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3,82

sur 290 notes
Un bien trop joli titre qui cache en réalité une tragédie.
Ce livre me laisse un souvenir très sombre, amer.
Une maman complètement paumée décide de quitter son pauvre appartement et embarquer ses deux enfants au bord de la mer.
Une lecture étouffante, un récit poignant, très bien écrit même pour décrire la souffrance, la perte de repère, de tout espoir et la solitude de cette maman.
Ce récit est bouleversant.
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Un roman plein de mélancolie, bien écrit, tristement poétique, Véronique Olmi est pour moi définitivement une bonne écrivain avec le sens du mot et elle sait comment accrocher son lecteur.
Pour ce qui est de l'histoire, je ne pleure jamais sur un livre, ici c'était tout de même limite sur la fin tellement c'est triste.
Cette mère de famille nous donne en partage sont mal de vivre, on arrive a compatir et en même temps on fini par la détester.
Une bonne lecture.
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C'est un petit livre que j'ai trouvé par accident sans déjà connaître son contenu ou son auteur. C'est l'histoire d'une mère et ses deux petits enfants qui font une excursion au bord de la mer. C'est une histoire qui semble anodine au début mais qui se développe déjà après les premiers paragraphes d'une façon embarrassante.

La sortie échoue dès le début dans une ambiance de désespoir. La mère devient de plus en plus désespérée et déséquilibrée. Il fait un sale temps, la mer s'avère orageuse et menaçante, les gens sont indifférents et désobligeants, l'hôtel est terriblement déprimant et de plus, on n'a presque pas d'argent pour acheter de la nourriture. Bref, c'est une expérience frustrante et effroyable.

L'histoire se développe inéluctablement vers un désastre redouté et inévitable. le désespoir agrandit et la tension monte page après page. En effet, le récit prend le lecteur de plus en plus à la gorge. On commence à craindre la fin du récit dès le début et pourtant on poursuit la lecture quoique d'une façon de plus en plus péniblement.

Je trouve le livre impressionnant, bien écrit et vraiment facile à lire malgré le sujet bouleversant. Peut-être les symboles sont présents un peu à l'excès, mais au bout du compte ça fonctionne bien (une trop petite chambre d'hôtel pour loger la mère et ses enfants ensemble, le grand mur devant la fenêtre de la chambre d'hôtel qui bloque la vue, les traces de boue laissées partout où ils vont, la pluie continue, la mer houleuse et menaçante, le sentiment de la réserve et de l'hostilité de gens vis-à-vis la mère…).
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Une mère offre à ses fils deux jours de vacances à la mer. Espérant fuir l'angoisse du quotidien, elle entre inconsciemment dans l'irrémédiable renoncement. L'auteur décrit le portrait d'une femme paumée, paniquée de tout ce qui fait la vie, un récit déchirant qui met des mots sur la douleur jusqu'à l'étouffante délivrance.
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"Rentrer,rentrer bien sûr c'était stupide,y avait nulle part où rentrer,je le savais bien et ..." confesse la narratrice de Bord de mer.
Bord de mer, comme borderline, cette fragile limite entre raison et folie prête à se franchir à tout instant pour se laisser engloutir dans les eaux du noir désespoir.
Déprimés s'abstenir! Ce récit de départ sans espoir de retour n'est pas pour vous.
Une mère angoissée, insomniaque,confuse,honteuse,vite paniquée,sans le sou, irresponsable, en un mot "paumée" quitte le tout devenu rien pour du rien de rien, avec ses deux enfants inquiets. Un hôtel bas de gamme, une ville sous la pluie, une plage froide et triste.Et la faim, et le froid, et la solitude.Le lecteur, bouleversé prend en pitié Kévin, le petit naïf et pleurnichard, le grand Stan trop poli, trop silencieux, trop mûr qui comprend l'indicible. Quelques indices jetés ça et là (assistante sociale,psychiatre,vie des cités, "gencives trouées"...) font monter l'angoisse de mort crescendo.
Pour ce premier roman, Véronique Olmi tape fort avec des mots qui secouent, se vomissent pleins de "bile", se crachent amers à la figure d'un monde hostile et indifférent.
L'inconscience de la mère évoque le glissement dans la folie de Viviane-Elisabeth Fauville de Julia Deck.
Cette auteur en tous cas ne laisse pas indifférent même si l'atmosphère est lourde et chargée de violence.
J'avoue avoir préféré Nous étions faits pour être heureux, pourtant peu optimiste mais moins étouffant que cet huis clos sans possibilité d'évasion!!!
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On rentre de suite dans une ambiance glauque. Il fait froid, il pleut et le désespoir de cette femme est là, tout proche. Nous sommes dans ses pensées, à bout de souffle, à bout de douleur, à bout d'angoisse. Nous nous inquiétons pour les enfants qui eux ont l'habitude, ils vont bien…Reprenez votre respiration, le pire est plus loin, plus tard, vous n'en ressortirez pas indemne, cette histoire restera présente dans votre mémoire. Pourquoi ? Un brin de culpabilité ? Nous rencontrons des femmes comme elle, désespérées, survivantes. Tendons-nous la main ? Si cette mère avait rencontré un regard, si cette femme avait touché une main tendue, si elle avait rencontré de la compassion, l'histoire aurait-elle été différente ? Pouvons-nous la juger ? le style de l'auteur a encore frappé, ça fait mal, on se pose des questions et on est descendu au bout de l'horreur. A lire !


