Le parfum des cyprès après la pluie

Un texte nostalgique, un air de musique, des réminiscences olfactives… qui réveillent la douleur d'une rupture amoureuse enfouie au plus profond de son être. A qui la faute ? S'en remet-on un jour ? Peut-on aimer encore ? Elle n'avait pas vingt ans ! Un ressenti en boucle, répétitif, presqu'hypnotique. Une poésie tourmentée, une introspection pour s'apaiser, essayer de comprendre. Pour guérir ? Cet opuscule, à dos collé, de 70 pages est édité par une petite maison d'édition brestoise. La photo végétalisée de la couverture m'a attirée, le projet pourrait être valorisé par une mise en page plus recherchée…

Je ne connaissais pas Liza Peninon et l'ai découverte grâce à la Masse Critique Littératures de ce mois de janvier.

Avec ce texte nostalgique, Liza Peninon partage avec nous un souvenir très cher, encore présent à son esprit et vivant en son coeur.

L'auteure convoque les sens, et en particulier l'odorat, avec "le parfum des cyprès après la pluie", pour retrouver et évoquer ses souvenirs. Et je me suis immédiatement identifiée à cette réminiscence olfactive, pour l'avoir déjà vécue à de multiples reprises.

Dans "Le parfum des cyprès après la pluie", Liza Peninon nous livre son introspection, son ressenti par rapport à son premier, et sans doute unique, amour et la douloureuse rupture qui en découlera. 

Ses tourments sont particulièrement bien représentés par de longues phrases, répétitives, quasiment hypnotiques, ainsi que par une mise en page sans chapitres, une sorte de monologue mélancolique sans interactions, presque sans interruption. 

J'ai aimé que l'auteure m'invite à replonger dans mon adolescence, à ressentir à nouveau ces affres si caractéristiques de cette période au cours de laquelle on pense ne pas pouvoir se remettre d'un (premier) chagrin d'amour et aimer à nouveau un jour...

Premièrement , avant toute chose, je remercie Babelio pour cette Masse critique.

cette nouvelle se décline en 2 parties non visibles, puisqu'il n'y a ni chapitres, ni dialogues.
La premier affiche un personnage plus que tourmenté, une jeune fille névrosée suite à une histoire que j'ai eu vraiment du mal à comprendre comme aucuns éléments n'est divulgués.
j'ai imaginé une lettre écrite, comme un exercice donné par un psy pour ce libérer d'une emprise. Or, ce qui m'attriste n'est pas tant l'histoire mais le spleen monotone incessant, une vague de souvenirs répétitifs. Une vie qui stagne dans un passé dont l'avenir était déjà mort au moment du présent !
Cette réflexion est sans fin, trop pesante et oppressante au fil des pages.
Il manque énormément d'émotions car il ne suffit pas de parler d'amour pour que le lecteur le ressente.

la seconde partie est heureusement plus profonde et dévoile enfin ce que j'attendais, les détails de cette très courte dramaturgie qui a tant fêlé, fendillé, cassé Liza en profondeur.
Seulement, le récit tourne en rond de manière à déprimer celui qui la découvre. Il est une sorte de psychanalyse personnelle répétitive, on pourrait tenter d'espérer que c'est une sorte de libération par les mots.
Toutefois, c'est un passé doux-amer chronophage.

La plume de l'auteur est soutenue et lourde de sens, c'est un exposé à la fois profond car se sont les mots d'une personne blessée et à contrario, une suite de phrases lâchées comme un torrent de phrases longues, épuisantes et essoufflantes !
Cette complainte a été dure à terminer tant j'ai eu du mal à être absorbée par cette courte histoire (pourtant bien assez longue à mon goût) dont je n'ai sûrement pas su apprécier la subtilité du style de l'auteure.
vous l'aurez deviné ce n'est vraiment pas un coup de coeur….

À noter : cette édition doit être plus ancienne (le livre que j'ai lu est paru en novembre 2022), il a été manifestement été re-publié, revisité, et bonifié, il est plus long, la quatrième de couverture est un extrait poétique très représentatif du livre (et non une simple phrase qui ne serait pas de l'auteur). J'ai beaucoup aimé le style de l'autrice, cet ouvrage est profond, on se laisse emporter par son rythme, c'est bien d'un souvenir à la lumière du présent dont il s'agit. Une musique, un tempo, des émotions entremêlées... Bien plus que la nostalgie, c'est une fenêtre ouverte sur un "autre" possible. À lire dans sa véritable version.