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Au petit matin, un voilier s'échoue sur une plage de la baie de Somme. A son bord un riche industriel parisien, mort, assassiné. Pour l'inspecteur Broyan, l'enquête va se poursuivre dans le Paris de la Belle époque, entre milieu artistique et grande bourgeoisie.

Une enquête policière assez basique mais dont l'histoire traite de sujets beaucoup plus sérieux et qui fait écho à l'actualité. Sans le vouloir les auteurs collent avec ce qui se passe aux Etats-Unis : une nation dite libre et civilisée qui retire aux femmes le droit d'avortement. Ce sera-t-il le retour de cette terrible époque où les femmes risquaient leur vie pour une grossesse non désirée? A travers l'histoire personnelle de l'enquêteur, dont la fille s'est faite violée puis est décédée en faisant appel à une faiseuse d'ange, c'est toute la condition féminine d'une époque qui est critiquée. Ou même à travers la veuve, pas si éplorée que ça, qui va enfin pouvoir prendre les rênes de l'entreprise familiale car mariée elle n'était que la chose de son mari, rien de plus...
A travers ses sujets abordée avec sensibilité et douceur, ce sont aussi des personnalités féminines qui donnent vie à ce récit. La veuve de Breucq, femme de caractère voulant reprendre d'une main astucieuse l'entreprise de son mari et qui représente la haute bourgeoisie. Et la belle et sensuelle Axelle, modèle de Mucha, qui représente la vie d'artiste et de bohème en vogue à l'époque.
L'art de la Belle Epoque est mis à l'honneur ici. Alfons Mucha fait quelques apparitions dans l'histoire, le voit peindre sa fresque des quatre saisons dont Axelle est la muse de l'automne. Mais aussi à travers cette très belle couverture et ces ouvertures de chapitres tout aussi beaux. Tout dans les aquarelles des pages rappelle ce Paris Belle Epoque qui fait vibrer les ambiances tout en subtilité.

