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"Pour faire rire une baleine; Quand elle a beaucoup de peine
Frottez lui les dents avec un cure-dents
Frottez lui le nez avec un balai." Pour faire rire une baleine, Pierre Chêne.

Ne me regardez pas avec ces yeux de merlan frit, si je vous dis que le "vomi de baleine ", l'ambre gris ( concrétion intestinale du cachalot) se monnaye une fortune, auprès des parfumeurs...

La baleine était considérée comme un monstre, ou comme le Diable par Saint Brendan, un abbé Irlandais... Il fit halte sur une île (en fait, une baleine qui tenta de le noyer). Nul ne sait si l'abbé avait consommé force vin de messe ou du whiskey irlandais ! Il y a anguille sous roche....

La baleine et le cachalot furent pourchassés pour le blanc de baleine, la peau, les os, l'huile... On tire la sirène ..d'alarme?
"Au cours du 20e siècle, plus de 1,5 million de baleines ont été tuées. Certaines espèces, comme la baleine bleue, ont été presque complètement décimées. Aujourd'hui encore, la plupart sont menacées."
Le monde restait muet comme une carpe!

"Moby Dick de Melville", celle de Jonas, puis le "Monstro" de Pinocchio, nous parlent encore de monstres, avant que la baleine ne devienne cet être sensible qui chante sa détresse, dans la mer...
Christopher Clark ( Université Cornell) soutient que, avant que l'homme ne vienne perturber la surface des océans, les chants des baleines pouvaient probablement traverser les océans d'un bout à l'autre.

Seule, la Baleine blanche de Luis Sepùlveda se dressa contre le baleinier Essex du capitaine Achab. Elle va livrer une guerre sans merci aux baleiniers et devenir un grand mythe de la littérature.

Depuis, la baleine est comme un poisson dans l'eau, même si elle a des soucis avec le Japon qui en fait du surimi ou des sushis ? ( Norvège et Islande aussi, à cause des...requins de la finance!)
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Michel Pastoureau est "spécialiste de la symbolique et de l'histoire culturelle des couleurs, des emblèmes, de l'héraldique et des animaux."
Je suis toujours friande de ses ouvrages sur les couleurs : son petit essai (2005) et ses 'beaux livres' reliés (bleu, noir, vert, rouge, jaune, blanc).
Il est également l'auteur de bestiaires, publiés notamment aux éditions du Seuil. Celui consacré au loup m'avait enchantée, celui sur le taureau m'avait déçue, ennuyée.
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Effrayée et fascinée par les baleines (probablement depuis le film 'Pinocchio' de Luigi Comencini), j'ai choisi cet ouvrage lors de la dernière MC 'non-fiction'.
Même ressenti qu'à la lecture du 'Taureau' : un début passionnant, de l'Histoire de l'Art simple, à mon niveau, avec des illustrations sublimes - mosaïques, cartes, sculptures (parfois malheureusement tronquées par le milieu de page).
Mais hélas, le propos se transforme en leçon de choses (poisson/mammifère, cachalot/baleine, pêche/chasse), tourne en rond, radote, et se focalise trop sur l'aspect économique de l'industrie baleinière.
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J'aurais aimé trouver davantage d'histoire des arts, mais le titre, qui promet plus généralement une 'histoire culturelle', ne ment pas.
On trouve quand même à la fin quelques références littéraires : le tant attendu 'Pinocchio' (Carlo Collodi, 1881), et 'Moby Dick' (Herman Melville, 1851), bien sûr, que je ne lirai pas, parce que je n'aime pas les romans d'aventure, surtout dans l'eau.
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Merci à Babelio et au Seuil.
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J'ai beaucoup appris à la lecture de ce livre.
Michel pastoureau nous présente les aspects culturels occidentaux relatifs aux baleines et autres cétacés.

J'ignorais par exemple que la baleine a longtemps été considérée comme un animal monstrueux,du fait de sa taille bien sûr, mais aussi parce qu'on lui attribuait un comportement malveillant voire démoniaque.

