L'idée des labyrinthes, dont les artistes, au moyen-âge, décorèrent le pavé de nos églises, était certainement empruntée au Dédale de Crète dont ils retinrent le nom. Il paraît constant que c'est seulement au retour des Croisades que l'usage s'en établit. Par le tracé des sinueux et multipliés contours qu'offrait ce dallage historié, on pensait figurer la difficulté et les longueurs du voyage en Terre-Sainte et offrir à-ceux qui ne pouvaient réaliser le saint pèlerinage le moyen de l'entreprendre, au moins fictivement, agenouillés sur ce carrelage et en psalmodiant les prières autorisées.
Il représente un polygone régulier au centre duquel se trouvait la figure d'un personnage, de grande dimension, taillée en pierre bleue aux quatre coins de ce polygone étaient figurés, taillés de même, quatre personnages de moindre grandeur. C'était comme au labyrinthe d'Amiens, la portraiture des architectes, maîtres des ouvrages, qui dirigèrent les travaux. Des signes caractéristiques indiquaient d'ailleurs les attributs maçonniques de chacun d'eux.