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La couverture est très attirante, surtout si on est sensible à l'Art Nouveau.
Certaines illustrations sont magnifiques et le travail des couleurs est admirables.
Le plongeon dans le Paris du début du siècle est très bien géré, immersif.
C'est ce que je retiendrai de cette BD car, pour le reste, il n'y a rien de vraiment remarquable ni de vraiment innovant. Les personnages sont clichés et manquent de profondeur, l'enquête est peu intéressante et se résout avec des indices à la Colombo...
Dommage.
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La Belle Epoque.
Coincé entre les étaux prussiens de 1870 et allemands de 1914, la France est en pleine expansion économique, culturelle, politique, s'ébattant dans l'insouciance et la fête. le chemin de fer et la vogue des bains de mer ouvrent le littoral picard aux Parisiens. En 1896, le maître des forges Alexandre de Breucq qui avait ses habitudes en baie de Somme est découvert sur sa goélette, étouffé dans son sang. Cet industriel à l'écoute de ses ouvriers, à l'empathie paternaliste, semble sincèrement pleuré à son enterrement hormis par sa veuve, unique héritière de l'empire de Breucq. Pour l'inspecteur de police parisien Amaury Broyan, entre une coupable toute désignée et le passé de plus en plus trouble de la victime, l'enquête ne fait que débuter avec ses fausses pistes et ses chausse-trapes, ses rebondissements et ses twists.
L'histoire imaginée par Philippe Pelaez tisse habilement la réalité à la fiction. « L'Automne » est une oeuvre réalisée en 1896 de l'artiste de l'Art nouveau Alfons Mucha. C'est aussi la date charnière choisie par le scénariste pour ancrer son récit. En déplaçant « L'Automne » en baie de Somme, il lui confère une aura supplémentaire en l'associant aux lumières douces soufflées par les vents d'ouest, épandues sur les vastes espaces sableux de l'estuaire. Pourtant, l'essentiel de l'enquête se déroule sur Paris mais le charme des openfields opère à distance. le travail à l'aquarelle en couleurs directes mené par Alexis Chabert où l'eau et les pigments agissent de concert est dans l'esprit de l'oeuvre. Les transparences des pages liminaires constituent une belle entrée en matière. D'autres artistes sont conviées plus discrètement à l'exemple d'Henri Gervex et de son tableau, « Rolla ou le suicide pour une courtisane » (1878), inséré dans la bande dessinée non comme un objet de décoration mais en tant qu'élément constitutif de la narration. Les personnages principaux et secondaires ont une belle présence et pour certains une superbe prestance. Ils s'incarnent à mesure que leur passé se révèle ainsi du policier Amaury Broyan, bien campé et tourmenté ou encore du modèle de Mucha, Axelle Valencourt, magnifique muse flamboyante que la mélancolie nimbe d'une voilette diaphane. A ces multiples qualités qui irriguent discrètement l'enquête policière s'ajoute, au début de chacune des trois parties de l'album, une citation de Nelly Roussel (1878-1922), écrivaine libre-penseuse et féministe avant-gardiste qui s'insurge contre les violences faites aux femmes, un sujet sociétal toujours d'une insupportable actualité.
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Une goélette échouée en baie de Somme, ce n'est pas normal. Qu'on y trouve le cadavre d'un industriel connu et très apprécié l'est encore moins. Envoyé sur les lieux, l'inspecteur Broyan, de Paris, va mettre tout en oeuvre pour découvrir qui a pu s'en prendre à un homme aussi généreux et altruiste. Son seul indice : un nombre mystérieux écrit par la victime avec son propre sang.
Ce qui m'a attirée en premier lieu, c'est ce ravissant portrait de femme en couverture. J'adore l'Art nouveau et tout particulièrement Mucha. Mais aussi la Baie de Somme, un endroit paisible où j'aime me promener.
Si ce n'est dans les premières pages relatant la découverte macabre, il ne sera plus question de bateaux, de mer, de plage. Broyan mène l'enquête à Paris.
Assez vite, plusieurs fils vont s'entrecroiser, car l'inspecteur cherche aussi à venger sa fille.
L'histoire nous mène dans le grand monde : la veuve vit dans un splendide hôtel de maître, elle est suivie comme d'une ombre par un garde du corps et elle hérite des forges de Breucq. L'industriel « avait deux passions : la peinture et ses ouvriers ». Ceci nous entraîne dans l'atelier de Mucha qui sublime la beauté d'Axelle de Valencourt. Pour vivre, la jeune femme doit fréquenter le « Marché aux modèles Place Pigalle » où elle croise les « marchandes d'amour qui se vendaient à quelques pas de là » ou les « nymphes qui donnaient de la cuisse dans les maisons de société du Marais ». Mais on suit aussi les personnages sur la Butte Montmartre où toute une faune interlope se retrouve au Lapin agile et où le Sacré Coeur est encore en chantier ; dans des ruelles mal famées où des voyous jouent du couteau, dans les salons mondains, fréquentés par les élégants ou encore dans des sociétés secrètes où des aristocrates profitent de leur statut d'intouchables pour s'adonner aux pires turpitudes. On descendra même à la morgue.
J'ai toutefois trouvé l'histoire un peu confuse. C'est peut-être dû au fait que je ne l'ai pas lue d'une traite.
En revanche, j'ai admiré les dessins d'Alexis Chabert qui se glisse avec talent devant le chevalet de Mucha et rend hommage à ses modèles aux peaux diaphanes et aux chevelures opulentes.
La couleur est particulièrement délicate. Je dirais que c'est de l'aquarelle.
Si le découpage est plus ou moins classique au début, il va se diversifier et devenir très original au fil des planches : les incrustations sont multiples, la taille des vignettes varie, ainsi que les cadrages (gros plans, plans américains, plongée, contre-plongée...)
Une double page nous invite sur la Butte Montmartre de nuit. Sur le paysage en tons bleutés se découpent quelques personnages, quelques phylactères.L'atelier du peintre privilégie les poses sans cadre. Il y a aussi le cimetière en automne ou les planches de la Baie avec un bateau voguant tel le vaisseau fantôme. Les vignettes incrustées sont rondes, triangulaires, ovales ou en diptyque. de nombreux paysages sont seulement esquissés, comme entourés de brume, mais, à d'autres endroits, on reconnaît avec précision le cabaret du Lapin agile, les nombreux moulins qui peuplaient Montmartre, les monuments du Père Lachaise.
Le volume est divisé en trois parties, introduites par une planche entière qu'on croirait sortie du pinceau de Mucha. C'est très réussi et c'est le talent d'Alexis Chabert qui m'a le plus plu.
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Un riche industriel est découvert mort sur un bateau au large de la baie de Somme. Il a agonisé. Derrière un portrait qui semble idéal, l'inspecteur Amaury Broyan va enquêter sur cette sordide affaire qui révèle un homme tout sauf blanc comme neige. La veuve est soupçonnée, En parallèle, l'inspecteur recherche celui qui a causé la mort de sa fille.

