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3,62

sur 712 notes
Le roman s'ouvre sur la séparation d'un couple modèle. Une séparation voulue unilatéralement par Floki, qui choisit l'heure de bascule dans la nouvelle année pour annoncer à Maria médusée et incrédule qu'il la quitte pour son collègue de travail avec lequel il entretient une relation depuis plusieurs années.
Le choc est rude pour l'épouse délaissée, avec deux jeunes enfants.
Dieu Merci, Maria a une voisine étrange, étouffante, envahissante et pourtant rassurante.
A la fois nègre pour un auteur de polar et conseillère conjugale, elle surgit à tout moment chez Maria, en quête d'un ustensile de cuisine ou alléchée par l'odeur d'un plat tout juste sorti du four. Mais surtout pour lui dispenser ses considérations sur la vie conjugale et sur l'écriture. Elle s'attelle justement à la rédaction d'un traité sur le mariage, en même temps qu'elle écrit un roman policier, et tout cela fait étrangement écho à la mésaventure conjugale de Maria.
Avec ce roman, j'ai retrouvé certains des ingrédients qui m'avaient séduite dans Rosa Candida, le premier livre traduit en français de Audur Ava Olafsdottir : l'humour, la loufoquerie, le ton distancié qui évite tout pathos, l'empathie de l'auteur pour ses personnages.
J'ai passé un agréable moment grâce à cette lecture même si je ne suis pas persuadée de la garder longtemps en mémoire.

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Bien que son mari l'ait quittée le soir de la Saint Sylvestre pour un homme, Maria vit comme d'habitude ou presque. Sans cris, ni pleurs pour exprimer une douleur bien réelle, elle accomplit les gestes du quotidien dont plus tard un voyage avec ses enfants lui dira si elle veut continuer à le vivre. Mais avant, Maria se retourne sur son passé pour essayer de comprendre pourquoi elle n'a rien vu de ce mari qui préfère les hommes.

L'exception est un roman d'amour au ton juste, une très belle balade, douce et amère, dans le monde des nouveaux rapports amoureux de l'orientation sexuelle assumée.

