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3,62

sur 712 notes
J'avais beaucoup aimé "Rosa Candida" (et découvert par la même occasion la littérature islandaise) et c'est donc avec envie et un a priori plutôt favorable que j'ai ouvert "L'Exception". Si la lecture n'est pas désagréable, j'ai eu du mal à accrocher. Je n'ai pas retrouvé ici ce que j'avais apprécié dans Rosa Candida, le style et une certaine poésie légère. Peut-être à cause du manque de parti-pris. L'émotion n'affleure pas, on n'est ni vraiment dans le drame, ni vraiment dans l'humour... Tout est un peu trop lisse et donne l'impression que tout glisse sur l'héroïne.

Pourtant, c'est un cataclysme qui s'abat sur elle. Maria est une jeune femme comblée, impliquée dans son travail pour une organisation humanitaire, mariée depuis onze ans à Floki, mathématicien spécialiste de la théorie du chaos, mère de jumeaux de deux ans et demi... C'est sur cette famille idéale, apparemment heureuse que s'ouvre le livre, un 31 décembre en pleine soirée de réveillon. le moment que choisit Floki pour annoncer à Maria qu'il la quitte pour son associé et lui révéler ainsi son homosexualité, non pas latente mais assumée avant et pendant leur mariage... Il s'est enfin décidé à choisir, malgré l'amour qu'il ressent pour sa femme et leur sexualité épanouie... "Tu es l'exception de ma vie" lui apprend-il, "tu es la dernière femme de ma vie". Avec ça, Maria est bien avancée. A partir de là, elle fouille dans sa mémoire, tente de se persuader qu'il va changer d'avis, cherche les signes avant coureurs aidée en cela par sa voisine, un drôle de personnage, naine, écrivain et conseillère conjugale. Sans compter les réactions de son entourage, amis, belle-mère, collègues, toutes plus surprenantes les unes que les autres. Au même moment, le père biologique de Maria meurt soudainement à peine quelques heures après qu'elle ait fait sa connaissance et elle apprend que contrairement à l'histoire officielle - une éphémère relation lors d'un séjour linguistique - sa mère a mené une double vie depuis toujours. de quoi déboussoler même le plus équilibré des individus...
Je comprends l'ambition de l'auteur mais malheureusement, ça n'a pas pris avec moi. Maria se comporte en bon petit soldat mais ne réussit pas à susciter l'empathie. le point de départ est intéressant avec une première scène qui donne envie de découvrir la suite. Dommage, je me suis perdue en route... Ceci dit, je ne veux pas décourager les lecteurs car cela peut aussi venir d'une méconnaissance de la culture islandaise.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Un homme annonce à sa femme le soir d'un 31 décembre qu'il la quitte pour un autre homme…
Voilà le point de départ de ce roman. En Islande, on dit que l'homme sort du placard (pour faire son coming-out)…
Une vie commune de 11 ans, deux jumeaux adorables de deux ans et demie… et puis plus rien… ou tout au moins autre chose… à laquelle il va falloir se faire…

"Un mariage réussi ne dure pas forcément jusqu'à la tombe."

J'ai été embarquée dans cette histoire dès les premières lignes. On se sent tellement bien dans l'écriture fluide et teintée d'humour de Audur Ava Olafsdottir ! Il y a toujours des personnages originaux, légèrement farfelus, chez cette auteure. Ici, une écrivaine naine, voisine du couple et qui a un rôle pour le moins capital dans ce roman ! Il y a un ton unique qu'on ne peut oublier… C'est apaisant, c'est doux, c'est drôle, c'est compliqué, c'est la vie !

