Le cas Malaussène, tome 1 : Ils m'ont menti

Quand on veut à ce point ressembler à une image, on joue forcément du miroir.

Si vérité il y a, c'est au coeur de l'expérience individuelle qu'elle niche ! Voilà ce qui flottait dans l'air nouveau. Chaque romancier avait désormais à coeur d'écrire sa vérité à lui. Là est le filon, avait conclu la reine Zabo, c'est dans cette nouvelle conviction qu'il faut recruter.

Le silence des maisons est rempli de ce qu’on y entendait.

Monsieur, un roman, c’est ce que chacun en pense. Attendez que votre famille ait lu le vôtre, vous verrez. Quand ce sera fait, changez votre serrure et en cas de menace appelez-moi.

Passer des vacances à plus de mille mètres d'altitude et à quatre-vingts kilomètres de toute ville c'est alimenter le songe, ouvrir la porte aux contes, parler avec le vent, écouter la nuit, prendre langue avec les bêtes, nommer les nuages, les étoiles, les fleurs, les herbes, les insectes et les arbres. C'est donner à l'ennui sa raison d'être et de durer.

Robert, Mick et Dédé attendaient la suite. Comment s'expliquent deux parisiens en cas de litige ? Nous étions promus objet d'étude.

Hé, Monte-Cristo, tu grimpes dans ta planque vite fait ou à nous quatre on t'y enfoncé comme un thermomètre dans le cul d'un épouvantail.

L'immensité convient à l'enfance que l'éternité habite encore.

- Tu as été un bon fils, Benjamin.
- Tu n'as pas été une mauvaise mère, maman.
- C'est ce genre de réponses qui font de toi un bon fils, Benjamin.

La mort n'adoucit pas les moeurs. La mort ne rapproche pas les vivants. La mort exaspère le ressentiment. Rien de moins compassionnel que le deuil. Le deuil arme le monde.