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4,01

sur 318 notes
Armand Ganache et Reine Marie fêtent, comme tous les ans, leur anniversaire de mariage dans un hôtel luxueux, le Manoir Bellechasse. Mais leur séjour, d'habitude idyllique est troublé par l'omniprésence d'une famille dont les membres, trop riches, arrogants ou franchement étranges se détestent.
Lors d'une violente tempête, la statue du chef de famille qui doit être inaugurée se déplace (?) pour écraser une des filles de la famille.
Les statues se déplaçant rarement seules, Ganache se retrouve responsable d'une enquête pour meurtre...
L'inspecteur chef, le lac et les forêts qui entourent l'hôtel sont toujours aussi parfaits, mais le village de Three Pines, ses personnages attachants, son bistro, sa bibliothèque et sa poétesse au canard m'ont beaucoup manqué...( Comment devenir accro à un village imaginaire ?)
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Ce roman policier a tout pour plaire : il a pour cadre un beau manoir au milieu d'une forêt canadienne, un huis clos au sein d'une famille dont les membres se haïssent et se parlent peu et un meurtre difficile à expliquer.
Le héros récurrent de cette série est le commissaire Armand Gamache, pour une fois, un flic qui ne semble pas avoir trop de part d'ombre en lui. Il n'est pas alcoolique, ni dépressif, il est heureux en ménage, cultivé, doux et poète à ses heures.
Le rythme est un peu lent, l'intérêt réside beaucoup dans la psychologie des personnages.
Un bon roman qui donne envie de lire les autres de la série, dans l'ordre ou le désordre, peu importe.
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Père Castor, Raconte-Nous une Histoire

En ce début d'hiver larmoyant et grisâtre, je vous invite pour une escale verdoyante, un détour rafraîchissant au pays des caribous, vous goinfrez de poutine et vous faire dégouliner les doigts de ce merveilleux nectar qu'est le sirop d'érable. Les clichés imbéciles mais rassurants mis à part, vous reprendrez bien une part de Louise PENNY ? Mais si rappelez-vous de ce génie littéraire dont je vous ai déjà conté les louanges, cette nouvelle prétendante au titre d'ambassadrice du Rompol … c'est reparti pour un tour de piste !

Une fois encore, la première de couverture, un brin British, est un pur produit de sophistication et de loufoquerie, en adéquation parfaite avec l'intrigue et le décor qu'elle renferme.


Un Huis Clos Déstabilisant

Tout comme dans « Nature Morte », l'auteure nous permet de nous familiariser quelques instants avant l'instant fatidique avec la victime.

Un choix d'autant plus accentué en l'espèce, puisque si le roman s'annonce bel et bien comme un policier, à la lecture des premiers chapitres, on en oublierait presque les raisons qui en ont motivé l'acquisition, phénomène dû à l'enchevêtrement de deux intrigues déconnectées et isolées en apparence.

« Défense de tuer », c'est dans un premier temps, l'opportunité d'une retraite champêtre, un repos bien mérité pour notre inspecteur chef Armand Gamache et son épouse Reine-Marie, et avant tout l'occasion de fêter ensemble leurs noces de rubis dans un cadre idyllique cher à leurs coeurs. Un commencement plutôt gentillet, pas tellement raccord avec l'intitulé de l'oeuvre, ponctué par des retrouvailles avec de vieilles connaissances tout à fait charmantes à savoir la maîtresse des lieux, Mme Dubois, le maître d'hôtel, Pierre Patenaude (homme élégant au dévouement aberrant), la Chef Véronique (armoire normande au petit coeur délicat et dotée de paluches à faire pâlir les bucherons de la région) … ainsi qu'une armada de jeunes saisonniers pour le moins turbulents et dissipés.

Louise Penny nous plante le temps de quelques pages dans une atmosphère apaisante et cocooning, on baisse la garde brièvement, ressourcé par l'environnement d'une nature triomphante et les odeurs alléchantes qui émanent des cuisines. On s'y croirait véritablement, assis sur cette terrasse à l'heure où les premiers rayons de soleil pointent le bout de leur nez et révèle cette étendue herbacée et ce lac profond et tranquille. On s'endort sur nos lauriers !
Le personnage d'Armand Gamache est davantage mis en scène, on entre plus facilement dans son intimité ce qui lui fait incontestablement prendre de l'épaisseur. Poète à ses heures perdues, il se dévoile également au travers d'angoisses d'antan, de révélation sur quelques secrets gênants de feu son père.