Que dire d'autre pour vous inciter à lire ce livre ? J'ai lu ses trois romans publiés en France, je les ai tous aimés, tous différents et en même temps des tas de points communs, notamment cette chaleur (paradoxe dans le pays du froid et de la nuit) qui se propage en nous dès les premiers mots…
Lien : http://krolfranca.wordpress...
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Je me sens toujours curieusement bien dans les romans d'Audur Ava Olafsdottir. Est-ce à cause des paysages islandais où les nuits sont longues, le climat rude, la mer noire et les champs de lave fantomatiques. Est-ce à cause de ses personnages très ouverts, parfois un peu fous mais toujours d'un grand naturel ? Est-ce pour cette omniprésence de la nourriture, des animaux et surtout des enfants aussi jeunes et mignons ?
Il me semble que c'est un tout qui crée une atmosphère à la fois naturelle et un peu exceptionnelle.
Un mari qui fait son coming-out ( ou qui sort du placard comme on dit chez eux) le jour du réveillon de la nouvelle année après onze ans de mariage, une voisine naine, bien souvent martyrisée dans sa jeunesse qui ne se libère que par l'écriture, un père biologique jamais rencontré qui surgit brusquement, de faux jumeaux adorables, une demande d'adoption vieille de six ans qui donne enfin une réponse positive, cela fait beaucoup de choses pour Maria qui tout d'abord étonnée, déboussolée prend ensuite chaque évènement avec calme et sérénité puis envie de changement.
" On sait ce que c'est le désordre des sentiments, quand on cherche sans fin où poser son âme, quand on ne se sent nulle part chez soi, en proie à un spleen chronique..."
Elle tombe des nues face à la révélation de son mari, elle ne s'est aperçu de rien en onze ans de mariage alors que ses souvenirs sont plein d'éléments flagrants de l'inconstance de son mari. Parce que Maria est une rêveuse, une femme qui travaille dans l'humanitaire toujours prête à écouter les autres.
" - Tu me donnes trop dit-il. Aucun homme n'en vaut la peine.
C'est vrai, je n'irais pas offrir à mon mari une pauvre fleur brisée sous cellophane, mais je déverserais sur lui une pluie de roses multicolores, des centaines de roses dont chacune serait une nuance de mon amour, infini, inconditionnel."

Malgré les bouleversements de la vie affective de Maria, il émane de ce roman une grande légèreté, une étonnante douceur. L'humour de la naine Perla qui écrit en même temps un roman sur le bonheur matrimonial n'y est pas étranger.
" Si un romancier introduit un nid, c'est qu'il doit y avoir un symbole. Un nouveau départ, une nouvelle vie, comme un oisillon ou un enfant, sans aller chercher plus loin."
N'est-ce pas Perla ?
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Puisque le rayon des nouveautés n'avait pas été récemment achalandé dans ma petite bibliothèque, j'errais dans les autres allées et tentais de me persuader que j'allais y dégoter un roman encore inexploré. L'Exception m'a paru remplir cette mission jusqu'à ce que j'en parcours les premières pages. Damned, ça avait l'air drôlement bien. Bien à tel point que, plus l'ombre d'un doute, je l'avais déjà lu. Mais comme je n'en conservais qu'une agréable sensation et plus aucun souvenir, je l'ai relu. Et je forme, en rédigeant ce billet, l'espoir de m'en souvenir désormais mieux. Sans trouver d'excuse à la passoire qui me sert de mémoire, je crois que tout ce qui ne se passe pas dans le roman n'aide pas à se remémorer ce qui a effectivement lieu.
La narratrice est plus belle qu'une actrice de cinéma. Mariée depuis onze ans, elle fête le nouvel an avec son compagnon tandis que leurs jumeaux de 2 ans et demi dorment. Au moment de porter un toast, son mari lui annonce qu'elle est la femme de sa vie mais qu'il aime les hommes.
La narration embrasse les jours suivants. Une voisine psychanalyste, écrivaine nègre, conseillère conjugale, naine. Un voisin ornithologue amateur et amant potentiel. Un père biologique retrouvé et aussitôt perdu. Une escapade en montagne avec les enfants durant une tempête de neige. Tout cela et toute la loufoquerie que ces éléments supposent en même temps que se tisse la douleur.
Aucune introspection donc, aucune commisération excessive de la part des autres protagonistes. Floki, le mari sorti du placard, a changé de trajectoire, il s'agit de faire avec sans que cet événement soit un instant perçu comme le motif possible d'une plainte ou d'une métamorphose de notre narratrice en victime.
Cela donne au roman un aspect surréaliste, déconnecté des attentes tout à fait sympathique.
Après tout, en repeignant sa chambre en bleu outremer, en persistant à faire du hamac par moins dix, rien ne semble insurmontable et la vie réserve une foule de surprises, alors pourquoi se morfondre ?
Aussi improbable que rafraîchissant. Pourvu que je m'en souvienne cette fois !
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Si je n'ai pas retrouvé ici la magie de " Rosa Candida", c'est probablement parce que j'attendais encore un récit hors de la norme, une autre histoire pas comme les autres. Eh bien là Maria n'a rien d'une femme exceptionnelle, elle est heureuse avec Flocki et leurs adorables jumeaux de deux ans...Mais Flocki a d'autres projets de vie. Cette histoire simple, Audur Ava Olafsdottir nous la conte avec douceur, dans un pays où règne souvent la nuit, et c'est un petit délice.
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"On travaille à notre affaire"...
Cette affaire, c'est Maria qui essaie de s'en occuper...
Maria est une mère de jumeaux de 2 ans 1/2, mariée à Floki depuis 11 ans. Au soir d'une nouvelle année, ce dernier lui annonce qu'il la quitte, pour son collègue... Au delà de ce coming out, c'est l'abandon par l'homme de sa vie que Maria tente de dépasser. En se remémorant leur vie, les souvenirs, les voyages professionnels, elle essaie de mettre des mots sur cette séparation et cherche à comprendre ce qu'elle a pu faire ou pas pour que son mari veuille d'un coup changer de vie...
Un roman d'une grande pudeur et rempli de tendresse pour cette femme dont le monde s'écroule le dernier soir de décembre. Des mots justes et une lecture agréable malgré la tristesse du sujet. Mais la vie reprend ses droits et on se persuade en tournant la dernière page que Maria saura rebondir et grandir...
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Une lecture très agréable où l'on découvre les moments douloureux d'une femme dans la rupture amoureuse. L'auteur confirme, à mon sens, son talent d'écrivain.
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Floki choisit le soir du réveillon pour annoncer à María, la narratrice, qu'il la quitte pour un autre homme. Après onze ans de vie commune, María n'avait rien vu venir. Floki part immédiatement rejoindre son amant, la laissant désemparée avec les jumeaux de deux ans et demi.

