L'Exception

Il y a des Saint-Sylvestre moins catastrophiques que d'autres. Celle que connait Maria au début de L'exception, est un vrai cataclysme : son mari depuis 11 ans, père d'adorables jumeaux, lui annonce tout à trac qu'il va la quitter pour vivre avec un autre ... homme puisque, fondamentalement, il a toujours été gay. Comment Maria va t-elle se remettre d'un tel tremblement de coeur et continuer à vivre malgré tout, tel est l'enjeu principal du livre d'Audur Ava Olafsdottir. On sait depuis Rosa candida que la romancière islandaise n'est pas du genre à céder au pessimisme, quitte à apparaître "candide" (?), et qu'elle est maîtresse dans l'art d'éviter les répétitions. Sans atteindre le niveau de son premier texte traduit en français, L'exception est une oeuvre très fine qui parvient à n'être jamais redondante. La recette : un humour à l'épreuve des coups durs, une ironie toujours présente et une lucidité sans faille, la cruauté des faits n'excluant pas la compréhension et l'empathie. Malgré moult rebondissements et une galerie de personnages pittoresques (la confidente naine, sorte d'ange-gardien), Olafsdottir n'est pas portée sur le spectaculaire, bien plus attachée à la stupeur et aux tremblements psychologiques d'une héroïne qui va se battre avec ses propres armes et ne pas baisser les bras. La vie est dure pour Maria comme pour chaque être humain, la romancière ne la peint pas en rose mais elle utilise toutes les nuances de couleur pour montrer que le noir, en dépit des coups du sort, n'est pas nécessairement le ton dominant. Pas plus que le gris d'ailleurs.

Maria, mère de deux jumeaux de deux ans et demi, vient d'être quittée par son mari, alors qu'elle ne s'y attendait pas le moins du monde. Elle va devoir affronter cette épreuve, et d'autres encore qui viennent se greffer à son histoire. Pour cela, elle aura le soutien de sa voisine, nègre pour un auteur de romans policiers, et de son jeune voisin, étudiant passionné par les oiseaux. L'écriture d'Audur Ava Olafsdottir est toujours aussi poétique, énigmatique, laissant beaucoup de place à l'imagination du lecteur. J'ai beaucoup apprécié dans ce roman la réflexion sur son écriture, apportée par la voisine férue de littérature et auteure elle-même. Une très belle surprise et à nouveau de très belles pages de lecture.

Après Rosa Candida, L'Embellie, voici L'Exception de cette écrivaine islandaise qui excelle dans la création d'univers quotidiens. Ses descriptions sont si précises qu'on a l'impression d'habiter avec ses personnages.

Il y a d'abord Maria que son époux Floki quitte. Maria essaie de comprendre, mais surtout de bien vivre ce moment avec ses jumeaux, un garçon, une fille. Puis il y a l'attendrissante Perla, sa voisine naine, qui surgit à tout bout de champ de son entresol pour venir mettre son grain de sel et pigmenter les conversations en y allant de ses interprétations et de ses questionnements d'écrivaine et de thérapeute. On aime son côté distancié et sa bonhomie et l'on se surprend à espérer ses interventions un peu loufoques parfois. D'autres personnages, bien sûr, viendront se greffer à ceux-là pour compléter le portrait.
Il n'y a pas de grands drames dans ce récit, rien que des êtres à la recherche de leur équilibre, mais la prose d'Olafsdottir nous amène si bien du côté du sourire et de la tendresse qu'une fois le livre refermé, on s'ennuie de ce petit monde grouillant de vie. J'ai aimé.

Mariée depuis onze ans et mère de jumeaux en bas âge, Maria est quittée par son mari le soir de la St Sylvestre. Comment, à partir de là, se relever quand l'homme de sa vie vous quitte pour vivre son homosexualité ?
Maria se rapproche de sa voisine une peu particulière, Perla, une naine, conseillère conjugale et écrivain. Elle rencontre également son père biologique qui meurt aussitôt et devient son unique légataire. Tout au long du récit, Maria tente de récupérer son mari sans y parvenir....
Un très bon début pour ce roman avec une scène explosive (la rupture) et un environnement explosif également (feu d'artifice). Puis l'intensité du roman baisse progressivement. Alors oui le style de l'auteur est agréable mais on attend toujours qu'il se passe quelque chose qui relance le récit et il ne se passe presque rien, de sorte que l'on se lasse rapidement. J'ai été au bout du récit croyant que la fin pourrait apporter un plus mais non rien.
Je suis donc très mitigée sur ce roman qui ne m'a pas totalement convaincu.