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Lors d'un réveillon de nouvel an,le mari de María lui annonce qu'il la quitte pour son collègue, mathématicien comme lui.
A partir de cette révélation, la théorie du chaos,dont il est spécialiste, va se révéler à María.Elle va revisiter ses souvenirs pour tenter de comprendre et donner un sens à ces " méchantes drôleries".Sa voisine,sorte de bon génie,sera une aide précieuse. Avec grâce et élégance, María va poursuivre son chemin et renaître de ses cendres.
Comme toujours dans ses romans,l'autrice distille métaphores,poésie et synchronicités dans le quotidien de ses personnages. Tout se niche dans les détails, les réflexions,les descriptions. Et telle une fée venue du froid,elle nous conte la comédie humaine avec enchantement.
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Imaginez… Lors du prochain réveillon, votre mari vous annonce : « Demain, je vais aménager chez Claude… » « Claude, la femme d'Hector ? » « Non, le patron de la pizzéria de la gare… »…
Si au théâtre, au cinéma ou dans l'immeuble d'en face, la situation peut prêter à rire, il en est autrement pour celle qui est confrontée à ce brutal coming out. Maria, la protagoniste de « L'exception » découvre brutalement la vie cachée de l'homme de sa vie. Elle apprend aussi qu'en matière d'appendices crâniens, elle n'a rien à envier aux cervidés arctiques et notre Reine des rennes n'en est d'ailleurs pas au bout de ses surprises. Heureusement qu'elle peut compter sur le soutien d'une voisine membre d'une minorité visible… Visible à condition néanmoins d'être au premier rang de la photo puisque Perla a la taille d'un enfant de 7 ans.
Comme toujours chez Auður Ava Ólafsdóttir, nous croiserons donc une série de personnages aussi saugrenus qu'attachants.
Mais, là où certains se compromettraient à une grossière farce vaudevillesque, où d'autres abuseraient de nos penchants lacrymaux et où quelques-uns, l'étendard à la main, nous entraîneraient dans un manifeste ronflant sur les droits de chacun, mon auteure islandaise préférée (d'accord, c'est la seule que j'ai lue !), nous brode une intrigue aussi cristalline que l'eau d'un fjord et qui a une toute autre saveur que les spécialités laitières de l'île. Ses portraits et ses descriptions sont ciselés juste ce qu'il faut pour ne pas s'ennuyer et susciter l'envie d'en savoir plus. Avec elle, c'est sûr, on est ailleurs. Même pas besoin pour ça d'écouter Bachelet ce qui est un point supplémentaire à mettre au crédit d'Auður Ava Ólafsdóttir. Par cette science qu'elle a de nous peindre par petites couches bien appliquées, la vie quotidienne, la nature islandaise et les relations humaines, Auður la magicienne boréale, transforme une fois de plus le loup-phoque polaire en une histoire plausible et tolérante, véritable hymne discret à la … Un instant ! S'il vous plaît, mon épouse m'appelle :
« J'ai invité Camille à manger, c'est une personne que j'apprécie beaucoup. »
« Camille, le libraire de la grand-rue ? »
« Non, Camille la gérante de la coopérative bio… »
Et merde !
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Voilà un livre pour lequel je ne me risquerais pas à affirmer qu'il peut plaire à tout le monde, car il y aurait forcément des exceptions, mais comme j'ai vraiment passé un très bon moment avec, j'ai envie d'en parler !
La nuit du 31 décembre, au milieu du feu d'artifice, avec un sens parfait du timing, Floki annonce à Maria qu'il a envie d'être lui-même, et qu'il la quitte pour « l'autre Floki », son collègue du même nom. Maria se retrouve seule avec les vestiges de son couple, ses meubles, le lampadaire offert par sa belle-mère, les restes bien trop abondants de nourriture du réveillon et surtout deux adorables bambins de deux ans et demi.
Heureusement, sa voisine Perla, aussi petite que dynamique, qui écrit à la fois des romans policiers pour le compte d'un célèbre auteur, et un essai sur le couple et le divorce, prend les choses en main, et empêche Maria de partir complètement à la dérive. C'est le moment que choisit la mère de Maria pour lui annoncer une nouvelle peu ordinaire, elle aussi.
Ceux qui ont déjà lu Auður Ava Ólafsdóttir comprendront sans peine qu'on reste dans son univers très particulier, qui me plaît de plus en plus à chaque lecture. Je ne m'explique pas pourquoi je me sens aussi bien avec les personnages de cette auteure, j'en arrive à éprouver un réel coup de coeur pour ce troisième roman lu après avoir beaucoup aimé les deux premiers. Son univers emprunt d'humour et d'une légère bizarrerie me séduit, tantôt très quotidien et terre à terre, tantôt loufoque, tantôt plein d'une poésie tendre et gentiment philosophique.
Et ne croyez pas qu'il ne se passe pas grand chose parce que je ne vous en dis pas très peu, au contraire, chaque jour qui passe amène de nouveaux événements, qu'ils soient minuscules ou du genre à changer une vie, et avec eux, l'évolution de Maria vers autre chose.
Allez, ne pleurez plus sur cette rentrée littéraire, si vous la trouvez terne ou tristouille, il existe bien sûr de jolies pépites à découvrir ailleurs !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Troisième roman lu de cet écrivain islandais et mon plaisir va décroissant, c'est dommage !

Alors que Floki vient de déboucher le champagne pour célébrer la nouvelle année, il annonce à sa femme Maria qu'il la quitte pour aller vivre avec son collègue de bureau .

Coup de tonnerre dans la vie de Maria, jusqu'ici épouse heureuse et mère comblée de d'adorables jumeaux.

Commence alors avec le refus de cette séparation , l' introspection de ses onze années de mariage aidée par sa voisine de l'entresol, une sorte de Joséphine Ange-Gardien, conseillère conjugale le jour et écrivain de policiers la nuit, drôle de personnage, sans doute le plus attachant et le plus atypique du roman ...

Comment se remettre en question quand la confiance a été totale, et comment ne pas avoir vu tous les signes évidents d'une double vie ?

Voilà une interrogation difficile et douloureuse à laquelle se livre Maria, peut-on se reprocher l'absence de suspicion vis à vis de l'homme qu'on aime et par qui on est aimé, c'est bien le paradoxe des sentiments de Floki qui reste attaché sentimentalement à sa femme mais qui préfère les hommes .

Surgit en plein drame familial le père biologique de Maria, avec une histoire plutôt tirée par les cheveux , diversion à l'intrigue principale qui ne m'a pas paru indispensable ...

Rien donc de bien original dans ce roman , je n'y ai pas retrouvé la fraicheur de Rosa Candida même si c'est écrit avec beaucoup de sensibilité .
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C'est nouvel an. Floki en profite pour annoncer à sa femme qu'il l'a quitte pour un homme. Maria voit sa vie s'effondrer.

Sa vie est remise en question. Comment va-t-elle élever ses jumeaux sans Floki, bien qu'il lui promette d'être là pour les enfants ?

Mais elle, comment va-t-elle se remettre de cette séparation ? La mer l'attire. C'est comme un aimant. Franchira-t-elle le pas ou pas ? Ou en retirera-t-elle une force ? D'autant plus, que son père biologique réapparait alors qu'elle ne l'a vue qu'une ou deux fois. A cette occasion, des secrets vont être dévoilés.

