Bord de mer

C'est être funambule sur la tangente de la raison et la déraison.
C'est l'atrocité de l'irrémédiable.
C'est un texte si court que tu réalises mal qu'il puisse contenir tout ça. En si peu de mots.
C'est Véronique Olmi, sans fioritures cette fois.
Lien : http://ausautdulivre.blogspo..

Une chappe d'angoisse envahit le lecteur devant lz cri de douleur de cette mère dramatiquement dépressive et bourrée d'amour pour ces deux petits garçons qu'elle élève seule.
A cause de sa vie sans soleil, à cause de sa maladie, à cause également de cet amour qui la lie à ses enfants, la fête qu'elle leur a promis en les amenant pour la première fois de leur vie au bord de la mer, va se transformer en cauchemar et au drame.
Un livre bouleversant

Un court roman poignant, qui nous atteint en plein coeur. La mère de Kevin, 5 ans, et de Stan, 9 ans ( déjà tellement raisonnable pour son âge ) décide d'offrir à ses enfants une parenthèse de bonheur à la mer. Il faut dire que leur vie est bien monotone, et que la mère vit dans l'anxiété constante de ne pas être une bonne mère, de ne pas être à la hauteur. On pourrait penser que les éducateurs et travailleurs sociaux vont pouvoir aider cette famille au bord du gouffre, mais il n'en est rien. L'escapade à la mer va rapidement se transformer en cauchemar : voyage en car peu réjouissant, temps affreux, mer grise, hôtel glauque, à peine de quoi se nourrir avec les pièces laborieusement économisées dans une boîte par la mère, angoisse des enfants qui font l'école buissonnière, les enfants et la mère comme des naufragés sous une pluie incessante. Une histoire qui restera gravée dans ma mémoire longtemps après avoir refermé le livre, une fin tragique qui renvoie forcément à l'indifférence et à l'hostilité des gens croisés par la petite famille et qui nous pousse à nous interroger sur la société.

Une histoire qui tient en 80 pages mais je l'ai lu en plusieurs fois pour ne pas me laisser ensevelir par le désespoir de cette femme. Dès les premières lignes on comprend où Véronique Olmi veut nous emmener mais on espère tout au long que ce sera moins tragique.
Elle réussit, avec une justesse incroyable, à traduire des pensées les plus douloureuses, les plus incompréhensibles de cette maman désemparée...
Un livre dur, sur un sujet qu'il faut avoir le courage d'affronter. Un tout petit livre qui vient bouleverser le quotidien.
Un grand bravo à Véronique Olmi pour avoir osé, et surtout pour l'avoir si bien fait.
Lien : http://lebacalivres.blogspot..

Dès le début, comme les mômes, on s'inquiète, par la magie de l'écriture de Véronique Olmi qui nous plonge dans le coeur obscur de cette mère désocialisée, en grande souffrance. Elle veut offrir à ses deux enfants un peu de bonheur, quelques jours différents, en fournissant tous les efforts du monde pour surmonter ses douleurs et ses frustrations. (...)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..

Une mère qui emmène ses enfants voir la mer. Quoi de plus ordinaire.
Sauf qu'il est tout de même étonnant que le départ se fasse dans un car de nuit, sous la pluie, avec juste quelques sous en poche. Demain y'a école lui dit le petit ; le grand lui, à peine huit ans, dissimule comme il peut son inquiétude.

L'humidité, le froid, l'incongruité, j'ai tout pris en pleine face. L'autrice provoque la gêne et le trouble avec une facilité déconcertante. Car l'escapade a quelque chose de pathétique avec ces vêtements trempés et ce coquillage qu'il faudra bien penser à ramasser.
J'eus beau me raisonner face à ce que je sentais venir, me disant que tout cela n'était qu'une fuite grotesque, je n'ai pu réfréner un malaise coriace et envahissant.

Un roman sur la dépression, dans ce qu'elle a de plus amère, de plus déchirant. Une centaine de pages à lire d'une traite et dont il est difficile de se remettre.

Livre lu il y a bien longtemps et pourtant... il laisse des traces. C'est glaçant, angoissant et l'on sent très vite qu'il n'y a rien à attendre de cette mère de deux petits garçons complètement perdue, irresponsable, droguée de médicaments. Des sentiments très contradictoires vous traversent durant la lecture. Pauvre femme ! Pauvres gosses ! Tension palpable. On achève la lecture complètement sonné par une issue violente. Ame sensible s'abstenir. C'est plus que dérangeant.

En lisant ce livre, on patauge dans la boue : au réel, comme les personnages dans cette ville grise, sous cette pluie incessante; au figuré dans la vie de l'héroïne, femme dépressive, fatiguée, engluée dans ses problèmes.

Elle a rassemblé ses maigres économies pour montrer la mer à ses deux enfants, Kevin 5 ans et Stan 9 ans. Elle veut leur offrir "un jour de bonheur" avant de ......

Dès les premières lignes, on sait quel sera le dénouement, alors on lit, phrase après phrase, avec le ventre noué et le coeur oppressé.

J'ai éprouvé beaucoup de tendresse pour l'aîné des garçons, très mûr pour son âge, plein d'attention et d'inquiétude pour son mère. Par contre, je n'ai ressenti aucune empathie avec cette maman ..... et j'avoue même que j'avais envie de la secouer .... Certes, elle n'a pas dû rencontrer le bon psychiatre, l'assistante sociale capable de l'aider ...... néanmoins elle m'a paru trop "molle", trop "victime" qui n'essaie pas de s'en sortir.

Je suis peut-être "passée à côté" de cette femme ..... pourtant ma réaction aurait été différente si elle avait aussi
choisi de "partir" avec ses enfants ...... Non, je ne dévoile pas la fin par ces mots car on comprend dès la première page !

Un livre court, puissant dans son propos et intense dans sa langue. On est pris dès le début dans ce voyage vers la mer qui, dès le départ, est chargé de lourds nuages. Une très belle découverte qui donne envie d'aller lire davantage de cette auteure.

C'est un livre extrêmement sombre, où le désespoir est le fil rouge. L'auteur nous dépeint la misère sociale, quand l'histoire d'une mère et ses deux enfants de 5 et 9 ans ressemble à des tas d'histoires de la vraie vie. Une ambiance glaciale, une atmosphère éprouvante, qui ne nous lâche pas une seconde. Roman qui nous confronte à la misère sociale, économique et affective d'une femme qui embarque avec elle ses enfants dans son propre naufrage. On assiste aux échecs successifs des prises en charge sociales, psychiatriques pour aider et soutenir cette famille. C'est très bien écrit, ce qui rend l'histoire encore plus poignante.
La chute est terrible.
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