Les femmes sont au coeur de cette histoire, notamment la belle modèle d'art Axelle Valencourt.

Entre découvertes macabres et complicités, l'inspecteur va mettre au jour des pratiques sordides dont des femmes ont fait les frais.
Très belles illustrations notamment en lien avec l'Art Nouveau ou l'ambiance maritime.

Le début et la fin de l'histoire sont assez poétiques. C'est une bonne lecture.













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Ce roman graphique, Automne en baie de Somme, m'a tout de suite conquise ! Non seulement, les dessins sont magnifiques mais la Belle-Époque qu'il évoque plonge le lecteur dans une enquête policière à résoudre.

Alexandre de Breucq est retrouvé sur une goélette, échouée en Baie de Somme. Riche industriel, le poison administré a du rendre son agonie pénible et surtout longue, m'étant le mobile de la vengeance au premier plan ! Malgré tout, la victime a tracé un énigmatique 266 qui devrait bien être utile à l'Inspecteur Amaury Broyan, policier renommé même si depuis le décès de sa fille…

Bien sûr, il cherche à qui profite le crime ? Assurément, sa veuve, Marthe de Breucq ! Surtout qu'elle revendique au Conseil d'administration rapidement la direction de l'entreprise, Les Fonderies de Breucq. Bien sûr, il y a aussi sa maîtresse, Axelle Valencourt, une magnifique jeune femme qui pose pour les peintres, et notamment Mucha pour ces célèbres Quatre Saisons. Mais, quel serait son mobile, elle qui perd avec son amant sa subsistance financière ?

Chaque chapitre est introduit par un texte de Nelly Roussel (1878-1922), première femme à revendiquer le droit des femmes à disposer de leurs corps et à réclamer une politique de contrôle de naissance en parlant de contraception. du coup, même dans cette fiction immergée dans la Belle-Époque, la liberté et le combat des femmes est au coeur du sujet !

Mais, ce sont les dessins de Alexis Chabert aux couleurs tendres et aux finitions très précises, qui attirent. Évidemment, les motifs floraux, les cernes foncées englobantes et l'élégance longiligne des personnages y abondent. Une ambiance art-nouveau réussie !Philippe Pelaez y ajoute son texte, lui aussi documentée, qui présente une intrigue sur le mode polar.

Automne en Baie de Somme de Philippe Pelaez et d'Alexis Chabert nous transporte à la Belle -Époque pour résoudre une enquête policière sur fond de droit des femmes ! Magnifique !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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J'avoue en voyant la couverture, je ne m'attendais pas du tout à un polard. Mais alors pas du tout. de plus, habitant Picardie où se trouve la très belle baie de Somme, j'ai du faire un rapprochant avec le fonds local de la bibliothèque municipale du coin. Enfin pour vous dire que j'était à côté de la plaque. J'étais agréablement surprise par cette histoire finement bien ficelée. Les illustrations rendent superbement hommage aux peintres de l'époque où la narration se situe. Un petit bijou qui n'en a pas l'air au premier abord. J'aurai eu cependant envie de voir, mais cela n'est que personnel, un peu plus de baie de Somme.
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Une ambiance très %XIXème siècle et art déco dans cette bande dessinée "polar". Avec le meurtre de ce riche industriel sur son bateau en baie de somme, l'inspecteur de police va effectuer une plongée dans le monde de l'argent et du pouvoir, où la corruption des moeurs galope. le scénario est bien construit, même si on aurait aimé un peu plus de suspects pour brouiller les pistes. La mise en couleur est élégante quant au trait, il déforme un peu les personnages avec des allures très longiformes. Pour autant, on prend plaisir à lire cet ouvrage.
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Une enquête dans les années 1900 sur l'assassinat d'un riche industriel en Baie de Somme. L'argent, le sexe, l'avortement clandestin, le pouvoir, la peinture et ses modèles au coeur de l'intrigue bien menée dans un graphisme qui reflète bien l'époque et les personnages.
Quelques planches au début et à la fin sur l'infinie pâleur d'un automne en Baie de Somme.
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Un riche industriel est retrouvé mort empoisonné sur son bateau en baie de Somme et Amaury Broyan enquête et soupçonne rapidement la richissime veuve.

Une bande dessinée dans le tout Paris de la belle époque, au milieu des peintres et des modèles magnifiques, des faux semblants et des avortements clandestins.

Une historiette sympa mais surtout, un dessin magnifique et des aquarelles qui se marient à merveille avec l'époque pour sublimer les rues de Paris
Lien : https://www.noid.ch/automne-..
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