AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 2569 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je me demande comment je parviens à accorder toujours au moins trois étoiles aux courts livres d'Amélie Nothomb qui ne doit pas beaucoup forcer pour les écrire. Cela s'appelle-t-il le talent? Peut-être...

Alors, pour justifier trois étoiles, il y a la qualité de l'écriture, avec un style percutant, bien tourné, des dialogues savoureux et donc réussir régulièrement cela n'est pas donné à tous les auteurs.

Pour l'histoire, c'est surtout l'enfance de son père qu'elle retrace en imaginant sans doute de nombreuses situations. Et là, encore une fois, cela fonctionne assez bien car la succession des anecdotes, particulièrement les vacances chez le grand-père Nothomb ne lasse pas, amuse par moments, n'est-ce pas finalement son propos? Et si elle s'amuse aussi en écrivant, elle donne satisfaction à une majorité de ses lecteurs. En témoignent les notes attribuées par les membres de Babelio.

Pour ma part, j'ai trouvé l'ensemble du livre bien moyen, on est très loin de Stupeur et tremblements.
Commenter  J’apprécie          1046
Amélie Nothomb laisse la parole à son père Patrick pour qu'il nous raconte son enfance pendant la guerre sous l'autorité d'un grand-père, Pierre, un aristocrate désargenté poète de son état et ce n'est pas ainsi que l'on gagne de l'argent. Chez les Nothomb, seuls les plus de seize ans reçoivent une nourriture correcte, les autres se contentent souvent d'un bout de pain et de la compote de rhubarbe. Patrick va être sous le charme de cette bande d'enfants sauvages, il souhaite être gardien de but ou chef de gare. Ses grands-parents maternels le voient plutôt diplomate.

Comme ce roman vient de recevoir le prix Renaudot, une fois de plus je me suis laissé tenter par Amélie Nothomb et une fois de plus je suis resté sur ma faim. Les pages sur l'enfance de son père sont très bien écrites, j'ai pris plaisir à accompagner Patrick dans cette tribu peu conventionnelle, cette vie romanesque, l'écriture est agréable avec beaucoup de légèreté et d'humour, la construction est originale. Et puis patatras, lorsque Patrick devient diplomate, le récit devient long et barbant, cette prise d'otages est sans fin et sans intérêt. Une fois de plus j'ai eu l'impression que l'auteure bâclait son récit, pressée d'en finir et de vite rejoindre les plateaux de la télévision pour faire sa promotion.

Peut-être, un jour Amélie saura faire apparaître de son chapeau, comme une magicienne, un livre complètement abouti.


Commenter  J’apprécie          500
Amélie Nothomb se glisse dans la peau de son père dans son dernier livre Premier sang, qui vient de recevoir le Prix Renaudot, elle qui est souvent boudée par les grand prix littéraires depuis 25 ans .

Loin du biopic ou de l'hommage classique, la romancière belge va d'une période à l'autre de la vie du narrateur avec une fluidité déconcertante.
L'écriture glisse d'une période à l'autre de la vie du narrateur avec une fluidité déconcertante. avec un style proche de la fable, très identifiable à l'autrice..

Un Nothomb 2021 qui est un bon cru !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          300
Cette année, notre écrivaine belge préférée (!) sera moins abracadabrantesque, moins cynique, hommage à son père oblige, mais on devine d'où elle tirera ses talents, quel exemple elle aura devant les yeux chaque jour, quel respect elle a pour ce père diplomate et rebelle. Tout elle. Voilà une jolie histoire, moins sulfureuse qu'à l'accoutumée, mais qui rappelle o' combien nous sommes tous des survivants, de maladies, de conflits armés, de prises d'otages : notre naissance dépend d'abord de l'existence de ceux qui nous précèdent, voire qui nous enfantent.
Commenter  J’apprécie          300
J'aime bien lire Amélie Nothomb, mais j'adore également l'écouter répondre aux interviews qui suivent chacune de ses parutions. C'est une conteuse née, qui sait captiver son public, et toutes ses interventions apportent des compléments intéressants à ses ouvrages.