Et voila un nouveau très joli roman de Audur Ava Olafsdottir. Après Rosa Candida que j'avais bien apprécié malgré une fin qui m'avait laissé un peu sur ma faim, j'ai dévoré l'exception.
Comme tous les romans de l'auteur, cela se lit très vite, très bien et sans grande difficulté. Les chapitres courts, voire très courts, permettent de maintenir une dynamique.
Le style est toujours aussi agréable à lire, tendre et doux.
On est bien en lisant le livre. On imagine très facilement le ressenti de la femme héros du livre, les beautés du paysage, etc...
L'histoire est décalé et sort vraiment de l'ordinaire. Je vous laisse la découvrir ;)
On rigole ou on est triste... Bref j'ai passé un excellent moment durant la lecture des quelques 330 pages.
Je vous le recommande

Une auteur islandaise qui gagne à être lue et connue !
Maria est en couple depuis plus de 11 ans avec Floki, ils ont des jumeaux de 2 ans et ont entrepris une procédure d'adoption. Tout va bien pour eux, en apparence, du moins. Jusqu'à ce réveillon de Nouvel An où Floki annonce à sa femme qu'il la quitte pour ... un homme ! C'est son collègue avec qui il a une liaison depuis quelque temps déjà. Après la stupeur et la sidération, l'héroïne réagit plutôt calmement, sans drame, sans larmes. Elle gère le quotidien, les enfants. L'auteur arrive à rester sur le fil, on ne sombre jamais dans la tragédie ni le mélodrame. Il reste de l'humour, de la fantaisie et de l'espoir.
Il ne se passe pas que ça dans la vie de l'héroïne ; d'autres surprises plus ou moins heureuses, l'attendent, je vous laisse les découvrir !

Ava Audur Olafsdottir nous raconte ici l'histoire de Maria, à qui son mari vient d'annoncer qu'il la quitte pour un de ses collègues. Ils sont mariés depuis 11 ans, parents de jumeaux de 2 ans, mais il lui avoue avoir toujours été homosexuel. Elle était et sera donc la seule femme de sa vie. Maria entreprend alors de faire l'autopsie puis le deuil de son mariage. Pour l'y aider, elle trouve le soutien inattendu de sa voisine, une personne de petite taille, conseillère conjugale le jour et écrivain la nuit.
Je viens d'apprendre en lisant les critiques et commentaires des Babeliotes que "'L'Exception" a été écrit avant "Rosa Candida". Cela me rassure parce que je l'ai trouvé moins abouti que "Rosa Candida" qui m'avait enchantée.
J'y ai cependant retrouvé ce qui m'avait plu chez cette auteure: sa subtilité, et la façon qu'elle a d'exprimer les sentiments de ses personnages, sans aucun pathos ni violence mais avec une infinie délicatesse. de plus, l'analyse du couple et de la place de l'individu dans un couple, est très juste. C'est donc un joli roman, qui me poussera à lire prochainement "L'embellie".

Je n'ai toujours pas pu lire Rosa Candida du même auteur, qui m'avait été chaudement recommandé, mais j'ai décidé de ne pas laisser passer celui-là, sans même savoir de quoi ça allait parler.

L'Exception c'est donc Maria, une jeune femme mariée, avec deux jumeaux de deux ans et demi. Alors qu'elle fête le Nouvel An avec son mari, Floki, celui-ci lui apprend qu'il la quitte pour aller vivre avec un homme. Qu'elle a été la seule femme de sa vie, qu'elle le restera, qu'il l'a aimé, mais qu'il a besoin d'être avec un homme pour se retrouver.

Et Maria n'accepte pas du tout la situation ! Non seulement elle ne s'y attendait pas, mais son mari était parfait en tout point, elle en était toujours follement amoureuse.

Malheureusement, Floki ne semblant pas revenir, elle doit essayer de réapprendre à vivre sans lui, alors que son père biologique réapparaît dans sa vie. Heureusement, Perla sa très petite voisine, sera là pour l'aider. Tout à la fois psychologue et nègre pour un célèbre auteur de romans policiers, elle ne la laissera pas tomber.

