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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J avais lu pas mal de critiques positives sur ce livre, et surtout cette auteure que je n avais jamais lue, et j'ai entamé ce livre hier.

Un bon roman.

Tina, une belle femme de 35 ans et sa fille, rentrent de la fête nationale, passé minuit. Elles coupent par un parc où se trouvent un lac et un hangar à bateaux. Quand tout à coup un groupe d hommes ivres, défoncés et bêtes s approche d elles. Leurs intentions sont claires. Les violer. Ils traînent mère et fille dans le hangar. l'adolescente à le temps de se cacher mais elle assiste impuissante au viol de sa mère et à la violence abominable des hommes qui s acharnent. Lorsqu ils finissent par s enfuir en laissant Tina pour morte, la jeune fille va s encourir et interpeller une voiture pour qu on leur vienne en aide...

On a les points de vue d un policier, de la jeune fille, de la procureure et des coupables. On va suivre le procès détestable, le cancans du village relayés par des femmes jalouses majoritairement. On va observer la descente aux enfers de Tina, et savourer la vengeance... Mais je n en dis pas plus !

Un roman qui se lit vite, avec un style qui m a parfois fait penser à Stephen King, notamment par certaines phrases acerbes ainsi que les comparaisons très imagées et très présentes.

J aurais aimé avoir le point de vue de Tina, en savoir plus sur son avenir. J aurais aimé plus de liens entre les personnages, que le tout soit plus creusé.

Je recommande !
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Tina se fait violer et tabasser très violemment par des voyous, sous les yeux de sa fille. Blessée, elle est surtout traumatisée. D'autant que c'est elle qui est mise à l'écart et jugée par ses voisins de la petite ville, qui se demandent si elle n'a pas cherché ce qui lui est arrivé.

Comme toujours, Joyce Carol Oates est très efficace dans son récit. Peut-être même un peu trop pour qu'on ressente de l'émotion... Heureusement que la petite Bethie, la fille de la victime dont on suit le parcours et les pensées tout au long du livre, apporte un peu d'humanité et de fraicheur. Heureusement qu'il y a aussi cette curieuse histoire d'amour du titre pour nous donner une note d'espoir.

Mais fondamentalement ce livre est glaçant, et c'est peut-être pour ça qu'il m'a laissée froide. Aussi puissant et révoltant que soit son thème, je ne suis pas sûre que je m'en souviendrai longtemps.
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Il y a des livres de Joyce Carol Oates qu'on lit en se demandant pourquoi s'infliger ça. Et plusieurs fois, je me suis demandé s'il fallait continuer. C'est monstrueux, c'est l'horreur pure !

Et c'est pourtant un magnifique livre sur la violence crasse, sur l'injustice judiciaire, le besoin de réparation et celui de l'oubli. Un livre qui résonne longtemps.
Lien : http://noid.ch/viol/
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Le titre intrigue en juxtaposant la violence du viol et la douceur de l'amour.

Dès le premier chapitre le ton est donné : "Elle l'a cherché". Elle c'est Tina. Femme libre et amoureuse. Un soir de 4 juillet, alors que la ville célèbre la fête nationale, elle est violée par plusieurs hommes et laissée pour morte. Sa fille de 11 ans, témoin du drame, lui sauvera la vie. Mais quelle vie après ce déchaînement de violence ? Très vite Tina comprend qu'elle sera seule dans sont combat pour la justice. Et quelle justice ? Enfin seule, pas tout à fait. Il y a ce commissaire qui veille sur elle.

L'écriture est percutante. Les phrase et les chapitres sont courts, vifs, incisifs. Il y a un certaine froideur qui crée une atmosphère oppressante. "Elle l'a cherché". Comme pour rappeler que pour beaucoup, hommes ou femmes, le viol est d'abord la responsabilité de la victime. La rumeur, la jalousie, l'aigreur, l'injustice, le rejet, le mépris, voilà ce que Tina devra affronter avant un procès qui sera destructeur là où elle attendait réparation de la part de la justice.

Pour raconter le drame et ses conséquences Joyce Carol Aotes utilise plusieurs schémas narratifs, livre les réflexions de plusieurs personnages. Toutes les voix démontrent la double violence faite à cette femme, celle des hommes et celle de la société, et à travers Tina à toutes celles qui ne sont pas écoutées.

Joyce Carol Aotes dresse un portrait sombre d'une société aigrie, d'une justice qui ne mérite pas son nom. Et même si je ne partage pas les chemins qui permettront indirectement à Tina de trouver la voie de la résilience (ce qui m'empêche de mettre un 4), le livre bouleverse et révolte.