Grâce aux diverses émissions littéraires récentes, j'ai donc bien saisi la genèse de son dernier livre "Premier sang". N'ayant pu assister à l'enterrement de son père pour cause de confinement en mars 2020, l'auteure a ressenti le besoin de raconter une partie de l'histoire de ce dernier pour pouvoir accomplir son travail de deuil. Elle raconte donc l'enfance, l'éducation et les débuts en tant que diplomate de Patrick Nothomb,et ceci à la première personne. En parlant ainsi, elle s'autorise à mettre des sentiments sur les faits vécus par son père, ce qu'il n'aurait jamais fait de son vivant, étant plutôt du genre taiseux en famille. Les premières pages sont assez édifiantes puisqu'elle y narre la première confrontation de son père face à la mort. En 1964, lors d'un coup d'état au Congo-Kinshasa où il avait été nommé consul pour son premier poste, il fut parmi les nombreux otages condamnés au peloton d'exécution. Après cette" mise en bouche", s'ensuit le récit de l'enfance du jeune Patrick, orphelin de père très tôt, mal aimé par une mère qui n'accepte pas son veuvage et placé pendant les vacances dans sa famille paternelle aristocrate sur le déclin. On y découvre comment une éducation très "rustique" forge un caractère et apprend la ténacité et l'art de survivre, ce qui lui sera fort utile pour sortir vivant de la situation précédemment décrite.

Je n'accorde qu'un 12/20 à cette lecture. Habituée aux romans très courts de l'auteure, il me faut en compensation une histoire "choc" et celle-ci est à mes yeux trop personnelle pour qu'elle me touche et me surprenne vraiment. La plume d'Amélie Nothomb reste séduisante mais il lui manque ici (je comprends que le sujet ne s'y prête pas) le côté irrévérencieux qui en fait tout son charme habituellement. Une déception pour moi, mais un succès pour l'autrice qui s'est vue attribuer le Prix Renaudot pour cet ouvrage, à mon grand étonnement.
Commenter  J’apprécie          260
Père, famille, prise d'otages.
Une enfance particulière pour le père d'Amélie Nothomb, orphelin de père, une mère distante; envoyé par ses grands parents maternels chez les Nothomb, une tribu élevé à la dure. Puis toutes les embuches pour son mariage, sa vie de diplomate, la prise d'otages.
Un roman complet pour une vie dense avec des anecdotes toujours aussi loufoques et pleines d'humour.
Mon bonbon guimauve.
Commenter  J’apprécie          200
Un bon Nothomb, ce qui n'est pas forcement évident !

Un sujet intéressant : celle de la fille qui écrit les "mémoires" de son père.
Il faut reconnaitre que si la fille est extravagante et originale elle a de qui tenir.... la branche paternelle est pour le moins fantasque ! le père à qui le livre est consacré certes, mais également les grands parents, oncles, tantes ...

Un style très agréable à lire, beaucoup d'humour, et un vrai plaisir de retrouver cette auteure dans un bon cru .
Commenter  J’apprécie          180
Choisi et lu dans le cadre d'une lecture éphémère, c'était en même temps l'occasion de découvrir (enfin) la plume d'Amélie Nothomb. C'est un roman très court et la lecture en est très fluide. Je l'ai donc lu très rapidement.

Je ne peux comparer avec ses autres nombreux livres, je peux en revanche dire que j'ai passé un agréable moment. Mais malheureusement, c'était bien trop court à mon goût. Je n'ai pas eu le temps de m'imprégner du contexte dans lequel se déroule l'action, ni de me familiariser avec le protagoniste principal.

"Premier sang", si j'ai bien compris, est une sorte de biographie romancée, celle du père de l'autrice. Elle aurait méritée être davantage approfondie, car aussi bien son enfance que sa prise d'otage étaient très intéressantes et intrigantes. le sujet n'est pour moi que survolé et j'aurais aimé pouvoir m'y attarder un peu plus...

