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3,5

sur 1020 notes
C'est le premier roman que je lis de cette auteure mais aussi le dernier
L'histoire est ridicule et tellement cliché le garçon moche mais très intelligent et la fille très belle mais bête
Heureusement le roman n'est pas long à lire car très peu de pages dans une police assez grande
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Encore une belle surprise avec mon auteure fétiche, un pur régal bien entendu. Quand la laideur et la bêtise dépassent les conventions et que l'amour s'en mêle !

Nothomb est fidèle à elle-même, avec une écriture au scalpel, sans un mot qui manque ni un mot de trop.
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Il y a bien longtemps que j'avais lu du Nothomb (au moins 10 ans je pense). C'est grâce à un atelier d'écriture autour de la laideur que j'ai connu ce roman.

Dans mes souvenirs j'avais un a priori sur l'écriture d'Amélie Nothomb: je la trouvais très excentrique (comme dans Stupeurs et tremblements) mais aussi un style bien à elle. J'ai donc eu la crainte que le roman soit un peu lourd à lire.
Autant dire que les préjugés sont faits pour être cassés! Je l'ai lu quasiment d'une traite et sans aucune difficulté. Certains mots vont tout de même enrichir mon vocabulaire mais c'était un réel plaisir de dévorer toutes ces pages sans se poser des questions!
Evidemment, qui dit thème de la laideur et pensée vers ce roman dit que la lecture est un peu orientée. J'avoue que l'écriture autour de la laideur montre un beau champ lexical et on comprend cet aspect monstrueux sans être obligé de lancer des propos sans limites et dégoûtants: je me suis bien représenté Déodat et j'ai eu une petite pensée à l'histoire de Benjamin Buton. Comme on peut le penser, le second personnage central de ce roman est Trémière qui est décrite comme magnifique. Cependant, le roman montre une certaine leçon de vie: quelque soit la situation de beauté on peut être mis à mal par la société, subir une sorte de harcèlement. Comme quoi la beauté ou la laideur sont subjectives et n'épargnent personne. Mais au-delà du physique, on s'intéresse à la profondeur de la personne: c'est sûrement ce qui manque aujourd'hui dans la société reposant uniquement (ou principalement) sur le paraître.
C'est un joli roman teinté d'histoires de vie, d'amour (même s'il peut être particulier).
La fin est attendue mais elle se laisse attendre et n'est pas du tout hors réalité.
Ce que j'ai également apprécié c'est l'allusion au travail de Perrault et son fameux conte du même nom que ce roman: peut-être que j'irai le lire par curiosité.

Un réel moment de plaisir et hâte de travailler ce thème autour de l'atelier d'écriture. :-)
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En bref :
Pas un coup de coeur, mais très bonne lecture.

De quoi ça parle ?
Du garçon le plus moche mais le plus intelligent, et de la fille la plus belle, mais la plus sotte.

Ma chronique :
Quel plaisir de renouer avec ce genre d'histoire qu'Amélie Nothomb raconte avec poétisme et beauté. C'est ce genre d'histoire que j'aime avec la plume de l'auteure, et ici ça a été un magnifique conte.

L'auteure nous conte l'histoire de cet enfant, surnomé Riquet à la houppe, qui est laid tout simplement. Il subit brimade et harcélement de la part de ses camarades. Mais il trouve une échappatoire en regardant par la fenêtre et en observant les oiseaux.

En parallèle, la fille la plus belle de toute son école. Elle garde au plus profond d'elle tout, les reflexions sur sa prétendue stupidité, les reflexions, les profiteurs... Et puis en grandissant sa beauté s'épanouit et elle devient mannequin.

Vous l'aurez compris, une histoire presque banale, comme en est l'habitude avec Amélie. Elle nous raconte ce qu'elle "voit", avec une plume exceptionnelle, poétique et mélancolique.

