Cette impressionnante évocation de la vie de Marylin Monroe permet de se faire une idée du vécu tragique et glorieux de cette femme devenue une icône bien malgré elle. À travers des extraits de son journal, de ses lectures (poésie, philosophie, science), des nombreux acteurs et personnalités qu'elle a rencontrés, de ses films, photos, témoignages, JCO bâtit un récit captivant sans cesse renouvelé par le style, tour à tour roman d'amour, liste, reportage, délire désespéré, aventure, confidences et réflexions introspectives. Ainsi apparaît par touches impressionnistes cette femme meurtrie par la vie, transformée en produit de vente
sexy, cherchant désespérément à être reconnue comme elle est, femme, fragile, modeste, attentive aux autres (sa mère), intelligente et capable de jouer ses rôles au cinéma comme personne par l'intensité naturelle de sa beauté. le destin tragique de cette immense célébrité est indissociable de l'éclosion de l'American way of life, version Hollywood années 50-60 avec tous ses excès, ses mythes, ses stars, la pression médiatique et du monde du cinéma. Des personnages l'accompagnent et lui font vivre des périodes d'amour (le fils de
Charlie Chaplin,
Arthur Miller, Marlon Brando...), mais ne pouvant échapper à ses blessures (deux fausses couches, l'absence d'un père, l'abus de sa naïveté par de nombreux hommes dont le président Kennedy), elle meurt sous les tranquillisants à 36 ans. À moins que la CIA et le FBI ne l'aient assassiné...(voir Wikipédia). Il faut regarder The Misfits de
John Huston, écrit par
Arthur Miller, avec Clark Gable pour constater son grand talent.