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sur 3331 notes
Le sixième roman d'Olivier Norek sort des sentiers balisés du polar français. Car il n'y pas vraiment d'intrigue policière dans ce roman. Certes, les chapitres égrainent un meurtre, deux enlèvements, l'action d'un service de « l'ombre » (la DGSI), et visitent le Bastion, ce nouveau siège de la PJ parisienne, au plus prés de la tour du nouveau tribunal des Batignoles. Mais le fonds du propos est ailleurs.
Norek laisse éclater sa colère face aux atteintes à l'environnement, face à l'inaction des gouvernements, qui pourtant ont signé des engagements internationaux de réduction d'émission de CO2, ou face au lobbyisme des grands groupes liés directement ou indirectement aux énergies fossiles qui conduisent l'humanité à sa perte… Intérêts financiers avant intérêts globaux ; rien de nouveau...
Un discours de militant. Parfaitement mené, avec une efficacité au moins aussi grande que celle de l'organisation Greenwar que Norek invente pour ce récit.
Le discours plaira – voire ravira - certains, d'autres tiqueront fortement sur ce plaidoyer justifiant l'action violente. Tout est histoire de point de vue.
Reste que Norek réussit un livre fluide, multipliant les informations, qui a l'avantage de rappeler quelques évidences climatiques.
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Ouvrage tout à fait remarquable, où la fiction se met au service d'un plaidoyer en faveur d'une prise de conscience écologique qui tarde trop à se traduire par des actes.

L'auteur a réuni des sources variées et respectées, et les articule autour d'une prise d'otages pleine de rebondissements.

Petit bémol, la fin que j'ai trouvée moins "punchy" que le début, et par moments un peu déconnectée de l'intrigue initiale : on s'y perd un peu.

Mais cela fait très plaisir de voir que M. Norek profite de sa grande notoriété pour taper fort sur un sujet malheureusement encore controversé en 2023 (alors qu'il devrait faire l'unanimité, parole de scientifique !).
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Une fiction ? Une prédiction ? Un mode d'emploi pour servir d'électrochoc ?
On ne peut pas rester indifférent, les bras ballants, sauf si déjà anesthésié, la tête dans le guidon.
C'est hélas ce qui est en train de ce passer, on pédale dans la semoule avec nos mesurettes, chacun à son petit niveau, plein de bonnes intentions... l'enfer en est pavé dit on, et on y file tout droit sur nos petit ergots.
Olivier NOREK pour soutenir ces assertions égrenées tout au long du livre sur les horreurs commises par l'appât du gain des grandes entreprises qui nous gouvernent, nous joint en dernières pages les références des articles, conférences de presse etc...qu'il ne fait que citer.
On en vient a espérer qu'un Solal enclenche cette Greenwar. Car l'IMPACT on y va tout droit.
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Brièvement résumé, Impact retrace l'histoire de Virgile, un père meurtri qui a perdu sa fille à la naissance des suites d'une maladie liée à la pollution. Face au manque d'actions écologiques concrètes, il décide de  s'en prendre lui-même aux firmes qu'il juge les plus polluantes.

Si l'on ressent parfaitement le travail titanesque de recherche qu'à effectué l'auteur et l'importance que la sauvegarde de notre planète à ses yeux, Impact se démarque des autres romans de Norek, moins percutant, mais pas pour autant dénué de qualités.
A travers ses actes et ses motivations, impossible de catégoriser le criminel aux yeux de la loi comme véritable méchant de l'histoire. Une question reste alors en tête jusqu'au dénouement : qui sont les gentils et les méchants ? Car à toute histoire, ses personnages antagonistes. Hors ici, nul n'est blanc comme neige.

Il plaira sans doute aux fervents défenseurs de la nature et inconditionnels optimistes, probablement moins aux fans de thrillers.
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Impact, le dernier roman de Norek, fait l'effet d'un missile reçu sur la gueule…

Problème c'est qu'en recevoir un sur la tronche m'aurait empêché de lire, je vais donc le comparer à une douche glacée (2.000 litres) reçue sur soi un jour de grand froid. Ça te glace jusqu'au tréfonds des os.

Après, une fois que tu es bien trempée, on te mettra les doigts dans une prise de courant, histoire de te coller un électrochoc. Lire Norek, ce n'est jamais synonyme de lecture douce mais toujours de lectures violentes, justes, dures, noires, sombres, réalistes… La vérité, noir sur blanc.

J'attends impatiemment le jour où l'auteur écrira un roman minouche, style Père Castor racontant une histoire gentille aux Bisounours.

