Donc le texte, les phrases, tout dispositif, n’importe lequel, tout dispositif esthétique que l’on met en œuvre pour saisir le monde jusqu’à la transparence du dispositif lui-même, sont d’autant plus efficaces, d’autant plus saisissants qu’ils sont transparents et ne se donnent pas à voir comme dispositif. Il y a donc, dans les phrases, quelque chose qui s’efface en même temps qu’il s’écrit. Il y a un double mouvement, une tension qui n’est pas celle du secret, de l’implicite, de ce qu’on cache contre ce qu’on écrit, au-dessous, au-delà. La question du secret n’est pas du tout en cause ici. Elle est d’ailleurs souvent très mal posée puisque Canguilhem rappelle que ce qui est secret, par définition, secrète.