Première rencontre avec cette auteure, et sûrement pas la dernière
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La magie JCO a encore une fois opéré, alors que je n'étais pas convaincue au tout début du livre.
Encore une histoire de violence sexuelle me suis-je dit.
Mais, à partir et autour de ce viol collectif, quel brio, quel traitement magistral ! Nous sommes à mille lieux des clichés et des idées reçues.
L'histoire au départ est simple : Tina, une jeune veuve assez sexy, revient à pied la nuit du 4 juillet, d'une fête, en compagnie de sa fille de douze ans. Elles traversent un parc au bord d'un lac et croisent une bande de jeunes hommes avinés et drogués. Tina est sauvagement agressée et laissée pour morte et sa fille, molestée, assiste à la scène de viol, cachée au fond du hangar.
La machine judiciaire s'empare de l'affaire, et le calvaire de Tina continue, car la bonne société puritaine de Niagara Falls, représentée par un avocat aux méthodes contestables, lui dénie le statut de victime et la transforme en coupable.
Je n'irai pas plus loin dans le résumé de ce livre. Il faut laisser aux futurs lecteurs le plaisir de découvrir l'intrigue et le personnage du policier, qui est l'un des premiers à arriver sur la scène du crime, et qui, pour des raisons obscures, lie son destin à celui des deux femmes.
JCO nous offre une tragédie grecque où la fatalité a toute sa place, une histoire d'amour hors normes qui amène un homme, à jouer un rôle rédempteur, à venger les crimes d'une société américaine, ultra violente et ultra armée.
Viol, une histoire d'amour c'est un regard implacable et désabusé sur les Etats-Unis, sa violence systémique et son système judiciaire qui ne sait pas reconnaître les coupables, mais c'est aussi une ode à l'amour et à la compassion, d'où la dualité de ce titre.





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@viol, une histoire d'amour est ma première lecture de JCO tant adulée par de nombreux lecteurs sur Babelio.

Niagara Falls, 4 juillet 1996, Tina Maguire et sa fille Bethie se font violemment agressées en rentrant par le parc à la suite d'une soirée pour l'Independance Day. Bon je vous passe les détails le titre est assez explicite quoique... Quelle est donc cette histoire d'amour évoquée  ?

Avec ce roman JCO règle ses comptes avec la société américaine.

En premier lieu la justice américaine qui nomme le juge Schripo phallocrate comme pas deux ou l'avocat, brillant mais prêt à tout pour nuire à la réputation de Tina afin de faire acquitter les coupables (Bon  ! C'est son job après tout). L'audience préliminaire m'a rappelé le procès de «  les accusés  » avec Jodie Foster, ou ce ne sont plus les actes horribles qui sont jugés mais la réputation de la victime.

Puis les habitants de Niagara Falls colportant les ragots comme s'il s'agissait de vérités incontestables. Que cherchait-elle en traversant le parc en pleine nuit habillée de cette façon  ?

La presse n'est pas en reste  :

«  VIOL COLLECTIF : LA MERE ET LA FILLE VICTIMES ?
Était un titre autrement captivant que les unes habituelles sur les sites contaminés d'enfouissement de déchets, ou les poursuites engagés par l'Agence de protection de l''environnement contre les usines chimiques et les raffineries de pétrole de la région.  »

Les agresseurs quant à eux paradent en ville au volant de leur voiture passant la nuit devant la maison des victimes en criant «  Tinaaaaa  !  ».

Et les victimes dans tout ça  ! Elles subissent, Tina sombre dans l'alcoolisme et les antidépresseur et Bethel est terrorisée, elle croise même Fritz Haaber, Son Agresseur à la sortie du supermarché.

« Ton treizième anniversaire arriverait brusquement, trop vite, en août, et passerait quasiment inaperçu. Car l'enfance appartenait à avant, maintenant que tu en étais venue à vivre après.  »

Bon présenté comme cela je ne sais pas si cela donne envie de lire ce livre. Sauf que sous ses allures de drame féministe le roman est un bon petit thriller, intelligent, très bien écrit. La narration sous formes de flashes, où la narratrice JCO s'adresse aux victimes, est particulièrement originale et donne du peps au texte.

Malgré toute cette noirceur, cette violence extrême infligée que j'ai ressenties, il y a toujours un espoir, un ange protecteur qui connaît la musique jouée dans les cours de justice, et qui compte bien faire peser la balance du bon côté.

Ce court roman coup de poing m'a beaucoup plu et suffisamment intrigué pour explorer un peu plus son oeuvre.


Challenge Riquiqui
Challenge Multi-défis
Challenge solidaire
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Etant une grande fan de Joyce Carol Oates, je savais sans surprise que j'allais aimer cette nouvelle, même si ce n'est pas ce que j'ai préféré de l'auteur.
Je préfère ses romans plus longs aux nouvelles car elle y détaille avec beaucoup plus de précisions toute la psychologie des personnages.

Cependant, dans cette nouvelle, les personnages sont comme d'habitude réalistes, sordides pour certains, et l'histoire se lit d'une traite.

Comme souvent avec JCO, l'histoire se déroule à Niagara's fall. Tina Mcguire rentre un fameux soir du 4 juillet avec sa fille Bethie âgée de seulement 12 ans lorsqu'elles se font sauvagement agressées par une bande de jeunes délinquants ; et même violée et laissée pour morte pour la mère.
Comment se reconstruire après cette nuit d'horreur ? Comment le procès va-t-il se dérouler avec un avocat hors pair pour la défense ? Quels ressentis pour les victimes qui passent de victimes à "elles l'avaient bien cherché" ?