En dehors de ce désagrément, j'ai trouvé la plume de l'autrice simple, limpide et plaisante. Je renouvellerai cette expérience avec d'autres de ses romans sans le moindre doute.
Commenter  J’apprécie          170
Le premier chapitre bouscule et trouve son explication dans le dernier qui, à lui seul, pourrait être l'ébauche d'un autre livre.
L'Histoire avec un grand H se profile. (Patrick Nothomb a d'ailleurs écrit un témoignage dans « Dans Stanleyville : journal d'une prise d'otages- 1993).

Mais Amélie Nothomb a choisi l'hommage et on s'en tient à ce qu'elle veut bien nous livrer.

Le diplomate, Patrick Nothomb, père d'Amélie a quitté le monde des vivants il y a peu de temps.
Sa fille a exprimé dans une écriture aisée, rapide quelques souvenirs de la figure paternelle.
C'est court, trop court mais peut-être le deuil récent ne lui permettait-il pas d'aller plus loin ou s'est-elle contentée de lancer quelques pistes qui forgèrent l'homme que fut son père.
L'intimité demeure et se respecte.

Quelques souvenirs de Patrick Nothomb enfant, de son éducation, la relation avec sa mère, l'influence qu'eut sur lui la mort prématurée de son père, la présence différenciée des grands-parents, la dureté, la caste sociale finalement moquée par l'amour.

Puis ce chapitre qui en dit long et pas assez sur une page douloureuse du Congo.

L'hommage est pudique, retenu et laisse notre lecture comme incomplète…
Il résonne de questionnements mais doit se lire comme une ultime (?) (ou première?) évocation d'un père par sa fille.
Commenter  J’apprécie          170
Il y a des auteurs comme ça, qu'on regarde d'un oeil un peu dédaigneux en se disant qu'ils vont très bien se vendre mais qu'ils seront pas pour nous. Depuis que j'avais lu deux ou trois romans de Nothomb il y a une bonne dizaine d'années, j'avais acté que mon aventure s'arrêterait là... jusqu'à ce que ma reconversion me pousse à plus de curiosité.

Ce trentième roman se déroule dans le passé de la famille Nothomb, dans cette aristocratie belge qui tente de survivre en pleine guerre mondiale. C'est un bel hommage d'Amélie Nothomb à son père disparu au début de l'épidémie. On suit l'enfance de ce père, petit garçon devenu fardeau pour sa mère et qui sera élevé par ses grands-parents. Pour l'endurcir alors qu'il est cajolé par sa grand-mère, il est envoyé chez son oncle.

Il se retrouvera dans une sorte de vieux château dans une partie de la famille qui est désargentée, l'oncle poète ayant un paquet de bouches à nourrir et pas particulièrement de moyens. On est plongé à cette occasion dans une ambiance qui rappelle celle des orphelinats à la dure : des conditions de vie difficiles surtout en hiver et de la camaraderie entre enfants face à l'adversité.

Plus tard, cet homme devenu adulte deviendra diplomate et partira au Congo pour son premier poste de consul : il y sera fait otage avec un millier de ressortissants et deviendra malgré lui le négociateur du groupe, jusqu'à être conduit face au peloton d'exécution.

Je m'attendais à un roman nombriliste au style inclassable, et finalement la bonne surprise de cette lecture fût qu'il s'agit d'un roman assez ordinaire sur l'histoire d'un homme. le texte m'a paru paradoxalement sans grande qualité littéraire, et sans savoir le nom de l'autrice j'aurais pu penser à un premier roman qui ne va pas casser la baraque. Pas désagréable, mais pas sensationnel.
Commenter  J’apprécie          160




Lecteurs (4568) Voir plus



Quiz Voir plus

Premier sang (Amélie Nothomb)

Qui meurt quand Patrick est âgé de huit mois ?

Sa mère
Son père

12 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : Premier sang de Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..