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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Immense coup de coeur pour ce polar croate ♥

Le livre s'ouvre sur la disparition d'une jeune fille, Silva Vela, 17 ans,
un soir de septembre 1989, dans un petit village de pêcheurs de la côte Dalmate, en (Ex) Yougoslavie, un pays au bord de l'explosion.
Une enquête va être menée pendant près de 30 années.
L'auteur réussit à mêler la grande Histoire à cette histoire tragique de disparition: la chute du Communisme, la guerre civile effroyable qui a déchiré le pays, l'effondrement de l'économie avant l'intégration à l'Europe, la corruption, la mondialisation.
On suit les destins des principaux personnages dans ce livre choral.
Ce livre a le mérite de nous faire comprendre les tourments sociaux et historiques de l'ex Yougoslavie.
L'intrigue est solide, rythmée, ce qui rend le livre difficile à lâcher.
Les personnages sont très bien dépeints.
Et surtout, c'est très bien écrit (ce qui est encore meilleur dans un polar!).
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En 1989, Sylva, jeune étudiante, apparement sans problèmes, disparait brusquement la nuit de la fête des pêcheurs à Misto, village de la côte dalmate. Elle a été aperçue avec le fils du boulanger, alors que son petit ami n'était pas présent ce soir là. Puis, plus rien, aucune trace.
A l'hypothèse du crime, rapidement abandonnée faute de preuves et de suspects, succède, à la suite d'un témoignage, celle de la disparition volontaire mais inexpliquée.
Qui est Sylva ? Quels secrets cachait-elle ? Pourquoi se serait elle enfuie sans jamais donner de nouvelles ? Confrontée à ces questions, sa famille se déchire, les liens se distendent, les parents et le frère jumeau ne parviennent plus à communiquer. le couple se sépare.
Bientôt le policier qui menait l'enquête est remercié, vite remplacé par un jeune collègue qui ouvre à peine le dossier. Nous le retrouverons plus tard, dans un autre rôle, mais toujours impliqué dans l'affaire.
Le père de Sylva, puis son frère poursuivent inlassablement les recherches, à proximité, puis en Europe, à Trieste, Barcelone, Göteborg.
En parallèle, le contexte évolue. La Yougoslavie connait ses derniers jours, remplacée par des états qui entrent en guerre. L'ancien monde communiste disparait, laissant place à un fort développement économique et touristique et à une corruption rampante. Les acteurs sont les mêmes mais ils ont souvent changé de casquettes.
Jurica Pavicic entrelace la dimension de l'enquête policière et de la sphère individuelle et celle de l'histoire récente de la Croatie. Désintégrations familiales et politiques se répondent en écho. Offrant ainsi plusieurs niveaux de lecture, il nous livre un roman dont la densité et l'intensité nous étreignent.
Revenons à la disparition de Sylva. Elle trouvera son explication à la fin du livre. Des grains de sable en auront gêné l'élucidation -un bloc de rocher tombé lors d'un tremblement de terre, un témoignage peu clair- et auront modifié le cours des évènements et le devenir des membres d'une famille et d'un policier.
Plus qu'un polar, L'eau rouge est un beau roman noir, aux accents sociaux et historiques, et à l'intrigue savamment construite.




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C'est l'histoire d'une disparition et la lente désagrégation d'une famille qui s'ensuit. Un jour de septembre 1989, Silva, dix-sept ans, disparaît du domicile familial dans un village près de Split. Des indices penchent pour un départ volontaire, d'autres pour un accident, voire un meurtre. Les parents de Silva comme son frère jumeau Mate, et comme la police, sont dans l'incertitude. Pourquoi serait-elle partie sans donner aucune nouvelle ? Toutefois, ils finissent par se rendre compte qu'ils ignoraient certains aspects de la vie de leur fille et soeur, qui était lycéenne à Split. Les années passent, les événements sanglants en Croatie viennent s'ajouter à l'angoisse de la famille de Silva, sans rien expliquer ni éclaircir pour autant. Les recherches explorent plusieurs pistes successivement, toutes vraisemblables, mais qui échouent dans des impasses, jusqu'à la révélation finale.

Les répercussions en cercles concentriques de cette disparition, des proches de Silva jusqu'à des personnes qui ne l'ont croisée que brièvement, se déroulent sans que cela semble artificiel et sans tomber dans l'analyse psychologique interminable. En creux, au centre de tout, Silva l'absente.
Passant d'un personnage à un autre au gré des chapitres, l'auteur dissèque les relations qui s'étiolent au fil des années, celles des parents entre eux, puis avec les habitants de leur bourgade, avec leur fils restant, les relations de Mate avec sa femme et sa fille, qui ressemble tant à sa tante disparue, et il fait cela d'une manière totalement addictive et passionnante. Ce n'est que mon avis, mais je trouve qu'un auteur a rarement aussi bien réussi le mélange entre l'intimité d'une famille et l'histoire d'un pays sur plusieurs décennies. Une belle réussite !


