Nous,
Magistrats bénévoles,
Constitués en tribunal provisoire,
Condamnons en outre l'actuel gouvernement, réputé socialiste, à supporter seul le ridicule du premier "enlèvement caritatif" de l'histoire de notre justice.
Charité que nous déclarons conchier d'une même et forte voix,
En mémoire,
De la Solidarité assassinée,
Et du Droit anéanti. (p.160)
Vivre c'est passer son temps à remplir les deux plateaux de la balance.
L'immensité convient à l'enfance que l'éternité habite encore. Passer des vacances à plus de mille mètres d'altitude et à quatre-vingts kilomètres de toute ville c'est alimenter le songe, ouvrir la porte aux contes, parler avec le vent, écouter la nuit, prendre langue avec les bêtes, nommer les nuages, les étoiles, les fleurs, les herbes, les insectes et les arbres. C'est donner à l'ennui sa raison d'être et de durer.
(...)
Attendu que le bénévolat prend partout le relais des missions de protection constitutionnellement dévolues à l'État,
Attendu que, de ce fait, à l'universelle notion de SOLIDARITÉ s'est substituée la très chrétienne, donc subjective, donc individuelle, donc aléatoire notion de CHARITÉ,
(...)
Et moi ? Est-ce que je n'attendais pas ma ration de malaussènerie comme tout le monde ?
l'immensité convient à l'enfance que l'éternité habite encore.
Jadis on bossait sous l'ombre d'un aigle, se dit Joseph Silistri, aujourd'hui on évite les chiures d'un pigeon.
L’argent… On achète toutes sortes de choses, des boîtes, des immeubles, des journaux, des clubs de foot, des yachts, des tueurs, mais le premier argent ? D’où vient le premier argent, celui qui a rendu ces achats possibles ?
On ne peut pas reculer indéfiniment devant l’obstacle, ce serait faire la course à l’envers.
Personne ne touche jamais un croque-mort. Un croque-mort, c’est l’auxiliaire des fantômes, ça ne se touche pas.