« Défense de tuer », c'est également un séjour troublé par la présence d'une famille mondaine, les Morrow, personnages aussi étonnants que consternants, réunis en l'honneur d'une commémoration des plus originales en l'honneur de Charles Morrow, pater familias décédé il y a deçà quelques années. L'occasion pour les protagonistes, voire les comédiens, qui la composent de donner leur ultime représentation.


Dans la famille de décérébrés je demande…

Irène Finney (Anciennement Morrow) : Matriarche tyrannique et impitoyable, adepte de la psychologie inversée, régnant en despote sur son armée de rejetons.

Bert Finney : Meilleur ami de feu M. Morrow et nouvel époux d'Irène. Homme de chiffres et de l'ombre, d'une laideur extraordinaire, imperméable aux frasques de ses congénères.

Peter Morrow (alias Spot) et son épouse Clara : Déjà rencontrés dans un précédent avis, couple de peintres marginaux. Un fils désavoué en perpétuelle recherche de reconnaissance, de gratitude familiale, sujet positif au syndrome de Stockholm. Une âme d'artiste au tempérament de banquier. Un être a priori détaché de toute cupidité et convenances de son rang mais profondément torturé.

Thomas Morrow (alias … Rien) et son épouse Sandra : Petit prétentieux snobinard à la tête d'une multinationale, d'une arrogance subtile et tranchante. Coupable idéal… un peu trop cependant.

Julia Morrow : L'extradée, ex-femme d'un homme rompu aux affaires et aux magouilles en tout genre, elle fuit sa cellule familiale à l'âge de vingt ans pour une raison inavouable par ses congénères. Passionnée et névrosée, elle attise les convoitises.

Marianna Morrow (alias Magilla le Gorille) et son enfant Bean (alias l'enfant qui ne sait pas sauter) : Benjamine de la fratrie au physique peu attrayant et négligé, elle se place dans le sillage de la course à l'héritage sans aucun état d'âme et affiche ses attentions au grand jour. Rancunière et mesquine, le prénom, ou plutôt le sobriquet, porté par son enfant, Bean (Haricot en anglais), ainsi que la mise sous silence du sexe de l'enfant, encore indéterminable, ne sont autres que le produit d'une énième contrariété faite à l'attention de sa génitrice.

Et Charles Morrow… enfin ce qu'il en reste à savoir une statue gigantesque dressé dans ce somptueux décor comme une chiure de mouche… colosse aux pieds d'argile, pierre angulaire du triste dessein qui s'annonce. Intrigant et secret, père indigne ou père un tantinet trop protecteur ?

L'intérêt de vous présenter cette tripotée de furoncles ambulants est assez révélateur du style d'écriture et de la mise en scène de Louise Penny qui excelle par sa capacité à accoucher de personnages aux portraits psychologiques foisonnants et détaillés, sans pour autant tomber dans un excès de description ennuyeuse et redondante.

Comme une Odeur Délicieuse de Pourriture

A la manière de ces précurseurs, Agatha Christie et Fred Vargas, Louise Penny confronte un à un l'ensemble de ses protagonistes, l'occasion de mettre en avant les rivalités de chacun et les zones d'ombre subsistant sur les rancoeurs d'autrefois, pas toujours en lien direct avec le meurtre en lui-même mais qui étoffe le roman et le crédibilise davantage.

La rupture avec cette entrée en matière doucereuse et gourmande est consommée par la mort effroyable et glaciale de Julia Morrow, retrouvée dans le parc, écrasée, les bras ouverts, par la statue de son paternel, Charles Morrow. Autrement dit, l'heure pour Armand Gamache de siroter sa dernière tasse de thé au miel et de reprendre du service accompagné de sa brigade spéciale.

L'étau se resserre, rapidement la conclusion du meurtre tombe, le huis clos est ordonné. Les personnages se dévoilent dans toute leur abomination et comme il est de coutume, le suspect potentiel se niche en chacun d'eux ce qui rend le lecteur d'autant plus fasciné et impatient, trépignant à l'idée de vérifier ses propres suppositions avec le verdict final, Joueur de Cluedo un jour, Joueur de Cluedo toujours ! Les machinations font rage et le contraste entre l'horreur et les vicissitudes des caractères et les odeurs subtiles et chaleureuses d'une cuisine traditionnelle perdure avec brio.

Louise Penny réussit à nouveau un tour de maitre. Encore une fois, la trame sympathique et bonne enfant de l'intrigue jongle avec l'atrocité des faiblesses humaines. le décalage entre cruauté et burlesque est parfaitement assumé et cohérent pour le plus grand plaisir du lecteur.

