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3,57

sur 334 notes
Je n'ai pas vraiment apprécié la lecture de cet essai car il y a trop de référence à la mythologie grecque.
L'auteur Ovide nous décrit en détails l'art de séduire les femmes et sur une courte partie la façon de séduire les hommes.
Ce qui est intéressant, c'est de noter que déjà à l'époque l'art de la séduction était très bien maîtrisé et qu'on peut facilement transposer ces idées aujourd'hui.
Mais c'est ici le seul intérêt que j'ai pu trouver à cette lecture. J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps, ou peut-être est-ce moi qui suis passé à côté.
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Ovide, habité par la science infuse, use d'un ton empreint d'arrogance pour livrer au lecteur des conseils sur l'art d'aimer. Pour ce faire, il divise son ouvrage en 3 livres distincts dont deux sont à destination des hommes leur enseignant comment séduire une dame et, ensuite, entretenir son amour et dont un, le dernier, est à destination des femmes pour jouer à armes égales avec le sexe opposé.
La majorité des conseils prodigués tournent autour du critère physique. L'auteur a sa propre définition de la beauté féminine qui se doit d'être non pas naturelle, mais travaillée et ce en cachette de l'homme afin qu'il ne jouisse que du résultat final sans voir les fondations. Dans ce sens, de nombreuses astuces sont énumérées pour pallier aux défauts physiques qui se doivent d'être camouflés. Cela va du maquillage à la coiffure en passant par la posture à adopter dans un lit ou dans la vie en général. Exemple : Si tu es petite, assieds-toi, de peur que, debout, on ne te croie assise, et étends ta menue personne sur le lit ; même là, couchée, pour qu'on ne puisse juger de ta taille, jette sur toi une robe qui cache tes pieds (p.76).
Outre ces jugements de valeur visant les caractéristiques corporelles des femmes, d'autres conseils révoltent, notamment dans la première partie consacrée à la séduction d'une dame. Mis à part que la personne convoitée est chassée et sélectionnée comme une marchandise en prenant uniquement en compte son apparence, c'est la démarche en elle-même qui est odieuse. L'homme doit, selon Ovide, être insistant aux limites du raisonnable, usant de la force si nécessaire. le lecteur est choqué par des propos incitant à la culture du viol : Une femme, prise de force brusquement par un vol amoureux, s'en réjouit ; cette insolence vaut pour elle un présent. […] Phébé fut violée ; sa soeur fut victime d'un viol ; l'une et l'autre n'en aimèrent pas moins celui qui les avait prises (p.34) _ Quel spectacle honteux qu'une femme étendue par terre, gorgée de vin ! Elle mérite que le premier venu la prenne (p.95).
Fait découlant de l'époque, l'image de la femme n'est point glorieuse. Elles sont considérées comme faciles, infidèles, de nature délicate, etc. Les hommes ne sont pas en reste quand il s'agit de faire perdurer la flamme. Ceux-ci doivent être soumis, limite esclaves de leur partenaire. Adieu amour propre !
Enfin, l'auteur encourage l'infidélité dont il se vante de faire usage.
Ce traité philosophique n'est agréable ni dans son fond ni dans sa forme ponctuée de contradictions et d'exemples à n'en plus finir. L'édition ajoute à la pénibilité de la lecture en chargeant celle-ci de notes de bas de pages en nombre expansif dont certaines semblent inutiles. Des mots entre crochets sont également insérés directement dans le texte pour en faciliter la compréhension bien que, là encore, ce ne soit pas nécessaire, mais au contraire agaçant.
Une terrible frustration que cet ouvrage !
Lien : https://livresratures.wordpr..
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Abondamment illustré d'exemples issus de la nature et de la mythologie, un ensemble de trucs et ficelles pour arriver à la séduire, comme par exemple s'attirer d'abord les faveurs de la suivante ou devenir l'ami du mari, comme l'art de la flatterie, de la galanterie.

Oh surprise, c'est ensuite aux femmes qu'il s'adresse, comment mettre leurs charmes en valeur, comment aiguiser le désir de l'amant par un peu de jalousie et une feinte hésitation.

