On ne sort pas indemne de la lecture de
1984.
Que l'on ait aimé ou non. le thème est percutant, secouant, choquant. Son traitement en est bouleversant, révulsant, époustouflant. Une claque, un coup de point dans le coeur, là où se terre notre foi en l'humanité. Elle en ressort toute retournée, transformée : soit on craque, atterré de voir ce qui pourrait advenir de nous, pauvres humains, dans un futur pas forcément si fictionnel (bien que très exagéré) ; soit on croque, la vie, la liberté dont malgré tout nous jouissons ici et maintenant, l'espoir qui nous nourrit de force et d'idées, la colère, qui fait que nous ne céderons pas nos prérogatives d'êtres pensants (et râlants, n'est-ce pas compatriotes Français? ! ;) ) !
Un style clair, prenant, pour nous emmener dans ce règne du totalitarisme extrême. On sait où l'on va, on recule, on recule, mais on y va quand même.
Bien que je me sois attendue à une tout autre lecture (pour moi, de ce que j'en percevais, il ne s'agissait que d'une vision possible de l'avenir, dans un monde moderne à outrance), j'ai dévoré ce roman anticipatif, parfois un peu outrée par le trait un peu trop forcé de la critique du Communisme, mais dans l'ensemble, skotchée par la structure très élaborée de ce système, et par sa théorisation aussi abjecte qu'argumentée et construite.
A nous, à nos enfants, petits-enfants, etc... de faire en sorte que ce
1984 reste indéfiniment un roman de pure science-fiction !