J'espère découvrir encore ce genre de livre de l'auteure, celle où elle conte plus qu'elle ne raconte.
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J'ai découvert Amélie Nothomb le jour où j'ai décidé de lire un auteur qui ne m'attirait absolument pas. Aucun regret. J'ai commencé avec «Soif» et ses livres se lisent tout seuls. Riquet à la houppe est un livre léger, attachant avec des personnages que l'on prend en affection.
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Cela fait pas mal d'années que je n'avais pas lu un Nothomb. Puis j'ai trouvé ce roman dans une boîte à livres, c'était l'occasion.

Sur 30 livres parus, j'en ai lu 14 dont le titre ou le résumé m'avait interpellée.

Son style épuré, son imagination, son côté fantasque m'ont souvent fait passer un bon moment de lecture, souvent lu en une seule traite.

Ici, notre autrice Belge fait une réécriture d'un conte de Charles Perrault avec deux personnages que tout oppose.

Déodat naît hideux et il découvre plus tard qu'il a un Q.I de 180, il doit faire face au regard des autres, moqueries, injustices, en grandissant il devient bossu. Il fascine la gente féminine et lui est fasciné… par les oiseaux. 

Trémière est un bébé à la beauté inégalable, ses parents ne voulant pas s'encombrer d'un enfant elle sera élevée par sa grand-mère. La petite est silencieuse et contemplative, à part sa grand-mère fantasque, les gens sont persuadés qu'elle est idiote. 

Sa beauté et son mutisme suscitent la haine. À l'école elle se fera harcelée, sans se rendre compte que cela en était. 

Sa relation avec sa grand-mère compte plus que tout.

Un conte revisité que j'ai apprécié pendant les 100 premières pages et qui m'a moins intéressé par la suite, j'ai trouvé que Trémière était moins développée que Déodat, moins fascinante et cela a créé une inégalité, une impression que je n'avais pas eu auparavant en lisant ses autres livres. J'étais un peu déçue. Il manquait quelque chose. La suite manquait comme le personnage de Trémière de détails, de développement. 

