Riquet à la houppe

Un très bon cru que ce Riquet ! le récit se déroule à la manière d'un conte poétique et fait de ce court roman une lecture très agréable.

Toujours aussi agréable de retrouver la petite musique d'Amelie Nothomb : une écriture simple pour décrire la complexité, même sur une adaptation d'un conte si connu.
C'est facile, bien écrit mais n'apporte rien de neuf si ce n'est la façon de faire. A lire uniquement pas les fans de l'écrivaine .

Décidement j'aime cette auteure !
Plonger dans ses romans c'est virevolter d'un univers à l'autre, savourer l'inattendu et la fantaisie, découvrir ses opinions pertinentes et impertinentes, et toujours déguster sa plume légère et virtuose !
Ici il s'agit d'un conte, aux décor et personnages un peu plaqués donc, mais prétexte à aborder finement la différence, l'intelligence du coeur et… les oiseaux !

"Riquet à la houppe" ne porte pas les faveurs des adeptes d'Amélie Nothomb. Moi, je dois dire que j'ai trouvé la lecture plaisante, la revisite du conte de Perrault avec pour héros Déodat et Trémière m'a fait sourire assez souvent et j'ai aimé l'écriture alerte et joyeuse. Simpliste ? je ne trouve pas. Derrière ce conte et remarques teintées d'humour, il y a une véritable réflexion sur les médias, l'apparence, les relations en général et amoureuses en particulier bref j'ai été charmée par ce Riquet à la houppe des temps modernes.

Belle adaptation contemporaine, du pur Ntohomb classique et efficace, avec beaucoup de ré-emploi de Métaphysique des tubes dans la première partie.

Cette nouvelle version de Riquet à la Houppe m'a émue. le conte se déroule à Paris, éternelle ville de l'Amour. Déodat, dit Riquet, est le fils d'un couple uni : Enide et Honorat. La mère met au monde son premier et unique fils à quarante ans. Elle est jolie, petite et filiforme. Son mari, Honorat quant à lui est un cuisinier, rond et généreux. Déodat surprend car il est aussi laid qu'intelligent, p. 16 « Que l'on ne s'y trompe pas : Enide et Honorat étaient de bonnes personnes. La vérité est que nul n'est disposé à accepter la hideur, et surtout chez sa progéniture. Comment supposer qu'un moment d'amour ait pour conséquence le choc toujours neuf du laid ? ».

Trémière, quant à elle, est une magnifique jeune fille au visage fin et laiteux. Elle est silencieuse et contemplative. Ses parents, Rose et Lierre, sont jeunes et branchés. La petite est élevée par sa grand-mère Passerose qui lui transmet sa passion pour les bijoux. Trémière est d'une grande beauté, ce qui suscite malheureusement la jalousie de son entourage, p. 117 « S'il y avait une fille qui ne plaisait à aucun garçon et par conséquent à aucune fille, c'était Trémière. À quinze ans, elle était de loin la plus belle fille du lycée des Adieux. Longue et mince, ses cheveux de miel lui faisaient un vêtement naturel qui allait jusqu'à mi-cuisse. Ses grands yeux fixes éclairaient comme des spots. Son visage de statue expliquait son silence. »

Chaque chapitre traite alternativement de Déodat et de Trémière. Leurs malheurs sont passés au crible. Déodat est détesté par les élèves de son école, son apparence rebute. Il cultive sa laideur avec enthousiasme mais il dévoile sun esprit vif et du charisme. Ainsi, enchaîne-t-il les amourettes. Déodat est également très cultivé, p. 172 « Féru de lecture, il n'avait plus rien à lire. Il s'était rendu dans sa librairie habituelle et avait lu les premières pages d'une quinzaine de livres sans accrocher... Cet omnivore ne trouvait rien à son goût ». Passionné par les oiseaux, Déodat devient ornithologue.

Trémière est boudée par les autres élèves. Elle cumule des liaisons sentimentales blessantes et stériles. Traumatisée par le conte de Perrault « Riquet à la Houppe », elle reste sur ses gardes avec les hommes hideux, p. 166 « Trémière se mit à observer les hommes laids avec méfiance. Elle cessait de respirer et leur jetait des regards de mépris.». Malgré la réputation de belle "sotte" qui lui colle à la peau, Trémière gèrera avec brio sa carrière en tant que mannequin pour des bijoutiers parisiens renommés.

- À l'aube de leurs vingt ans, que révèlera la rencontre improbable entre Déodat et Trémière ? (leur premier tête à tête commence à la p. 159 du roman).

Je lis les contes sans modération. Je me suis donc replongée dans l'histoire de « Riquet à la Houppe ». Les deux héros sont à l'opposé, ils sont hors normes et malmenés par la société. Pourtant s'ils mettent leurs forces en commun, ils pourront prendre leur revanche.

J'ai imaginé Déodat et Trémière comme les acteurs d'un film de Tim Burton ou de kenneth Branagh (je pense particulièrement à « Edward aux mains d'argent » qui est dans la même veine). Trois romans d'A. Nothomb ont déjà été interprétés au cinéma (« Hygiène de l'assassin » en 1999, « Stupeur et tremblements » en 2003, « Tokyo fiancée » en 2014). J'espère que « Riquet à la Houppe » sera à son tour adapté au 7ème art.
Lien : http://ceciliapetipa.e-monsi..

Un livre très agréable. Amélie Nothomb propose toujours une lecture facile. Mais souvent, elle ne regarde pas aux incohérences. Cette fois, je crois qu'elle a évité cet écueil. Bon, on évolue dans un monde spécial, mais c'est dit dès le départ, comme dans un récit fantastique.
Deux personnages étonnants, comme toujours. Mais ceux-là sont bons, sains. Déodat (prénom à la Amélie!) est d'une laideur incroyable, mais d'une bonté si extraordinaire qu'il rencontre le succès auprès des femmes, et vit heureux. Trémière est belle, si belle que les gens la détestent. Et puis il y a la grand-mère de trémière, amoureuse des bijoux. Les bijoux transcendés lorsque la grand-mère les porte.
Une intervention de l'auteur pour annoncer quelle sera la fin de son livre. Des trouvailles en pagaille qui m'ont réconcilié avec l'auteur, plein de tendresse, de poésie, d'oiseaux. Je recommande!

Un conte de Perrault revisité, un roman court, très court. C'est mon troisième roman Nothomb et je dois dire que c'est la première fois que je suis déçue.

Comme d'hab avec elle, beacoup de mal à écrire un avis . Je n'ai ni détesté ni aimé...
Ces thématiques sont toujours si particulière... mais je me fait toujours un plaisir de découvrir son écriture c'est comme ca .
Ici le très laid cotoie le très beau, la vision au travers des yeux d'un bébé ... très bizarre tt ça.
J'en lirai d'autres encore et encore.... mais ce n'est pas mon préféré 😀

Un célèbre conte revisité, avec des thèmes abordés qui ne nous sont pas étrangers : le physique, l'apparence, la différence, le handicap... plaisant au niveau de l'écriture (comme toujours) mais l'histoire ne m'a pas transportée, pourtant le potentiel est là.... comme ses derniers romans d'ailleurs... finalement j'ai l'impression de lire les mêmes histoires encore et encore, avec un fond identique mais sous une forme différente... j'aime son ton décalé, son cynisme, son style bien particulier, son humour, ses folies, son don pour faire passer un message de la façon la plus originale qu'il soit, mais on est loin, bien loin, des petites pépites d'autrefois...