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3,77

sur 2560 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quoi de plus terrible que de devenir orphelin de son père ou de sa mère.
L'auteure qui a perdu son père en mars 2020, ressent le besoin d'extérioriser son deuil, de partager son admiration pour son père, diplomate qui a mené une vie riche expériences.
Roman biographique, intimiste.

Un premier sang pour un dernier au revoir, un récit où on sent de l'amour, de l'humour. Une plume riche avec un retour tant attendu, comme chaque année. Un retour plaisant.


Lorsque que Patrick Nothomb naît, sa mère laisse l'éducation à la charge de ses parents. le deuil étant trop lourd pour elle, celle ci n'accepte pas de voir le reflet du bonheur perdu.
L'enfant grandi en cherchant l'amour de sa mère, distante.
Au 6 ans de Patrick, son grand père décide que l'enfant a besoin de s'endurcir et décide de l'envoyer dans sa famille paternel, chez les Nothomb.

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Ah !

J'ai retrouvé dans Premier sang la Amélie Nothomb que je préfère, celle de la Métaphysique des tubes, du Sabotage amoureux, de Stupeur et tremblements, de Ni d'Eve ni d'Adam... Bref, l'Amélie Nothomb qui fait de l'autobiographie... Sauf que cette fois-ci, ce n'est pas son propre vécu qu'elle nous livre à la première personne, mais celui de son père, de son enfance à sa mise devant le peloton d'exécution lors d'une de ses premières missions diplomatiques.

J'ai adoré sa façon de décrire les vacances dans la tribu de sauvages du grand père paternel. Sa rencontre avec sa future épouse, sur un double malentendu. Et puis sa façon de survivre à la prise d'otages, à Stanleyville.

Bref, j'ai adoré !!!
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Le personnage central de ce roman d'Amélie Nothomb est son père : Patrick Nothomb. Tout commence quand il se retrouve à 28 ans face à un peloton d'exécution (il est diplomate et tente vainement de mettre fin à une prise d'otages) : c'est l'occasion pour lui de revenir en arrière et de faire un point sur sa vie. le père de Patrick Nothomb est mort jeune en sautant sur une mine lors d'un exercice – il était militaire – sa mère dévastée n'a pas du tout reporté son amour sur son enfant. Patrick est donc élevé par ses grands-parents maternels jusqu'à ce que son grand-père ne le trouvant pas assez endurci pour ses 6 ans décide de l'envoyer en vacances dans la famille paternelle : chez les Nothomb. Patrick y découvre un château en ruines, un grand-père poète totalement à l'ouest remarié à une femme beaucoup plus jeune, une flopée d'enfants totalement livrés à eux-mêmes qui vivent comme des sauvageons, à peine nourris, dormant dans un dortoir glacial l'hiver… Contre toute attente, Patrick, l'enfant unique ayant toujours souffert de la solitude, va adorer et en redemander ! J'ai beaucoup aimé découvrir la famille d'Amélie Nothomb si particulière ! Comme d'habitude avec cette autrice, on a l'impression d'être plongé dans un conte (même si cette fois tout est vrai). La lecture se fait quasiment d'une traite. Un vrai plaisir !
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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Premier sang est un des meilleurs romans d'Amélie Nothomb.

L'écrivaine s'écarte de ses habituels romans autobiographiques (Stupeur et Tremblements, Métaphysique des tubes, …) ou de ceux de pure fiction (Les Combustibles, Hygiène de l'assassin, …) pour écrire la biographie de son père, Patrick Nothomb. Biographie écrite à la première personne.

La célébrité d'Amélie Nothomb comme écrivaine fait de l'ombre à la noble famille Nothomb, présente dans la vie politique belge depuis l'indépendance du pays en 1830. Patrick Nothomb a choisi la diplomatie, plutôt que l'armée comme son père ou la poésie comme son grand-père.

