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sur 192 notes
Yôko Ogawa nous livre ici un roman puissant où une famille recommence à zéro, coupée de tout, ou presque. On entre facilement dans ce monde si particulier que seule Madame Ogawa semble savoir construire. du génie, tout simplement.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
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Il s agit de ma première lecture de cette autrice japonaise.Yoko OGAWA. En quête de connaissances sur ce pays et sa culture, j ai donc choisi cette autrice et ce livre un peu au hasard. Autant le dire tout de suite je ne suis pas parvenue à entrer dans l'univers si particulier que nous propose Yoko OGAWA. 3 enfants sont gardés enfermés par leur mère pendant plusieurs années . Durant tout ce temps et après le décès de leur plus jeune soeur, ils vont progressivement se construire leur monde imaginaire ,alimentés par la douce folie de leur mère qui les affublent notamment d'ailes ou de crinière en tissu. le livre est certes très poétique, doux mais avouons le egalement assez ennuyeux. Les pages s' égrennent aussi lentement que la vie de ses enfants dont le moindre événement anodin, un chaton qui passe, un caillou trouvé ,prend une importance démesurée dans leur vie faite
d 'isolement. On est toutefois touché par l' affection indéfectible et la loyauté des enfants à l' égard de leur mère quand même maltraitante et leur souci de ne ni la décevoir ni de l' inquiéter. Mais n' est ce pas le propre des enfants?.
Je reste donc assez perplexe à l' issue de cette lecture certes particulière et sûrement révélatrice de certains aspects de la littérature japonaise mais quand même un peu trop planante à mon goût.
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Premier livre que je lis de cette auteure japonaise. Deux récits s'entrecroisent : Monsieur Amber dans une maison de retraite, accompagnée par une résidente qui partage avec plaisir des balades et des moments avec ce vieil homme et la vie de la fratrie recluse dans leur maison d'enfance. Ce récit parle de deuil, de nostalgie, de liens fraternels, d'enfermement, de la poésie du monde des enfants. Cette époque où chaque découverte est extraordinaire où l'imaginaire prend le dessus sur une réalité bien moins jolie.
Je suis rentrée dans ce monde clos et poétique sans difficulté et me suis demandée si ce roman était basé sur une histoire vraie. J'aimerais bien voir moi aussi les instantanés d'Ambre.
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Même si l'histoire est belle, triste même, j'ai dû m'accrocher pour le terminer. Je l'ai trouvé long et ennuyant.
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Opale, Ambre et Agate sont trois frères et soeur enfermés dans une grande maison par leur mère qui veut les protéger du monde extérieur. Ils vivent replier sur eux-mêmes, ponctuant leurs journées par l'étude d'encyclopédies disparates au niveau des sujets et de jeux développant leur imagination.
L'histoire est plus ou moins racontée par Ambre qui est à ce moment là un vieillard dans une maison de retraite et une pensionnaire qui l'admire.
Un livre étonnant qui lie la réalité et le rêve, où l'art du dessin est important. A découvrir.
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Après la mort de sa benjamine, une mère de famille s'installe dans une villa avec ses 3 autres enfants. Opale l'ainée, Ambre, le cadet et le narrateur et enfin Agate, le benjamin vivent enfermés dans l'enceinte de cette villa et de son jardin, sans aucun contact extérieur et se pliant aux multiples règles mises en place par leur mère. le cabinet de lecture qui renferme la collection d'encyclopédies de leur père, constitue leur principale fenêtre sur le monde et leur source d'imagination, de jeu et de connaissances.
Comme les autres romans de Yôko Ogawa, Instantanés d'Ambre s'écoule à un rythme particulier, presque brumeux, il se dégage aussi une atmosphère reconnaissable, proche du rêve étrange et nostalgique, les personnages sont hors du monde, évoquant des fantômes.
Dans l'univers clôt que leur a construit leur mère névrosée, les enfants développent leur imagination et des talents pour les arts : danse, chant, musique, dessin.
Un autre joli roman de cette auteure que j'apprécie beaucoup.
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Pourquoi cette mère enferme-t-elle ses trois enfants dans une maison dont ils ne doivent sous aucun prétexte franchir le mur de briques ? Elle sort chaque jour pour aller travailler, laissant les enfants seuls durant des années. Elle leur a demandé un jour d'oublier leurs prénoms mais d'en choisir un en ouvrant les pages d'une encyclopédie scientifique destinée aux enfants. le livre fait partie des centaines d'ouvrages disposés sur des étagères. le résultat de leur recherche ? Ils s'appelleront désormais Opale pour la soeur, l'aînée des trois, Ambre le second et Agate, le dernier frère. Trois prénoms jolis, poétiques, que chacun illustrera à sa façon. Pour Ambre, cette résine aux reflets dorés s'insinuera dans son oeil gauche où s'inscriront toutes sortes d'images vues autour de lui, ambre où la marque vivante, poétique et dangereuse de ce qui l'entoure et le frappe. Opale, ou la délicatesse et la solidité d'une grande soeur qui se sent responsable, Agate ou l'étrangeté d'un petit frère hypersensible et taquin.

