Entre deux mondes

Ancien officier de police, Olivier Norek livre avec « Entre deux mondes » un roman d'une cruelle réalité, d'une froide lucidité, où l'humanité dévoile le pire et le meilleur. Cet « entre deux » nomme la jungle de Calais, cet espace de non-droit où convergent les émigrants d'Asie et d'Afrique. Dans l'antichambre du rêve impensable, ils tentent le tout pour la dernière et terrible épreuve : franchir la Manche et atteindre l'Angleterre. Adam, policier au service d'une dictature, fuit la Syrie ; il doit retrouver sa famille à Calais. Dans la jungle, règnent la violence, la débrouille, la survie. Révolté par la brutalité, Adam secourt un jeune africain soumis à de mauvais traitements. Hors la Jungle, la police assure un « cordon sanitaire » entre les migrants qui cherchent à passer le Channel, les camionneurs, les groupes d'extrême droite … Bastien, récemment intégré au commissariat de Calais, mesure les difficultés et les contradictions de la situation. Sa morale doit composer avec les ordres, les décisions politiques, l'aide humanitaire… le roman mêle efficacement les menées désespérées des émigrés à franchir le Channel, leur survie dans un lieu « hors-normes », et les destinées de personnages réalistes. le fil romanesque tisse des rencontres fortuites qui construisent une fin cinématographique. Un bon thriller qui laisse une note d'espoir dans un monde bien noir.

Avec une écriture fluide, des personnages bien construits et attachants, j'ai beaucoup apprécié découvrir ce monde que je ne connais que par les médias. Happée par le sujet et la plume de l'auteur, cette lecture a été pour moi une sacrée claque, un uppercut que je n'oublierai pas ! Une lecture que je vous conseille vivement.
Si vous souhaitez connaître mon avis dans sa totalité, je vous invite à venir sur mon blog ;)
Merci par avance pour votre visite et bonne lecture !

Lien : http://28bng.wordpress.com

Histoire choc d'un monde que nous ne connaissons que par les médias et vraiment c'est affligeant de voir à quel point les gouvernements se cachent derrière des procédures, en crée de nouvelles pour ne pas devoir assumer leurs responsabilités et leurs actes.
J'étais déjà assez sensibilisée à ce problème mais là au vu de ce qu'il se passe c'est tout à fait inacceptable de laisser des gens et des enfants vivent dans de telles conditions de dénuement, de danger...
C'est juste épouvantable d'autant qu'Olivier N. nous a certifié lors de notre rencontre à Hannut que tous ces faits sont bien réels...
Ca fait vraiment froid dans le dos 😈😈
J'ai à nouveau beaucoup apprécié son écriture, l'histoire et puis les personnages de Bastien, Manon et Jade qui tentent de reconstruire leur famille suite à un décès et mis en parallèle avec Adam et sa famille Nora et Maya... Deux destins de flics différents mais au final si proches l'un de l'autre 😦😦

Je me suis lancé dans la lecture de ce livre, suite aux excellentes critiques...
Dès les premières pages, je ressens comme une frustration, à l'image de la taille du livre (édition Michel Lafon) : très épais mais 400 pages très aérées. Les ficelles du suspens sont un peu grosses, les personnages manquent de mystère et d'épaisseur, ils traversent le livre comme dans un reportage de télévision, l'action est sans véritable surprise (l'auteur nous livre les clés de l'intrigue souvent trop vite) et on aurait aimé plus d'émotion dans l'approche des relations humaines.
A partir de la deuxième partie, l'écriture s'anime, l'action se fixe dans un milieu dans lequel l'auteur est à l'aise et on rentre vraiment dans le livre, jusqu'à une fin très prenante. Finalement, grâce à ce crescendo, un bon livre d'action sur un sujet d'actualité, dénonçant les conditions dans lesquelles la France laisse pourrir ses immigrants !

