No war, tome 5-6

Au rayon bédé apocalyptique, NO WAR » est un fleuron dans le genre. Après un ouragan d'une rare amplitude, les protagonistes ne savent plus à quels saints se vouer. Depuis les premiers tomes, on suit l'évolution des personnages dans un monde qui en appelle à la survie. Néanmoins, on peut lire cette dernière partie sans avoir besoin de savoir ce qui s'est déroulé auparavant. Anthony Pastor utilise un trait fort noir de plus en plus agressif, avec une folle énergie et un beau sens de la mise en page. L'histoire est parfaitement lisible et se découvre contre une saga de Netflix, avec des rebondissements, un script serré et des personnages attachants. Au menu : beaucoup d'action, du suspense et de la tension qui ne démord jamais.

Fin de la saga No War : Jo et Run vont rencontrer le mystérieux Vorsk, transformé par les pierres, amoureux de la mère de Jo, et dont les objectifs restent flous. La guerre semble inéluctable sur la petite ile mais le décés brutal du président Pierson, personnage au combien clivant, va changer la donne. Alors qui va en profiter?
BD politique sous le couvert de cette petite ile, c'est une histoire des conflits contemporains que nous narre l'auteur.
Les différents arcs narratifs (et ils sont nombreux) sont cloturés. Alors est ce rééllement la fin? A voir.

Fin de parcours pour Run et Jo saisis dans une histoire aux bouleversements qui frappent le Vukland ou territoire autonome du peuple Kivik. Cette fois, Chine et USA semblent également prêts à en découdre autour du projet de barrage de Saarok, là même où les pierres Kafikadiks s'apprêtent à révéler (presque) tous leurs secrets... Il est question d'une saga aux nombreux embranchements, avec une kyrielle de personnelles et une intrigue pas toujours facile à suivre. C'est pour moi un peu trop violent et je n'adore pas le dessin agressif.