Livre édité en 1994 qui était dans ma PAL. Je l'avais lu de façon parcellaire me focalisant sur certains centres d'intérêts de l'époque. Livre repris, bien plus tard pour le lire de A à Z.
Lorsqu'on lit le quatrième de couverture, le mot « ami » apparait trois fois. Lorsqu'on place des étiquettes thématiques à un livre, il convient de le faire avec rigueur. Qui peut y répondre, mieux que celui qui a lu le livre. Dans le cas du contexte du livre, il conviendrait de dire « ami des bêtes », « ami » seul étant trompeur.
L'auteur :
- Il explique comment identifier les squatters ; Odeurs, empreintes, excréments, pelotes de réjection, les sons. Pour les chauves-souris l'auteur nous dit qu'elles émettent des sons audibles, ce que je ne partage pas du tout.
- Il dresse la liste des squatters de laquelle, il convient de distinguer ceux qui sont nuisibles : le rat d'égout, le rat noir, les souris, les fourmis, les blattes, qui sont vecteurs de maladies. Il est important de vivre dans une maison ou l'hygiène requise est d'application. Je rends ici hommage aux aide-ménagères qui font tous ce qu'elles peuvent pour les personnes handicapées ou âgées qui ne sont plus en mesure d'assurer le nettoyage de la maison. L'auteur ne cite pas les araignées dans les nuisibles. Je les ajoute, elles provoquent des allergies et pose des problèmes respiratoires. Sinon, les araignées sont prédatrices des mouches et des papillons.
- Il est l'ami des bêtes. Pour lui, peut cohabiter dans une maison ou bâtiment attenant les chauves-souris, les loirs, fouines, rapaces diurnes, rapaces nocturnes, il les attire même en leurs bricolant des niches, les martinets, les hirondelles, les passereaux. Il explique comment l'hirondelle des cheminées et celle des fenêtres fabrique leurs nids.
- Il dit, quand même, qu'il a une aversion pour les serpents. Des couleuvres peuvent être cohabitantes.
- Il signale que hérissons, lézards, reptiles, batraciens se font écraser sur les routes.
- Il condamne l'utilisation des pesticides. Il prône les jardins sauvages, partiellement entretenus, condamnes trop d'asphaltes, bétons, favorise les fentes et crevasses dans murs, encourage les tas de bois et de pierres qui font office de niches.
- J'ajoute les communes ne fournissent plus de « mort aux rats », le Rondup est interdit mais les cultivateurs l'utilisent. La biodiversité peut-elle mourir dans et autour des champs et prairies ?
Cela n'en est-il pas trop de certains propos ? Les personnes âgées ne sont pas en mesure pour se mettre à quatre pattes au soleil pour arracher une à une les mauvaises herbes. J'ai vu cela, des personnes âgées dans cette positions pour le travail commandé par des « écolos ». J'ai vu des maisons infestées d'araignées, de fourmis d'étourneaux. Mais où va le progrès ? La dignité humaine ?
Poursuivons la liste des squatters que l'auteur nous révèle : les choucas, les reptiles, les crapauds, rainettes et salamandres.
L'auteur est également photographe animalier. Il installe des dispositifs astucieux pour filmer des rapaces au nid avec leurs progéniture
L'auteur renvoi à d'autres ouvrages pour en savoir plus sur les bêtes citées.
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La fouine (Martes foina) est un petit carnivore présent dans la majeure partie de la France. Elle a tendance à augmenter ses effectifs et à coloniser les villes, où elle cohabite avec l’homme, souvent discrètement. Là, elle se nourri de pigeons, de souris et de rats, de lombrics qu’elle récolte sur les pelouses bien arrosées ou de fruits dans les jardins. Une sorte « d’exode rural » a conduit l’animal de son écosystème d’origine aux banlieues aisées, au risque parfois d’une certaine clochardisation. Et voilà le beau mustélidé à la recherche de la gamelle du chat, du tas de compost, de la poubelle mal fermée. On retrouve ainsi dans ses crottes des restes de chewing-gum, des bouts d’élastiques, des agrafes métalliques ou des papiers alu de fromage fondu. […]. La fouine va s’installer dans les usines désaffectées, sous le capot d’une voiture épave, dans le faux plafond d’une villa. Et c’est là que les problèmes vont commencer ….
Les associations ornithologiques sont souvent contactées par des propriétaires de chalets en bois qui se plaignent que les pics verts ou pic épeiches viennent taper sur leurs volets, leurs façades et sur leurs pignons. Les pics ont vite fait de décorer les pièces de bois de beaux trous ronds ! On peut expliquer ce comportement de deux manières : soit les pics recherchent des larves d’insectes xylophages, soit ils se servent de ces surfaces de bois qui résonnent comme instrument pour communiquer avec leurs semblables. Une sorte de borne sonore pour marquer leur territoire.
Les pics anglais s’en prennent aux antennes de télévision paraboliques ! En utilisant un matériel sophistiqué, les pics britanniques ont une longueur d’onde d’avance sur les pics français.
Mon voisin propriétaire d’une villa fulmine. Sa belle voiture ne peut entrer au garage car la porte automatique de celui-ci ne fonctionne plus. Après deux jours de recherche, il trouve l’explication de la panne : une limace, une simple petite limace de jardin. Révoltée par la multitude de ses copines écrasées par la belle auto, elle a décidé de les venger. Une nuit, en silence, elle a traversé la pelouse et s’est introduite dans l’œil électronique qui commande l’ouverture automatique de la porte du garage. Qui oserait prétendre que les limaces n’ont pas de cerveau, alors qu’elles sont capables de neutraliser un système électronique sophistiqué.
Plusieurs rois de France ont vécu au château de Chambord. Aujourd’hui, outre des milliers de visiteurs, on y trouve deux couples de faucon crécerelles, un couple de chouette effraies, une colonie d’hirondelles de fenêtre, des bergeronnettes grises, ….
Dans le casque d’une armure niche un rouge queue-noir.
Nous prenions, le frais par une douce soirée d’été en Corse, sur la terrasse qui donne sur le jardin et les grands eucalyptus. Nous avions vu les premières pipistrelles papillonner et un engoulevent silencieux. Soudain, une rainette sauta sur le béton de la terrasse, traversa celle-ci en quelque grand sauts en passant sous la table, s’arrêta une fraction de seconde devant la porte ouverte de la cuisine encore éclairée, puis s’y engagea d’un air décidé. A peine remis de notre surprise, nous nous précipitâmes à la suite de l’animal. La belle rainette vert pomme traînait, fière, sur le robinet de l’évier. C’est là que je l’ai prise en photo. Visiblement satisfaite de nous voir étonnés, elle repartit, toujours en sautant, sans même faire la vaisselle !
Entretien réalisé au CPIE Clermont-Dômes le 4 avril 2014 à l'occasion de la venue en conférence de l'écrivain naturaliste Jean-François Noblet. Son propos est un avant goût des idées reçues sur la nature qu'il s'attache à déconstruire dans son ouvrage "La nature au café du commerce".