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Silva, une jeune adulte à peine sortie de l'adolescence, disparaît. Et c'est le monde de Mate, son frère, et des parents Vesna et Jakov, qui s'effondre, avant celui de la Yougoslavie et plus particulièrement de la Croatie où elle résidait.
Impossible de faire leur deuil, d'autant plus que des pistes s'ouvrent à eux parfois. Silva aurait-elle fugé ? La colère, la suspicion, le découragement, plus rarement la résignation, deviennent le lot de cette famille éprouvée.
Cependant, cette histoire n'en finit pas de jouer les prolongations et les protagonistes, dont les enquêteurs, et les anciens petits amis de la jeune fille, avancent chacun à leur façon dans une nouvelle vie sous bien des aspects.
Le thème de la disparition, et celui des bouleversements induits par la chute d'un régime font de ce roman un livre fort qui nous donne quelques pistes de compréhension sur cette région tout en suivant des personnages éprouvés sur la durée.
Un bonne lecture !
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Est-ce que vous avez déjà lu un polar croate ??
Couronné par le prix le Point du meilleur polar européen 2021?
Edité chez Agullo, dénicheurs ( ils sont 3 associés) de pépites ?

Alors c'est le moment et ça en vaut la peine !
Je ne m'attendais pas à cela, un Cold Case à l'envers, qui balaie les 30 dernières années de l'histoire dalmate.
Ça ne vous donnera pas forcément envie de passer vos prochaines vacances à Misto, à une trentaine de minutes de voiture , après Split.
Jurica Pavicic donne un grand coup de massue dans la vitrine du tourisme croate.

Au juste, ce n'est pas vraiment un polar. Jugez plutôt :
La jeune et jolie Silva disparaît en septembre 89, après la fête des pêcheurs.
Alternant le point de vue des différents personnages ,l'histoire de sa longue recherche est un prétexte pour décrire la désagrégation de l'ex-Yougoslavie.

J'ai beaucoup aimé la bascule progressive de la narration : formelle, opératoire et sépia dans le premier tiers du livre,elle se colorise progressivement,livrant une belle palette de sentiments Technicolor.

Il y a cet incroyable chapitre où le fiancé de Silva, devenu pilote de cargo,explose en mer de Chine un bateau de pêcheurs. Je n'en dit pas plus…

Les structures familiales vont imploser et le néolibéralisme va tout emporter sur son passage ( malgré la crise de 2008).
On se prend d'affection pour tous ces protagonistes englués dans l'Histoire/histoire : le jumeau, le père, les voisins etc..mais surtout on suit l'étonnante carrière du commissaire Gorki.
Qui détient peut-être le fin mot de l'histoire….
Mais est-ce si important ?
Oui, quand même, il faut bien que vous sachiez ce que Silva est devenue……



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Je me suis régalée. Un polar qui vous tient sur le qui-vive jusqu'à sa toute fin. Une formidable chronique historico-politique de l'ex Yougoslavie.

L'histoire prend sa source en 1989, nous sommes encore dans l'ère titiste. Misto, petit port de pêche de Dalmatie où vivent paisiblement un couple de cadres moyens et leurs jumeaux âgés de 17 ans. Un soir de septembre leur fille disparaît lors de la fête des pêcheurs .

Le commissaire Gorki Sein est nommé sur l'affaire. C'est un homme calme, éduqué dans la culture rouge,son grand père,était compagnon de résistance aux côtés de Tito.

L'enquête va durer des lustres..qui verront la destitution de Tito , les images pieuses remplacer ses portraits... et 5 ans de guerre! Gorki est mis au placard...L'enquête reste en suspens.

La famille de Silva est laminée par ce deuil blanc, cette disparition incompréhensible...Son jumeau, Matte n'abandonnera jamais les recherches de sa soeur. J'ai dû consulter un atlas pour mesurer l'ampleur de ses enquêtes.

Retour de Gorki à Misto, cette fois , en agent immobilier , toujours obsédé par le drame de cette disparition non résolue.

