Les prénoms épicènes

Fidèle au roman de rentrée d'Amélie Nothomb, j'ai acheté et lu le cru 2018 avec curiosité. J'en avais entendu beaucoup de très bonnes critiques et le titre m'interpelait. Comme tous les romans d'Amélie Nothomb, celui-ci est assez court (150 pages) et se lit vite. Les amateurs et connaisseurs de l'auteure y retrouveront sa patte et ses thèmes de prédilection : les liens familiaux et surtout filiaux, la maternité, l'intelligence au service des sentiments, l'hypersensibilité émotionnelle.
Dans ce récit, Epicène, fille de Claude et Dominique, est partagée entre son amour immodéré pour sa mère Dominique et sa haine pour son père Claude. Elle ne comprend pas l'indifférence de son père à son égard et cherche à s'en venger. le lecteur, lui, connait un peu l'origine de cette indifférence puisqu' Epicène est née grâce au désir de vengeance de Claude vis-à-vis de Reine qui l'a abandonné en lui reprochant son manque d'ambition et d'avenir. Les vies de chacun seront définies et marquées indélébilement par ce moteur alimenté par l'envie de faire souffrir celle qui a infligé la blessure narcissique initiale.
C'est une lecture agréable, rapide, mais guère surprenante, sauf les dernières pages qui réservent un rebondissement assez inattendu…C'est peut-être justement le problème des lecteurs qui connaissent bien l'oeuvre de l'auteure : plus on est familier de son univers, moins on est surpris…mais on aime retrouver son style, sa maîtrise du rythme du récit et son maniement jubilatoire de la langue française !

Fidèle à Mme Nothomb depuis sa toute première parution je me précipite sur chaque nouvel opus dès sa sortie.
Certaines années ma déception fut grande... Pour la cuvée 2018 je la trouve plaisante, je ne dirais pas mémorable mais plaisante.

Un livre très court (trop !) qui à mes yeux ne vaut pas "Frappe-toi le coeur) mais très sympa à lire
Un roman qui "fait du bien", divertissant, facile à lire sans prise-de-tête
J'ai bien aimé
et attends comme d'habitude le suivant
Bon dimanche !
Hélène

J'ai toujours été fan des écrits et du personnage d'Amélie Nothomb (rencontrée maintes fois, écoutée avec avidité tant elle est passionnante). mais j'avoue là avoir été déçue; le sujet était prometteur. Les prénoms épicènes, la vengeance, l'amour/haine père/fille. J'ai même écouter Amélie Nothomb le présenter elle-même à la rentrée littéraire dans une émission littéraire dont elle est la marraine. Je l'ai lu dans la journée car comme toujours, ses romans courts, bien écrits, se lisent vite. Mais même s'il y a de bonnes idées, il manque quelque chose. Comme déjà une vengeance plus réussie, plus crédible. Moi, en tout cas, je n'y crois pas. Je pensais qu'il manigançait quelque chose de plus complexe. Si vous n'avez pas encore lu ce roman, ne lisez pas la suite! Comme blesser Reine en touchant ses enfants quitte à sacrifier les siens d'où sa déception de ne pas avoir de garçon par exemple. Faire que le fils qu'il aurait eu fasse d'une de ses filles une fille-mère ou que ses filles s'entre-tuent par amour. Il aurait entraîné son fils à être un bourreau des coeur pour se venger d'elle et en blessant les filles, il aurait blessé la mère. Enfin, là on voit bien que ça ne sert à rien en plus et il n'a pourtant pas l'air idiot. C'est dommage, le reste est pas mal.

Impossible de résister au nouveau Amélie Nothomb même si j'ai parfois été déçue : cette fois , comme l'an dernier , pas de problème si ce n'est qu'on aimerait que ça ne finisse pas . On ouvre le bouquin et on ne le ferme qu'à la dernière page et avec regret .
Dans les premières pages , on assiste à une rupture ; Reine annonce à Claude qu'elle le quitte pour épouser un autre homme et qu'elle part vivre à Paris .
Plus tard , ce même Claude rencontre Dominique , l'épouse et lui fait un enfant .C'est une fille nommée Epicéne , mot qui qualifie des prénoms mixtes .
Immédiatement on sent que Claude n'éprouve aucun sentiment filial pour cette petite fille adorable . Il n'a qu'une seule idée en tête, entrer dans le cercle de la petite bourgeoisie parisienne .
Encore une fois , l'auteure se plonge dans les sentiments , dans les relations amoureuses .

Cela faisait plusieurs années que j'avais délaissé les publications d'Amélie Nothomb, par leur manque d'originalité, leur faible épaisseur et pour le peu de temps mis pour les lire.

