Le nom de
Lucy Parsons (1851-1942) a disparu de nos mémoires et de nos manuels, pourtant cette femme afro-américaine, féministe et anarchiste a joué un grand rôle dans l'histoire sociale. Elle a contribué à l'acquisition de nombreux droits pour les travailleurs aux États-Unis, dont celui de la journée de 8 heures, au lieu des 12 heures préalables. Elle a inventé la grève sur le tas, c'est-à-dire le fait de faire grève au sein même de l'usine et de manière active. Elle fut également une des principales organisatrices et oratrices du syndicat des travailleurs, qui était à cette époque une organisation pionnière pour la défense des droits des femmes. Elle n'a jamais reculé devant un combat social et, en conséquence, lors de ses différentes actions, elle a été victime des pires violences policières et fut arrêtée à plusieurs reprises.
Elle fait partie des trois pionnières de l'anarcha-féminisme, au côté d'
Emma Goldman et de Voltairine de Cleyre. Elle a notamment influencé, de la fin des années 1870 jusqu'au début des années 1940, plusieurs générations d'activistes aux États-Unis, au Canada et en Angleterre. Elle a eu de ce fait un impact important sur les anarchistes, les syndicalistes, les travailleurs et les plus faibles économiquement.
Sa pensée anarchiste et féministe se concentre sur la question économique du travail. Elle souhaite l'autonomisation de l'individu, la libération des traditions et des inégalités sociales. Elle prône ainsi l'avènement d'une société égalitaire où toute personne serait considérée et pourrait vivre décemment et s'organiser librement.
Lucy Parsons appelle donc à une rébellion radicale, mais sans violence, pour faire changer les choses en profondeur et contrer le capitalisme, promu par les classes dirigeantes.
Je vous invite à lire ce petit recueil de textes afin de découvrir cette figure majeure de l'anarcha-féminisme. D'autant plus que cet ouvrage est la première traduction de cette autrice en France.
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