Son premier poste le conduira au Congo peu après l'indépendance du pays. Il devra déployer ses talents de négociateurs lors la rébellion Simba par Christophe Gbenye à Stanleyville en 1964.
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Ce sont 28 ans de la vie de son père, qu'Amélie Nothomb revit par procuration en 170 pages… Les premières années de Patrick Nothomb, sa fille se les approprient, avec d'autant plus de liberté qu'elle n'était pas née. L'utilisation du pronom personnel « JE » donne toute sa force et sa vraisemblance à ces tranches de vie qui nous dévoilent la famille Nothomb, ses fêlures, sa droiture, sa culture, sa poésie…1937-1964, de la naissance à la renaissance du jeune Nothomb qui a « la rage de survivre ». C'est ce parcours semé d'embûches que retrace l'autrice pour rendre un bel hommage à son père décédé au début du confinement en 2020. le style ciselé et la structure du récit bien campé, toujours aussi majestueux, délectent le lecteur. Les qualités de conteuse hors norme d'Amélie Nothomb dont l'héritage dévoilé dans cet ouvrage donne peut-être des clés, forcent l'admiration, tiennent en haleine et ne peuvent que faire regretter la brièveté de ce temps suspendu.
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Voilà un petit livre absolument délicieux, dont la lecture vous met même par moments dans un état d'exaltation proche de celui que l'on peut éprouver en fréquentant les chemins des forêts ardennaises le matin, alors que la brume se lève et que les odeurs d'humus et d'aiguilles de pin vous montent à la tête.
Un hommage plein de charme, de délicatesse et d'humour que l'auteure rend à son père, Patrick, diplomate belge tout récemment disparu, un homme taiseux (entretien récent de Amélie Nothomb dans la Grande Librairie) mais dont le haut fait de sa vie aura été de sauver la vie de centaines de belges au Congo ex belge à l'occasion d'une prise d'otages au début des années 60. Il y était alors consul De Belgique et tous les jours, il a palabré inlassablement, tel une Sheherazade ressemblant à Hercule Poirot, pour endormir l'agressivité des rebelles à la gâchette facile.
Mais le propos essentiel du livre n'est pas tant dans ce haut fait même si l'on apprend, à la toute fin du livre, l'importance qu'il a eu dans la vie de l'auteure. le coeur de ce récit réside dans les vacances passées par Patrick, alors enfant, au chateau familial du Pont D'Oye, à Habay-la-Neuve (Ardennes belges) pendant les années de guerre et jusqu'à l'aube de l'âge adulte. Patrick est né du premier fils de Pierre Nothomb, un aristocrate belge poète à ses heures et fantasque au point de réciter des vers au dîner sur les vertus de la rhubarbe alors que le château familial s'écroule autour de lui par manque d'argent et que ses plus jeunes enfants meurent quasiment de faim en bout de table, n'ayant droit qu'aux maigres restes des adultes. Au premier abord cela sonne comme un mauvais conte de fée mais l'auteure réussit à transformer le récit de ces séjours en aventure initiatique au pays des légendes ardennaises. Je me demandais si les lecteurs français seraient à même de saisir toute cette magie, bien connue de nous autres les belges qui avons passé peu ou prou de notre jeunesse à fréquenter les forêts ardennaises pleines de mystère. Vu la note générale attribuée je me réjouis que ce soit le cas. Pour les belges de la génération de l'auteure et au-delà vous aurez la surprise d'y croiser un autre enfant de l'âge de Patrick, un certain Charles, enfant d'un second mariage du majesteux Pierre, et donc "techniquement" oncle de Patrick mais du même âge que lui. le dit Charles s'est bien fait connaître à une certaine époque dans la vie politique belge: Charles-Ferdinand Nothomb, toujours en vie je pense, fut longtemps le principal animateur du parti catholique belge et se prêtait fort bien à la caricature tant son côté surrané d'aristo belge des Ardennes prêtait à sourire. J'ai d'ailleurs toujours beaucoup apprécié le "personnage" d'Amélie Nothomb précisément parce que je sais de quel milieu elle est issue...
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J'attendais avec une certaine impatience de découvrir ce titre de la rentrée. Et beaucoup de curiosité, notamment parce qu'Amélie Nothomb rend hommage à son père, décédé l'an dernier, autant qu'à la figure diplomatique belge qu'il était.

Je ne vais pas passer par quatre chemins : j'ai adoré !

Ce que j'ai trouvé dans ce livre était inattendu. Et merveilleux.

Otage mené devant le peloton d'exécution, Patrick Nothomb, jeune diplomate, face à la mort, revit ses années d'enfance. Celles qui l'ont forgé.
Orphelin de père, épris d'une mère aussi élégante que distante, le garçon jugé trop fragile est envoyé au domaine de son grand-père, dans les Ardennes. Auprès de ce baron excentrique, noble désargenté, et de sa tribu d'enfants, de sauvages, pour qui le quotidien est un combat, Patrick découvre la soif de vivre, la satisfaction de survivre.

