AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 2928 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Daniel Pennacchioni, né à Casablanca (Maroc), est un écrivain français. Sa scolarité a été désastreuse et son père prétendait qu'il avait mis un an pour apprendre la lettre A. Finalement, il obtiendra le BAC et ensuite, une licence es Lettres à Nice. Il sera chauffeur de taxi et illustrateur avant d'enseigner la littérature dans le secondaire. Depuis 1995, il ne vit que de ses écrits.
"Chagrin d'école", écrit en 2007 est un récit autobiographique et un essai sur la pédagogie. Ce livre obtiendra le Prix Renaudot la même année.
On retrouve dans cette lecture des points de vue du côté des professeurs, des parents et des élèves.
On y parle de :
- dysfonctionnement de l'institution scolaire,
- du rôle des parents et de la famille,
- de la place de la télévision et de la communication moderne.
Je pensais être au top dans le domaine des études pour accompagner mon fils mais ce livre a remis en cause une grande partie de mes croyances.
Chaque professeur et parent devraient lire ce livre riche d'enseignements.
Quelle belle et riche lecture !
Commenter  J’apprécie          90
Ce livre est génialissime ! Sur fond de sa propre histoire, Daniel Pennac (car oui, Daniel était un "cancre" et qui peut oser assumer de le croire quand on voit ce qu'il a osé devenir...) nous immerge dans cette société républicaine qui est la nôtre et, avec son empathie transcendante nous entraîne inévitablement (même si on voudrait résister) dans la réflexion et la compréhension du ... "cancre", dans la réflexion et la compréhension de son voisin, dans la réflexion et la compréhension de tellement tout ce qui nous entoure, bref ce qui nous fait nous, moi, je. Et demain je ne peux plus regarder l'Autre avec mes yeux d'hier... MerciPennac, merci Daniel, MERCIDaniel Pennac... comme toujours... et pour toujours.
Commenter  J’apprécie          90
Daniel PENNAC, à partir de sa propre expérience, évoque le parcours psychologique d'un élève et en l'occurrence d'un cancre.
Il y décrit l'importance du regard porté par le professeur sur l'élève, l'impact de l'éducation sur les domaines que le futur adulte va développer, sur son estime de soi et sur la confiance en lui. Il nous restitue également l'angoisse et la souffrance de l'enfant.
Cet essai est très bien écrit. le ton est vif. L'histoire est réaliste, émouvante mais également drôle, truffée d'anecdotes croustillantes. C'est également un message d'espoir si on fait, toutefois, abstraction du petit côté « donneur de leçon » de l'auteur.
Devenu professeur (ce qui est tout de même atypique pour un ancien cancre !), Daniel PENNAC est passé « de l'autre côté du bureau » ce qui lui permet d'aider les élèves en difficulté et de décomplexer les parents.
Pour conclure, je dirai que dans l'ensemble, ce roman est un délice même si la seconde partie (heureusement assez courte) est entachée par un discours plutôt démagogique et si le ton devient alors quelque peu condescendant.
Ce livre m'a été recommandé par un ami et je le recommanderai à mon tour ! A lire sans modération si on est élève ou professeur !
Commenter  J’apprécie          81
Plus qu'enthousiaste lors de ma rencontre avec Pennac

Drôle, fin, personnel... autant de qualités qui font de ce petit ouvrage un petit bijou!

Et l'écho est d'autant plus fort en tant que prof!

Je vais explorer encore cet auteur, avec notamment les fées carabine et autre...
Commenter  J’apprécie          70
Parfois, on dirait que le plaisir de certains profs c'est de se réjouir à l'idée qu'ils sont supérieurs dans leur savoir mais par là même qu'ils n'ont pas réellement envie de le partager...
Est-ce cela?
Car les enfants ont envie d'apprendre, et la rancoeur d'une sorte de mensonge : tout n'a pas été fait comme il le fallait pour qu'ils y arrivent.
Bon, ce n'est pas toujours ainsi, il y a des exemples extraordinaires, comme l'instituteur de Camus, par exemple.
Commenter  J’apprécie          71
Chagrin d'école. Un titre qui ouvre la porte aux souvenirs des douces (ou pas) années passées au primaire, collège et lycée. Un livre qui m'a fait sourire, qui a fait se bousculer au portillon une foule de petites choses dans ma mémoire, agréables et tristes. Un livre qui pourtant n'est pas du tout orienté sur la nostalgie.

Daniel Pennac se livre ici au lecteur en nous parlant de son enfance et adolescence marquées par la honte d'être un cancre, quand tous dans sa famille réussissaient si bien. Ces confidences sont émouvantes. L'auteur ne cache rien : la colère, les frustrations, l'envie, le dégoût, toutes les émotions liées à l'échec scolaire par lequel il est passé sont exposées à nos yeux, sans fausse façade. J'ai particulièrement apprécié la franchise avec laquelle il s'exprime. Surtout, et il a grandement raison, il démonte le discours franchement imbitable de ceux qui pour se donner le sentiment d'être cool une fois que tout va bien pour eux, répètent à tout va qu'ils étaient des vrais cancres en classe. Alors que non. Parce que Daniel Pennac nous emmène dans le cheminement que vit un cancre et nous démontre à quel point, quand on en a été un vrai, on n'a pas envie de s'en vanter, car il s'agit d'une vraie souffrance.

