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3,76

sur 326 notes
Je vais être assez laconique; si je n'avais qu'un mot à dire, ce serait "Bof!". Je n'ai pas vu le grand roman lumineux annoncé dans la quatrième de couverture. Quant au thème des interrogations sur la vieillesse, il n'est traité que tardivement dans le roman.
En gros, je n'ai aimé que les 150 dernières pages environ (sur 445) où la narratrice pose vraiment les questions qui la préoccupent sur les dernières années d'une vie de femme. C'est parce que je suis tenace que j'ai terminé ce roman, mais j'ai failli en abandonner la lecture plusieurs fois. Je ne suis pas tentée par d'autres romans de cette auteure.
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Roman de Nuala O'Faolain.
Rosie a parcouru le monde entier, vécu de grandes expériences et de puissantes amours. À 55 ans, elle décide de revenir à Kilbride, petit coin d'Irlande, pour s'occuper de sa tante Min, dépressive et un peu trop portée sur la bouteille. « Min avait été une mère pour moi dès la semaine de ma naissance, mais aucune loi n'oblige à comprendre sa mère, et encore moins une tante qui a pris le relais à la mort de sa soeur. Alors je pensais, sans ressentiment : Elle, ça ne l'ennuie pas de ne pas me comprendre. » (p. 22) Et, de fait, Rosie et Min ont bien des difficultés à cohabiter. Ayant accepté un travail d'écriture, Rosie se rend pour quelques jours à New York pour discuter du contrat, mais elle ne s'attend pas à ce que Min la rejoigne et encore moins qu'elle veuille rester en Amérique, prouvant ainsi qu'elle est tout à fait capable de s'occuper d'elle-même sans l'aide de sa nièce. de retour en Irlande, Rosie s'éprend de la maison abandonnée dans laquelle sa mère et sa tante ont grandi. Dans cette ruine, en compagnie d'une chienne à moitié sauvage, Rosie fait le bilan de son existence : l'amour physique lui manque, le temps la prend en traître et l'ombre de la mort n'est pas si loin. « Il n'y a rien d'amusant à se trouver encore jeune quand tout le monde vous trouve le contraire. » (p. 142)

Indépendante et volontaire, Rosie a mené sa vie à sa guise, cueillant les rencontres comme autant de fleurs rares. Mais la cinquantaine est un rappel à l'ordre : qu'a-t-elle gagné ? Qu'a-t-elle perdu ? Faut-il regretter ? Si oui, comment compenser les manques ? « Cette chose qui m'avait laissée avec des amis partout et nulle part, que j'avais volontairement payée de ma solitude, c'était la liberté de poursuivre le merveilleux. » (p. 410) En rentrant au pays, sous couvert de s'occuper de sa tante, Rosie pensait dresser un rempart contre la solitude en la personne de Min, mais la vieille femme a encore du ressort et elle se découvre une nouvelle jeunesse là où Rosie aurait préféré trouver du calme et une résignation sereine. « La dure leçon du temps sur l'impuissance d'autrui à apaiser notre souffrance se rappelait à moi. » (p. 520) Entre Rosie et Min, il y a un amour filial/maternel qui joue à cache-cache. Parce que dire ses sentiments, c'est reconnaître le besoin qu'on a de l'autre et ça rend vulnérable des femmes fortes comme Rosie et Min.

Cette histoire est profonde et riche de réflexions sur le temps, ses blessures et ses renoncements, mais je suis probablement trop jeune pour en saisir tous les enjeux. Sans vraiment m'ennuyer, je n'ai pas toujours saisi le sens des pensées de Rosie, me sentant plus proche de Min et de ses excentricités de vieille dame saupoudrées d'impudence adolescente. Voilà un livre à relire dans une vingtaine d'années.
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« Léo et lui se témoignaient une admiration mutuelle fondée, pour autant que je puisse en juger, sur une mutuelle incompréhension. » (420)

Rosie n'a pas grand chose de commun avec moi et son univers de cinquantenaire célibataire ne m'aurait pas beaucoup parlé s'il n'y avait eu Min. Rosie « réfléchit comme dans les livres ». Min pourrait dire d'elle-même, à l'instar de Tess : « Je ne sais pas ce qu'on fait sur cette Terre, et la plupart des gens non plus, et ça ne nous gêne pas. » L'opposition, l'incompréhension, les souvenirs qui lient ces deux femmes emportent le récit dans un dynamisme sous-jacent qui nous laisse à réfléchir. Si la couleur du roman tend vers un sentimentalisme féminin chaleureux, Nuala O'Faolain ne prend pas pour autant ses lecteurs pour des attardés littéraires et émotionnels. Sous une apparente simplicité, elle sait habilement capter les caractères, les comportements, la culture irlandaise, à travers une langue fine et intelligente.

On plante des géraniums et des pétunias, on rempote, on décape, on dérouille, on assouplit les gonds des vieilles fenêtres, et je me suis retrouvée imperceptiblement ramenée vers « le jardin de Belmaray » d'Elizabeth Goudge. Les rapports humains sont pudiques mais sans faux semblants. Il n'y a aucune arrogance dans ce roman, et c'est reposant. Une lecture très agréable.

« Et sa présence a modifié la qualité du temps – a modifié, dans son ensemble, l'expérience de cette matinée. » (243)

[Qu'est-ce donc que cette "circonvulation" amenée en page 204 en lieu et place des "circonvolutions" ? Un anglicisme de traducteur ?]
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Rosie, après avoir beaucoup voyagé, décide de se poser près de la seule famille qui lui reste. Elle décide d'écrire un livre de conseils sur comment se sentir bien tout en vieillissant. Sa tante qui n'a jamais quitté son village et encore moins l'Irlande part aux Etats Unis pour commencer une nouvelle vie, à soixante dix ans quand même.

Best Love Rosie aborde le fait de vieillir seul ou en couple, de la difficulté de cette évolution.
Avec ce roman Nuala O'Faolain parle de l'amour maternel, du sentiment que l'on ressent et qui fonde une famille.
La tante Min, malgré son âge réussit à recommencer une vie et à s'épanouir, elle ne veut même plus entendre parler de son ancienne vie
C'est un roman pas forcément heureux mais la personnalité des personnages et la lucidité de Nuala O'Faolain  lui donne  un optimisme comme celui que j'avais pu ressentir lors de la lecture de Jours de juin de Julia Glass.
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J'avoue que j'ai été un peu déçu par cette lecture. le thème sur la crise de la cinquantaine, reconnaître et accepter que l'on prend de l'âge, le questionnement sur sa vie passée et sa vie future, ce thème peut clairement être intéressant.

Mais ici, il n'y a pas grand chose qui a fonctionné avec moi. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux différents protagonistes du récit, la chronologie est très erratique et m'a complètement perdu à plusieurs moment du récit, et puis dans l'ensemble il faut bien avouer que je me suis plutôt ennuyé.

Après, bien que n'ayant pas fonctionné avec moi, je pense que ce roman peut plaire. Il y a dans son rythme quelque chose d'apaisant et l'écriture est plutôt agréable. Après, compte-tenu des longueurs et de la construction curieuse, j'ai été plutôt complètement anesthésié et j'ai terminé en lecture rapide.

Un roman pas désagréable mais qui n'a pas du tout réussi à m'emmener dans son univers. Dommage.
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passé un excellent moment !! quelques pages de trop mais cela ne fait rien
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Rosie a habité un peu partout, fait un peu de tout, vu des centaines et des centaines de merveilles et parcourut le monde avec bonheur, mais aujourd'hui alors qu'elle s'approche de la soixantaine, elle rentre en Irlande pour s'occuper de sa tante Min qui, l'âge venant, a tendance à forcer un peu sur les visites au pub.
C'est l'occasion pour elle de se poser beaucoup de questions: sur son propre passé et ses années d'éternelle voyageuse, sur les rapports homme femme et leurs injustices, sur la maternité et les rapports familiaux mais aussi sur Min elle-même, sur la mère qu'elle n'a jamais connue, sur leur passé dont elle ne sait finalement rien, sauf l'extrême pauvreté de leur enfance.
C'est une lecture agréable, deux très beaux portraits de personnages, mais parfois avec quelques longueurs, surtout au début du roman. Ensuite, la vieille Min se révèle bien plus pleine de ressources qu'on s'y attendait, prouvant que l'âge n'empêche pas de poursuivre ses rêves, et le livre retrouve son souffle, donnant au lecteur l'envie de déguster chapitre après chapitre jusqu'à la fin....et accessoirement d'aller visiter l'Irlande!
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Une collègue libraire m'avait dit un jour « Best Love Rosie de Nuela O'Faolain est un livre pour toi Julia, un jour tu le liras ». J'ai mis quasiment deux années avant de me lancer et c'est chose faite. Elle avait bien raison cette personne, ce livre m'a fait un bien fou tout en mettant mon cerveau en ébullition. J'ai plein de questions, d'envies, d'idées. Ce roman vous donne la sensation de vivre et d'avoir envie d'en profiter.

J'ai acquis l'édition de chez Sabine Wespieser que je trouve magnifique par sa sobriété qui sied parfaitement au style de l'auteur. Ce roman est sorti en 2008, année du décès de l'auteure. Ce qui rend l'histoire d'autant plus émouvante au vu du sujet ! Allez, je vous laisse découvrir tout ça.

