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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"La dernière expédition d'un vieux cow-boy pour retrouver sa fille inconnue."

On traverse des paysages magnifiques du Dakota blanc bleuté au Mexique orangé, avec ce vacher nommé Old Spur. Ghost Kid l'accompagne, un gamin Indien aussi furtif et peu bavard qu'un fantôme. On se demande ce qu'il fait là. Va-t-il aider Old Spur à retrouver sa fille disparue ?

Pas vraiment de surprise dans ce voyage aux allures de western, autant pour le décor que pour l'allure des personnages. Les visages sont mal définis, ridés, crasseux. Les dialogues grommellent avec sympathie, d'un timbre enroué qui sent le tabac, l'alcool, la poussière des grands espaces, des cieux immenses.
Une histoire qui trotte tranquillement vers sa fin, sans réelle intrigue. Ce qui prime avant tout ce sont les couleurs. On en prend plein la vue. On entendrait presque la musique d'un western à la télé.

Je remercie les Éditions Grand Angle et Babelio pour cette très belle BD à la couverture et aux dessins aux couleurs splendides. Une belle évasion.
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J'ai beaucoup aimé cette histoire merveilleusement racontée par Tiburce Oger qui a fait du chemin depuis sa fameuse série «Gorn ». A noter une belle couverture qui est encadrée par une dorure qui la met en valeur.

Le récit est magnifiquement illustré. Certaines pages sont de toute beauté aussi bien les paysages enneigés du Dakota en passant par les plaines désertiques de l'Arizona puis du Mexique. C'est réellement d'une beauté sidérante. Tiburce Oger est sans doute l'un des meilleurs dessinateurs en ce qui me concerne. La maîtrise est parfaite à tous les niveaux.

C'est une jolie quête initiatique d'un vieux cow-boy solitaire à la recherche de sa fille disparue qu'il n'a jamais connu. Il va être accompagné à un moment donné par un ghost kid dans son voyage. Cela lui sera fort utile tant il y aura des embûches car on ne croise pas que du beau monde.

Au final, un beau western à l'allure cinématographique. Une belle chevauchée attend le lecteur.
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Avril 1896, nord du Dakota, sous la neige. C'est là que nous ferons connaissance avec le vieil d'Ambrosius Morgan, alias Old Spur, vacher solitaire qui passe l'hiver dans une cabane à des jours et des jours de toute civilisation.

C'est un vrai ♫ Poor lonesome cow-boy ♪ et c'est aussi une fine gâchette, comme Lucky Luke.

Pour ceux et celles qui aiment les westerns, voilà un one-shot qui te claque dans la gueule et qui fait plaisir à lire tant les codes sont respectés, mais aussi savamment utilisés.

Découvrir Old Spur dans son métier de vacher, perdu au fin fond du trou du cul du Dakota (après le gros côlon, tournez à gauche) permet de se familiariser avec l'animal bourru qu'est notre vacher solitaire qui parle aux chevaux et qui évite au possible la compagnie des hommes, sauf si c'est un vieux vacher grincheux comme lui.

Tiburce Oger, je l'avais découvert dans la saga (non terminée) : La piste des ombres. Ses dessins m'avaient décontenancé, à l'époque, et j'avais mis un certain temps à m'y habituer. Pour cet album, j'étais fin prête et pour une fois, j'ai aimé ses dessins, ses paysages magnifiques, sur des pleines pages (à la neige ou au soleil) et ses chevaux tout en os.

Partant avec un scénario classique du vieil homme à qui l'on apprend qu'il est père et que sa fille a disparu à la frontière mexicaine, avec son mari, suite à une attaque, le reste de l'album n'a rien de classique tant l'auteur est allé dans des directions auxquelles je ne m'attendais pas, comme celle de lui adjoindre un enfant dont il se demande s'il n'est pas un fantôme.

Old Spur, malgré ses défauts, est un cow-boy auquel on s'attache de suite, il représente la figure d'un grand-père grognon que l'on aurait aimé avoir, tant sous ses airs chiffonnés, il y a un coeur qui bat et que l'homme n'aime pas les injustices.

Sa quête ne sera pas simple, elle sera semée d'embuche, de mauvaises rencontres, d'incidents, de choses bizarres. Old Spur est un vieux cow-boy sur le retour, la Frontière n'existe plus, son mode de vie va petit à petit s'éteindre. Bref, nous ne sommes pas en compagnie d'un type fringant et aux plus belles heures de la Conquête de l'Ouest (elle n'était pas belle pour tout le monde, bien entendu).

Petit clin d'oeil à la série "Undertaker" de Meyer et Dorison dans ce récit, car notre Old Spur va enterrer un croque-mort, entouré de vautours.

La pagination importante permet à l'auteur de prendre son temps pour nous présenter son anti-héros, pour ne le montrer dans sa vie de cow-boys reclus, pour mettre en place le début de sa quête et nous présenter un long voyage, sans que tout cela soit précipité et sans que cela devienne ennuyeux.

