Il y a quelques mois, j'ai acheté à la foire du livre de Bruxelles un recueil de trois romans de
Katherine Pancol – laquelle y était d'ailleurs invitée le samedi pour une séance de dédicaces, mais comme j'y suis allée le dimanche je l'ai manquée de peu. Je suis dégoutée mais revenons à nos moutons. Ce recueil, sobrement intitulé « Premiers romans », regroupe trois de ses premiers succès :
Moi d'abord, dont je vous avais parlé dans un précédent article,
Vu de l'extérieur, que je n'ai pas encore lu, et
Scarlett si possible dont il sera question aujourd'hui.
Malheureusement et malgré un titre prometteur (rien de tel qu'une référence à Autant en emporte le vent pour me séduire), je dois bien admettre que j'ai été un peu déçue par ce livre, raison pour laquelle j'ai mis quelques temps avant de me décider à écrire cet article, car j'aime beaucoup
Katherine Pancol, tant pour sa manière d'écrire que pour sa personne. En effet, j'ai regardé plusieurs de ses interviews et j'aime beaucoup sa manière de penser et de voir le monde, très positive. Je n'avais donc absolument pas envie d'en dire du mal.
Toutefois, n'allez pas penser que j'ai détesté
Scarlett si possible. C'est un roman qui se laisse tout à fait lire, je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment. J'y ai par ailleurs retrouvé son style élégant et efficace, ainsi que des personnages tout à fait crédibles et très bien décrits, notamment Louis, qui m'a beaucoup plu.
Cependant, il n'y a pas vraiment d'intrigue, de fil conducteur, mis à part cette histoire autour du meurtrier de Pithiviers qui arrive assez tardivement et n'occupe pas une place prépondérante dans le récit. Ainsi, j'ai plutôt eu l'impression de lire une suite d'événements, d'anecdotes sans lien entre elles. de la même manière, les trois filles mènent des vies différentes, empruntent chacune leur propre chemin, et il n'y a pas d'autre lien entre elles si ce n'est le fait qu'elles aient été amies par le passé. J'aurais trouvé bien plus intéressant que
Katherine Pancol tire de leurs parcours une conclusion commune, une moralité, qu'elle en profite pour aborder un même thème, qui rassemblerait leurs histoires en un tout. Ici, j'ai du mal à comprendre quel enseignement je suis censée tirer de ce roman.
de plus, si les personnages sont bien travaillés, les relations qu'ils entretiennent entre eux ne sont absolument pas touchantes. En effet, l'amitié qui lie les trois filles semble même parfois assez malsaine, surtout en ce qui concerne les rapports qu'elles ont envers Bénédicte. Et ne parlons même pas des relations que ces jeunes femmes ont avec les hommes, envers leurs parents ou, dans le cas de Martine, avec sa soeur… J'avais vraiment l'impression qu'au final, personne ne s'aimait ou ne tenait vraiment à qui que ce soit dans ce roman.
J'ajouterais à cela, même si ce ne sont que des détails, que je pense qu'il était beaucoup trop question de béton dans ce livre, un sujet qui ne m'intéresse absolument pas.
Concernant la fin, elle aurait pu être poétique si les personnages, en l'espace de quelques années, n'étaient pas devenus aussi antipathiques, voire aigris (Je pense surtout à Juliette).
Je ne conseille donc pas ce livre, et croyez-moi, j'en suis vraiment désolée, mais je pense qu'il est loin d'être le meilleur de l'auteur. Elle a écrit d'autres choses bien plus touchantes, notamment
Les hommes cruels ne courent pas les rues et
Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, auxquels j'aurais bien du mal à trouver des défauts.
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