Mais il manque un élément à cet ensemble : celle qui, disparue tout bébé mordu par un chien maléfique, ne s'appellera jamais autrement que « la benjamine », l'absente omniprésente pour qui les autres créent une « cavité » entre eux, destinée à l'accueillir en marquant sa place. La toute petite dont on sent bien qu'elle est la clé de cette étrange histoire. Elle va revivre, telle sur la bande d'un film d'autrefois, lorsque Ambre fera tourner très vite les angles des pages de l'encyclopédie qui portent chacune une esquisse qu'il a dessinée de la petite fille.

Le chien maléfique, parfois « famélique » sous la plume de la traductrice (jeu de mots possible en japonais?) est manifestement l'autre clé : qui est-il au juste ? Pourquoi a-t-il agressé l'enfant ? Et qui est ce père, ce mari dont on parle à peine et à qui appartient le cadre, villa-jardin bien clos ?

Toute l'histoire est un mystère, un enchantement féerique propre au monde des enfants qu'on ne laisse pas grandir. Enfermés, vêtus de vêtements de plus en plus courts et étroits, perdant peu à peu l'usage de la voix, ils créent leur monde, leurs règles, organisent leur petit bonheur fait d'amour fraternel, de routine imposée par la mère et surveillée par la grande soeur. Ils sont heureux à leur manière.

L'extérieur pénètre enfin un jour dans ce huis-clos, sous la forme d'un colporteur d'abord puis d'un chaton et un interlocuteur extérieur viendra finalement nous raconter Ambre, devenu M. Amber, monsieur reclus (encore!) dans une résidence pour vieillards ou pour malades.

Livre riche en émotion, en symboles, en délicatesse, comme une peinture japonaise, où se côtoient les éléments indispensables à la plume de l'artiste asiatique : le minéral, le végétal et la construction humaine. Enchantés par un mouvement poétique.

Livre inquiétant où le fantastique et la poésie font oublier le pitoyable.

Une belle réussite littéraire.





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"Instantanés d'Ambre" est un roman à la limite de l'expérimental, du fantastique et de l'onirique. Mais c'est avant tout un chef d'oeuvre de délicatesse, d'imagination et de métaphore. Trois enfants, frères et soeur, sont enfermés par leur mère dans une maison isolée dont le jardin est entouré d'un mur de briques. Il s'agit de les protéger du chien maléfique qui a emporté la benjamine.
L'enfance et ses merveilleuses ressources se dévoilent sur plusieurs années. La fratrie fait preuve d'unité, de tendresse et d'inventivité dans ses jeux et ses occupations. L'une conte des histoires, l'autre chante, tandis qu'Ambre dessine dans les marges des encyclopédies et découvre ce qui se cache dans les intervalles entre les pages qui tournoient. Mais les enfants grandissent et chacun réagit à sa façon aux interdictions maternelles.
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Peut on considérer ce livre comme la énième encyclopédie regroupant les quatre enfants de la fratrie ?
Instantanés d'Ambre me faisait de l'oeil depuis quelques temps, puis mon copain me l'a adorablement offert pour mon anniversaire.
Je ne suis pas déçue du tout ; ce livre est tout à fait comme je m'y attendais. le style de l'auteur m'a beaucoup plu. J'ai aimé la façon dont on passait, à chaque chapitre du temps d'aujourd'hui au temps de la vie dans l'enceinte du mur de briques. Opale, Ambre et Agate... Ils ont eu une vie si simple en restant coincés entre ces murs, mais pourtant, elle semblait si extraordinaire. Je pense que je n'oublierai pas ces quatre enfants de si tôt. Ils ont eu tellement de gentillesse à nous accompagner durant ce récit qu'il serait cruel de les abandonner ainsi.
Ce livre résonne comme quelque chose de doux, un murmure qui ne se livre qu'à seul celui qui est prêt à l'écouter, à le comprendre.
Une merveilleuse découverte, vraiment.

Il y a juste au début de l'histoire où j'ai eu un peu de mal à comprendre que la femme qui parle régulièrement à Monsieur Amber était quelqu'un de plutôt âgée, mais je ne pense pas que ce soit si grave.
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L'annulaire et Hotel Iris m'ont donné le goût de la littérature, Yoko Ogawa a été mon radeau de lecture jusqu'à La cristallisation secrète. La récurrence de ses thèmes, les "motifs dans le tapis" : la disparition, l'isolement, le deuil, le vieillissement, l'enfermement, la fratrie, m'ont obsédées à mon tour, et je suis sans cesse revenue à son oeuvre pour rassasier mon obsession. Puis, déception, la répétition a perdu le charme de l'infatigable variation. J'ai été tristement lassée.
Les Instantanés d'Ambre, m'ont été offerts cet été, sans quoi quoi je serais passée à côté. Et voilà les motifs à nouveau tramés, des fils neufs tissent les courbes manquantes : la maladie mentale, la maltraitance, les animaux imaginaires, extraordinaires, les crinières, les ailes, les collections... et surtout les encyclopédies, ultime outil de classification du monde, mais dont la conservation reste, comme toujours délicate et douloureuse. Dans les coins cornés de ces volumes monde, la "petite dernière", la "benjamine" défunte, danse, sautille, et embrasse sa mère inlassablement. Un jour pourtant, le papier de ces flip-books surréalistes ne résistera plus.
La lumière dans l'horreur, le travail artistique de M. Amber dans ses coins d'encyclopédie, l'infinitude : une sublime mise en abyme de l'acte créateur.
A n'en pas douter, Yoko Ogawa dessine dans les marges...
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