Une excellente bédé western qui reprend tous les codes de genre, qui les utilise à bon escient, afin de nous immerger totalement dans l'Ouest, sauvage, celui aux paysages merveilleux, auxquels l'auteur rend honneur avec ses dessins.

Une magnifique bédé western, qui, si elle possède un scénario classique, arrive tout de même à sortir du lot grâce à ses dessins, à ses grandes planches esthétiques qui sont autant de pauses agréables dans le récit, ainsi que par ses personnages.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Il gèle à pierre fendre dans Dakita du Nord. Ambrosius Morgan est un vieux cow boy qui tente de maintenir un ranch mis en péril par le froide l'hiver et les crocs des voisins. Alors quand il reçoit une lettre lui apprenant sa paternité, il n'hésite pas longtemps et part sur la piste pour retrouver sa fille.

Voici un joli western qui véhicule une certaine nostalgie, celle d'un vieux cow boy qui voit son monde disparaître sous les barbelés, le chemin de fer et la modernisation. Cela raconte un voyage du froid hiver du Dakota au plaines chaudes du Mexique. Plus qu'une histoire, une carte postale de l'Amérique au 19e siècle. Et ceci avec les magnifiques planches de Tiburce Oger. Si les personnages ne sont pas facilement identifiables, les décors sont splendides et les couleurs particulièrement réussies. Ces aquarelles qui s'offrent parfois en une pleine page se dégustent avec plaisir.
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Une lecture très plaisante, tendre et douce, dans le contexte de la conquête de l'ouest et la transformation du pays.
Je trouve que l'intrigue sur le recherche de sa fille est plutôt un prétexte pour nous dévoiler Ambrosius, le pays et sa société. Elle ajoute un fil conducteur. D'ailleurs la résolution est un peu facile.
Ambrosius est très attachant. Loin du héros classique ou du cow-boy parfait. Il fait face à des difficultés, il est très humain. Sa relation avec le ghost kid est attendrissante et drôle. Elle rajoute de la douceur et un peu d'humour.
Les dessins ont un vrai caractère. Surtout avec cette colorisation. le tout rend très bien et participe à ce bon moment de lecture.
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Le western a le vent en poupe dans le 9eme art ! Nourris au berceau des oeuvres du grand Giraud, nombre de dessinateurs lui rendent hommage et revisitent le genre. Parmi eux, Tiburce Oger : il a baigné dedans adolescent et a dévoré les « Blueberry », « Comanche », et autres « Tuniques bleues » ; il fait également de la reconstitution de western et du tir à l'arme ancienne. Autant dire qu'il s'agit d'un expert ! Il publie en tant qu'auteur complet son troisième western « Ghost Kid » aux éditions Bamboo dans la collection «Grand Angle » et nous propose un album magnifique et crépusculaire.

Avril 1896. Ambrosius Morgan est un de ces vieux cowboys comme on n'en trouvera bientôt plus. : il est relégué à la surveillance des clôtures du ranch « Double R » car, depuis l'arrivée du chemin de fer, le bétail voyage en train. Quand la relève arrive, elle lui apporte une bien surprenante lettre : une femme qu'il a connue et aimée jadis lui révèle qu'il est père et que sa fille est portée disparue près de la frontière mexicaine. Elle lui enjoint de partir à sa recherche. Il s'exécute après avoir réglé quelques vieux comptes. le voyage s'annonce long, difficile et semé d'embûches. Un jour, empoisonné par de l'eau croupie, il croit avoir des hallucinations et voit le fantôme d'un jeune papoose (d'où le titre énigmatique de l'album).

Un western crépusculaire et novateur

La maquette de couverture reprend celle de son ouvrage précédent « Buffalo Runner » : on a l'impression d'avoir une vieille gravure d'époque ouvragée rehaussée d'or et de filigranes. Ça ressemble aussi à une toile de Frederic Remington ou de Charles Russell. On y perçoit l'homme perdu dans les grands espaces. Alors que le premier album contait la vie d'Edmund Fisher, tueur de bisons sur le retour, cet opus raconte la fin d'un monde. Il choisit ainsi de situer l'intrigue six ans après la fermeture officielle de la frontière quand le territoire est entièrement colonisé. Ce sont deux westerns mettant en scène des héros plus trop fringants. C'est poétique, mélancolique et beau.
L'auteur trouve ainsi sa manière de renouveler le genre. Il fait d'ailleurs un clin d'oeil à un autre maître : Ralph Meyer ; il enterre dans son album le héros croquemort vieilli d' « Undertaker » qui s'est fait assassiner parce que son vieux fusil Henry s'est enrayé … C'est symbolique car comme les frères Maffre, Oger choisit de mettre en scène un anti héros et de bousculer quelques clichés sur l'Ouest tout en en jouant : on a les vautours, les saloons enfumés, les bordels, les notables véreux …
La quête de Morgan peut également rappeler celle de John Wayne dans l'iconique « La prisonnière du désert ». Oger crée une véritable « road bd » : le voyage prend du temps et constitue l'un des sujets principaux de l'album à la pagination généreuse même s'il instille également mystères et rebondissements pour créer un savant mélange de suspense et de contemplatif.

