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sur 2387 notes
"Il est grave" pense Saturnine, 25 ans, enseignante à l'école du Louvre, lorsqu'elle commence à creuser les failles dorées de Don Elemirio, son propriétaire, un aristocrate et séducteur espagnol. Ne dit-on pas que huit précédentes locataires ont disparu?
Comment refuser une colocation à 500 euros dans un hôtel particulier du VII° à Paris?
Comment ne pas l'interroger sur la mystérieuse chambre noire où il développe ses photos d'art?
Comment ne pas converser avec cet érudit bizarre, mégalo mais raffiné, sensible,attentionné?
Il est "complètement timbré" se répète-telle lorsqu'elle le surprend à orchestrer un concert imaginaire.
"Mademoiselle je vous aime" affirme cet esthète.
Et s'il cachait quelque "secret terrifiant"?
Amélie Nothomb, dont la réputation d'auteur prolifique, n'est plus à prouver, revisite ici le mythe de Barbe bleue, mais un Barbe bleue qui concocte de sublimes Saint-Honoré, un Barbe bleue féru d'art qui sait capter le beau, le laid, le fragile et le solide, un Barbe bleue qui va bleuir de froid et une Saturnine très saturnienne qui vaut son pesant d'or. Les artistes seraient-ils des alchimistes dont le pouvoir survit à la mort? s'interroge-t-on en refermant ce livre.
Les petites bonnes-femmes belges sont-elles toujours aussi ambivalentes et piquées de curiosité que Saturnine?
Mais qu'est-ce qu'elle cherche à jouer avec le feu et à asticoter ce semi-dépressif cloîtré insoumis et dangereux? A moins qu'elle ne suive les conseils éclairés de sa copine Corinne, mise au parfum? ...Suspense!
Vite lu, des dialogues alambiqués, en veux-tu en voilà, beaucoup de clichés et un énième roman écrit sur le même schéma vendeur. On se dit tiens un Nothom comme on dit tiens un Mary Higgins Clark! Et pourtant on se rue... Amélie aurait-elle une recette ou plus d'un tour dans son sac?
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C'est un livre qui se lit très bien. le style est fluide, la présence de longs et nombreux dialogues vifs et pétillants allège la lecture. Bref un livre très vite dévoré. Ce qui m'a décidé à franchir le pas cette fois c'est le thème de Barbe bleue. Et on retrouve en effet les éléments qui constituent ce conte :le personnage a une pièce secrète et demande à ses colocataires de ne pas y entrer. Elles font toutes l'erreur d'enfreindre cette règle et en paient le prix.
Don Elmirio n'est pas un personnage très sympathique. Il est certes poli, empreint de nombreux principes, qui en fond un personnage distant. Saturnine a un fort caractère, n'hésite pas à être franche, mais ses réactions ne m'ont pas paru toujours crédibles. Ces deux personnages forment tout de même un beau duo, je dois le reconnaitre. Leur deux caractères s'affrontent, chacun a du répondant, les dialogues sont vifs. Il est appréciable que l'auteur plaisante, ironise elle-même sur le contenu du roman par l'intermédiaire des personnages. Par exemple lors du dialogue sur les diverses colocataires ayant des prénoms farfelus pour certains et finissant tous par -ine.
Voici donc un roman qui traite de divers thèmes, l'amour, le respect de l'autre, du secret, un roman qui se lit très bien, mais qui ne m'a dérangée du point de vue de la progression de l'intrigue et la fin, oui elle m'a surprise, mais elle m'a surtout laissée perplexe.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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Il vaut mieux ne pas céder aux sirènes du plan de Communication, bien rodé, que les éditions Albin Michel ont concocté pour Amélie Nothomb.

Quelle déception ! Je pensais retrouver la qualité du duel verbal d'Hygiène de l'assassin, mais me suis retrouvée avec un cru Nothomb 2012 bien indigeste.

Cela se veut une adaptation moderne du conte de Barbe bleu, mais les échanges sont creux, et certaines scènes n'en finissent plus.
Don Elmerio, le Barbe bleu en question, radote en rappelant dans toutes les conversations à quel point il est grand parmi les grands, et que son système de valeurs obsolète le coupe forcément du monde, Saturnine, la femme forte, elle, refuse d'endosser le rôle de la 9ème victime, mais se laisse toutefois séduire par tant de luxe.

Bien entendu, on ne coupe pas aux sempiternels détails sur la qualité du dîner des personnages, ou de celui du champagne choisi.
Une tendance des récents best sellers, du type 1Q84, donnant l'impression d'une paresse de l'auteur qui ne cherche qu'à boucler ses 150 pages à temps pour la rentrée littéraire.

Un barbe bleu bien barbant ! Rem-bour-sez !!!
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De Amélie Nothomb, j'ai lu:
- Hygiène de L'assassin: Mes premiers pas dans son monde. J'ai trouvé ce livre très particulier mais aussi très intriguant bien que la fin soit vraiment trop "facile".
- Cosmétique de l'Ennemi: le plus drôle que j'ai eu à lire jusqu'à maintenant je pense, bien que très prévisible.
- le Fait du Prince: Intéressant au départ puis il perd de son intérêt au fur et à mesure... dommage !
- Une Forme de Vie: Répugnant à souhait ! Mais aussi un de ceux que j'ai préféré pour l'implication très personnel de l'auteur aux travers des lettres.

J'ai écouté:
- le voyage d'hiver: Une très bonne expérience !
- Ni d'Eve ni d'Adam: inintéressant, je me suis endormi parfois...

Bref j'ai lu quelques un de ses livres et il m'en reste encore dans ma PAL ! Mais celui-ci Barbe Bleue m'a particulièrement intéresser à cause de son résumé... "La Colocataire est la femme idéale."
Je suis actuellement en colocation ! Donc je me devais de lire ce livre !

Et franchement j'y ai pris grand plaisir ! C'est pour l'instant le meilleur Nothomb que j'ai pu lire !
C'est piquant, c'est drôle, c'est intriguant et passionnant !
Jusqu'au bout je suis prise dans l'histoire et je me demande ce qu'il va advenir de Saturnine avec ce tueur en série fou espagnol.

On retrouve les mêmes ingrédients d'un roman à l'autre:
*Les dialogues alimenté par des critiques sociales, culturel et religieuse, voir morale
*Le Champagne
*Le meurtre ou le faux semblant, le mensonge.
*La folie des personnages.

Une recette qui marche à tout les coups mais dont je me demande encore où est ce qu'elle peut bien trouver toute ses idées !
Parfois je me dis que c'est insensé cette répartie qu'ont les personnages, leurs raisonnements reposent sur une logique incroyablement juste mais dont la morale est absente. Ce qui les rend effrayant !
Dans cette histoire de Barbe Bleue ce qu'il y a d'étonnant c'est pourquoi Saturnine accepte de vivre chez Elemirio et pourquoi personne n'arrête ce fou !

Bref un livre étonnant, très intéressant mais dont je suis sûr, cette année encore, n'aura pas le prix Goncourt parce que trop dérangeant, trop critique et trop étrange ! Dommage !
Lien : http://la-lectrice-metyuro.b..
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ça ferait une bonne pièce de théâtre... Blablabla.
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Amélie Nothomb et ses chapeaux, Amélie Nothomb et son maquillage qui nous arrache des larmes de sang à chaque apparition, Amélie Nothomb et sa sympathique présence télévisuelle incontournable en cette fin d'août rythmée par les centaines de titres de la rentrée littéraire qu'il devient difficile d'ignorer. Amélie Nothomb, donc, et ses livres qui germent à chaque rentrée et rameutent les foules... Bon... J'avoue, je me suis laissée tentée cette année. Surtout vis à vis de l'aspect "mythe réinterprété" de son histoire, je dois dire que j'ai voulu en apprendre plus.

Depuis Stupeur et Tremblements lu il y a quelques années, je n'avais plus rien acquis de cet auteur parce que ce livre, quoique plaisant et drôle et assez proche aussi de la personnalité excentrique de sa créatrice, ne m'avait pas laissé d'impression mémorable.

Dans Barbe Bleue, tout se concentre autour de deux intellectuels dont les joutes verbales autour de dîner fins occupent la majorité du récit. Elle, c'est Saturnine, jeune femme ravissante qui a décidé de tenter sa chance en répondant à l'annonce d'une colocation dans un appartement magnifique pour un prix dérisoire. Lui, c'est un séducteur très riche à la réputation mystérieuse qui vit reclus chez lui et la choisi parmi quinze autres candidates.

Rien qu'au titre, on croit déjà imaginer l'histoire dans sa globalité. Alors qu'est-ce qu'Amélie Nothomb va bien pouvoir apporter de neuf à une énième transposition de l'oeuvre de Perrault dans le monde moderne ? Tout simplement une confrontation récurrente entre un aristocrate brillant, Elemerio Nibal Y Milcar, philosophe et catholique fortuné avide de beauté et doué dans à peu près tous les domaines, et une jeune belge qui enseigne à l'école du Louvres et refuse dès le départ de se laisser impressionner par sa réputation sulfureuse. S'ensuivent des rencontres brèves et singulières, chaque soir au dîner, où opinions personnelles, répliques cinglantes et curiosité suscitée par la disparition des précédentes colocataires s'inscrivent autour de la découverte des plaisirs de la chère.

Ce livre très court n'est qu'un immense et brillant dialogue où l'excentricité de l'hôte pousse le lecteur à se poser des centaines de questions sur le destin des "disparues". Les motivations de cet espagnol blasé qui manie la langue aussi brillamment que ses instruments de cuisine restent floues puisque Saturnine part du principe qu'elle ne demandera rien, tout en sachant qu'elle affronte un homme étrange, probablement coupable de plusieurs crimes, mais dont l'intelligence et le confort de son appartement somptueux finissent peu à peu par la détourner de son objectif initial.