Comme le dit si bien Olivier Norek dans la dédicace qu'il m'a fait d' "Entre deux mondes" : " D'aucun voyage, ni d'aucun roman, nous ne revenons jamais les mêmes... "
Je trouve que c'est particulièrement vrai pour ce livre, au travers de la rencontre entre le flic Bastien, Adam, le migrant, qui cherche sa femme et sa fille et Kilani un mineur isolé, Olivier Norek Officiel, nous emmene dans la jungle de Calais. Et nous fait découvrir l'horreur des camps de réfugiés
Ce que j'ai apprécié dans ce roman, c'est que nous savons tout de suite ce qui arrive à la famille d'Adam et cela nous permet de nous plonger directement dans la vision sociologique de la jungle. D'en comprendre le fonctionnement et les lois.
Je ne sais pas ce que j'aurai fait à la place de Bastien et je réfléchis encore à ce que serait ma position si je me retrouvai dans cette situation mais je trouve que l'auteur a eu les mots juste pour traiter de ce sujet malheureusement toujours d'actualité.

Avec Olivier Noreck, nous plongeons dans la triste réalité de la "jungle" de Calais. de combien de rêve et d'espoir ce nom est-il entouré? Quels périls faut-il courir pour y arriver? Et surtout comment y survivre dans le plus grand denuement, au milieu des rivalités, de la violence, du désespoir de ne pouvoir atteindre le but ultime, l'Angleterre?

Ce livre nous émeut et nous (re)pose la même quetion: pourquoi nous qui sommes riches (mais oui!) refusons-nous de partager un peu avec ces nouveaux " damnés de la terre'?

2016, Jungle de Calais.
Plusieurs destins vont se croiser.
Adam est un flic syrien qui a fui son pays afin de retrouver femme et enfant arrivées dans la jungle quelques jours plus tôt.
Kilani est un enfant isolé au coeur de cette jungle hostile.
Bastien est un flic français arrivé récemment dans la région et va découvrir la Jungle de Calais.

J'ai mis du temps à m'attacher aux personnages. Je pense que c'est dû au fait que pour moi ce n'est pas un roman mais plus un documentaire sur la Jungle de Calais, son fonctionnement, ses codes.
J'ai découvert cette Jungle qui est une micro société à elle seule avec ses propres règles, ses violences et son lot d'horreurs .
Car les migrants en vivent des horreurs entre le déracinement, le voyage avec l'espoir d'un avenir meilleur et qui au final se retrouvent parqués, loin des leurs et loin de cette terre promise. L'auteur nous rappelle le tragique de chaque personne se trouvant au coeur de la Jungle.

C'est très documenté, très réaliste. Olivier Norek maîtrise indéniablement ce sujet. Pas de caricatures, juste des faits, des constats .
Il alterne différents points de vue, que ce soit celui des migrants et celui des policiers, pour la plupart dépassés et déroutés de ce qu'il advenait au coeur de cette Jungle.

J'ai été finalement énormément touchée par le destin de Kilani et d'Adam.

C'est une lecture forte, qui porte à réflexion, et que je qualifierais de nécessaire.

Lu dans le cadre d'un challenge, je me dois d'écrire quelques mots sur Entre deux mondes. Mais, encore une fois pour un roman d'Olivier Norek, les critiques sont déjà bien nombreuses. Je réfléchis depuis plusieurs jours à ce que je pourrais écrire et... chaque jour, il y a une nouvelle critique !

Ne vous attendez pas à lire un roman policier. Il n'y a quasiment pas d'enquête et celle-ci s'amorce très tard dans le livre. Il s'agit plutôt d'un roman social sur la "jungle" de Calais. J'ai aimé la manière dont Olivier Norek aborde ce sujet. Il présente différents points de vue, sans être moralisateur ou manichéen ni prendre partie. J'ai découvert une réalité que je pensais connaître, une réalité certes inacceptable mais complexe.

Je n'en dirai pas plus, puisque tout a sans doute déjà été dit. Simplement, lisez-le !

