"Mon nom est Texel. Textor Texel.
Je suis hollandais."
C'est dans un hall d'aéroport, le 04 Octobre 1999, que se déroule ce court roman. Jérôme Angust attend son avion pour Barcelone, mais celui-ci est retardé. C'est à ce moment que Textor Texel fait sa fracassante entrée, aussi brutale qu'inattendue. Sans-gêne, grossier, impatient et impoli, il impose sa présence à son malheureux interlocuteur, "l'élu" malgré lui.
D'emblée, l'on saisit l'antonymie des deux personnages. L'un est loufoque, perché, bref complètement étrange et l'autre semble en être l'exact opposé : tranquille, paisible, et raisonnable.
Quoi de mieux donc pour entamer une "discussion" que de parler d'amour ?
Textor se dévoile et impose son discours sur son premier et seul amour, dont il est immédiatement tombé amoureux en la rencontrant au cimetière ; pour le lui prouver, il la viole.
Coïncidence, hasard, calcul, manipulation ? Car il se trouve que cette femme, nommée Isabelle, ce premier amour célébré avec violence et barbarie, exactement 20 ans auparavant, n'est autre que la femme de Jérôme...
Nothomb peut-elle aller plus loin ? Oui ! Qui est véritablement Jérôme et est-il si différent de Textor ? Ambivalence, double maléfique, dédoublement de la personnalité, peu importe, appelez cela comme vous le voudrez !
Nothomb se joue de nous et tisse lentement sa toile, subtilement, avec précaution et intelligemment, elle nous emporte dans sa spirale infernale !
Se connaît-on vraiment soi-même et à quel point peut-on renier son identité, son "moi", dans sa grandeur et dans sa petitesse?
La réponse est simple : au bout du compte, le mal l'emportera toujours !
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Cette femme est un génie .
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Passé le gros sentiment de malaise face aux révélations du personnage insupportable de Texel, que j'ai eu envie de fracasser de suite, j'ai à peine eu le temps de le détester qu'une espèce de deuxième surprise m'a retourné le cerveau. Pestant toujours contre ce bavard ignoble, j'ai encore été surprise par le twist de fin, qui même si un peu gros, est très intéressant. Deuxième Nothomb, je valide.
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Peut-être n'étais-je pas dans des conditions idéales, ni dans de bonnes dispositions, lorsque j'ai lu ce roman, toujours est-il que je l'ai détesté d'un couvert à l'autre. L'emmerdeur du livre m'a emmerdé, l'emmerdé du livre m'a semblé con au cube, la pirouette du récit ne m'a pas convaincu et la fin on la voit venir à des milles à la ronde. Oui madame sait écrire, pas de doute. Elle a aussi du vocabulaire et même de la culture. Encore faudrait-il qu'elle ait quelque chose à dire... Son charabia sur la culpabilité, le refoulement, l'artifice psychologique à la gomme rien de crédible là-dedans. Pourtant elle m'avait bien fait rire avec ses aventures japonaises, Mais là il y avait un propos, ce n'était pas qu'un exercice de style...
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Dernier roman de l'année 2018....
Très bon roman de 150 pages. Une intrigue qui se tient, bien mener, le suspense est là...
Vous cherchez un livre facile à lire, bourré de suspense, d'humour et une intrigue fascinante... Ce livre est fait pour vous.
Et concernant ce dénouement et cette fin juste troop bien.
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Impossible de le lâcher tant qu'il n'était pas terminé ! Ca tombe bien, il est plutôt court ;)
La fin est prévisible mais j'aime beaucoup la façon qu'à Nothomb de savoir captiver le lecteur avec ce dialogue (monologue?!!) incessant...
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