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EAN : 9782847422115
320 pages
PASSAGE (03/01/2013)
2.67/5   3 notes
Résumé :
Il pousse la porte et les remarque tout de suite. Deux silhouettes de dos, un garçon et une fille accoudés sous la rampe de lumière baignant le comptoir. Chaque soir, il retourne surprendre leur conversation. Il se sent déjà moins seul. Très vite, il comprend qu’il est le troisième. À L’Avventura, un café en bord de Marne, entouré de personnages gagnés par la mélancolie du lieu, le trio joue bientôt la confusion des sentiments jusqu’à l’obsession, avec une seule idé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un homme et une femme sont dans un bar. Elle vient de vivre une rupture amoureuse, il est là pour l'écouter. Quand un autre homme rentre, les remarque, s'assoit non loin d'eux. Il tend l'oreille plusieurs soirs durant, avant d'oser leur parler ; c'est "le troisième", qui ajoute sa peine à leurs conversations, lui aussi venant de se séparer. Aucun n'a de prénom, les deux garçons sont simplement baptisés Jules et Jim par la femme. Ils se retrouvent chaque jour, parlent, pleurent, ne disent rien parfois. Dans leur reconstruction, leur manière d'apprivoiser l'avenir, il y a de la part de chacun un désir, qui n'est pas destiné à celui ou celle qui leur rendra. Et les saisons passeront, comme le temps, sur leurs blessures.

Si le début du roman nous prend par la main, nous emmène tout près de ces personnages perdus dans leur chagrin, on s'en éloigne malheureusement très vite, trop vite. Les premières phrases m'ont vraiment plu, j'ai été happée par cette écriture simple et poétique. Mais plus j'ai avancé dans ma lecture, et plus j'ai eu le sentiment (désagréable) que l'auteur se regardait écrire, comme d'autres s'écoutent parler. L'histoire patine, les personnages ne se sortent pas de leur névrose, reviennent sans cesse à leur nombril, à leur souffrance d'un amour passé qui n'a plus lieu d'être, et d'un amour futur déjà avorté, déjà mort avant d'avoir commencé.

Souvent je déplore le manque de consistance des romans courts, qui me laissent une impression de bâclé, car ils auraient mérité une exploration plus poussée. Ici, il me semble que c'est l'exact inverse. Nathalie Nohant est tombée dans l'écueil d'avoir voulu en faire trop, et la qualité ne suit pas tout au long des 245 pages... Car il ne se passe pas grand-chose dans cette Hypothèse des saisons, au titre pourtant prometteur, aux premières lignes envoûtantes ; comme une promesse qu'on ne tient pas. C'est dommage, car il y avait quelque chose, un rien indéfinissable, qui aurait pu faire basculer ce livre dans la catégorie des "bons" romans. Certaines phrases font sens et retiennent votre attention, mais l'ensemble est trop bancal, trop inégal. Je me suis ennuyée, malgré toute l'attention dont j'ai essayé de faire preuve. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, à avoir envie de les comprendre, car l'écriture est presque trop travaillée, un peu surfaite, et mets une distance entre le lecteur et les héros.

J'espère que le second roman de Nathalie Nohant tiendra la promesse qu'elle esquissait ici, quitte à ce qu'il soit plus court, mais ne me lâche pas en chemin....

Je tiens à remercier Babelio pour l'envoi de ce livre, dans le cadre de l'opération Masse Critique, et tout particulièrement l'éditeur, le Passage, qui a eu la délicatesse d'accompagner son envoi du roman d'une petite lettre (type, mais ça fait quand même très plaisir) et du catalogue de ses parutions, que je me suis fait un plaisir de lire avec attention.

http://manoulivres.canalblog.com/archives/2013/06/20/27457744.html


LA REPONSE DE NATHALIE NOHANT A CET ARTICLE SUR MON BLOG :
http://manoulivres.canalblog.com/archives/2013/06/27/27522974.html
Lien : http://manoulivres.canalblog..
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Trois personnes, une femme et deux hommes se retrouvent tous les jours dans un café en bord de Marne. Elle vient de vivre une rupture amoureuse, un des hommes aussi.

L'auteure décortique, dans ce premier roman, les sentiments amoureux, elle les tourne et les retourne. C'est presqu'une observation clinique.

J'ai tout de suite apprécié le style, la façon qu'elle avait de nous emmener dans son univers. Les premières phrases m'ont frappée par leur justesse et par les images qu'elles provoquaient en moi, comme des plans cinématographiques. D'ailleurs, l'auteure fait un large clin d'oeil au film Jules et Jim… (euh… plus qu'un clin d'oeil, une allusion ouverte et assumée !)

Mais malheureusement, je me suis vite essoufflée. Elle m'a laissée à distance, à cause de cette manière de parler d'eux comme à travers une caméra qui les filmerait de loin, puis en plans rapprochés mais sans jamais susciter d'émotion. Certaines phrases m'ont pourtant séduite, mais globalement, je me suis ennuyée, j'ai regardé les personnages sans plaisir, sans éprouver la moindre empathie pour leurs sentiments.

Je suis restée sur le trottoir, en face de ce café sans y pénétrer, sans boire un café avec eux, parfois même indifférente…

Dommage.
Lien : http://krolfranca.wordpress...
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Qu'il a été difficile de terminer L'hypothèse des saisons... Pourtant de suite j'avais été séduite par le résumé. L'histoire de trois personnes (deux hommes et une femme) qui se retrouvent dans un bar sur les bords de Marne pour combler la solitude suite à un manque d'amour. Je suis totalement passée à côté de ce premier roman de Nathalie NOHANT.

Roman lu dans le cadre du Masse Critique du mois de juin 2013. Merci à Babelio et aux éditions du Passage pour l'envoi de ce roman.
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critiques presse (1)
LeFigaro
10 janvier 2013
Dans le tourbillon de la vie de cette Hypothèse des saisons, on ne survit pas: cruellement, on étouffe, on fait des moulinets désespérés de noyé, on s'accroche à des riens qui sont des airs de chanson ou des virées stériles à moto.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J’ai mis du temps à découvrir que nous ne sommes le centre de rien ni de personne. C’est une illusion que nous entretenons plus ou moins longtemps, un avantage qui nous garde de la peur de mourir et que l’amour encourage dans sa forme la plus aiguë.
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C’est drôle comme le sexe n’est pas l’intimité finalement…
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