Un livre fascinant et passionnant. Une histoire d'espion avec plus de tension que dans les excellents romans de John le Carré. Mais au delà des aventures extraordinaires de notre maître espion Rex, de son agent H.E. et du code de l'Enigma, c'est l'obstination - ou la schizophrénie -, des élites de l'époque à nier la réalité qui pose question. Et on est bien fondé à faire le rapprochement avec notre époque, que ce soit au sujet de l'écologie ou de l'économie. On fonce vers la falaise en débitant des fadaises
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C'est à croire qu'ils ne lisent que Gringoire, n'écoutent que des ragots et demeurent la tête dans les nuages !
«Ils», ce sont, bien sûr, nos gouvernants, nos alliés, mais aussi nos grands chefs. Abondamment prévenus, ils font la sourde oreille et se dérobent.
-... Chaque fois que Gamelin me convoque, et c'est rare ! continue Rivet ulcéré, c'est pour parler d'un chien écrasé. Quant aux ministres, je les vois pour ainsi dire jamais ! Ils ne veulent entendre que ce qui leur fait plaisir et n'écoutent que ce qui correspond à ce qu'ils souhaitent !
(p 122)
Dernier témoin de cette oeuvre qu'inspirait la seule notion de défense et qu'animait le patriotisme le plus pur, j'ai pensé que l'intérêt de l'Histoire, tout autant que l'honneur de notre Maison, exigeait que fut enfin dévoilée notre plus grande entreprise de recherches sur l'Allemagne nazie: l'affaire H.E. (ou Asche).