Cette fois-ci, je disposais d'un aller-retour sur la ligne 9 du Métro parisien, ne voulant pas m'embarrasser d'un gros livre, ou d'avoir du reste à lire à l'issue de cette balade. Les prénoms épicènes était le candidat idéal.

Si l'histoire m'a parfois fait pensé à La métaphysique des tubes de par l'introspection de l'héroïne depuis sa naissance, j'avoue avoir été agréablement surpris par le retournement de situation aux deux tiers du roman. Malheureusement cet enthousiasme s'est estompé sur le final que j'ai trouvé facile pour ne pas dire décevant.

L'écriture m'a semblé beaucoup plus fluide, plus accrocheuse que dans les précédents romans. L'humour est beaucoup plus présent; la lecture de ce roman m'a semblé beaucoup plus plaisante.

Malheureusement avec un prix en constante augmentation et un livre quasiment aussi important (ne vous laissez pas tromper par le nombre de pages, les marges, espaces interlignes et taille de police augmentant en parallèle), ce n'est certes pas un bon investissement pour les gros lecteurs qui préféreront la version numérique s'ils ne peuvent attendre la version poche.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..

Je suis fan de Nothomb et je n'ai pas pu éviter d'acheter son dernier ouvrage, comme tous les ans ! Je l'ai lu avec une grande facilité..., je l'ai vraiment trouvé un peu mieux que les derniers. A choisir c'est le mieux que les 4 dernières années ! Mon préféré est Barbe Bleue, plus ancien que j'ai commenté récemment !
Encore une fois, une histoire un peu incongrue mais un très bon rebondissement quand même. Merci et encore!
Lien : https://www.babelio.com/livr..

Comme la plupart d'entre vous, mon incontournable de la Rentrée Littéraire c'est le roman ou plutôt la fable écrite par Amélie Nothomb. Dans « Les prénoms épicènes », la dame au chapeau rend hommage à Benjamin Jonson (1572-1637). En deux mots, il est l'inventeur de la « comédie des humeurs » et le rival de William Shakespeare.

Chaque année, je me frotte malicieusement les mains à l'idée de retrouver cette écriture inimitable. L'écrivaine n'utilise jamais un mot de trop. Une fois encore, j'ai repéré la richesse du vocabulaire, l'originalité et la cocasserie qui font de ses livres : une gourmandise. Pour ma part, je considère toujours que son analyse des rapports humains donne du sens à nos existences automatisées.

Malheureusement, le texte est trop court pour des fans assoiffés de littéraire française et puis ce quasi tome compagnon de « Frappe-toi le coeur » qui exploite maintenant le thème de la haine réciproque entre un père et sa fille et de la vengeance, n'a pas réussi à échapper aux clichés. Ce vingt-septième roman n'est visiblement pas le meilleur pour moi. On verra ce qu'il en est l'année prochaine ;).

Une fois de plus A. Nothomb a une imagination débordante. Cependant, l'écriture est facile, rapide, et pour la 1ère fois aucun mot nouveau à rechercherdans le dictionnaire. Espérons que 2019 sera un meilleur cru...

Résumé Nathalie Bullat
En général j'aime les courts romans d'Amélie Nothomb, particulièrement « frappe toi le coeur » le cru 2017 !
Et puis le thème de la vengeance est savoureux pour un lecteur. Nous nous souvenons tous des terribles vengeances du Comte de Monte-Cristo, de Jacquou le croquant ou d'Eliane dans l'été meurtrier de Japrisot ! la littérature regorge de ces Colomba ou Andromaque passionnées !Mais ici la vengeance n'a pas cette envergure .

Si le déroulement de l'histoire m'a plu, j'ai été déçue par l'issue qui laisse, il est vrai, un goût d'inachevé.
Cela commence par une rupture. Claude (tiens encore un prénom mixte, c'est-à-dire Epicène) l'homme blessé, souhaite se venger. Il y mettra le temps et je ne peux révéler quel procédé il utilisera.
Après cette rupture, il rencontre Dominique qu'il épouse très vite. Il n'a pas une once d'amour pour sa jeune épouse, même lorsque nait Epicène, leur fille, ce jeune père est indifférent.
Seul pour lui, compte la réussite sociale, l'apparence.
La fillette, la plus intelligente de tous, ne souffre pas du peu d'attention que lui accorde son père. Une profonde haine va germer en elle dès l'âge de cinq ans.
Sans mauvaise conscience, jusqu'à l'âge adulte, elle aussi, aura un désir de vengeance.
Mais Dominique, naïve, contrairement à sa fille, est résignée devant ce mari glacial et odieux. Dominique acceptera-telle d'être toujours un faire-valoir pour cet homme ? Elle se rapprochera d'une jeune femme appartenant à la bourgeoisie de la rive gauche. Mais que vaut cette amitié ?je vous laisse découvrir la clé de ce roman qui mérite d'être lu. j'aimerai partager votre avis.