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3,63

sur 723 notes
Premier chapitre : magistral. Magnifique. Je ne connaissais pas l'histoire de ce roman ; je m'y suis donc jetée sans a priori, sans savoir ce que l'auteur allait me raconter.
Le premier chapitre m'a donc tellement surprise. Dès lors que les noms des personnages apparaissent, dès lors que la description physique de la voisine survient, il y a un aspect comique à une situation tragique, un côté complètement décalé.
J'ai aimé l'héroïne, sa voisine surprenante, son voisin, ses parents. Son mari m'a plutôt agacée à certains moments.
J'ai apprécié que tout au long du roman on ait un tiroir qui s'ouvre avec une nouvelle qui arrive. L'histoire ne se résume pas au seul contenu du premier chapitre. Je suis tellement restée concentrée sur ce qui se passe que je serais incapble de décrire les personnages, de m'en faire une représentation mentale. C'est comme s'ils n'avaient pas de visage et tout juste un corps.

J'ai adoré ce roman.
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Un roman sur la rupture amoureuse au pays des longues nuits polaires. Une jeune femme, mère de jumeaux, se voit quittée par son mari le soir du réveillon. Pour un homme. Tandis qu'elle découvre la double vie de son mari et tente de faire face à ce bouleversement, son père biologique décide de la rencontrer et meurt immédiatement après, lui confiant le soin de mener ses cendres dans son village d'origine. Pour couronner le tout, une demande d'adoption faite des années auparavant trouve soudain son aboutissement : une petite fille les attend en Afrique. Commence alors un road movie peuplé d'étranges rencontres et de réflexions sur le sens de la vie. Les personnages secondaires sont savoureux et burlesques, particulièrement la voisine naine, fantaisiste, gourmande, bavarde, soi-disant écrivain et psychologue spécialisée dans les problèmes de couples, qui surgit à tout moment de l'entresol pour lui divulguer des conseils et ses constats sur l'amour et la vie en général, tel un gnome surgi des profondeur de la raison pour épauler celle qui chavire.
Naviguant entre humour et tristesse, loufoquerie et pragmatisme, ce récit décalé semble loin des grands drames de la passion amoureuse. Il pourrait être l'exacte antithèse de "Les jours de mon abandon" d'Elena Ferrante, où le choc de la rupture est poussé à son paroxysme. Et pourtant... ici aussi il est question de sang et de couteaux. Puis d'une tempête dans un chalet isolé ou d'un bain dans une mer glacée. La tension se marque dans des décisions irréfléchies frôlant le drame tandis que la vie de famille se poursuit avec tous les petits gestes du quotidien en mode automatique (s'occuper des enfants, déneiger, s'approvisionner, chercher la chatte perdue...). le ton distancié et les dialogues parfois absurdes laissent paraître la souffrance et les grandes questions qui émergent lorsque la vie est bouleversée.
Un roman déconcertant, imprévisible, fantasque, drôle, mais aussi très émouvant et pudique.


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J'aime décidément beaucoup cette romancière islandaise.
Des trois que j'ai lu d'elle, ce livre-ci est mon préféré.

Un réveillon de Nouvel An vécu comme un cataclysme par Maria: son mari la quitte pour un homme, collègue travaillant comme lui sur la théorie du chaos.Le chaos, c'est Maria qui le vit alors, laissée seule avec ses jumeaux de deux ans et demi ! Après le départ de son mari, Maria, toujours amoureuse de lui, vit d'abord dans le déni d'une orientation sexuelle qui existait pourtant depuis longtemps.

C'est un personnage pour lequel on éprouve tout de suite de la tendresse et de la compassion.Mais le roman ne traite pas ce sujet douloureux de façon lourde et grave.Il adopte un ton souvent cocasse, l'humour allège le désarroi intérieur de Maria.

Perla, sa voisine , naine- romancière déjantée, avec sa dose de folie, est là, à sa façon, pour la soutenir, dans cette crise , cette disparition des repères sentimentaux.

Les diverses réactions de l'entourage, l'amour que Maria porte à ses jumeaux, sa désespérance, sa tentation du vide mais aussi son goût pour la vie et son sens de l'auto-dérision, tout est prenant dans cette histoire.De même qu'une présence nouvelle et inattendue pour Maria...Et l'hiver islandais qui, au départ, était vécu dans le gel et l'obscurité, finit par irradier une blancheur lumineuse, qui réchauffe les coeurs.