En revanche, les thèmes sont intéressants : l'amour, le rejet, le regard des autres, la différence, l'image de soi, les préjugés, les oiseaux. 
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Riquet à la houppe/Nathalie Nothomb
Énide se retrouve enceinte pour la première fois à 48 ans. Honorat, le futur papa, n'en revient pas !
Mais le bébé qui est dévolu à ces heureux parents et d'une laideur inouïe :
« C'est le portrait de son arrière grand-père sur son lit de mort ! » s'écrient les mauvaises langues.
Baptisé Déodat, l'enfant se révèle en grandissant être d'une intelligence peu commune. Il assume pleinement sa laideur.
Il observe son entourage, analyse et ne comprends pas par exemple comment des gens qui possèdent un téléviseur - (il n'y en a pas chez lui, mais va voir celle de son camarade Axel)- et qui passent à la regarder le plus clair de leur temps peuvent demeurer aussi bêtes et pire que bêtes, vulgaires et médiocres :
« C'était comme si l'appareil lui-même avait capturé la volonté d'Axel. »
Déodat, vivant dans sa bulle, va se passionner pour l'ornithologie et déplore que la majorité de l'espèce humaine ne sache pas regarder cette civilisation parallèle qu'est l'espèce aviaire, contrairement aux civilisations anciennes.
« L'envol relevait forcément de l'audace. À l'origine, aucune espèce ne volait…L'homme appartient à l'espèce qui a choisi le sol. »
« Ce n'est pas pour rien que l'espèce aviaire est toujours sur le qui-vive : la liberté, c'est angoissant. Contrairement à nous, l'oiseau accepte l'angoisse. »
En un autre lieu de la capitale, Rose accouche d'une jolie petite fille baptisée Trémière. Rose et Lierre, les parents très occupés par leur profession, n'ont guère le temps de s'occuper de leur fille est la confie à la grand-mère, Passerose, qui a la passion des bijoux et qui la transmet à sa petite fille.
Dans ce roman qui est une variation du conte de Perrault, Amélie Nothomb, dans un style très épuré et lumineux, met en parallèle deux personnalités qui un beau jour forcément vont se croiser. Je n'en dis pas plus…
Réflexions, sur la beauté, la société téléphage, et la belle histoire de deux « marginaux ».
Et puis le monde des oiseaux nous est décrit par l'auteur d'une façon magistrale qui va vous les faires voir différemment.
Ce qui choque un peu au début du roman, c'est la façon un peu artificielle dont l'auteur se met dans la peau du bébé Déodat. Mais au fil des pages, on s'habitue et n'oublions pas qu'il s'agit d'un conte…à la Charles Perrault.
En conclusion, un bon Nothomb, bien meilleur que le précédent, le crime du Comte Neville.
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Il n'y a pas de demi mesure chez mademoiselle Nothomb.
Ses personnages sont soit d'une beauté éclatante à rendre aveugle quiconque aurait la prétention de les regarder droit dans les yeux.
Soit ils sont d'une laideur au-delà de tout entendement, repoussant comme la mygale, affreux comme les faces des Bogdanoff, hideux comme un troll échappé du néant, difficilement imaginable.
L'une et l'autre se confondent en réalité. Une beauté trop parfaite paraissant atroce (du reste, ce qui fait la beauté ce sont ces défauts sublimés) alors qu'on peut trouver dans la laideur extrême quelque chose d'artistique.
Après barbe bleue, l'auteure belge revisite une nouvelle fois un conte de Perrault. Après une période de romans un brin autobiographiques, voici que la femme aux chapeaux se lance dans les fables repensées.
Deux vies qui n'en feront plus qu'une car le roman finit bien sans vraiment le dire, ou plutôt en dissertant sur le besoin de bien finir un récit en guise d'épilogue, en prenant Balzac à témoin, excusez du peu!
Malgré cette faute de bon goût que tout finit bien malgré que nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes, l'histoire de cette belle et cette bête est un enchantement.
Les répliques font mouche.
Les réflexions nous transportent.
Les relations entre humains, aussi insondables que peut l'être l'univers dans son mystère, sont jubilatoires.
En un mot, c'est un bon Nothomb.
D'abord, Amélie a la science des prénoms. le jour où l'on croisera un Jean-Pierre, Antoine, Marc ou autre Stéphane, Henri et Gilbert s'éprendre d'une Sophie, Nathalie, Marie, Corinne ou Chantal dans un de ses romans, cela sentira le sapin.
Quand Rose, fille de Passerose, se lie à Lierre, le fruit de leur union ne peut donner que Trémière. Trémière, c'est la belle. Qui sera rejetée comme il se doit dans l'univers Nothombesque par ses contemporains.
Honorat et Enide produiront le génial Déodat, digne des plus écoeurantes élucubrations Nothombiennes (les Catilinaires, Attentat). C'est la bête. Qui se prendra d'une véritable passion pour les volatiles, ayant compris très tôt que le commerce des humains ne leur arrive pas à l'ergot.
Avant de se rencontrer, les deux oiseaux vont éprouver leur différence sur les bancs de l'école, le lieu le plus abominable de l'existence humaine où les âmes pures sont confrontées pour leur première fois à la cruauté du groupe. Car loin de l'idée reçue que la scolarisation sociabilisera l'enfant, c'est bien au contraire l'effet de foule, l'impact de la masse qui gommera toute personnalité ou en fera une tête de Turc permanent. L'enfer sur Terre pour qui ne se conforme pas au moule. On retrouve ici des élans d'Antéchrista.
Le roman s'articule autour de deux naissances radicalement différentes. Nous sommes davantage ce que nous avons appris que ce que nous apporte nos gênes. L'éducation, le milieu, les rencontres et l'expérience qui en découle, façonneront de manière profonde le futur être.
Encore une fois, si l'on gratte un peu le vernis d'Amélie, on y découvre un authentique traité de philosophie.
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Riquet à la Houppe est en réalité un conte de Charles Perrault : l'histoire d'amour d'un homme laid et intelligent et d'une femme belle et sotte. Amélie Nothomb s'en est inspiré pour son roman qui nous intéresse.
Amélie Nothomb raconte l'histoire de Déodat, fils de Honorat et de Enide, et de Trémière, fille de Lierre et de Rose. Dès leur naissance, les parents et leur entourage vont très vite s'apercevoir de la particularité de leurs enfants. Ils ne se connaissent pas et Déodat et Trémière vont grandir et vivre leurs premières années dans la solitude et dans le harcèlement qu'ils vont devoir subir à cause de leurs particularités. Déodat en fera une force tandis que Trémière va finir par être indifférente aux brimades.
Comme tous les romans d'Amélie Nothomb, on entre vite dans l'histoire. Sous forme de conte, elle nous raconte cette histoire telle qu'elle pourrait être vécue dans la réalité. Ici, aucune fée ne s'est penchée sur les berceaux, aucune magie dans ce roman. On est dans la vraie vie la plus dure. Je ne spoilerai pas la fin mais Amélie Nothomb se justifie de cette fin et fait une comparaison intéressante sur les fins de conte, celle à laquelle les auteurs nous habituent, peut être un peu trop. J'ai personnellement bien apprécié cette fin.
Je l'ai lu en 2 voire 3 heures. Ça se lit très bien. Ce roman est un bon acidulé, tout comme les autres romans que j'ai pu lire d'elle. Je ne classerais pas cette lecture de cette auteure parmi les meilleurs mais il est à lire, pour qui veut suivre cette auteure de best-seller. Je n'ai pas lu celui de cette année. J'attends un peu pour voir si je passe le pas ou pas.