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Inspiré d'un fait divers (une femme tue ses enfants après les avoir emmenés à une fête foraine), Véronique Olmi signe un roman dérangeant. La beauté de l'écriture est évidente, avec ses phrases courtes, au rythme haché, essoufflé, éreinté, comme doit l'être le souffle de cette femme dont les réflexions partent dans tous les sens, cette femme en quête d'un sens à donner à sa vie, sa vie trop lourde pour elle, lestée par deux enfants qu'elle aime et ne parvient plus à élever.
Mais comment, même avec le plus grand talent, habiter la tête d'une femme en voie de commettre l'irréparable ? Ce qui apparaît dans le récit est surtout l'absence terrible de l'entourage, l'indifférence des personnes rencontrées... femme au bout de la solitude avec deux enfants d'âge scolaire, qui ont commencé leur vie, une vie indépendante de la sienne. Est-cela que la femme ne peut plus supporter ?
"Bord de mer" n'apporte aucune réponse, mais ouvre la porte à la réflexion, à la prévention. En cela, un livre essentiel.
Lien : http://www.marieclaire.fr/,m..
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Un roman qui, achevé, nous laisse avec le sentiment d'un profond malaise.
Une mère et ses deux enfants prennent le bus subitement pour une destination qui ne nous sera jamais dévoilée. Ils atterrissent dans une petite ville, proche de la mer et - sous une pluie glaciale - rejoignent leur hôtel, minable, sombre et humide.
Stan, 9 ans, l'aîné est trop tôt sorti de l'enfance, il s'occupe de Kevin son jeune frère et porte cette mère depuis toujours. Elle dort le jour, prend irrégulièrement un traitement ordonné par le psychiatre, oublie les repas et les horaires. Profondément déprimée, isolée, suivie par des services sociaux disqualifiants, regardée avec suspicion par les enseignants elle vit un quotidien de misère. C'est le récit de la maladie, celle qui abîme, qui plonge dans des angoisses insurmontables, qui annihile tout mouvement, qui sidère et pétrifie, qui est surtout difficilement compatible avec une maternité pleine et sereine. Les idées noires l'envahissent soudainement, le néant l'engloutit et elle ne trouve d repos que dans un sommeil comateux qui l'extrait du réel.
De l'histoire de cette mère, on ne saura rien, des pères des enfants idem. Mais on imagine le pire, celui qui empêche toute possibilité d'avancer.
Ces vacances improvisées tournent au cauchemar, la pluie, la mer dévoreuse, les habitants hostiles, les draps troués de l'hôtel, le modeste pécule qui ne permet pas vraiment de se nourrir. Les enfants angoissés par la rupture soudaine de la routine quotidienne, seule rassurante, sont confrontés à une mère encore plus imprévisible que d'habitude.
C'est court - le roman fait moins de 150 pages – mais l'auteur parvient à rendre le récit totalement oppressant, en miroir des tourments de cette mère. Pas une page de répit, chaque ligne nous fait progresser vers le drame.
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La plume qui a servi pour écrire ce livre devait être trempée dans une encre de misère. Tout se passe en deux jours...deux jours qui résument une vie.
Une femme et ses deux enfants, le bord de mer, le ciel gris, la pluie. Comme si il n'y avait pas assez de larmes.
La fin était-elle nécessaire ? nous aurions pu nous en passer.
Une histoire déprimante, sur une impasse, un cul-de sac.
Peut être peut-on regretter la surenchère dans le misérabilisme de l'auteur, et l'écriture qui est quelconque.
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A la bibliothèque, parcourant les étagères une à une et les noms des auteurs, je me suis arrêtée sur Olmi. Véronique Olmi, dont on avait étudié son texte qui parlait de ses rapports avec les livres. Je me suis souvenue de ça. J'en ai pris un, puis un autre, je lisais les résumés en diagonale (car j'estime que parfois les résumés sont trop détaillés et en révèlent trop), ils avaient tous l'air très alléchants. Mais Bord de mer sortait un peu du lot, d'épaisseur très fine (ce qui correspondait au temps que j'avais pour pour le lire soit quelques heures), une couverture très sombre qui dévoile une rampe d'escaliers qui interroge « On descend où ? », un titre qui donne envie d'aller en vacances. Je recherchais de la gaieté cet après-midi là, un peu de légèreté, mais j'ai pris ce livre. J'ai aimé.

Bord de mer, ce livre transporte, on ne ressent pas seulement les sentiments des personnages, ils nous habitent, nous touchent et nous fait perdre tous moyens. Une mère de famille qui emmène ses deux bambins en vacances, voir la mer, pour la première fois. On pourrait penser que ces vacances seront bénéfiques, que tout redevienne disons « normal » ; même pas, on se trompe. J'ai peu être trop été habituée aux livres qui n'ont aucune réelle intrigue -qui sait- mais je n'aurais puprédire cette fin là. C'est comme si on s'arrêtait de respirer en le lisant, il prend tout l'esprit, nous captive, nous intrigue réellement. L'histoire est bien écrite, des mots justes, pleins de poésie mais une douceur qui glace, qui dérange. Et comme si ça ne suffisait pas, tout y est très réaliste, on ressent les malheurs de cette maman perdue dans son monde. C'est un livre terrifiant, il bouleverse, vous prend les tripes. Un drame comme un gouffre, un précipice sans fond. Ces mots-là ont une force.

Cloé
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Véronique Olmi

Née à Nice en...

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