Je retrouve ce qui me plait chez cette auteure: l'originalité, l'extravagance, alliées à de la douceur, de la poésie, de la finesse.
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Après 11 ans de mariage sans histoire et des jumeaux,une femme apprend que son mari la quitte pour un autre homme!elle tombe des nues quand elle apprend que son mari a toujours préféré les hommes et qu'elle a été L'Exception!Dans ce très beau roman on suit Maria qui essaie de comprendre et gérer cette nouvelle vie de mère célibataire ,tout en gardant l'espérance que le mari reviendra.Sa voisine ,une naine,femme assez spéciale,psychanalyste,conseillère conjugale va lui donner un coup de main.Ces personnages ouverts,honnêtes et sincères avec la vie et ses problèmes,apportent une extrême douceur et beaucoup d'optimisme à cette histoire.J'ai adoré aussi le décor nordique,le froid,la neige,les journées courtes d'hiver,et les oiseaux et la nourriture...j'ai adoré!
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Le soir de la Saint-Sylvestre, quelques minutes avant que l'on bascule dans la nouvelles année: c'est le moment que choisit Floki pour annoncer à sa femme son homosexualité et son intention d'aller vivre avec son collègue et amant, prénommé également Floki, après onze années de mariage et la naissance de jumeaux. Pourtant, le couple semblait vivre un bonheur sans nuages. Alors pourquoi?
Désireuse de comprendre si elle a raté un épisode dans leur vie conjugale, Maria procède à une "enquête" en prospectant parmi ses souvenirs de leur vie commune afin de déterrer d'éventuels indices de l'homosexualité de son mari. Les questions envahissent son esprit: "Comment cela a-t-il pu arriver, c'est incompréhensible, j'étais heureuse en ménage, mère de deux enfants, Floki était mon meilleur ami, tout le temps à me dire des mots gentils..." (Page 23)..."Ai-je été aveugle? Ai-je été trop crédule?(...) Je ne soupçonnais rien." (Page 41)
Tout le roman montre les différentes phases par lesquelles Maria passe: d'abord l'incrédulité; ensuite, l'attente: il va se rendre compte de son erreur et revenir; toute cette histoire n'est qu'un affreux malentendu: "Il se tiendrait là, sur les marches déneigées, dans le vent du nord, un coeur sanguinolent offert dans sa main tendue et il dirait: -Pardon, Maria, c'était un malentendu. Pouvons-nous oublier tout ça?" (Page 53). Puis, tout en laissant l'opportunité à son mari de réintégrer le domicile conjugal à une date indéterminée, elle maintient le dialogue avec lui et lui pose de nombreuses questions sur son passé, sur leur passé.
Elle en arrive au constat qu'il est rare que l'on connaisse vraiment les personnes qu'on aime et avec lesquelles on vit; son père biologique, qui sait de quoi il parle, déclare: "Les gens ne correspondent pas toujours à leur apparence(...) On a tous un secret quelque part." (Page 163).
Malgré un mari qui fait son "coming out" la laissant se débrouiller avec leurs jumeaux âgés de 2 ans 1/2; un père biologique qui débarque de l'étranger sans crier gare pour mourir inopinément dans sa chambre d'hôtel, lui laissant le soin de rapatrier ses cendres dans son pays d'origine, Maria prend du recul et relativise sa situation en la considérant avec une froide et brutale lucidité qui remet les choses à leur juste place : "Par comparaison avec les souffrances auxquelles je suis confrontée lors de mes pérégrinations à l'étranger -tous ces enfants martyrs, assis sur le drap sale d'un pauvre lit d'hôpital, contemplant leur moignon de jambe au pansement taché de sang-, un mari qui "sort du placard" (expression islandaise pour "coming out") au bout de onze ans de mariage est d'une insignifiance au moins égale à ma douleur". (Page 147). Tout est dit !!

