AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 2712 notes
Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2021/2022 pour la lettre N.
On retrouve sans ce court texte, un thème déjà abordé par Amélie Nothomb dans son livre Les catilinaires, à savoir celui de l'intrusion. Un homme envahit un autre homme dans un espace restreint duquel il est impossible de fuir. La seule issue pour abréger l'échange est de le subir.
Dans un dialogue schizophrénique elle interroge la question de la culpabilité, celle qu'on pourrait ne pas ressentir en raison du degré de plaisir éprouvé dans un acte amoral commis.
Tout le long de ce livre que j'ai trouvé drôle, Amélie Nothomb provoque, nargue et bouscule le lecteur par le biais du personnage principal.
C'est à la fois loufoque et profond. le pire est évoqué mais sous un angle qui le banalise.
C'est unique, singulier et à découvrir.
Commenter  J’apprécie          80
Encore une fois, Amélie Nothomb à réussit à me surprendre ! Et pourtant, je savais d'avance qu'elle allait se jouer de moi … Ce huis-clos est simple et efficace.
Tout est là, les idées loufoques de l'autrice, les noms à coucher dehors et évidement le twist final incalculable qui la caractérise tant. Juste ce qu'il faut pour vous tenir en haleine une après-midi pluvieuse.
C'est officiel, vous êtes mon plaisir coupable Madame Nothomb !
Commenter  J’apprécie          50
J'ai lu au fur et à mesure des années pas mal de Amélie Nothomb, et j'ai eu envie de les reprendre tous à partir de l'ordre chronologique.
Celui-ci m'avait échappé à l'époque. J'ai beaucoup aimé.

Pour la première fois Amélie Nothomb lorgne du côté du polar.
Un homme se retrouve à l'aéroport coincé par un avion en retard. Un autre homme vient subitement lui parler, ou plutôt l'importuner. On retrouve bien le style nothombien, les joutes verbales, et c'est assez ahurissant !

Pourquoi cet homme vient lui parler à lui et pas à un autre, que lui révèle-t-il...un roman court mais super bien ficelé !
Commenter  J’apprécie          40
Je lis souvent: Amélie, on n'aime ou on n'aime pas...
Comme j'ai le truc pour toujours me compliquer la vie, j'ai aimé moyennement.
J'ai aimé l'idée de départ, ça démarre sur les chapeaux de roues..
Jérome Angust, en voyage d'affaire, bloqué dans un aéroport suite au retard de son zinc. Arrive alors, un emmerdeur de première, en la personne de Textor Texel ; ah oui, il est Hollandais...si si, ça a son importance !
Ce dernier va donc littéralement fusiller de questions, d'insinuations, de révélations, notre malheureux voyageur. Il va surtout lui raconter sa vie, aussi tordue soit-elle. L'ami Jérome, lui, aspire à la tranquillité, il aimerait pouvoir reprendre sa lecture tranquillou. (enfin, lisait-il vraiment ?). Bref, il aimerait bien que l'autre hurluberlu lui lâche la grappe. L'autre insiste : "Je gagne à être connu, si vous saviez ! Par exemple, quand j'étais petit, j'ai tué quelqu'un..."

Evidemment, avec de tels arguments, on veut connaitre la suite, en tout cas, moi j'ai mordu à l'hameçon lancé par la Nothomb. le suspens est bien présent d'entrée de jeu, et l'envie de tourner les pages se fait pressante. Mais très vite, le dialogue entre les deux hommes, imposé par Textor Textel, (ah ! il est Hollandais), m'a vite saoulé.
Comme elle le dit très bien elle-même page 68 : " Vous me donnez le tournis avec vos... j'ai dit...elle a dit...j'ai dit...elle a dit...j'ai dit..." ; oui, c'est bien ça, Amélie, moi aussi ça m'a filé le tournis ! du coup...petit décrochage avec exaspération chronique...non, non, rien de bien grave !
Puis j'ai trouvé, qu'on devinait un peu trop facilement, ou elle voulait nous emmener, enfin, pas toujours, car pièges et retournements, sont de la partie. La joute verbale des deux protagonistes n'en finie pas...les révélations, de plus en plus critiques, et surtout les réactions de Jérome, face à celles-ci, font perdre en crédibilité, si bien que...les étoiles Babélio tombent une à une de ce "cosmétique de l'ennemi"...dommage !
Enfin ou... en fin ; la chute une fois dévoilée, on se dit que le sujet principal n'a été que trop légèrement survolé.
Voilà, un court moment passé dans un aéroport avec Amélie et ses deux acolytes, c'était sympa mais...moi je file, j'ai rendez-vous avec un Homme qui dort.
Commenter  J’apprécie          54
Que l'on aime Amélie lorsqu'elle ne parle pas d'Amélie !