Ici, tout est démesuré : les idées, les réflexions et la manière dont elles s'expriment tout autant que le cadre luxueux qui donne naissance à cet étrange récit, la chère raffinée servie chaque soir ou les vins fins partagés autour de discussions passionnées (et parfois un peu inquiétantes !)

L'idée centrale (que je ne dévoile pas, sinon il serait inutile de lire le livre) est surprenante voire complètement déjantée. Tout est dans la poésie des couleurs, des matières et de l'intellect, et je pense sincèrement que ce tout petit livre d'Amélie Nothomb mérite grandement d'être connu. Quoique son style soit résolument simpliste, l'histoire ne laisse pas indifférent et possède en plus le mérite de s'achever sur une note singulière qui rehausse l'étrangeté du récit.

L'auteur fait une fois de plus preuve d'une originalité et d'une excentricité parfaitement maîtrisées qui raviront les fans et intrigueront les autres. Moi, en tout cas, je ne suis pas restée de marbre, et je m'attends à tout de sa part ! Dans tous les cas, on peut dire qu'elle est fabuleusement inspirée !
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Voilà qui est fait !

Premier Amélie Nothomb que je lis, avant de commencer la lecture, j'avais une petite appréhension. Je me disais est-ce que je vais apprécier ou bien détester la plume de cette dame un rien excentrique...

J'ai très vite avancé dans cette version moderne du conte de Perrault, j'ai tout de suite aimé les personnages de Saturnine et de Don Elemirio Nibal y Milcar (même si celui-ci est imbuvable à mon goût). le livre se lit rapidement grâce aux nombreux dialogues et les pages se tournent a grande vitesse. Malgré tout, il me reste l'impression qu'il manque un petit quelque chose. Mais je me laisserai sans doute tentée un jour par un autre livre de l'auteur.

La trame de l'histoire se devine facilement mais le plaisir de lecture reste présent.
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Amélie Nothomb a ses admirateurs et ses détracteurs. Moi, je suis une inconditionnelle parce que j'aime son imagination et sa vivacité. Certains lui reprochent d'écrire chaque année un petit roman, peut-être de manière un peu commerciale. Mais quand d'autres auteurs écrivent énormément, font un maximum de publicité et sortent de la littérature sentimentale et superficielle, Amélie crée un rituel, un rendez-vous annuel, symbolique et attendu par ses fans.
Chaque fois, elle m'étonne par ses personnages, et son récit intelligent et bien construit.
Cette année, elle revisite le conte de Barbe Bleue. Ça pétille de bulles de champagne, c'est lumineux de toutes les couleurs et c'est la rencontre de deux personnages forts et attachés à leurs propres convictions. Ce qui donne des dialogues vifs, pertinents et intéressants. On connaît le conte de Barbe-Bleue, mais il est il est ici rénové. Il est intéressant d voir comment les personnages évoluent, de comprendre comment se brise l'assurance de la locataire et de voir la faille sentimentale chez le tueur sanguinaire.
C'est une fois de plus trop court, peut-être pas suffisamment dense mais c'est bien l'univers de l'auteur. Et ainsi, les lecteurs attendront encore l'an prochain le roman de l'auteur en espérant, que cette fois, il soit plus dense.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Tout le monde adore les marronniers. Ces événements qui ont lieu chaque année, aux mêmes dates : la rentrée des classes, le Beaujolais nouveau, le roman d'Amélie Nothomb, ... Notre enchapeautée belge sévit pour la 21ème fois consécutive et, aussi blasé soit-on, force est de reconnaître que le crû 2012 étonne par sa pétillance et son insolence. Non que l'on doutait du talent d'Amélie mais ses derniers livres semblaient pétris dans la même pâte, avec un démarrage prometteur, un essoufflement progressif et un dénouement bâclé. Barbe bleue commence moins fort mais, pour une fois, le récit prend véritablement corps jusqu'à un final malin comme un singe. Ce conte revu et corrigé est souvent très drôle, toujours spirituel, en tous cas, même s'il n'avance qu'au fur et à mesure de dialogues épicés et racés entre une jouvencelle qui n'a pas froid aux yeux et un aristocrate espagnol sur le retour, susceptible d'avoir déjà trucidé 8 de ses conquêtes. Nothomb a le bon goût de s'Agatha Chritieser en dévoilant peu à le mystère qui entoure ce bizarre érotomane. Au passage, il y a de savoureuses répliques sur la passion chromatique, entre autres, dans une ambiance de plus en plus morbide et champagnisée. Ce Nothomb nouveau se lit aussi vite que les autres mais avec un plaisir que l'on n'espérait pas, ou plus.

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Le dernier roman d'Amélie Nothomb ne déroge pas à la règle : déjanté, dans un style incisif et dont les personnages totalement atypiques ont des prénoms farfelus!
Et voilà qu'elle nous parle encore d'amour hors norme, absolu...
Je n'en dirai pas plus!
En revisitant ce conte de Perrault, elle nous entraîne dans son monde à elle à notre plus grand plaisir...ou pas!
Amélie Nothomb, on l'aime ou on ne l'aime pas mais elle ne laisse personne indifférent!
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