Lien : https://letempsdelalecture.w..
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!!! Coup de coeur !!!

Ce roman d'Amélie Nothomb, je ne l'avais pas acheté à sa sortie, alors que j'avais beaucoup aimé Barbe bleue... et impossible de me rappeler pourquoi.

La découverte dans les mises en vente de la bibliothèque de Bertrix m'a permis de réparer cet oubli... et grand bien me fit !

C'est du Amélie Nothomb comme je l'aime, avec son verbe irrésistible, la cruauté des mots pour désigner des situations qu'elle n'édulcore pas le moins du monde, trouvant toutefois toutes les opportunités pour nous faire rire !

Deux enfants naissent dans deux familles que tout oppose : un garçon très laid chez des parents déjà âgé, une fille d'une beauté jamais vue chez des parents très jeunes. On devine que ces deux-là vont se croiser, mais on n'imagine pas quand, où ou comment.

Le jeune garçon étant passionné d'ornithologie Amélie Nothomb nous donne des leçons (mais pas dans un sens péjoratif). Elle nous transmet la passion de son jeune héros sans jamais être ennuyeuse malgré un travail de recherche qui semble colossal sur différentes espèces, leurs moeurs, etc.

Allez, il ne reste heureusement que quelques semaines pour découvrir son nouveau roman !

Je ne résiste toutefois pas à l'envie de vous partager quelques citations très marquantes du livre.

***

- Enfin, docteur, il est horrible.
- Vous savez, personne n'ose le dire, mais les bébés sont presque toujours laids. Je vous assure que celui-ci me fait bonne impression.
(Page 9)

***

Le père s'appelait Lierre, la mère s'appelait Rose. Ils nommèrent le bébé Trémière.
(Page 35)

***

(…) l'amitié n'apparaît pas pour combler un appétit. Elle surgit quand on rencontre l'être qui rend ce possible cette relation sublime.

(Page 61)

***

Or, s'il est une règle presque absolue qui gouverne les chefs d'oeuvre de la littérature amoureuse, c'est qu'ils doivent se terminer très mal. Sinon, on considère que c'est du roman de gare.

(Page 184)
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