Ce petit roman est plein de charme, de tendresse et de poésie. Il n'y a pas de grande action, les personnages sont parfois effleurés, gardant du mystère comme pour être exploités dans un tome suivant. Mais on s'attache facilement, autant à Maria et ses sentiments bafoués, qu'à Perla et son originalité !

Un bon petit roman qui vous emmènera jusqu'aux froides terres d'Islande !

Donc auteur Islandais pour mon challenge !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..

Challenge MULTI-DEFIS 2016
Item : Un livre d'un pays nordique (Islande)

23h49, le soir de la St Sylvestre, Flóki fait son coming out auprès de son épouse avant de rejoindre son amant. María, sa femme, sous le choc de la nouvelle, a du mal à affronter la situation. Seule avec ses jumeaux, elle se tourne vers sa voisine psychanalyste/nègre d'un auteur de roman policier, pour affronter cette nouvelle année, cette nouvelle vie.

L'histoire : L'amorce accrocheuse qui remet en question les onze années de mariage du couple laisse place à un état de flottement dont on ne ressort jamais. le lecteur suit le quotidien de María partagée entre son devoir de mère nouvellement célibataire, son amitié avec Perla, son obsession permanente sur la vie cachée de son mari et les nombreuses digressions que tout cela l'amène à faire. En fin de compte, il ne se passe pas grand-chose si l'on excepte deux évènements majeurs supplémentaires : l'apparition/disparition subite de son père biologique et l'adoption d'une petite fille .

Les personnages : María semble être la seule à peu près classique. Entourée d'une naine psychanalyste/auteure de romans, d'un jeune étudiant passionné d'ornithologie, d'un mari homosexuel spécialiste de la théorie du chaos, elle rencontre d'autres personnages atypiques qui contribue à un lyrisme et un questionnement sur la vie, sur la métaphysique presque omniprésent.

Le livre se lit très vite avec ses chapitres extrêmement brefs. Mais on ne sait absolument pas vers où l'auteure veut nous emmener. J'ai eu la sensation d'errer entre un évènement déclencheur brutalement introduit dès les premières pages et un pseudo-dénouement qui nous laisse sur une presque faim.
Les récurrentes allusions de Perla à ses manuscrits en cours, étranges échos de la vie récente de María, m'ont régulièrement fait me demander si au final je n'avais pas entre les mains le roman de Perla. Une sorte de mise en abîme. L'ultime chapitre en italique tendrait à me conforter dans cette idée. Cet impression d'inachèvement nous ramène alors au fait que Perla doit encore prendre l'avion pour se rendre dans la maison que lui prête María afin d'achever son roman près de la mer, mer qui justement fait son apparition dans ce dernier chapitre commençant par : "J'ai un peu réfléchi à la fin". Ce ne serait donc pas Auður Ava Olafsdottir qui s'exprimerait mais bien Perla.

Cette idée relèverait quelque peu l'intérêt de ce roman qui malheureusement s'oublie bien vite. C'est léger, pas désagréable mais pas aussi fantaisiste et décalé que je l'aurais cru. Je remercie Babelio et les éditions Points pour cette première incursion dans la littérature islandaise.

Les romans de Audur Ava OLAFSDOTTIR sont sans fioritures. L'humain est au coeur des préoccupations, sans préjugé, sans jugement, tel qu'il est et pas comme il aurait pu l'être. Les personnages sont pragmatiques, et avance en faisant leur petit bonhomme de chemin.

Dans l'exception on suit un couple marié depuis 11 ans. le soir du réveillon le mari, Floki, annonce à sa femme qu'elle sera la dernière femme de sa vie. Elle a été l'exception. Elle se retrouve seule avec leurs jumeaux en bas âge. Petit à petit, elle va déconstruire cette relation pour chercher les indices de l'homosexualité de son mari. Elle est soutenue et aidée par PERLA sa voisine, naine et conseillère conjugale. Et écrivain affamée !

Au bout du compte on s'aperçoit que rien n'est tout noir ou tout blanc. On ne peut pas mettre les gens dans des catégories fermées c'est la leçon de cette histoire. La vie est tellement plus complexe que ça.
Un livre qui incite à la réflexion...