Heureusement, Droomor, le policier chargé de l'enquête, s'implique et veille de loin...

Sujet glauque pour une belle nouvelle.

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Le 4 juillet, Tina décide de rentrer chez elle avec sa fille en passant par un parc. Terrible erreur. Là-bas, près d'un hangar à bateaux, plusieurs hommes vont les agresser, et changer leurs vies à tout jamais.

Le titre est révoltant, comme toute l'histoire d'ailleurs. C'est voulu et c'est parfaitement maîtrisé du début jusqu'à la fin.
Tina a subi un viol collectif. Toute la petite ville va se liguer contre elle. Elle n'avait qu'à pas les aguicher. de toute façon vous avez vu comment elle s'habille ?
Même devant le juge on voit bien qu'elle n'est pas prise au sérieux. La détresse de sa fille est immense, elle qui a assisté au viol, et qui a pu se cacher pour échapper à cette violence supplémentaire.

C'est très dur à lire, j'ai trouvé le courage de cette mère et sa fille très émouvant. C'est une horrible peinture de la société, dans tout ce qu'elle a de plus malsain : les petites villes où les rumeurs vont bon train, les préjugés, la noirceur de certaines âmes, la vengeance. C'est un court roman, mais vraiment marquant.

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Le 4 juillet, jour du feu d'artifice à Niagara Falls.
C'est jour de fête, en plein été tout le monde se retrouve chez les uns et les autres pour faire la fête avant et après le feu d'artifice.
En rentrant chez elles, à quelques rues, Tina et sa fille Bethie de douze ans, ont décidé de passer par le parc pour gagner quelques mètres et puis voir le reflet de la lune sur le lac.
Mais cela va s'avérer être un très mauvaise idée.
Elles croisent des jeunes soûls et drogués qui veulent jouer et ne trouvent rien de mieux que de bloquer le passage de ses dames.
Ils vont les forcer à aller dans un hangar, où sont stocker les bateaux, où les clochards de la ville se réfugient parfois pour dormir, c'est sale, ça pue l'eau tournée et l'urine. Ils vont les violenter et Tina subit un viol collectif puis sera laisser pour morte, dans sa marre de sang sur le sol à l'entrée du hangar.
Très vite, la ville la condamne : ne serait-elle pas trop jolie pour être honnête ?
« Cette femme. C'était couru. Elle le cherchait, cette garce. »

J'ai aimé ce livre qui au début m'a paru très dur et plein de violence.
On rentre tout de suite dans le vif du sujet, ce qui est bizarre, il n'y a pas de mise en place des personnages, mais on y vient après.
L'histoire est très réaliste, traitée avec justesse et cohérence.
La narration est remarquable.
Le côté laissé pour compte pour Tina par la société parce qu'elle est veuve et a été ces derniers temps avec plusieurs hommes, alors forcément elle le cherchait, elle allumait les mecs, donc c'est bien fait, elle le mérite, c'est sa punition, est très bien mis en avant et raconter.
Elle passe de la victime à celle qui cherchait les ennuis.
Le message est clair, Joyce Carol Oates défend l'aspect de la femme dans ce livre et veut faire comprendre que même si cette femme pour certains était un peu coureuse, elle ne méritait pas ce qu'on lui a fait.
Personne ne mérite ça !!!
Certains passages sont durs mais c'est une bonne chose, ça ouvre les yeux, l ‘histoire est prenante, on a envie de hurler que ce n'est pas de sa faute à Tina !!!
C'est vrai que pour les personnes sensibles c'est peut-être un peu dur, et encore à voir, je ne le conseillerais pas aux ados mais plutôt aux pré-adultes.
En même temps, le titre en dit long, c'est sans équivoque.
Le lecteur sait à quoi s'attendre.
Lien : http://leslecturesdemademois..
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Viol, une histoire d'amour, est le second livre que je lis de Joyce Carol Oates. Mis à part le fait que les deux histoires se déroulent à Niagara Falls et qu'elles parlent toutes deux de femmes malmenées par la vie, elles n'ont pas grand chose en commun. Les chutes était un roman épais, dense, fouillé et détaillé. Viol, au contraire, est succint. Il va à l'essentiel, et dit tout ce qui doit être dit en peu de mots. le rythme est rapide, en grande partie en raison des chapitres qui sont pour la plupart très courts.
En dépit de toutes ces différences d'avec Les chutes qui m'avait totalement éblouie, j'ai aussi adoré Viol. Bien sûr, ce n'est pas un sujet réjouissant, mais il est si bien mené !
Une seule chose m'a un peu irritée, c'est la narration au «tu». Quelqu'un s'adresse à la fille de Tina, lui rappelant ce qu'elle a vécu, ce qu'elle a pensé, mais sans qu'on sache vraiment de qui il s'agit. En fait, la « personne » en question ne peut être autre qu'un narrateur omniscient, puisqu'il est au courant de tout ce que pense la jeune fille. C'est pourquoi la narration m'a un peu déconcertée.
Mais mis à part ce détail, j'ai dévoré ce roman de Joyce Carol Oates. Ce deuxième titre que je lis de l'auteure américaine n'est certainement pas le dernier !
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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