Charlotte impératrice, tome 3 : Adios, Carlotta

On retrouve notre chère impératrice Charlotte qui a pris les rênes du Mexique en l'absence de son mari Maximilien. Cependant, quand ce dernier revient, les choses ne vont pas du tout s'arranger du fait de son mépris et de son extrême arrogance. Elle avait compris ce qu'il fallait faire pour éviter la guerre. Lui, il va droit dans le mur.

Par ailleurs, il exige d'avoir des héritiers alors que Charlotte s'est éprise du colonel Alfred van der Smissen. N'oublions pas qu'il a attrapé la syphilis du fait de ses nombreuses coucheries. Il n'hésite pas à l'humilier publiquement, comme si elle était la responsable de cet absence d'héritier. Elle est d'abord une femme de son époque avant d'être impératrice.

Sur le plan politique, les français qui sentent la révolte couver préfèrent prendre le large. On voit que l'étau se resserre progressivement sur le couple impérial. Dans l'histoire, Maximilien a gardé l'image d'être une sorte de pantin de Napoléon III qui l'a utilisé au Mexique avant de le lâcher à une mort certaine. Il voulait égaler son frère François-Joseph mais sans parvenir à son niveau.Ce dernier l'a totalement écarté du pouvoir non sans raison.

Pourtant, on sent bien que Charlotte a de l'ambition pour le Mexique et qu'elle soutient fermement son mari. Elle ne se rendra compte de la situation catastrophique qu'avec la trahison de son prêtre confident qui l'a décrit comme une enfant trop gâtée. Elle va néanmoins se battre pour lui mais il est bien trop tard. Il est désormais question de survie dans ce milieu hostile.

J'ai adoré la lecture de ce tome qui est sans doute le meilleur car il y a de la subtilité dans cette mise en scène qui va en crescendo. La scène finale est d'ailleurs assez émouvante malgré tout ce qui a pu se passer.

Le graphisme de Matthieu Bonhomme est toujours aussi sublime dans ses décors et ses costumes. le dessinateur parvient réellement à transmettre l'atmosphère historique de cette époque bien chargée. La beauté de son trait ne fait aucune doute.

Au niveau du scénario, c'est l'avant-dernier tome avant le drame final. On sait que l'empereur sera exécuté et que Charlotte terminera sa vie dans la folie jusqu'en 1927. Fabien Nury parvient à maintenir un suspens digne de ce nom pour une très belle reconstitution historique.

Oui, c'est un beau portrait de femme forte qui navigue entre ses désirs, son idéalisme et les dures réalités du pouvoir. En conclusion, une série très recommandable !

Ce troisième tome m'a moins plu que les précédent : il faut dire que ce n'est pas facile de reprendre le fil de l'histoire après une pause de deux ans.

Il se passe beaucoup de choses tant au niveau international que dans la vie personnelle de Charlotte : sa situation devient de plus en plus précaire car elle n'a pas donné d'enfant à son mari et l'existence même de l'Empire est menacé. le récit m'a paru davantage centré sur l'impératrice, les troubles secouant le Mexique restant plutôt à l'arrière-plan.

Les dessins aux couleurs franches reflètent toujours bien l'atmosphère tendue aussi bien dans les affaires du pays que dans la vie privée de l'Impératrice Charlotte.

Puisque l'empereur Maximilien pense plus à baiser qu'à régner, Charlotte a pris les rênes de l'empire et tente, tant bien que mal, dans ce monde de mecs, de jouer son rôle d'impératrice.

Comme je vous l'ai dit, cette série prend des libertés avec l'Histoire, mais là, ce que l'on voit dans ce troisième album, c'est une Charlotte qui ménage la chèvre et le chou, qui y va avec diplomatie.

Hélas, quand son enfoiré de mari décide de rentrer (parce que tout de même, laisser sa femme diriger son empire, ça fait de lui un mec qui ne porte pas les culottes), son arrogance et son imbécilité vont l'envoyer direct dans le mur, là où Charlotte avait à tout prix évité d'aller. de plus, môssieur veut un héritier, alors qu'il a plombé son petit soldat à force de l'envoyer dans des trous pas très sains (syphilis).

Bref, tout va partir en couilles, vous vous en doutiez, vous connaissez l'Histoire. Napoléon III sent le vent tourner, ses soldats ont fait le coup du "foutons le camp fissa" et le pantin Maximilien se retrouve livré à lui-même, avec une épouse un peu trop catholique, qui ne s'est pas rendu compte que le secret de la confession pouvait être balancé aux orties.

Si Charlotte avait un petit côté socialiste, elle n'en reste pas moins une personne née avec une cuillère en argent dans la bouche, une fille trop gâtée, une femme qui n'a jamais connu la misère dans laquelle vivent les habitants du Mexique.