A vous, de découvrir ce roman captivant.
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Silva, une jeune fille de 17 ans, disparait une nuit de son petit village de Dalmatie. Fuite volontaire ou assassinat, il faut attendre les 2/3 de L'eau rouge pour connaître la réponse. Pourtant, le roman du croate Jurica Pavicic ne saurait être tenu pour un pur polar car bien d'autres considérations ou éléments : psychologiques, sociaux, économiques, politiques, historiques, viennent interférer et rendent la lecture du livre passionnante et excitante pour l'esprit. le mot de pépite est bien galvaudé aujourd'hui mais c'est bien ce qu'est L'eau rouge, une petite merveille de narration, dont le style fluide est magnifiquement rendu par la traduction d'Olivier Lannuzel, qui mérite cent fois d'être cité. Et, au passage, coup de chapeau aux Éditions Agullo qui ne se contentent pas de miser sur les littératures "dominantes". Si L'eau rouge était un roman américain, nul doute d'ailleurs qu'il aurait eu des retombées presse encore plus importantes et bien davantage de lecteurs français. Revenons au récit qui court sur près de 30 ans, à partir de 1989, et évoque la fin de l'ère Tito, la guerre en ex-Yougoslavie, les années difficiles de l'après avec les ravages du libéralisme et les investissements touristiques, sources de corruption et de destruction des paysages. le temps passe et le roman nous montre alternativement 7 personnages principaux vieillir, tous affectés d'une manière ou d'une autre par la disparition de Silva. Il y a là son frère jumeau et ses parents, son petit ami, le flic qui mène l'enquête, etc. Chacun d'entre eux vit de manière différente cette absence inexplicable, certains avec colère, d'autres avec résignation, et la ronde des années ne parvient pas à effacer le mystère et épaissit les existences collatérales. C'est tout l'art de Pavicic de trouver un équilibre entre le suspense, l'émotion et la marche du temps dans le lieu où est situé l'action, un petit village proche de Split (to split, en anglais, signifie séparer, mais ce n'est qu'une coïncidence) qui va beaucoup changer en 3 décennies. Plutôt en empathie pour ses personnages, l'auteur est cependant assez lucide sur les failles humaines et les ravages du temps, tout en ne cachant pas son peu de goût pour l'évolution de son pays, qui a perdu un peu de son âme en la "vendant" à la manne touristique. le livre n'est donc pas des plus optimistes ou des plus joyeux mais à travers un fait divers il réussit à nous plonger dans l'histoire intime et publique d'une nation qui fêtera ses 30 ans d'existence le 25 juin. Et Silva dans tout ça ? La retrouvera t-on vivante ou morte ? Voici la vérité : elle est ...
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Service de presse

Dénicheurs de talent au sein de contrées méconnues, cela fait maintenant près de cinq ans, que les éditions Agullo n'ont de cesse de nous proposer des textes aboutis en provenance notamment des pays de l'Europe de l'est à l'instar de la Pologne représentée par Wojciech Chmielarz et son inspecteur Jakub Mortka au fil d'une série qui est devenue une référence dans le domaine du roman policier. Puis c'est du côté des Balkans que la maison d'éditions nous a entraîné en nous permettant de découvrir le côté obscur de la Slovaquie avec Arpád Soltész, auteur de deux romans noirs glaçants tels que Il Etait Une Fois Dans L'Est et le Bal Des Porcs où l'on prend la pleine mesure d'un état complètement dévoyé et livré à la merci d'organisations mafieuses dénuées du moindre scrupule. Toujours dans les Balkans, avec un premier polar croate traduit en français, c'est désormais sur la côte dalmate que l'on va s'aventurer avec L'Eau Rouge de Jurica Pavičić, au gré d'une intrigue policière nous projetant sur la trajectoire du pays se déroulant sur l'espace des trois dernières décennies qui ont bouleversé la destinée de tout un peuple.

Août 1989, village du Misto, niché au bord de la mer Adriatique, situé non loin de Split, les habitants sont en émoi depuis la disparition de Silva, une jeune fille de 17 ans dont on est sans nouvelle après l'avoir aperçue une dernière fois lors de la soirée estivale où toute la jeunesse de la localité était présente. Chargé de l'enquête, l'inspecteur Gorki Sain explore en vain toutes les pistes possibles pour retrouver Silva dont on découvre qu'elle était impliquée dans un trafic de drogue. Puis survient l'effondrement du régime de Tito qui pousse Gorki Sain à démissionner suite à une purge au sein des forces de police L'enquête s'enlise avant d'être enterrée définitivement. Désormais seul avec sa mère, Mate, frère jumeau de Silva, s'obstine dans ses recherches pour savoir ce qu'il est advenu de sa soeur sans que les années qui passent n'entament sa détermination. C'est ainsi que par le prisme du fait divers et d'une quête sans fin, on suit les destins de tous ceux qui ont côtoyé Silva pour former une grande fresque historique de la Croatie contemporaine.