Un anti héros

Ambrosius, « old spur » Morgan est très attachant. Il apparaît comme l'homme d'une époque révolue. Il se tient loin d'une civilisation dans laquelle il ne se reconnait plus. Il est vieillissant et trahi par son corps. le contraste est saisissant avec le flash-back de ses amours 20 ans auparavant. Il doit mettre des lunettes pour lire le courrier qu'on lui apporte : c'est un héros fatigué.
Le personnage du petit indien tapi dans l'ombre, muet et aux grands yeux sombres, est parfois inquiétant. le fait que Morgan pense qu'il s'agit d'une hallucination est peut-être la projection de son remords : celui d'avoir tué et dépossédé une ethnie pour obtenir de la terre ? E tout cas cette ambiguïté est intéressante. J'aime bien aussi que Tiburce Oger mette en scène un cowboy noir Louis Deville. On n'en voit pas beaucoup dans la bd (à part « Marshall Bass ») et encore moins à Hollywood qui a totalement « blanchi » le genre lors de l'âge d'or du western.
Malgré son aspect nostalgique, ce western est loin d'être plombant ; on y trouve beaucoup d'humour, surtout dans les dialogues, car le héros fait preuve d'autodérision et de recul sur lui-même et sur les autres.

Un album en cinémascope

« Ghost » Kid » s'inscrit parfaitement dans la collection «Grand Angle »car son découpage est très cinématographique et les angles de « prise de vue « saisissants. Tiburce Oger ne travaille pas en ligne claire mais avec un trait parfois tremblé et toujours dynamique plein de mouvement. On a souvent des plans inclinés, de guingois, pour mimer l'ébriété puis la maladie du héros et sa perception vacillante.
Il prend régulièrement des pleines pages pour planter ses décors et bien séparer les différentes séquences comme le feraient des têtes de chapitres. On peut y admirer ses cieux peints en couleur directe et ses superbes paysages enneigés. Il effectue un remarquable travail sur les ombres et la lumière et sur les effets de matière aussi. le récit est peut-être crépusculaire dans le thème mais il est « en technicolor » et éclatant de couleurs !
Enfin - et c'est suffisamment rare pour être souligné ! - il faut aussi relever sa parfaite maîtrise de l'anatomie des chevaux : les scènes de dressage sont superbes et l'on sent bien qu'il a longtemps pu observer ces animaux (son père était éleveur et moniteur équestre). Tous ses personnages, ses animaux, ses décors sont fouillés dans les moindres détails et on a décidément ici un bel ouvrage !

« Ghost kid » est un western qui, dans la continuité de « Buffalo Runner », laisse place au ressenti de vieux cowboys dépassés par le monde. C'est sans doute ce thème qui donne toute sa portée à cet album en lui conférant une dimension universelle : ne sommes-nous pas tous dépassés un jour ou l'autre, par la musique, la technologie ou une vision du monde qui évolue pour les nouvelles générations ? Cette road bd mélancolique dépasse alors l'anecdotique pour toucher à l'Humain en nous en mettant également plein les yeux par sa maîtrise graphique. Cela donne lieu à une oeuvre splendide et marquante à découvrir absolument.
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Ambrosius est vacher dans un ranch qui part un peu (beauoup) à vau lau. Il reste parce qu'il aime bien la patronne et sa solitude (il garde les bêtes seul la plupart du temps). Mais il apprend par la relève qu'il a une fille devenue une jeune femme qui a des problèmes. Il décide alors de la retrouver et de l'aider. Têtu, il s'engage dans un long voyage dangereux vers la frontière mexicaine, où il doit éviter la police, ayant abattu l'ennemi de sa patronne avant son départ.
Accompagné par une jeune indien mutique (pour qui? pourquoi? est il seulement réel cet enfant?), il avance solitaire et sauvage.
Le dessin est somptueux et accompagne des paysages fabuleux.
Vivement la suite!
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L'histoire se situe à la fin de la conquête de l'ouest, un vieu cowboy découvre bien des années après avoir eu une relation amoureuse qu'il est en réalité papa d'une fille en âge de se marier. Mais d'après la lettre manuscrite des mains de la mère, la jeune fille aurait disparu depuis 2 mois en compagnie de son époux. Depuis lors, aucune nouvelle. le vieil ivrogne se lance alors à sa recherche et traverse le pays pour se rendre au Mexique... Scénario relativement classique que l'on retrouve dans de nombreuses bd de divers types. Malgré cela, un petit ingredient ou plutôt un fil conducteur incarné par un petit indien apparu en cours de chemin va permettre au lecteur mais aussi au cowboy de l'histoire de se poser des questions sur la nature du "peau rouge". Visuellement, c'est un sans faute toute au long de l'histoire. Que se soit dans la neige ou dans les plaines désertiques, le dessin est somptueux. Tiburce Oger (Buffalo Runer, Canoë Bay, les chevaliers émeraudes) maîtrise son dessin mais peut mieux faire au scénario qui malgré pas mal d'actions, se repose sur un style déjà vu
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