J'ai découvert avec Ovide, contemporain du Christ et de César, combien est universel ce côté artificiel et manipulateur.
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Ce qui est une prose au départ est un savant mélange entre un trait d'humeur qu'on pourrait trouver dans le journal et un guide complet à l'adresse de la jeunesse en recherche d'amusement.
Lire ce texte en le situant dans l'époque à laquelle il a été écrit confirme le côté un peu scandaleux du propos.
Le titre, L'art d'aimer, m'a semblé presque ironique quand on voit que c'est surtout un guide sur "comment amadouer la pouliche".
Un beau texte en somme.
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Dans un premier niveau de lecture, on dirait le manuel d'un coach en séduction avec des conseils qui peuvent sembler intemporels : faire des compliments à la femme aimée, lui offrir des cadeaux, la mettre en valeur, prendre soin de sa propre apparence en ayant des vêtements propres et une haleine saine… On retrouve la même vision machiste des femmes que sur les sites des experts autoproclamés de l'amour sur internet : les femmes sont toutes vénales, elles sont toutes menteuses, quand elles disent non, c'est oui – ce qui permet de justifier le viol pour Ovide : elles ne savent pas qu'elles sont consentantes, elles le découvrent après. Mais Ovide est plus moderne que les coachs actuels, car il se soucie dans ses conseils du plaisir féminin, l'amant doit amener sa maîtresse au plaisir.
Présenté comme ça, ce livre n'était pas pour moi… Mais c'est un poète qui écrit, et qui le fait savoir. le texte se présente comme un dialogue constant avec les mythes et les textes fondateurs de la culture gréco-romaine : Iliade, Odyssée et Enéide, avec les récits des amours divines : les dieux et les héros sont présentés comme des modèles à suivre dans la séduction et l'amour. Il y a donc de nombreuses références mythologiques et culturelles. Ensuite, en poète habile, Ovide fait référence à ses propres oeuvres, il en fait la publicité pourrait-on dire avec un autre terme anachronique, notamment les Héroïdes, vantant l'originalité de son propos - ayant lu cet ouvrage juste avant, j'ai d'ailleurs préféré le premier, plus littéraire pourrait-on dire, moins "pratique".
Et, surtout, il regrette que le poète et son oeuvre ne soient pas plus considérés dans la cité : être poète n'est pas suffisant pour séduire, Rome connaît un "âge d'or", c'est-à-dire un âge où tout s'achète, où il faut de l'argent pour séduire des femmes et non de la poésie.
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Je me suis plongée dans cette fresque classique avec beaucoup d'apriori et malgré le caractère scabreux d'un dialogue sur l'amour et les relations hommes-femmes pendant l'empire romain, j'ai été agréablement surprise. Si certains passages m'ont littéralement fait lever les yeux au ciel, m'ont horripilé, voir écoeuré, certains autres ont trouvé une résonnance, comme quoi malgré les siècles écoulés la complexité de séduction et le moyen de garder son couple intact est toujours d'actualité. J'ai ri sur les conseils qu'Ovide pouvait donner notamment dans en matière d'adultère par exemple. Après, ça reste une lecture assez complexe et difficile à digérer mais je suis contente de l'avoir faite.
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Ce livre est une petite merveille de séduction, dérision, réflexion, d'érotisme et de praticité.

Ovide nous gratifie d'un guide opératoire sur l'amour avec un style oscillant entre le premier degré, la poésie et l'ironie.
En bon coach de séduction du Ier siècle, il découpe sa formation en 3 parties:
- Où faire des rencontres et comment augmenter leur succès
- Comment un homme doit s'y prendre pour arriver à ses fins
- Quelle attitudes les femmes doivent adopter pour séduire et se faire séduire.

Bien que vieux de vingt siècles, la plupart des conseils donnés sont encore applicables à notre époque.