Ce troisième album n'est pas le dernier, mais il termine la partie "la p'tite belge est à Mexico" (Enlevez les sombreros ! – Les belges auront reconnue "E Viva Mexico" du Grand Jojo).

Là, on se doute que Charlotte, en repartant en Europe pour aller chercher des pépètes, ne fredonnera pas ♫ olé olé olé olé, we are the champions, we are the champions ♪ même si elle y croit encore.

Un troisième tome assez riche en événements et en profondeur, tout en subtilité et en violence larvée… Vivement le quatrième et dernier épisode.

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Je continue cette BD consacrée à Charlotte de Belgique, archiduchesse d'Autriche par son mariage avec Maximilien et à présent impératrice du Mexique.
Il ne s'agit pas d'un livre avec rigueur historique, Fabien Nury s'en défend d'ailleurs, la liaison de Charlotte avec l'officier chargé par son père Leopold Ier de la protéger est présentée ici comme un fait avéré alors que la controverse sur cette rumeur subsiste toujours, verra-t-on dans le tome suivant également la naissance du futur général Weygand comme fruit de leur amour, je le soupçonne et cela me perturbe quelque peu…
Mais je dois avouer que le récit est bien mené, l'entrecoupant de légendes mexicaines, superbement illustrées par le dessin de Mathieu Bonhomme et les couleurs de Delphine Chedru
Je reste curieux de voir comme l'ultime tome décrira les démarches de Charlotte aupres de Napoléon III et du pape, sa crise de folie, son enfermement dans son château de Miramar et son retour en Belgique, recluse dans le château de Meise.

Sa vie, riche en événements et en désillusions, m'a toujours intéressé.

Troisième tome de cette BD consacré au destin de Marie Charlotte de de Saxe-Cobourg-Gotha, l'épouse de Maximilien d'Autriche, premier empereur du Mexique.

Le premier tome était magistral, le deuxième étonnait un peu moins. Ce troisième opus reste de haute tenue, avec notamment les dessins de Mathieu Bonhomme et les couleurs de Delphine Chedru qui unissent les personnages aux légendes locales, notamment dans les rêves (et cauchemars) de Charlotte.

La période où Maximilien était absent, enfoncé dans un rêve tropical, entouré de maîtresses hors de Mexico, s'achève. Charlotte a bien manoeuvré en son absence et a assuré le maintien du trône impérial. Mais Maximilien entend reléguer son épouse loin de lui, malgré la nécessité pour la nouvelle dynastie d'avoir un héritier. Tâche impossible avec un mari syphilitique et alors que le coeur de Charlotte penche pour le colonel de la garde Alfred van der Smissen. La voilà envoyée au fond du Yucatan, là où les premiers indices d'un désordre nerveux se font jour. Mais c'est quand même elle qui part en Europe tenter de convaincre les puissances européennes qui ont lancé cette aventure de tenir leurs engagements, alors que la guérilla de Juarez, aidée par les États-Unis, avance.

L'échec de l'Empire du Mexique est patent durant tout cet épisode. Tout cela ne pouvait que mal finir, ce tome pose les jalons de la fin tragique attendue dans un quatrième et dernier épisode.

L'ambiance de l'album est plus lourde que précédemment. Les moments d'insouciance ont disparu. le destin de Charlotte et de Maximilien les attend. du coup, ce tome est moins flamboyant que les précédents.

Dans ce troisième tome, l'empereur Maximilien Ier est de retour. le couple impérial, ne pouvant concevoir d'enfant, adopte le petit-fils du premier empereur du Mexique indépendant, un Iturbide. de son côté, Charlotte se rapproche du colonel van der Smissen.

La situation politique est complexe. Les Français annoncent leur retrait du Mexique, laissant Maximilien Ier dans une situation ingérable. Les troubles se multiplient au sein du pays.

La légende du nain d'Uxmal (autour de la Pyramide du Devin, lieu maya visité par l'impératrice) est relatée tout au long du récit. Cette intégration ne m'a pas vraiment convaincue.

Par ailleurs, on peut trouver quelques lacunes à ce tome. Par exemple, l'adoption est juste mentionnée, on ne découvre pas ce personnage, ni le second enfant adopté par le couple. de même, j'aurais apprécié comprendre davantage la complexité de la situation mexicaine.

Malgré tout, j'ai aimé suivre l'évolution du personnage de Charlotte. Cette bande-dessinée est très intéressante et visuellement un régal. Ce tome s'achève sur le départ de Charlotte pour l'Europe. Celle-ci pense convaincre Napoléon III. L'empereur reste quant à lui au Mexique.

Le dernier tome n'étant pas encore sorti, je vais devoir patienter un peu pour connaître la suite. En attendant, j'ai repéré une émission documentaire sur Maximilien et Charlotte qui pourra peut-être m'éclairer sur certains points.