Quand la baleine a été mieux connue, plus vue comme une ressource que comme un monstre, sa pêche est devenue une industrie...

Michel Pastoureau met sa culture et son expértise du symbolisme dans l'histoire au service d'un animal emblématique, comme il l'a fait précédemment pour d'autres animaux, porc, ours, loup, corbeau.

Ce livre, comme les autres de cet auteur est d'une lecture agréable et bénéficie d'une belle iconographie.

M. Pastoureau est un vulgarisateur de talent, je le salue bien bas pour l'intérêt didactique de son oeuvre !
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C'est toujours un plaisir de découvrir les ouvrages de Michel Pastoureau qui sont à la fois très riches, assez didactiques dans leur construction et absolument passionnants. Celui-ci ne fut pas une exception, et pour peu qu'on apprécie les animaux, c'est une véritable mine d'or.
L'originalité du propos dans cette série est qu'on en apprend surtout beaucoup sur l'évolution de nos civilisations dans nos rapports à cet animal.
Grâce à son approche chronologique, l'auteur nous montre comment la société est passé de la crainte absolue de cet animal gigantesque à la compréhension de l'urgence de préserver cette espèce - en passant par la vision du capitaliste et consommateur naissant qui a mené à l'extinction de certaines espèces, comme exposé dans le roman d'Herman Melville, qui figure d'ailleurs dans ce livre.

Les iconographies sont magnifiques et contribuent à l'émerveillement du lecteur (du moins, ça a été mon cas). le texte est très dense, c'est le genre d'ouvrage pour lequel j'aime habituellement prendre mon temps.

Je remercie les éditions du Seuil et Babelio pour ce partenariat Masse Critique.
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Michel Pastoureau continue son entreprise d'histoire culturelle consacrée aux animaux . Il s'attaque dans ce bel ouvrage à un gros morceau puisqu'il s'agit de la baleine (et des cétacés en général) . A travers les siècles et quatre chapitres superbement illustrés, il analyse l'étonnante évolution de l'image de cet animal :méconnaissance et mythologie dans l'Antiquité , inquiétante voire diabolique au Moyen âge, approche scientifique et prédatrice dans les temps modernes et à l'époque contemporaine réhabilitation puis transformation en symbole de la disparition des espèces . A travers l'iconographie (des cartes marines fascinantes ) ,la littérature (St Brandan, Moby Dick,Pinocchio …) ,le cinéma ,la publicité ,un parcours aussi instructif que réjouissant pour l'oeil.
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Je me suis fait plaisir : moi qui ai plutôt l'habitude de lire Michel Pastoureau en poche, j'ai acheté cet ouvrage en grand format, pour profiter des illustrations. Et j'ai plutôt bien fait, tant c'est autant un livre d'histoire scientifique qu'un ouvrage d'art grâce à l'iconographie abondante : mosaïques siciliennes antiques évoquant la profusion et le foisonnement de vie sous les mers, enluminures médiévales à vocation théologique reprenant le récit de Job avalé, encyclopédies savantes des Lumières cherchant à rationaliser et à classer la baleine dans le monde vivant, illustrations terrifiantes des romans de Jules Verne, figure du monstre dans les films du XX ème siècle tel Moby Dick, peluche mignonne pour enfants ou personnage sympathique de contes, jusqu'au symbole contemporain sur les affiches d'ONG ou des oeuvres d'art de la destruction de l'environnement et de la biodiversité par l'homme... Tout l'exposé scientifique de Michel Pastoureau sur notre conception culturelle de la baleine peut ainsi s'illustrer par l'image.
La baleine est de mieux en mieux connue au fil de l'histoire, mais sa représentation est toujours celle d'une immense créature plutôt ronde à la bouche grande ouverte, crachant de l'eau, et à la queue pisciforme.
Si les images éblouissent par leurs couleurs, leur symbolique, leur variété, leur expressivité, j'ai néanmoins refermé l'ouvrage avec un sentiment de tristesse et de mélancolie, puisque ces géants des mers, même si on les connaît bien désormais scientifiquement disparaissent des océans et ne seront peut-être plus qu'un souvenir, dans les images justement. Une mélancolie comme le chant des baleines qui m'évoque la fragilité.
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Quel livre étonnant ! Je ne m'attendais pas à trouver autant d'intérêt historique en lisant un ouvrage sur la baleine. À travers l'exemple du célèbre cétacé, c'est une histoire des connaissances et des cultures européennes de la préhistoire à nos jours qui est abordée. On assiste aux descriptions "scientifiques" (bien que souvent pris pour un poisson), mythiques et symboliques de l'animal. Son utilisation culturelle est aussi abordée : Moby Dick, 20 000 lieues sous mer et, aujourd'hui, pléthore de contes pour enfants. Enfin, le livre se clôt sur les statistiques de la chasse à la baleine qui menacent, encore aujourd'hui, plusieurs espèces de cétacés de disparition.