Un long dialogue dans la salle d'attente d'un aéroport, alors que le vol pour Barcelone est retardé. Les deux personnages dont l'un a besoin de parler et l'autre n'a pas envie d'écouter, vont nous déconcerter complétement.

Théâtral s'il en est, ce roman est d'une seule traite. Stimulant, énervant, parfois grandiloquent, à la limite du surréaliste, poétique aussi, jusqu'à devenir cruel, impitoyable, insupportable.

Amélie Nothomb fait de la littérature, et de la bonne. On est pris au piège de ce dialogue. Il nous enferme, nous contraint, nous pressure. Dans cet univers hitchcockien même l'explosion finale ne nous libérera pas pour autant.

Avec une réflexion sur le bien et le mal, sur la morale, sur l'enfermement de l'esprit, et avec malice et une pointe d'humour (qu'on lui connaît) l'auteure a produit là un roman épatant et probablement un des incontournables de sa riche bibliographie.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
Commenter  J’apprécie          120
C'est un bon livre, agréable à lire et intelligent.
Bien sûr, le sujet est un peu "téléphoné" mais c'est très bien conduit. Mener pratiquement tout un récit sous forme de dialogues sans donner l'impression (un peu quand même) qu'on lit une pièce de théâtre représente un défi plutôt bien relevé.
Et puis, quel plaisir de retrouver des imparfaits du subjonctif, temps maudit, proscrit par tous les auteurs actuels mais tellement adapté dans certaines situations. de nos jours, conjuguer ainsi vous vais passer pour un pédant insupportable.
Bref, c'est subtil, bien écrit, fin. Que demander de plus ?
Commenter  J’apprécie          10
Un homme, un aéroport, un retard d'avion et une rencontre. le début pourrait faire penser à une histoire d'amour non ? Et bien ce n'est pas le cas. Jérôme Angust, homme d'affaire, rencontre un certain Textor Texel, qui ne cesse de lui parler! Bien embêtant !
Ce livre, à l'image des livres de l'autrice, est complètement loufque. Il se lit rapidement, la fin nous surprend, bref une bonne lecture, un bon roman de Nothomb pour moi!
Commenter  J’apprécie          40
J'ai lu il y a très longtemps Stupeur et Tremblements et avais un souvenir loufoque de cette lecture ! Je réitère à nouveau mon ressenti, Amélie Nothomb est assez dingue ! Dans cette histoire, on passe très vite du jansénisme, à la nourriture pour chat dégusté par un des deux personnages du roman : Textor Textel, le viol et l'assassinat d'une femme...la femme de l'autre personnage : Jérôme Angust.
Je n'ai pas été plus emballée que ça, mais j'ai quand même savouré certains passages de ce terrible dialogue jusqu'aux dernières pages.
La version théâtrale m'intéresserait bien !
Commenter  J’apprécie          110
Lu d'une traite ! C'est mon premier Amélie Nothomb. Je ne me suis pas du tout renseignée avant sur sa bibliographie, Cosmétique de l'ennemi, livre trouvé dans un vide maison et que j'ai tout simplement avalé en 2h.
~
Certes roman court, mais avec quelques pirouettes bien trouvées. Un style loufoque, je suis passée par plusieurs émotions lors de la lecture : énervée, choquée, amusée et "ah oui d'accord je comprends mieux".
~
Cela m'a donné envie de lire d'autres livres de Nothomb, maintenant que j'ai mis un pied dedans !
Commenter  J’apprécie          41
Jérôme Angust pensait certainement passer une journée tranquille malgré le retard de son avion qui le retient à l'aéroport, mais c'était sans compter avec Textor Texel. Qui ? Oui, avec ce personnage au nom improbable mais qui petit à petit, au fil d'une conversation de plus en plus dérangeante, rentrera dans la conscience de Jérôme au point de ne plus faire qu'un et d'ébaucher son ‘ennemi intérieur'.
Amélie Nothomb nous parle ici du phénomène de notre ombre, de notre double personnalité.
Un petit récit, un style particulier et un peu fou, que j'ai lu avec beaucoup de plaisir.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (6560) Voir plus



Quiz Voir plus

Cosmétique de l'ennemi (Amélie Nothomb)

Que fait Jérôme Angust a l’aéroport pendant qu’il attend son avion ?

Il lit un livre.
Il téléphone.

17 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Cosmétique de l'ennemi de Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *}