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EAN : 9782266007191
Pocket (09/09/1998)
4.15/5   17 notes
Résumé :
Un homme bien vêtu mais démuni d'argent arrive sans bagage dans la petite ville de Silverbridge et tombe évanoui d'inanition sur la route du ravissant village de Belmaray, où il est allé se promener.

Il est secouru par le pasteur du lieu, John Wentworth, qui se prend de sympathie pour lui et qui, sans lui poser aucune question, sent qu'il a besoin de son aide morale.

John est un garçon plein de généreuses intentions, mais prodigieusem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
John Wentworth est le pasteur de Belmaray, un petit village du Dorset, mais lui-même ne se trouve pas très qualifié pour cette tâche, même s'il adore son métier. John ne se trouve pas assez discipliné pour sa profession. Et puis, le brave homme a un gros problème : sa distraction presque maladive, qui lui fait oublier d'accomplir les tâches les plus simples.
Un beau jour, John entend parler d'un inconnu qui semble ivre à l'entrée du village. Surmontant sa répulsion pour les alcooliques (le père de John est mort de son alcoolisme), le brave pasteur décide d'accomplir une bonne action et d'aller secourir cette âme en détresse. Arrivé sur place, il fait la connaissance de Michael Stone, qui vient d'arriver à Belmaray et qui n'est pas ivre : il est simplement affamé.
Les deux hommes sympathisent tout de suite, même si Michael reste très secret sur son passé. Il faut dire qu'il a de bonnes raisons d'être discret : Michael est l'ancien fiancé de Daphné Wentworth, la femme de John...

Récit désuet mais charmant !
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. Au début, j'avoue avoir eu quelques craintes : je croyais me retrouver plongée dans un roman principalement sentimental. Mais, heureusement, le jardin de Belmaray renferme beaucoup plus qu'une simple romance, car de nombreux personnages, tous plus différents les uns que les autres interviennent dans le récit, et tous ont leur histoire propre, qui n'est pas spécialement romantique.
Ce qui est surtout marquant, dans cette histoire, c'est le fait que Michael, qui pourrait franchement gâcher la vie des personnes qu'il rencontre à Belmaray, semble en réalité être leur "bon génie". Car la vie des Wentworth et de leurs trois filles n'est pas si rose : Daphné a épousé John par dépit mais ne l'aime pas réellement, John se sent inutile, leurs petites filles sont malheureuses dans leur école privée, où une institutrice les terrorise. La seule qui semble s'en sortir plus ou moins bien, c'est la vieille Miss Wentworth, la grand-tante de John, qui vit dans le manoir de Belmaray.
Michael lui-même n'a pas été épargné par l'existence : il a détourné de l'argent pour monter une pièce de théâtre et a fait de la prison.
Tout ce petit monde va pourtant parvenir non seulement à s'entendre, mais aussi à s'entraider. Petit à petit, les problèmes de chacun vont s'amenuiser, parce que tous se prennent en main et se remettent en question. Ainsi, la terrible Daphné va finalement se rendre compte que son mariage avec John est peut-être ce qui lui est arrivé de mieux...
L'ambiance de Belmaray n'est pas pour rien, selon moi, dans la transformation des personnages. Certes, Michael y joue lui-même un grand rôle, mais le printemps du Dorset tel que décrit par Elizabeth Goudge et la beauté de Belmaray jouent également un grand rôle dans le changement de caractère de certains personnages. Daphné adoucit, John prend confiance en lui et Miss Giles, la terrible institutrice de Margary Wentworth, oublie sa mauvaise santé et devient enfin humaine. Cerise sur le gâteau, Michael se fiance avec une jeune fille qui lui convient mieux que Daphné.
Tout est donc bien qui finit bien dans le jardin de Belmaray. Mais franchement, il y a des jours où cela fait un bien fou de lire une histoire aussi simple et aussi gaie.
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J'ai eu du mal à entrer dans cette histoire, mais je me suis accrochée pour la bonne cause, le challenge solidaire, et au final, c'était une lecture très plaisante.

En d'autres temps, en Angleterre, on va avancer avec une petite flopée de personnages, mais principalement un écrivain déchu, Michaël, un pasteur, John, et sa grand-tante, Harriet qui occupe le domaine de Belmaray.

En fait, au travers de toutes les péripéties, c'est une ode à l'apaisement de l'esprit, donne et tu recevras, ose voir le beau, cela te rendra heureux, aime le chant de l'oiseau qui te fera entrevoir le merveilleux...

J'ai refermé ce livre avec un sourire, c'était une belle lecture.
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"C'est de cette façon que mon âme la suivait, avec légèreté et bonheur, et je serais débarrassé de tous mes grands tourments." (319)

Les romans d'Elizabeth Goudge sont mes Harlequins à moi, mon pays des Bisounours. Il s'en dégage un charme ancien, une morale élégante. John, Margary ou Winkle sont des êtres fragiles et sensibles qu'un romarin peut émouvoir. Simples passants, leur existence suit la course des nuages. On jardine, on bine, on plante des géraniums, on arrache des orties. L'entretien des sentiments humains passe avant tout autre chose. Elizabeth Goudge a l'art de rendre compte des affinités de coeur.

"Je vendrai mon âme au diable qui est en moi." (183)

Le jardin de Belmaray est un endroit où les bonnes intentions ont des effets immédiats et porteurs, où l'intégrité et l'intelligence du coeur sont valorisés, où les incompétents de la vie et les écoute-s'il-pleut peuvent s'épanouir, où en somme l'être humain peut recouvrer sa pleine dignité… Et de temps en temps ça fait du bien d'y aller !
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Ma rencontre avec Elizabeth Goudge remonte à l'été dernier : j'avais été envoûtée par la plume de la romancière anglaise en parcourant le pays du dauphin vert. Il y a quelques mois maintenant, j'ai eu la chance de tomber par hasard sur le jardin de Belmaray, dans une boîte à livres. Ni une ni deux, j'ai sauté sur l'occasion et suis ravie d'avoir pu ainsi renouer avec les ingrédients qui avaient fait pour moi toute la saveur du Pays du dauphin vert. Cette lecture fut à nouveau une belle surprise, réconfortante à souhait.

Dès les premières pages, Elizabeth Goudge nous prend par la main pour nous conduire vers un charmant village du Dorset. John Wentworth, pasteur, vit au presbytère avec sa famille : Daphné, sa femme, et leurs trois filles (Pat, Winkle et Margary). Harriet, une tante infirme, et Miss Wentworth, une vieille dame excentrique, viennent compléter un tableau où tout ne semble pas si parfait. John et Daphné connaissent des difficultés de compréhension dans leur couple, et leurs filles font les quatre cents coups dans leur école. C'est alors qu'un curieux voyageur pose ses valises au village. Michael Stone, un homme au passé trouble, risque bien de réveiller de vieux fantômes.

Quel bonheur que de retrouver la plume si douce et bienveillante d'Elizabeth Goudge. le roman prend son temps pour démarrer, il faut parfois s'armer de patience, mais j'apprécie plus que tout cette romancière pour ce que peuvent dégager ses romans : un amour profond pour les êtres, pour la nature, pour les joies simples. Ses personnages sont comme nous, pétris de défauts. John Wentworth est ici un homme faible, qui manque de courage. Daphné se montre orgueilleuse, froide et peu accessible. Mais c'est aussi ce qui fait qu'on finit par s'attacher à eux ! Plus que tout, Elizabeth Goudge offre à ses personnages un pouvoir certain d'introspection : on arrive à suivre leurs questionnements, leurs pensées, leurs souffrances pour les voir peu à peu évoluer, grandir. Elizabeth Goudge était croyante (je l'avais aussi fortement ressenti à ma lecture du Pays du dauphin vert), ce qui peut rebuter tant ses romans sont imprégnés de spiritualité. Pourtant, tous ses personnages ne croient pas en Dieu, ne se jugent pas, se montrent respectueux. C'est aussi ceci qui me plaît beaucoup : j'ai à nouveau dégusté ce roman comme un carré de chocolat.

Vous l'aurez compris, Elizabeth Goudge met davantage l'accent sur une atmosphère, sur les relations (complexes) entre ses personnages, plutôt que sur une véritable intrigue. J'ai pourtant à nouveau été séduite. J'ai aimé suivre John Wentworth dans ses doutes, j'ai adoré me questionner sur la part de mystère qui entoure Daphné. Nul doute que je me plongerai à nouveau un jour dans un autre roman d'Elizabeth Goudge.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Je ne vous ai pas dit c'est que tous ses livres je les ai trouvés chez le bouquiniste à Metz et croyez moi à l'époque ou je les lisais ils m'enchantaient et je vous souhaite de ressentir la même chose.
Après je les donnais une amie qui les aiment aussi.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
On ne peut traverser la vie sans une certaine forme d'assurance extérieure, de même qu'on ne peut circuler sans vêtements, mais il faut beaucoup de pratique avant d'être capable de cacher son manque intérieur d'assurance. (319)
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Les méditations de tout le monde sont maladroites. La nature humaine l'est, et toutes nos aspirations sont aussi frustes que notre nature; mais qu'importe si elles provoquent notre développement ? (361)
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Je ne suis pas née sans un fauteuil à roulettes, continua placidement Harriet, et je n'ai pas perdu la mémoire. Les lèvres d'un homme peuvent être étonnamment brûlantes quand il vous désire, et il y a des fois où l'on croit que ses bras vont vous briser les côtes; néanmoins on s'en délecte et on s'en glorifie.
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Plutôt que de vivre avec une mauvaise odeur toute sa vie, ne vaut-il pas mieux trouver le cadavre ?
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Elle se retourna au milieu du pont et lui fit un signe de la main. Il la suivit des yeux, et les paroles d’un poète irlandais lui revinrent à la mémoire : “Mes pensées la suivent, et c’est de cette manière que mon âme la suivrait, d’un pas léger, avec bonheur, et je serais délivré de tous mes grands tourments.”
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