Des personnages invraisemblable comme Perla, naine, qui écrit des romans policiers pour un auteur célèbre, et psychanalyste à ses heures, sans qu'on voit jamais personne se présenter à son domicile, le jeune voisin, féru d'ornithologie, et celui de la maison de campagne, chasseur, qui déboule sans prévenir et repart de la même façon.

Ce n'est pas mon préféré de Audur Ava OLAFSDOTTIR. Un roman inabouti, une lecture légère, sans plus. Il aurait gagné à avoir plus de profondeur.
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L'humour islandais a ceci de particulier qu'il revêt souvent une part de mélancolie et de tristesse. C'est ce que j'ai d'abord pensé en lisant ce roman dont la narratrice, Maria, nous raconte ses états d'âme après le coming-out et le départ de son mari. A chaque fin de chapitre, on croit qu'elle va en finir, et puis non. Hop, début du chapitre suivant, elle rebondit, grâce notamment aux visites impromptues de sa voisine Perla, une personne de petite taille qui se dit conseillère matrimoniale et écrivain mais paraît aussi un peu mythomane, un peu opportuniste mais tellement attachante dans sa manie d'asséner à Maria des vérités sur la vie et le mariage parfois très profondes, parfois très drôles. J'ai autant ri que je me suis émue à la lecture de ce roman qui aborde avec beaucoup de finesse et d'humanité les étapes de l'acceptation, du deuil et de la reconstruction.
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" Et si ce n'est pas un condensé de la théorie du chaos, j'y perds mon latin "

Oui Perla je suis d'accord avec vous. Personnellement j'aimerais bien lire un de vos romans policiers, pour voir. Parce que je ne suis pas convaincue par celui-ci. Sans doute un début de plein d'histoires d'amours. Vous faites des tests pour voir ce qui me plaît le plus ? C'est ça ? Je m'en doutais. On se retrouve dès que Maria et Flocki se remettent ensemble avec Flocki bis et toute la marmaille ? C'était drôle de voir que les personnages avaient souvent le même prénom. Peut-être suis-je passée derrière le miroir ? des doubles à des années d'écart ? de la fantaisie, c'était ça ? Non ? Je m'y perds. Quel chaos ! Toute une théorie.
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Ce livre c'était un cadeau, une lecture que je n'aurais sans doute jamais faite et cela aurait été vraiment dommage.
Quelle histoire qui m'a emmenée dans un monde que je ne connais absolument pas. Lu pendant la coupe du monde, je me suis du coup intéressée un peu plus à cette île/pays : l'lslande.
Un couple qui se sépare, pas pour mésentente, juste parce qu'il y a un nouvel amour qui s'est immiscé dans la vie de Flôki et qu'il a fait le choix de partir.
Maria se retrouve seul, avec les jumeaux tout-petits. Les pages où l'auteur parle de la relation avec les enfants sont superbes.
Il y aussi Maria, voisine naine, romancière et sorte de conseillère conjugale.
Et puis ce père inconnu qui réapparaît.
Ainsi qu'un hamac installé dans le jardin enneigé, par une température glaciale.
Je me suis laissée engloutir par cette histoire, portée par les émotions, dans cet hiver islandais qui a pris une tournure si étrange pour Maria.
Un mari qui part avec un collègue c'est tout de même perturbant, avec une collègue cela l'aurait été tout autant, mais la colère aurait sans doute fait place à la sidération.
L'écriture est précise, presque chirurgicale mais pas au scalpel, les sentiments affleurent dans ces chapitres très courts, introduits par quelques mots en capitale
" AU-DEVANT DE MOI
S'ÉTEND
UNE IMMENSITÉ DE TEMPS, tout un désert à mon usage exclusif "
J'ai vraiment aimé ce roman où tout semble se passer lentement. Temps apaisé, amitié et présence attentive de cette voisine qui raconte sans rancoeur la souffrance de son handicap. Une voisine qui pousse la porte et s'installe.
Un roman ouaté, qui parle de la vie sans fracas, du rapport avec la famille et des autres.
Je ne peux que vous conseiller de cheminer avec Maria, d'adopter ses proches et de vous dépayser dans ce pays où l'on se demande comment on arrive à vivre avec cette météo difficile. le reste ne pourrait être qu'anecdote....mais il ne l'est pas même si le roman semble avancer lentement.
Audur Ava Olafsdottir j'en avais beaucoup entendu parler, je viens de la découvrir.
Et cela a été une superbe découverte et un dépaysement total.
Merci C pour ce joli livre (j'aime beaucoup la couverture du Points poche- )
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