Ma première expérience Norek et un bon moment passé avec ce lieutenant de police assez attachant, même si le personnage fort du roman reste le syrien Adam.
Le ton est direct, fort, sans être agressif. Peu de sensiblerie ou de morbide voyeurisme. L'écriture surfe sur la ligne étroite et fragile du roman maitrisé alors que le sujet était pourtant assez casse-gueule.
J'ai aimé les personnages, la progression narrative, les clichés évités, la taille du livre et le petit rayon de soleil caché au milieu de cette sombre jungle de Calais.
J'ai moins aimé la partie "anti-terroriste" un peu rapide et simplifiée. Ce n'était pas le coeur du récit mais c'était alléchant...
Un roman policier, certes, mais aussi un témoignage de société qui ne tombe pas dans le donneur de leçons.
Une belle réussite.

Entre deux mondes, publié en 2017 aux éditions Michel Lafon, a été encensé par la critique et les lecteurs à sa sortie. Il a notamment reçu le prix du polar du Parisien et des Petits Mots des Libraires. J'avais donc beaucoup d'attentes et je n'ai pas été déçue.

La jungle de Calais, cet espace où plus de 10 000 hommes, femmes et enfants se sont retrouvés acculés, ne pouvant rejoindre l'Angleterre rêvée, est le sujet principal du roman.
Olivier Norek a mené un véritable travail d'enquête pour la rédaction de son oeuvre, policier de métier, l'écrivain a passé ses journées dans la jungle et ses nuits auprès de ses collègues calaisiens pendant deux semaines.
De cette expérience et des multiples échanges qu'il a pu entretenir avec des migrants, des journalistes, des humanitaires, des chercheurs, des habitants de Calais et des policiers, ressort un livre saisissant et très instructif.

Entre deux mondes ne ressemble pas à un polar ordinaire, il a tout du documentaire. C'est peut être cela qui m'a un peu déçu car, bien que l'auteur ait légèrement romancé la réalité et créé des personnages profondément humains, la froideur de l'écriture et son hyper réalisme m'ont tenu parfois à distance.
Malgré cela, j'ai apprécié que l'auteur démystifie cette zone de non droit, de non existence juridique.
Cette zone et ses occupants qui sont à l'origine du titre du livre : Entre deux mondes, celui des vivants et celui des morts, celui des réfugiés et celui des indésirables, les réfugiés "potentiels".
Le lecteur découvre ou redécouvre avec effroi les conditions de vie dans ce bidonville et la violence omniprésente dans la vie des migrants mais également dans la vie des policiers chargés de gérer l'ingérable.

Dans cette sombre histoire, nous allons suivre deux hommes et un enfant. Adam, policier syrien qui a fuit le régime de Bachar El Assad, Bastien, policier français ayant demandé sa mutation à Calais pour des raisons personnelles et Kilani, jeune soudanais sans famille.
Le destin de ces trois personnages va se trouver lié, ils vont s'entraider, apprendre à se connaître et devenir amis.
Le roman, construit en cinq parties, décrit le chemin emprunté par nos protagonistes mais également de façon générale par la plupart des migrants : fuir, espérer, résister, survivre puis sombrer.
Sans tomber dans le manichéisme, l'auteur se glisse dans la peau du migrant puis dans celle du policier.
Les policiers de Calais ne peuvent demander une mutation, doivent empêcher les migrants de monter à bord de camions de marchandises sans pour autant pouvoir les arrêter, doivent ramasser des cadavres, essayer de sauvegarder leur humanité quand ce qu'on exige d'eux est parfaitement inhumain.
Ce polar engagé dénonce les politiques et leurs ordres coupés de la réalité, il remet l'humain et le devoir de solidarité sur le devant de la scène et cela réchauffe un peu le coeur du lecteur.
Malgré cela, la fin du roman est douce amère, certains s'en sortent, d'autres non, des amitiés se brisent face à l'inacceptable, mais la jungle a disparu.

Olivier Norek dans la partie remerciement de son roman, cite l'excellent roman Police d'Hugo Boris que j'ai lu il y a maintenant deux ans. On y retrouve aussi une dénonciation du traitement réservé aux réfugiés et des policiers confrontés à l'humain derrière le migrant. A lire si jamais vous avez apprécié Entre deux mondes.