vous le demande. Une demi-heure avant la cessation des hostilités !
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Cependant, la nuit, il ne pouvait s’empêcher de retourner dans le cloaque de la tranchée, et surtout à ces heures où sur la route pilonnée le temps s’était installé, immuable, immobile dans le fracas des explosions. Les obus au-dessus de sa tête ronflaient, mauvaises guêpes acharnées à le poursuivre, fouillant le sol à sa recherche, encore et encore. Les geysers des explosions le recouvraient de terre, de pierres, de fer, à croire que de leur tambouille renversée dépendait le sort de la guerre.
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- vous m’avez donné votre parole d’honneur
- Ma parole d’honneur c’est de vous coller quatre jours pour insolence à un supérieur ! Exécutez !
Emile ne broncha pas, il venait d’un pays et d’une époque où l’on cédait des troupeaux en se touchant la paume. … p. 28
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Un Cavaignac ne s’assoit à aucune table sur un tabouret. p. 40
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En bref, dès leur lune de miel, leur mariage fut pour l’un comme pour l’autre une vengeance soigneusement distillée.
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