Dans L'exception, Maria, personnage principal du récit, confrontée au "coming out" de son mari, prend sur elle avec beaucoup de dignité, d'esprit et aussi d'humour, pour ne pas sombrer, même si on perçoit parfois combien il est difficile pour elle d'accepter le mauvais sort qui semble s'acharner sur elle. 
Outre le ton optimiste et magnanime, sa justesse de vue parfois grinçante ( comme dans la conversation entre Floki et Maria qui lui pose de nombreuses questions sur ses relations extra-conjugales d'un ton neutre, exempt de toute émotion) mais jamais méchante, ce roman comporte de nombreuses qualités, au nombre desquelles les moments de tendresse et le cocon de douceur dans lequel Maria enveloppe ses enfants; ainsi que l'amitié qui l'unit à Perla qui veille sur elle de son amitié douce et respectueuse; aucune acrimonie ni désir de vengeance. J'aime cette façon de relativiser, de ne pas tout détruire sous prétexte qu'on éprouve une grande souffrance .
On se laisse peu à peu prendre par la douce monotonie et le rythme faussement banal des heures et des jours qui s'écoulent au rythme du quotidien, sans doute le meilleur moyen de ne pas sombrer dans le néant.
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Comme toujours chez Audur Ava Olafsdottir, un roman sur la reconstruction avec une douloureuse épreuve. cette fois-ci, c'est une femme dont le mari lui avoue être gay. Encore plus que les personnages bien croqués (la naine psychologue auteur de polars est savoureuse), c'est leur situation dans la ténébreuse Islande qui donne du relief à leurs caractères. Plus puissant que l'Embellie, différent de Rosa Candida, ce troisième romand e la principale auteure islandaise vaut surtout pour sa thématique favorite:la reconstruction de l'être. Un livre plein d'optimisme au pays des nuits interminables.
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Je ne sais trop pourquoi j'aime autant les romans d'audur ava olafsdottir, ce brin de poésie, d'écriture un peu étherée, de situation très humaine, banale, mais toujours avec un petit je-ne-sais-quoi d'excentricité, d'absurde. J'aime lire les livres d'audur ava olafsdottir, au fur et à mesure de leur sortie (en poche), y revenir et m'offrir une petite parenthèse un peu décalée. Et puis l'Islande qui me fascine et m'attire autant.
Maria, mère de jumeaux de 2ans et demi, se retrouve seule après que son mari, Floki, lui déclare qu'il l'a quitté pour vivre pleinement sa vie, avec un homme. Floki, lui, son mari qu'elle aime tant, son meilleur ami. Elle ne comprend pas, elle ne peut l'entendre, elle souffre. Mais chez audur ava olafsdottir, pas de vaisselle qui casse, pas d'esclandre, de vengeance ni rien, juste la torpeur de la sidération. Et le chemin de la reconstruction, un chemin qui passe par l'identité profonde, le soi, de Maria, aidée par sa formidable voisine, Perla, une écrivaine negre, psychothérapeute, formidable observatrice des comportements humains.
Chaque fois que je lis audur ava olafsdottir, je me sens à la fois si proche des personnages principaux mais aussi si lointaine, à la fois. A chaque fois, une part d'eux m'échappe totalement. Ce petit mystère ou ce manque de prise crée chez moi un attachement et un intérêt qui me rend additive chaque lecture. Et qui, à chaque fois, me donnerait envie de continuer à vivre un peu avec eux.


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L'Exception est un livre drôlement tendre et tendrement drôle. Les deux femmes, Maria et Perla, la première abandonnée par son mari qui lui préfère son collègue, la seconde, un peu étrange, écrivaine de romans policiers, un peu psychologue, nouent une relation improbable mais efficace.
Tous les portraits sont tracés avec une généreuse empathie et une cocasserie qui fait de ce roman une sorte de comédie fine dont on ne se lasse pas.
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Pour moi,la lecture des romans de cet écrivain est presque un retour aux sources,il me fallait bien cela après du Hervé le Corre !!.C'est le 4ème livre que je lis et comme l'embellie, on retrouve ce couple brisé ,mais là, le mari ne quitte pas sa femme pour sa maîtresse, mais pour un homme.Lors d'un réveillon de Noël ,Flóki, le mari de Maria lui annonce qu'il part vivre avec un homme.Son amant porte le même prénom que lui,est un ami du couple,et était présent au réveillon. Pour Maria, c'est la douche froide elle n'a rien vu venir!!;Ils sont parents de jumeaux (garçon et fille) de 2ans et demi,qu'il adore,elle n'a rien à lui reprocher, elle ne comprend pas,d'où le titre, car lorsqu'elle lui demande les raisons de ce brusque revirement ,il lui avoue qu'il s'est longtemps cherché ,mais qu'au fond de lui il savait qu'il était homo, sauf pour elle:"tu es l'exception ,lui dit-il.Ce que J'aime chez cet écrivain c'est le profil de ses personnages, car Maria ,loin d'exploser,de se mettre en colère va essayer calmement de comprendre elle parle beaucoup avec sa petite voisine(elle est naine)Perla,écrivain et psychanaliste. D'autres événements vont venir s'ajouter ,ce qui lui permettra de prendre du recul.
Un roman tendresse plein d'empathie, de sérénité, je pense qu'en Islande,les gens relativisent beaucoup plus qu'en France,ils n'ont pas la même approche, le même regard que nous sur certains faits de la vie,on ne retrouve pas le pessimisme des Français et c'est ce que J'aime dans ses romans,certes légers: une atmosphère douce,,calme et sans violence .A recommander🌟🌟🌟🌟
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Un soir de réveillon, Maria, se voit annoncer par son mari Flocki qu'il la quitte pour un homme, la laissant seule avec leurs jumeaux de deux ans et demi.
Maria, anéantie, réfléchit à sa relation passé et aux agissements de son mari, aidée par sa voisine, un sacré énergumène mi-psychanalyste, mi-écrivaine, spécialiste en polar et relations matrimoniales.
Peu après, Maria rencontre brièvement son père biologique...

Le roman n'est pas plombant malgré le sujet abordé, les analyses des personnages sont fines, les situations sont parfois drôles et toujours touchantes.
Audur Ava Olafsdottir parvient à créer une émotion toute particulière, simple et subtile que l'on retrouve dans chacun de ses trois romans. Un petit bonheur!
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