Ce livre est jouissif et ne peut qu'avoir un effet positif sur le moral et ce malgré l'auteur ne semble n'en avoir que peu.
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Je ne connaissais pas cette ouvrage de Ovide. ça a été une surprise. Un côté inconnu d'un auteur historique étudié depuis la jeunesse. La lecture est tellement amusante que je n'ai pas arrêter de rire, sans oublier le côté historique de cette ressource. un vrai plaisir !!!
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Ovide est bien sûr pour nous l'auteur des Métamorphoses qui constitue pour notre culture avec l'Illiade et l'Odyssée d'Homère la base sur la mythologique gréco-latine. Une longue et riche oeuvre ou le désir amoureux anime les coeurs et les corps dans sa force bouillonnante. L'amour, ce pouvoir d'Eros ou de Cupidon qu'Ovide connaissait bien, puisqu'avant de rédiger les Métamorphoses, il s'est consacré à une autre oeuvre tout aussi célèbre que son poème : L'art d'aimer, un traité sur comment séduire et garder l'objet de son attention dont les conseils bien piquants lui vaudront l'exil par l'austère Auguste qui n'aime pas le badinage mais en revanche un statut intemporel pour le monde occidental, considéré comme un des chefs d'oeuvres littéraire sur ce sujet éternel qu'est l'amour.
Ars amotoria comme le disent les contemporains d'Ovide est constitué de trois parties, la première sur comment trouver la perle rare, la seconde comment la conserver et la troisième, plus étonnante, prodigués pour les... femmes car en effet les lecteurs principaux des deux précédentes parties étant avant tout des hommes. Chaque partie a ses conseils qui sont mâtinés de références mythologiques, prenant pour exemples les dieux ou les héros.
La première partie est celle de la 'chasse' si j'ose dire. Pour dénicher sa belle, il faut fréquenter les meilleurs endroits de la ville, lui offrir des cadeaux mais aussi des promesses, avoir des gestes attentionnés envers elle et obtenir des premiers baisers. Si certains de ses conseils peuvent paraître démodés dû à leur ancienneté ou par leur coté peu légale si j'ose dire (Ovide conseillant de suivre tel un stalker sa proie et de ne pas hésiter à la 'forcer' pour une première étreinte...), la plupart sonnent toujours modernes à nos yeux et n'ont jamais changées, bien des liaisons amoureuses commencent ainsi par de tels procédés. La seconde partie est celle de la 'tenue', du maintien de la relation amoureuse. Il faut être aux côtés de la belle souvent, dire des mots tendres et agréables, gagner la complaisance de son entourage, ne pas être dévoré d'une noire jalousie et éviter de la tromper, et le cas échéant, dissimuler ces infidélités pour ne point éclater le lien. Là encore, tout cela ne semble pas avoir changé des millénaires après. Notons tout de même et nous y viendrons que notre séducteur avisé valorise la femme et enseigne à l'homme de se soumettre à son plaisir et de ne point la brutaliser et d'ignorer ses besoins, voilà bien quelque chose d'impressionnant surtout pour son époque ! Mais rien d'émoustillant contrairement au Kama-Sutra, sensuel certes mais point d'érotisme.
Nous arrivons enfin à la troisième partie qui capte mieux les filles de Pandore puisqu'elle s'adresse aux femmes, la plupart des conseils sont digne de manuels de jeunes filles de l'ère moderne sur comment se maquiller, se coiffer, s'habiller... mais aussi s'approcher de l'être aimé, bien paraître en public et surtout à table et même à la fin comment se comporter dans les jeux de Vénus.
Eh bien que peut-on dire de tout ça ? Tout d'abord, inévitablement un ton légèrement machiste que conote l'ouvrage, lié au contexte historique, ou les hommes sont toutes puissants, de guerriers conquérant des champs féminines, peuvent se permettre d'offenser mesdames qui sont d'ailleurs des créatures frivoles. Mais étonnamment cependant, un grand humanisme sur l'humain en général et surtout une vision très audacieuse sur les relations entre les deux sexes. Car Ovide propose peut-être pour la première fois dans toute la littérature mondiale la réciprocité et égalité dans la relation amoureuse, la soumission servile de l'homme à la femme et le pouvoir de la femme qui peut être libre de séduire à son tour. L'infidélité est vilipendée et Ovide insiste sur le ressentiment exprimé par la femme trompée. Enfin surtout, il proclame l'égalité dans le lit, les hommes devant donner plaisir aux femmes. Des vues révolutionnaires qui ne peuvent que résonner encore plus dans notre époque.
L'art d'aimer est aussi un tableau sur l'époque d'Ovide, la société romaine se libérant des carcans de la rigide République des Césars et qui malgré la mise en place de l'austérité morale d'Auguste, se dévoile dans tous les sens, se permettant aux plus grandes extravagances. Notamment que les femmes peuvent enfin sortir de leurs maisons et paraître aux banquets, chose impensable ! Les femmes sont aussi bien honorées dans les mythes, ou se manifestent une fois de plus le souffle de l'amour, qu'il soit tragique ou bienheureux. C'est une société ou on aime par dessus tout banqueter, non point pour la gloutonnerie contrairement à ce que les scènes orgiaques du péplum nous dépeignent, mais pour paraître et être admirer et admirer l'autre dans une atmosphère parfumé, une société dévoué aux plaisirs de la vie simple mais s'ouvrant petite à petite au luxe, une société qui oscille entre les vieilles traditions et les nouveautés des jeunes générations.
Dans la plume élégiaque ou se mêle l'humour, le solennel et parfois un peu d'effroi quand il s'agit de conter certains épisodes mythiques (tels que Céphale et Procris), Ovide nous prodigue des conseils intemporels que beaucoup pourraient suivre, montrant l'immortalité des jeux de l'amours (et du hasard ?) et de la drague entre messieurs et mesdames, à lire attentivement.
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L'Art d'aimer d'Ovide, sorte de guide pratique de séduction destiné au deux sexes, où Ovide y enseigne également à faire survivre l'amour à la passion...
Ce livre s'adresse à tous ceux soucieux de construire une sexualité libre et heureuse, loin du diktat ambiant des moeurs amoureuses.
Dans le pur plaisir de soi et de l'autre.

Ces phrases résument très bien ce livre.

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