J'aurais volontiers mis 5 étoiles à ce roman car j'ai adoré cette histoire avec son côté magique. Si je n'en ai finalement mis que 4, c'est simplement parce que les parties historiques/mythiques, tout en étant fascinantes, sont difficiles à suivre, on se perd complètement dans les personnages et les années...
Mais ceci mis à part, l'histoire est vraiment très originale et fait passer un excellent moment de détente. La petite touche mi-fantastique mi-humour avec un cochon qui parle m'a tout particulièrement plue.
Commenter  J’apprécie         10
J'ai accompagné un vol de mouettes qui partait vers le nord. Dans le temps, j'aurais chevauché sur mon cheval fougueux, essuyé de ma paume la sueur de sa croupe en suivant du regard mon oiseau fétiche. Les goélands m'ont repéré et ont piaillé à qui mieux mieux. Les oiseaux n'ont pas peur de la mort. L'un deux a balancé ses lourdes ailes et a tourné son bec vers le sol. J'aperçois le détroit. Mon île. Ils ont bâti un pont métallique et un étrange bâtiment de fer a remplacé mon château. Le château de ma famille. Là où des centaines de mains s'étaient écorchées jusqu'au sang pour bâtir ma demeure, la plus belle, la plus menaçante citadelle des îles, il n'y avait plus rien. Même plus l'idée d'un château.
Les nationalistes ne veulent pas défendre leur pays, mais établir leur supériorité sur les autres. Tous les nationalismes sont des impérialismes. Moi je suis pour l'Europe des cultures. L'internationale des cultures, même. Un monde où les ethnies, les peuples, ne chercheraient pas à imposer leur mode de vie, leur langue, leur religion aux autres, mais la partageraient avec leurs voisins. [...]
J'aimerais que le monde soit comme une mosaïque où chaque culture serait un carré de couleur, de motif différent. Si tous les carrés sont de la même couleur, vous n'avez pas une mosaïque, mais un carrelage de salle de bains.
Jean-Baptiste Baronian parle de Thomas Owen