Elle commence par espérer le retour d'un Floki repentant d'une minute à l'autre, espérance déçue bien sûr. Elle s'épanche auprès de Perla, sa voisine du dessous, psychanalyste, plume clandestine d'un auteur de romans policiers, jamais à court de conseils du haut de ses 1.20 mètres et de son expérience des coups durs.

Le charme des romans de Ava Audur Ólafsdóttir c'est la tendresse qu'elle a pour tous ses personnages et leur côté singulier, toujours à la marge, mal adaptés, fragilisés et cependant tenaces. María doit faire face non seulement au départ de son mari, mais aussi à l'irruption soudaine dans sa vie d'un père biologique dont elle n'a aucun souvenir et qui ne s'est pas jamais manifesté.

Ce qui est touchant, c'est qu'elle affronte la situation avec ses fragilités en bandoulière, sans céder au désespoir et en gardant son empathie et sa générosité envers les autres.

C'est une histoire qui pourrait être plombante, mais qui est en réalité pleine d'humour et de fantaisie. J'ai adoré.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Je ne suis jamais déçue par cette auteure, qui a l'art de traiter avec humour et légèreté les sujets sérieux, voire douloureux, de l'existence.
Ici, il est question de paternité, homosexualité, adoption et nanisme : tout ça pour une même cellule familiale !! Et tout est dit avec délicatesse, malgré le trouble ressenti par celle qui se sent trahie, bousculée, en perte de repères... "La vie n'est pas si simple" : pensée positive de l'auteur, que je prends à mon compte (!).
Lien : http://frangesdhumeur.over-b..
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Quelles belles déclarations d'amour :
"Tu es la dernière femme de ma vie"
" tu es l'exception de ma vie"
La surprise : ce sont des phrases de rupture !
Quel beau début.
La suite ne dément en rien un si beau texte avec les recherches sur l'amour, le désir, le lien avec les enfants, avec les parents, l'amitié, le temps qui passe.
Les décisions d'hier qu'il faut assumer ou que l'on choisit librement d'assumer.
Les rencontres occasionnelles qui font ressurgir un passé un peu compliqué avec les amours des unes, les amours de sa mère, les liens avec un père biologique qui a su respecter un autre père.
Le regard sur l'homosexualité, comment réagir face au comming out de l'homme de sa vie, comment s'écroule une vie, les illusions, les rêves et les projets.
Je n'avais pas du tout aimé Rosa candida, cette ballade poétique m'avait laissé de marbre, et je n'avais pas envie de découvrir les autres oeuvres de cette dame.
Et....
Comme l'hiver prochain, le festival des Boréales invite l'auteur, et qu'un cadeau des éditions points a porté ce titre dans ma boîte aux lettres, il ne me restait plus qu'à donner une seconde chance à l'univers d'Audur Ava Olafsdottir.
Quelle erreur, ai je fait, il faut persévérer car si je n'avais pas su m'intéresser aux aventures d'Arnljòtur, je me suis trouvée embarquée dans l'histoire de Maria, avec un plaisir colossal.
Résultat des courses, il me reste à rattraper le temps perdu, l'embellie m'attend !
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