Le plus intéressant dans cet ouvrage est pour moi la vision mythique de l'animal. Présent dans de nombreuses histoires antiques et médiévale, on le découvre comme rival du "gentil" dauphin alors que la baleine est vue comme un véritable monstre marin malfaisant et rusé, n'hésitant pas à rester immobile des semaines pour piéger des marins qui s'installeraient sur une fausse île avant d'être plongés dans les abysses.

Bref, je recommande ce livre relativement court et très illustré (bien qu'il manque la première représentation d'une baleine dans une grotte préhistorique, quel dommage...). Il m'a donné envie de découvrir les autres ouvrages de son célèbre auteur.
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Lire Pastoureau, c'est apprendre des milliers de détails sans s'en rendre compte, grâce à son talent de conteur, à sa plume légère, ses phrases teintées d'humour. de plus, cette collection est bellement servie par de très belles illustrations, qui en font un beau livre à prix plutôt doux !

Alors, finalement, de quoi parle-t-il ? Il étudie les représentations mentales concernant la baleine à travers le temps, de l'Antiquité à nos jours, en restant principalement centré sur l'ère civilisationnelle qu'il connaît le plus, à savoir l'Europe.

Dès l'Antiquité et jusqu'à un Moyen-âge avancé, la mer est lieu de toutes les imaginations et de toutes les peurs. La Baleine est assimilée, et le restera longtemps, à un gros poisson, voire un monstre marin. Facilement confondue avec le cachalot, une connaissance réelle de ses spécificités physiques mettra longtemps à se mettre en place. de Jonas avalé par une baleine aux représentations des bestiaires médiévaux, c'est encore l'imagination qui triomphe. Puis la science commence à gagner du terrain, les études se font plus précises, commencent à distinguer poissons et cétacés, présentent clairement le dauphin, et un peu moins la baleine.

Arrive la période des grandes découvertes, puis le temps s'accélère, on connaît mieux notre héroïne grâce ou à cause de la pêche et de la surpêche.
L'animal mal connu et qui fait rêver devient objet de profit pour l'Homme avide. Jusqu'à la grande prise de conscience. La baleine devient peluche pour enfant, sujet de publicités pour la cause environnementale ou cause de voyages à sa rencontre !

Et grâce à Michel Pastoureau, nous réapprenons à rêver avec de grands yeux naïfs, qu'importe le détail des connaissances scientifiques, le principal est ce que ce grand animal représente pour l'Imagination : une incarnation de cet espace bleu qui nous entoure !
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Un bel ouvrage, couverture souple, au format 19x24 cm, 150 pages.
Michel Pastoureau qui a l'habitude de l'exercice de vulgarisation nous dresse un portrait allant de la préhistoire à nos jours, à travers les récits réels ou imaginaires, la mythologie, la cartographie, l'iconographie, la littérature, le cinéma, l'art, l'architecture…
Cependant, j'ai trouvé beaucoup d'éléments redondants au fil des pages. Ensuite même si l'auteur explique son choix, il se consacre essentiellement à la zone européenne ce qui pour moi passe à côté d'un ouvrage qui aurait pu être beaucoup plus riche.
Mais il faut reconnaître que l'on apprend beaucoup et facilement et que les illustrations sont nombreuses et variées.
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