J.C.Oates fait partie de mes écrivains préférés et j'irai jusqu'à dire qu'elle occupe la première place. Après avoir lu plus d'une trentaine de ses romans et recueils de nouvelles, je me fixe pour objectif de lire petit à petit l'ensemble de son oeuvre.
Expliquer ce qui me plait autant chez elle est difficile. Aucun autre écrivain ne me parle comme elle. C'est comme si elle rentrait dans ma tête ou comme si, à l'inverse je pénétrais immédiatement dans la sienne. Il se produit, au moment de la lecture, une impression d'adhésion immédiate et de compréhension totale.
Et pourtant ce qu'elle raconte est sombre, glauque, visqueux, avec des degrés et des nuances dans l'épouvante et le dégoût.
J.C.Oates s'adresse à l'inconscient de ses lecteurs qui ont été victimes ou pourraient être victimes de violences, de discriminations, de situations de harcèlement, de rabaissement...On s'interroge sur la manière dont elle a pu faire le tour de toutes les névroses, les fragilités et les noirceurs humaines, et comment elle parvient à nous les faire partager avec autant d'intelligence, de finesse psychologique et de véracité. Tous nos sens sont en éveil et nous sommes complètement immergés dans ses contes horrifiques.
Revenons à Dé mem brer. Cet excellent recueil, qui permet de se familiariser avec le talent et le génie de JCO, est composé de 7 nouvelles parues dans différentes publications aux Etats-Unis entre 2015 et 2017.
Deux d'entre elles sont particulièrement remarquables. Dans la première "Dé mem brer", elle installe un climat d'angoisse, voire de terreur, autour d'une jeune fille qui est attirée par un vague membre de sa famille dont nous tairons le sort. Dans la deuxième, "Le vide sanitaire", elle enferme une veuve dans un boyau de l'ancienne maison qu'elle occupait avec son mari.
Les situations qu'elle dépeint sont improbables, follement imaginaires. En fait ce sont des rêves, des cauchemars, qui nous rappellent les nôtres.
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7 nouvelles, 7 histoires où la violence règne en maître. Des nouvelles où les femmes doivent affronter la violence, celle qu'on leur impose, celle qui leur est forcément due puisqu'elles sont femmes, celle qu'elles estiment mériter, celle dont parfois elles osent faire usage.
Un recueil dans lequel j'ai eu énormément de mal à rentrer, je remercie Yaena sans laquelle j'aurais lâché à mi-parcours. C'eut été une grossière erreur, j'ai vraiment apprécié les trois dernières nouvelles et y ai retrouvé la patte de JCO qui m'émeut, me fait frémir et sourire à la fois.
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bonjour petit retour sur "DE MEM BRER" le titre m'a fait dire waouh ça a l'air super surtout venant de l'auteure. Faut dire que je ne me suis basé qu'au titre et à l'arrivée déçu car je m'attendais à autre chose 7 histoires qui me laisse sur ma faim dommage même si c'est assez noir, avec de la'violence psychologique, ou autre j'ai eu beaucoup de mal à accroché. Mais bon cela ne m'empêchera pas de lire cette auteure à nouveau et bien sûr cet avis n'est que personnel
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Livre lu dans le cadre du challenge ABC pour la lettre O.
Recueil de sept nouvelles particulièrement sombres.
Dans « Dé mem brer » on suit une toute jeune fille qui entretient une relation avec une personne de sa famille, adulte, malsaine et psychopathe. Cette jeune fille est en admiration devant cet homme qui la regarde et lui prête attention. On ressent bien son émoi et son attachement pour cet homme dont elle ignore tout.
Cette lecture fut dérangeante. Elle me laisse comme un goût d'inachevé.
Je n'ai pas trouvé d'intérêt à ce livre si ce n'est de découvrir l'écriture de cette auteure qui ne m'a pas captivée dans cette oeuvre mais je suis sûre qu'il plaira à bien d'autres, il n'était juste pas fait pour moi.
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