Samaa vit dans le désert avec une tribu nomade qui traque les derniers arbres pour les abattre et en vendre le bois en ville. Un jour, elle décide de suivre les chasseurs Solas, Kalo et Gwarn partis en quête d'un nouvel arbre à abattre. Cependant, dans le désert, elle les perd et se retrouve seule. Attaquée par une bête sauvage, elle chute dans une trouée et elle se retrouve au pied d'un arbre, la cheville foulée ; elle va apprendre dans cette immobilisation forcée à observer la nature.
Marie Pavlenko est née en 1974 à Lille. Après un master de lettres modernes à l'université Sorbonne-Nouvelle, elle poursuit ses études à l'école supérieure de journalisme de Lille. Après un séjour d'une année en Jordanie, elle s'installe à Paris et exerce le métier de journaliste pendant quinze années. En 2009, elle commence à écrire dans le genre de la fantasy qu'elle affectionne depuis toujours et elle publie ainsi la série le livre de Saskia en 2011 (Le Réveil, L'Épreuve puis Enkidare) puis
La fille-sortilège en 2013 chez le Pré aux Clercs dans la collection Pandore - prix Elbakin 2013 du meilleur roman fantasy pour la jeunesse et enfin la série Marjane en 2015 (La Crypte puis le Serment) chez PKJ.
En 2019, elle enchaîne les romans adolescents chez Flammarion,
Je suis ton soleil en 2017,
Un si petit oiseau en 2019 - prix Babelio du meilleur roman Jeune adulte et prix 15/17 à la foire du livre de Brive,
Et le désert disparaîtra en 2020 - grand prix de la Société des gens de lettres du roman pour la jeunesse et prix Libbylit délivré par l'International Board on Books for Young People dans la catégorie roman adolescent -,
Un été avec Albert en 2021.
Elle publie aussi les séries Zombies zarbis avec
Carole Trebor chez Flammarion (Panique au cimetière ! puis Rien ne va plus ! puis Un pour tous, tous pour eux !).
Elle a aussi publié deux romans en littérature générale,
La mort est une femme comme les autres chez Pygmalion en 2015 et
Bientôt minuit chez Flammarion en 2021.
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Marie Pavlenko vit entre la région parisienne et les montagnes cévenoles. Elle compose depuis plus de dix ans une oeuvre originale, pour tous les publics et sous une diversité de formes, où s'articulent les thèmes de la métamorphose, de l'altérité, des liens tissés avec le vivant. Drôles, foutraques, poétiques ou tragiques, ses textes sont marqués par son engagement pour les droits des femmes et de la nature sauvage, et mettent en scène des personnages en marge, fragiles, obstinés, résilients.
Saluée par de nombreuses distinctions, dont le Grand prix de la Société des gens de lettres en 2020,
Marie Pavlenko est traduite dans une quinzaine de langues.” source :
Marie Pavlenko
Ce roman dystopique décrit un monde aride dans lequel le désert a conquis tout le territoire. La vie est devenue totalement artificielle, la nourriture se compose de barres protéinées, l'eau est devenue une production gélifiée et il faut régulièrement respirer à une bouteille d'oxygène pour survivre. L'héroïne vit dans une tribu nomade et elle semble croire à tous les préceptes de sa communauté quand bien même une vieille femme a gardé le souvenir du monde d'avant. Évidemment, l'héroïne, dans son périple initiatique, va devoir apprendre à forger ses propres connaissances, remettre en cause l'éducation qu'elle a reçue et s'opposer à sa communauté pour sauver à son échelle son monde.
Marie Pavlenko nous livre une fable écologique sous une forme de robinsonnade poétique. Tout le roman se déroule dans une trouée dans laquelle l'héroïne vit seule au pied d'un arbre. Elle apprend à découvrir le monde par une observation patiente et attentive.
La langue est sèche, loin des récits habituels de
Marie Pavlenko, ancrés dans le monde contemporain. Les phrases sont courtes, emportées, se succèdent les unes aux autres sans lien. Il y a un rythme rapide, comme une urgence à dire et à lire puisque le récit est mis en abyme, c'est le livre lu par un garçon à sa communauté qui, aujourd'hui, sauve les arbres.