Le cancre devenu professeur de français s'interroge tout au long du livre sur la fonction de professeur, ses difficultés, comment les affronter, le mur entre le savoir et l'ignorance qu'il doit arriver à faire grimper à ses élèves. Teinté d'idéalisme mais sans jamais tomber dans la mauvaise foi ou la langue de bois, l'auteur montre que si la profession implique d'y croire et d'être chaque jour animé de la volonté de transmettre, de faire repartir ceux qu'il nomme les hirondelles égarées, les miracles ne peuvent pas toujours arriver.

J'ai été émue par ce livre, qui m'a fait beaucoup réfléchir. Chagrin d'école est clairement un livre qui a divisé mes amis enseignant(e)s, professeurs qui tout comme moi l'ont lu et avec qui j'ai pu échanger. N'étant pas moi-même un membre de ce noble métier que je défendrai toujours face aux pourfendeurs qui osent critiquer les instituteurs et les professeurs en les traitant de fainéants, d'incapables, incompétents, "payant les conséquences du mai 68 qu'ils ont tant voulu" (si, si, je vous assure qu'on me l'a sortie cette phrase), j'ai trouvé intéressant de solliciter leurs avis, à celles et ceux confrontés à la réalité de l'enseignement au quotidien.

Je comprends que certains aspects du livre puissent agacer des enseignants qui ont le sentiment que le livre emprunte trop à l'idéalisme par rapport à une réalité de plus en plus complexe, difficile et où ils ne sont pas soutenus. Cependant, ensemble nous avons été d'accord pour dire que Daniel Pennac rend ici un très bel hommage aux professeurs et à leur courage.

Une lecture agréable, avec par moments quelques longueurs, mais qui ne gâche pas le plaisir et la fluidité globale du livre. Je pense, et c'est là une opinion très subjective, que ce livre gagnerait à être lu et partagé davantage en cours, qu'il ouvrirait à des discussions et des échanges positifs. Surtout, il revaloriserait celles et ceux qui ont le sentiment d'échec insurmontable, ces cancres qui sont déjà tant moqués et décriés dans leur environnement, mais aussi dans les livres que le programme de lecture scolaire "traditionnel" met à leur disposition. Mais encore une fois, c'est l'idéalisme qui prend le risque de se cogner fort au mur de la réalité.
Lien : http://labiblidemomiji.wordp..
Commenter  J’apprécie          70
Voilà un témoignage que je passe autour de moi, en tant que "doit être absolument lu, surtout par les profs".

Une magnifique approche de l'élève, de l'enseignement, de notre époque comme d'autrefois - pas si différents - de l'enfant quoi, celui qui passe pour un cancre et qui a tant de potentiel.
Commenter  J’apprécie          60
J ai trouvé ce livre à la fois touchant et utile. Les instituteurs, les professeurs et malheureusement aussi trop de parents ignorent l'importance de leurs mots et de leurs attitudes sur la vie des enfants.
Une parole, en plus si elle est répétée, c'est la méthode Couè à l envers et c' est parfois pire qu 'une gifle.S' entendre dire qu'on est bon à rien, qu' on finira à l ANPE, c'est motivant, bonjour la confiance! A lâge où (presque) tout se joue, les dégâts peuvent être irréparables. Je suis parfois sidérée par ce que j'entends.
Au contraire, et c'est réconfortant d'autres ont l art et la manière de tirer le meilleur de chacun.
Merci à l'auteur d'avoir si brillament abordé ce problème pourtant si important
Commenter  J’apprécie          60
CHAGRIN d'ÉCOLE de DANIEL PENNAC
Il y a bien longtemps que je n'avais pas lu un essai/ autobiographie sur l'école aussi intelligent et humaniste. En partant de sa vie personnelle de cancre et comment il s'en est sorti grâce à 3 professeurs D.Pennac nous livre une brillante analyse et des pistes dont le maître mot est amour. Loin des politiques syndicats et autres "yaka fokon "
Prix Renaudot 2007
Commenter  J’apprécie          60
J'avais lu ce récit lors de sa publication en 2007. J'entamai ma carrière d'enseignante en lycée. J'avais trouvé que Daniel Pennac exagérait un peu. Et puis, je viens de le relire. Plus proche désormais de la fin de carrière, je me suis retrouvée à travers ces lignes. Reflets et guides, elles me confortent dans ce qui est le coeur de mon métier: transmettre, partager, construire des ponts entre les élèves et moi
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (9085) Voir plus




{* *}