Ce troisième tome de la série Charlotte impérative est plus noir que les précédents, à l'instar de sa couverture (que je n'aime pas trop d'ailleurs).
Si Charlotte essaie de gérer l'empire mexicain au mieux, le retour de son mari rend les choses plus compliquées, surtout qu'il souhaite avoir un héritier bien que souffrant de syphilis. La situation politique se dégrade également, les défaites se succèdent et les républicains menés par Juarez montent en puissance, si bien que la question de quitter le pays se pose.
Les dessins sont toujours superbes, mais j'ai trouvé le scénario de ce tome un peu moins intéressant que les précédents malgré l'évolution de l'attitude de Charlotte envers le colonel van der Smyssen.

Maximilien est de retour et Charlotte se retrouve reléguée au second rang tout en étant publiquement rabaissée et humiliée.
Mais Charlotte a toujours de l'ambition, et le très charismatique colonel Alfred van der Smissen pourrait bien servir ses intérêts.
Ce troisième tome de la série est aussi bon que les précédent, il est même peut-être meilleur. Nury, de par ses mots et les situations, Bonhomme, de par ses dessins magnifiques, et Chedru, avec sa mise en couleur admirable, donnent à cette BD une teneur unique qui reflète tout le tragique de la situation. On ressent le drame imminent et toute la détresse de la princesse autour de qui tout s'écroule. J'ai vraiment été émue et touchée par les sentiments, positifs, négatifs ou tragiques, qui se dégagent des scènes, que ce soit dans le fond des geôles, dans le bar d'une auberge, dans la salle du conseil ou sur une colline du Mexique.
Les personnages et les personnalités sont parfaitement exprimées et illustrées dans tous leurs défauts, leurs faiblesses et leurs forces.
Les rapports entre les êtres sont très fins et réalistes.
Du grand art, vraiment.
Les dernières cartes se jouent mais la partie est déjà perdue, tous le savent sauf Charlotte et Maximilien.
Vivement l'acte 4...je me réjouis de voir ce que Les auteurs vont prendre des rumeurs et petites histoires pour étayer la grande. Il ne reste qu'à attendre

Alors que Maximilien succombe aux charmes de jeunes mexicaines, Charlotte dirige le pays et elle y a pris gout. Mais l'empereur finit par s'intéresser de nouveau à son empire qui va mal. La révolution met à mal les troupes, le couple royal n'est pas accepté, et les français sont rappelés par Napoléon abandonnant le Mexique.

Magnifique fresque historique, et tragique, que nous raconte avec brio Nury et Bonhomme. Les personnages sont particulièrement bien rendus dans leurs qualités comme dans leurs défauts, dans leurs tragédies comme dans leur moment de grâce, dans l'adversité ou la défaillance.
La tension dans la pays augmente au fur et à mesure des pages, souvent le couple royal semble comme déconnecté de ce qu'il se passe, et parfois ils sont rattrapés brutalement. Nous, on sait, bien sur, que la catastrophe va arriver, mais cela ne nous empêche nullement d'être happé dans ce récit humain.
Je m'extasie encore devant le talent de Matthieu Bonhomme, de l'efficacité de sa ligne claire un peu ronde qui sait jouer avec les aplats et les ombres avec brio. L'expressivité, le cadrage, tout est parfait!

Sur un air de chachacha.
Maximilien rentre au palais reprendre les rênes du Mexique des mains de Charlotte. Devenu fun et primesautier, l'empereur de pacotille imagine fonder une dynastie, étendant ses possessions sur toute l'Amérique latine mais outre sa pathétique cécité politique, il est devenu syphilitique et repoussant. Pratiquer la méthode Coué pour se convaincre d'être un grand empereur est plus que dangereux quand la révolte des plus pauvres s'étend toujours davantage. Aux exactions de la soldatesque française répond la furia des insurgés. Napoléon III souhaite retirer ses troupes du guêpier mexicain. le bras armé de Maximilien volatilisé, quelle force est capable d'endiguer la déferlante des  insurgés républicains de Benito Juarez ?
Le troisième volet, pénultième de la série Charlotte impératrice, ne déçoit pas, bien au contraire. le scénariste Fabien Nury sait construire une histoire plausible et donner corps aux états d'âme des protagonistes en alternant habilement les séquences intimistes et les suites de plans ouverts que le dessinateur Matthieu Bonhomme a su mettre en page avec maestria, usant à bon escient de cadrages cinématographiques où les échanges de regard sont éloquents. 
L'ascension d'une princesse dans la haute société royale et sa chute vertigineuse depuis le Mexique sont lisibles à travers sa vie sentimentale donnée à voir en alternance. La solitude gangrène l'âme de la jeune femme et ses élans charnels sont bridés par la religion et les convenances sociales. Peu à peu, la belle et brillante Charlotte avance vers les ténèbres, la déréliction et la folie.