C'est souvent autour du crime que l'auteur met en exergue les carences sociétales qui pèsent sur une nation. Avec L'Eau Rouge, Jurica Pavičić va bien au-delà de la simple dénonciation puisqu'il s'attache à dépeindre autour de la disparition de Silva rien de moins que tout le contexte historique de la Croatie des 30 dernières années où se succèdent la chute du régime de Tito, la guerre des Balkans, l'effondrement économique qui s'ensuivit pour laisser place à un capitalisme débridé s'incarnant dans le domaine du tourisme et des investissements immobiliers. Tout cela, Jurica Pavičić le met en scène d'une manière magistrale autour des proches de la disparue, mais également par le biais des témoins et enquêteurs qui se sont trouvés impliqué dans ce fait divers. Ainsi les chapitres prennent le nom des protagonistes que l'on va retrouver au fil des années qui passent en rythmant un récit passionnant où l'enjeu réside bien évidemment à savoir ce qu'il est advenu de Silva. Pour le savoir, l'auteur nous invite à suivre les parcours variées de ses personnages gravitant bien évidemment en Croatie, et plus particulièrement au sein du petit village de Misto, mais dont les trajectoires surprenantes nous entraine également du côté de la Suède, de l'Espagne, de l'Allemagne, du Canada et même dans des régions méconnues bordant la mer de Chine méridionale. C'est de cette manière que l'on observe l'évolution d'individus attachants à l'instar de Mate qui tente désespérément de retrouver sa soeur ou de Gorki Sain, fils de partisan et policier qui va s'adapter aux changements en jouant le jeu de promoteurs immobiliers prêt à investir leurs deniers sur cette côte dalmate qui devient la proie de tous les appétits de grands groupes financiers cherchant à diversifier leurs capitaux. On assiste de cette manière à l'évolution radicale d'un pays communiste qui s'adapte aux modèles économiques libéraux pour faire de la Croatie une nation désormais connue pour ses attraits touristiques qui se développent à un rythme effréné.

Ainsi le drame qui touche la famille de Silva et l'intrigue policière qui s'ensuit, font donc écho au contexte historique qui marque la Croatie pour faire de L'Eau Rouge une grande fresque subtile qui dépeint brillamment le devenir d'un pays méconnu que le lecteur ne manquera pas d'apprécier au terme d'un récit captivant.


Jurica Pavičić : L'Eau Rouge (Crvena Voda). Editions Agullo/Noir 2021. Traduit du croate par Olivier Lannuzel.


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Un livre que j'ai failli abandonner avant la fin de sa première partie à cause de la lenteur de l'intrigue : on n'apprenait pas grand chose de plus que la disparition mystérieuse d'une jeune fille de 17 ans le 23 septembre 1989 dans la petite ville croate de Misto. S'ensuivait une quête désespérée de la part du père, du frère jumeau et d'un policier, tandis que la mère veillait à ce qu'aucun effort ne soit épargné jusqu'à la résolution du mystère. Puis, au bout de la petite centaine de pages, ça se décante, le rythme s'accélère et le polar se double de l'histoire de la transformation de ce qui était l'une des régions fédérales de l'ex-Yougoslavie, qui accomplit sa sortie de la guerre froide, puis une guerre d'indépendance et ses premiers pas sous un régime certes démocratique mais où les plus habiles savent se reconvertir en élus et en entrepreneurs corrompus.
J'ai ressenti une chape de plomb étouffante tout au long du roman, et ce n'est pas le moindre des talents de cet écrivain croate qui a obtenu à juste mérite le Grande prix de littérature policière 2021 notamment après avoir reçu deux prix dans son pays pour ce neuvième roman.
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1989 côte dalmate .Silva , 17 ans , a disparu au lendemain d'une fête de village . Fugue, enlèvement, assassinat ? Point de départ d'un roman qui va au-delà du polar classique. La disparition de Silva va bouleverser sa famille , le père la mère, le frère jumeau ,marquer la vie de son entourage proche, du village, du policier chargé de l'enquête. le récit suit ces protagonistes jusqu'en 2017 . Parallèlement, à l'éclatement de la communauté familiale , se déroule en arrière-plan celui de la Yougoslavie par la guerre , le passage d'une communauté provinciale un peu archaïque à station balnéaire « bronze-cul » de l'Europe. Intrigue solide , personnages consistants , un bon livre.
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