Et j'apprécierais aussi qu'il arrête de s'en prendre aux chats ! Là, dans un des chapitres, le chat est aux prises avec un autre animal qui "l'accoste" (jeu de mot uniquement compréhensibles pour ceux qui ont lu le roman).

Comment arriver à vous donner de l'empathie pour un assassin ? C'est chose faite ! Je ne devrais pas, mais tant pis ! Virgil Solal a tout de même moins de sang sur les mains que certains grands patrons d'entreprises qui tuent avec notre consentement tacite puisque nous regardons ailleurs ou pire, nous nous en foutons royalement tant que nous avons du carburant à la pompe, de l'eau au robinet, des batteries lithium qui tiennent le coup, de la bouffe plein les supermarchés et nos armoires.

Non, je ne vais pas me faire plus catholique que le pape ou plus vierge que Marie elle-même… J'ai beau essayer de faire attention, je pollue comme tout le monde.

Le dernier roman de Norek est engagé, une fois de plus et cette fois-ci, il dénonce les grandes entreprises pollueuses, tueuses qui ne veulent pas changer leur fusil d'épaule avant 50 ans et tant pis si on va droit dans le mur (on y est déjà).

Moi-même j'ai parfois l'impression d'être devant les écuries d'Augias à nettoyer : le truc est tellement énorme que l'on ne sait pas trop par quoi commencer et à la fin, on se décourage et on va s'asseoir, refilant le boulot à un (des) autre(s).

L'auteur tire à boulets rouges sur les pollueurs et les chiffres font froid dans le dos. Hélas, l'auteur leur fait un procès à charge et nulle part ne cite une décharge. Les industriels et grands patrons ne sont pas des anges et n'ont que le profit à la bouche, je le sais. Si l'un d'entre eux veut changer, il ira changer tout seul ailleurs.

Bon sang, ça doit quand même exister des industries à taille humaine qui font en sorte que leur empreinte soit la plus petite possible, non ? Qui essaient au moins ? Ils sont en voie de disparition eux aussi ?

Sans oublier d'autres coupables qu'il faudrait citer à comparaître : les cons-sommateurs.

Nous avons créé la Bête, nous avions des demandes qui ont été exaucées, on nous a créé des besoins inutiles, nous n'avons pas dit non, nous avons con-sommé et nous nous sommes doucement déconnecté de la Nature et de la réalité qui veut que le steak ne pousse pas sur les arbres. Nous voulons tout pas cher, tout de suite, en toute saison et éthique, si possible, ce qui est impossible.

Anybref, je ne me ferai pas l'avocate du diable mais un peu moins de dichotomie aurait rendu le récit moins à charge et équilibré les torts tout en lui donnant un meilleur équilibre.

Une chose est sûre, c'est que les personnages sont directement adoptés, même si j'aurais aimé en apprendre un peu plus sur eux, ce qui est impossible en 322 pages. Par contre, si on veut qu'un récit percute fort, faut le faire au plus court.

La partie plaidoirie m'a énormément plu, mais j'ai toujours eu un faible pour les prétoires et les grands avocats qui savent défendre l'indéfendable en mettant le nez de tout le monde dans leur propre merde. Parfois, le coupable n'est pas que celui qui se trouve dans le box des accusés.

L'écriture de Norek fait toujours mouche, elle est comme une balle qui te traverse de part en part, ses dires sont étayés par des articles cités dans les références et son roman donne à réfléchir (en plus de donner des sueurs froides).

A-t-on maintenant les cojones de changer, ça, c'est une autre histoire ! Je n'y crois pas, l'Homme restera sur sa ligne de conduite jusqu'au boutisme. Quelques-uns le feront, l'ont déjà fait, mais ça reste trop peu, hélas.

Un roman de la puissance d'un missile pris sur le coin de la tronche, une douche glacée en plein hiver, un électrochoc puissant, le tout porté par des personnages sympathiques, réalistes, et un assassin qu'on a du mal à détester, même s'il a tué.

Un thriller écologique qui fait réfléchir, qui donne des sueurs froides car on a touché l'iceberg et il n'y a pas de canots de sauvetage pour tout le monde… Juste pour les passagers de la première classe, celle des trèèèès riches. ♫ Comme d'habitude ♪

Et nous ? On coulera (ou on crèvera de soif, de faim, de fatigue,…).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce livre n'est pas un roman policier, ni un thriller, c'est une tribune de terrorisme écologique.

Et ce constat participe à une grande déception envers un auteur que j'attendais plutôt dans le réalisme de ses magnifiques romans noirs et sociaux.