Le livre est court. le texte est simple. L'histoire est belle.
Ce roman, plein de force et de fragilité m'a touchée en plein coeur !

Que vous soyez adeptes du style Nothomb ou pas, foncez, allez-y sans crainte. Offrez-vous ce petit bijou qui invite, avant tout, à savourer la puissance de chaque instant de vie.
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C'est le centième manuscrit d'Amélie et son trentième roman publié. Un roman un peu particulier, différent. C'est un hommage, un cri d'amour à son père décédé durant la pandémie. Un père à qui, elle n'a plu dire au-revoir, ni l'accompagner.

C'est un roman émouvant, magnifique, très personnel raconté à la première personne par son père Patrick Nothomb. Il revient sur un fait historique réel qui s'est soldé le 5 août 1964.


Arrivé pour représenter la Belgique, une semaine avant l'arrivée des rebelles, à Stanleyville (aujourd'hui Kisangani dans la République du Congo). Patrick Nothomb est jeune consul, il est à peine âgé de 28 ans en 1964. Il va négocier durant quatre mois avec les rebelles dans ce qui a été la plus grande prise d'otages - 1600 personnes- dont il faisait partie. Il va par son courage et l'intervention des paras belges permettre de sauver la vie de la majorité des otages.

Le livre commence a un moment crucial où il a été mis en joue par un peloton d'exécution de 12 soldats.

A ce moment précis, il peut enfin se taire, arrêtant de négocier et en égrennant les secondes, il repense à sa vie qu'il nous raconte.

Une vie difficile qui n'avait pas commencé sous les meilleurs auspices. Difficile au niveau affectif, orphelin de père à l'âge de huit mois, une mère triste, éplorée, ébranlée par le chagrin qui l'aimant assurément n'a jamais pû être démonstrative de cet amour heureusement remplacé par celui de ses grands-parents maternels qui l'ont élevé.

Arrive la rencontre de la tribu Nothomb, une aristocratie désargentée, une tribu de sauvage courant dans des haillons, crevant de faim au château du Pont d'Oye. Il découvrira la poésie de son grand-père et malgré la rudesse de ces séjours, une certaine bienveillance.

Comme à chaque fois, c'est passionnant, l'écriture m'emporte. Beaucoup d'émotions dans ce roman personnel dont je ne déflore rien d'autre pour vous laisser le plaisir de la découverte.

Pourquoi "Premier sang" ? me direz-vous ? Cela coule de source parlant de son père, les autres raisons je vous les laisse découvrir par vous-mème.

Un roman qui parle de filiation, de racines, d'absence et de recherche du père.

Un énorme coup de ♥
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Dès les premiers, j'ai été captivée.
Amélie Nothomb raconte l'histoire de son père en utilisant le "je" afin de mieux se glisser dans le personnage.

Très jeune Patrick a perdu son père et va chercher de l'amour auprès de sa mère qui le délaisse. Il sera confié à son grand-parent maternel qui le confiront le temps des vacances chez les Nothomb, les grands-parents paternels afin de l'endurcir.
Ce grand-père s'est remarié avec une femme plus jeune et Patrick a donc des oncles et tantes de pratiquement son âge.
Il va avoir la vie très dure, mais il va aimer y retourner à chaque vacance.
Comment ce petit garçon qui voulait devenir gardien de but est il devenu diplomate ?

Je n'en dirais pas plus !
C'était passionnant, tendre avec beaucoup d'humour mais aussi de la violence.
On y découvre aussi un secret vraiment très drôle !

Magnifique roman, un peut trop court, il y avait largement de quoi l'étoffer.
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Amélie Nothomb n'est jamais aussi bonne que lorsqu'elle parle de sa vie et des siens. "Premier sang" en est l'éclatante preuve, à travers un bel hommage qu'elle porte à son père, tout en sachant garder son ton décalé si particulier.
Patrick nait sans père avec une mère qui ne se remet pas de la mort de celui-ci. Elevé précieusement par ses grands-parents maternels, il est un beau jour envoyé dans le château familial de ses autres ascendants, dans les Ardennes. Il découvre alors avec délice un tout autre mode de vie, et nous aussi par la même occasion...
Comme d'habitude, c'est trop court. On en aurait bien repris encore de l'histoire de ce père particulier, qui se découvre brutalement une famille noble et farfelue, qui le forgera de manière forte, et lui permettra notamment de survivre au coup d'état subi lors de son premier poste de diplomate dans l'ex Congo belge. Quelle vie extraordinaire !
Bref, un super livre.
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