Mon avis

Une jolie claque après cette lecture. Si vous cherchez l'aventure, l'action, du mouvement ce livre n'est pas pour vous. Par contre si vous voulez savoir ce que ça fait de vieillir, ce que ça fait de rentrer « chez soi » après des années d'exil à l'étranger, si vous voulez découvrir un petit bout d'Irlande alors ouvrez ce roman !

Pour où débuter ce billet tellement j'ai envie de vous parler de tout et j'ai peur d'en oublier.

Rosie à la cinquantaine, elle sait qu'elle ne plait plus autant aux hommes qu'il y a vingt ans et pourquoi, elle rêve de ces regards sur elle. Elle aimerait vivre une relation satisfaisante mais celle qu'elle entretien bat de l'aile et sa tante Min qui vit à Dublin a besoin d'elle. Fini le vagabondage autour de la planète, retour dans son Irlande natale pour notre Rosie. On a dans ce personnage une force, une combativité qui donne envie et qui fait rêver. Elle écrit un livre sur le fait de vieillir mais c'est en lisant son histoire que le propos nous frappe, pas en lisant ce qu'elle écrit elle.

L'auteur réussit là une mise en abîme parfaite qui prend tout son sens à la fin du roman. En même temps, Rosie est un sacré bout de femme au caractère bien affirmé. Elle a la fois drôle, touchante, féministe, indépendante et ouverte.

Autre sujet important c'est la relation entre Rosie et Min. Ces deux femmes n'ont pas beaucoup d'écart d'âge mais assez pour que Min ai joué le rôle de Maman remplaçante auprès de notre protagoniste. Elles ont du mal à communiquer et pourtant on sent un lien fort et inaltérable entre ces deux femmes. Tout au long du roman, nous allons tenter de comprendre pourquoi et comment en sont-elles arriver là. – Petit plus, j'adore Min, cette femme est formidable avec un coeur énorme et un grain de folie là où il faut ! –

Abordons la plume de Nuela O'Faolain qui est subtile, délicate et en même temps vraie. Je viens de la découvrir et ce n'est qu'un début tant ses mots m'ont marqué et on su toucher des choses personnelles en profondeur. La question du deuil et la peur de perdre un être cher nous est familier à tous. Quand son personnage angoisse à cause de la mort, ça m'a rassuré. Ce sont des questions que l'on n'aborde pas forcément avec son entourage et le fait d'en « parler » avec un personnage de fiction m'a fait relativiser. de même, Rosie est un personnage qui a vécu pour elle en voyageant beaucoup. Etant éloignée géographiquement de ma famille, j'ai parfois des moments de tristesses, ce livre a accentué certains points mais rappelle avec élégance que nos parents nous font et nous regarde nous épanouir, c'est normal.

Voilà de quoi traite ce livre : de la vie, de celle que nous menons tous avec nos tracas quotidiens, nos doutes, nos envies et nos non-dits. L'auteur aborde toutes ces questions et les traitent avec une poésie singulière. Si ce n'est pas toujours doux, le propos est toujours vrai.

L'histoire se déroule en Irlande et surtout dans un quartier de Dublin. Ayant vécu dans cette ville, quel bonheur d'avoir des si jolies descriptions, de lire le nom de rue et de voir exactement de quoi l'auteur parle. Il en est de même pour certaines librairies décrites que j'ai eu la chance de fréquenter et que j'arrivais à visualiser durant ma lecture. Enfin le coup de grâce a été quand j'ai lu du quartier dans lequel j'ai vécu alors là j'ai versé ma petite larme. En 527 pages je suis repartie vivre à Dublin et ça m'a fait un bien fou. J'ai beaucoup rigolé avec certaines descriptions des irlandais(es) qui sont très vrais ! Les stéréotypes ont quand même un fond de vérité.

Un de ces livre qui vous tourmente pendant un long moment. Best Love Rosie est un roman que j'aurais du mal à prêter tellement il reste gravé dans mon esprit. Et je relierais ce livre quand j'arriverais à l'âge de notre protagoniste car il fera échos à d'autres soucis que j'aurais à ce moment là.
Lien : http://chickon.fr/2016/02/04..
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Ce livre est une petite perle.
Pas beaucoup d'action, c'est sûr mais des réflexions d'une grande justesse, beaucoup de tendresse et d'humour.
J'ai apprécié la vision d'une femme de 50 ans qui se voit vieillir et qui lutte pour s'accepter. La femme de 65+ qui découvre la liberté de voyager et qui s'adapte au monde si différent du sien.
Comme dit dans le livre : "Lisez, méditez, souriez!"
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ce livre est grandiose; le personnage de mine nous fait réfléchir sur la vieillesse et la solitude ...et puis ce voyage a New York va lui apporter un nouveau souffle. a lire absolument...
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