L'écologie est un sujet actuel, incontournable et compliqué.
Une prise de conscience générale est certes nécessaire. Et l'implication littéraire dans cette thématique est louable. Mais bien que basée sur une documentation utilisée avec une studieuse application, cette lecture n'a pas produit le plaisir des livres précédents.

C'est comme un gros pudding un peu trop garni de poncifs exagérés et contrevérités. Les personnages sont tout juste travaillés, à peine visibles dans une monde de bons et méchants en classification basique de réseaux sociaux. L'argumentaire juridique à charge est sans subtilité.
Et que dire de cette finale, gentillette et affligeante...

Le tout apparaît sans nuance, hésitant entre le sérieux du propos et un réel manque d'inspiration de fiction.
Je me suis fermement ennuyée
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Après avoir lu un certains nombre de critiques plutôt mitigées sur ce roman, j'avoue avoir eu un peu peur de me lancer, mais après tout Mr Norek est un auteur que j'adore alors allons y !!!

Certes c'est différent de ce que fait l'auteur habituellement mais finalement pas tant que ça ! Ça reste un policier mais un policier engagé +++ !
Nous allons être immergés dans une enquête pas comme les autres, où il est question d'environnement, de pollution, de climat et de l'avenir de notre planète.
Nous alternons les chapitres entre le déroulement de cette enquête et les "Nouvelles du monde" ou l'auteur nous montre les ravages de l'humain sur la terre ( pollution marine, vagues de chaleurs, fonte des glaces, air pollué, déforestation...) . Ce sont ces chapitres là que j'ai préféré ! Nous sommes plongés là tête la première dans la réalité.

Une écriture toujours aussi accessible, une enquête dynamique, recherchée et bien menée avec un thème malheureusement d'actualité mais qui justement créer un impact encore plus fort sur le lecteur. J'ai vraiment apprécié ce roman même si ce n'est pas mon préféré de cet auteur. Je lis rarement des livres sur le thème de l'environnement et c'est dommage parce que j'ai adoré ça !
Finalement la seule chose qui m'ai déplu dans ce livre c'est le procès qui a eu lieu à la fin du roman. le plaidoyer de l'avocat pour innocenter son client était un peu trop long et en devenait lourd, même si je comprends ce qu'a voulu montrer Olivier Norek .

Un roman engagé et percutant mais un roman essentiel !
Une fiction ancrée dans la réalité.
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Encore un livre d'Olivier Norek que j ai dévoré. le confinement l'a inspiré il faut croire ! L'écologie est en effet un sujet important et ô combien sensible ces dernières années et je salue l'audace de l'auteur de nous entraîner sur ce terrain . Alors oui biensur l extrémisme est dérangeant mais il s agit de faire réfléchir et pas de prôner la violence comme seule solution . En tout cas, pour ma part, l'urgence écologique et la plume d'Olivier Norek m'ont conquise !
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Je reste mitigée en refermant "Impact".
Le style reste agréable et cela se lit facilement.
La première partie m'a plu, son rythme, la chasse pour trouver un ravisseur certes animé par un idéal mais ravisseur quand même, les phobies de la profileuse, etc.
Mais la seconde partie devient trop moralisatrice voire grotesque parfois. Un polar qui se transforme en essai sur l'écologie, cela ne match pas.
J'ai eu également la sensation que l'auteur s'était, à certains moments, inspiré de la Casa de papel ; cela m'a gênée.
Cela reste un roman qui se laisse lire mais qui est loin du plaisir que m'avaient procuré les précédents Norek.
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« Nous avons vécu en accord avec la nature, puis nous l'avons domestiquée, pour ensuite l'exploiter et voilà qu'aujourd'hui nous l'avons épuisé. »
Nous subissons maintenant l'impact et les conséquences de nos comportements au travers de manifestations plus ou moins violentes de notre écosystème Terre. « Nous sommes un mauvais rhume, une intoxication passagère » pour la Terre.
Olivier Norek illustre ce triste constat avec des chapitres « nouvelles du Monde ». Les informations présentent un intérêt certain, mais je ne trouve pas que cela serve l'histoire et sa fluidité. Un approfondissement du personnage principal, de sa vie et de son point de bascule dans
« l'écoterrorisme » pour réveiller la conscience des gens aurait été préférable à mon goût. Certains points m'ont paru peu crédibles.
L'écriture reste plaisante et nous amène au travers d'idées fortes à réfléchir pour imaginer des solutions impliquant le système en place, pour ne plus opposer systématiquement économie et écologie et sur notre responsabilité individuelle.
« Ne pas considérer l'écologie comme la priorité majeure de ce temps relève du crime contre l'avenir. Ne pas opérer une révolution dans notre manière d'être relève du crime contre la vie ».
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