Une lecture haletante et menaçante sur fond de détente délicieuse et appétissante.


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Les enquêteurs devraient le savoir : il ne faut jamais partir en vacances, ja-mais. le crime est partout, et la présence d'un policier ou d'un détective est insuffisante pour l'empêcher. Plus sérieusement, ce quatrième tome correspond à un exercice de style bien connu, le policier qui reste un policier quoi qu'il arrive, même quand il est censé se reposer.
Autre thème bien connu : le meurtre dans un lieu clos. Dans cet hôtel luxueux, le personnel se connaît bien, fait de son mieux pour satisfaire ses clients, exigeants, et ne s'attend pas à ce que l'une d'entre elles soit victime d'un meurtre.
A ce thème classique s'en joint un autre : le règlement de compte familial. Ne pas se fier aux apparences : celui que l'on décrit comme le méchant de la famille est peut-être quelqu'un que l'on a appris à apprécier lors d'un précédent roman. Et celle qui semble n'éprouver qu'indifférence pour les siens ne parvient pas à exprimer les sentiments qu'elle ressent, parce qu'elle n'a pas été éduquée ainsi.
La rancoeur, la haine, la colère se mélangent pour devenir explosif, et c'est tout ceci que devra démêler l'inspecteur Gamache pour identifier le coupable. Pire : dans cet espace coupé du temps, les personnes, blessées depuis l'enfance, prennent toutes les armes qui sont à leur portée pour blesser plus encore. Au risque de perdre plus qu'ils ne pensaient avoir perdu. Gamache lui-même est au prise avec son passé, celui de son père, et avec son avenir, avec son fils et ses petits-enfants, et il s'en sort très bien, ou presque.
Défense de tuer est un bon et solide polar.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Une histoire de famille où tous les membres se retrouvent un peu contraints pour l'anniversaire de leur defunt père . Peu d'échanges, le personnel de l'hôtel qui les accueille paraît aussi mysterieux...... un accident...plutôt un crime dans des circonstances peu banales et à partir de là les secrets de famille se denouent grâce à l'enquête du sympathique inspecteur Gamache que l'on retrouve toujours avec autant de plaisir.
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Quatrième tome de cette série, surement celui que j'ai préférée. Alors que inspecteur-chef Gamache fête son anniversaire de mariage, un meurtre est commis. L'enquêteur se mets à l'ouvrage au milieu d'une auberge remplie d'une famille particulièrement difficile. Les personnages sont sympathique et comme l'histoire se déroule toujours autour de Three Mine, quelqu'un qui lira toute la série, s'attacheras bien sur à ce village. le meurtrier est également difficile a deviner. Mais, même si Défense de tuer m'a plus d'avantage que les tomes précédents, je ne trouve pas de plaisir a cette série que tant de gens ont adorer. C'est comme cela, c'est tout.
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Encore une fois, j'ai passé un agréable moment avec cet enquêteur qui sait
prendre le temps de vivre et qui philosophe a loisirs sur la vie. Sans
oublier sa femme, éternelle complice.

Cette fois-cî, l'intrigue ne se déroule pas a Three Pines mais dans un luxueux
chalet ou Gamache a réservé pour son anniversaire de mariage.

J'ai failli trouver le coupable, et j'étais proche de la solution du
problème : comment une statue en bois pétrifié à pu tomber. Mais bien su,
l'auteur à plus d'un tour dans son sac....

De belles réflexions sur la vie et la mort, le deuil, la famille, la jalousie
dans la fraterie, la recherche de l'amour du pere, le tout dans un
cadre magnifique.

Et n'oublier pas de ne jamais utiliser les premières toilettes dans les WC
publics.

J'attends le prochain avec impatience....

L'image que je retiendrai :

Une question plutôt : à la fin du roman, on ne sait toujours pas si Bean
est une fille ou un garçon.....
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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En refermant ce 4e volet de la série avec Armand Gamache, je fais le compte de tous les bonheurs que j'ai eu jusqu'ici... Il faut faire nos comptes, pour bien les savourer.

Ce n'est pas mon préféré dans cette série que je relis tout de même avec plaisir, mais il est loin d'être mauvais. Je crois que j'ai simplement de la difficulté à l'apprécier puisque je n'apprécie pas les Morrow-Finney. Une famille disfonctionnelle comme on en croise rarement et envers laquelle je n'ai pas d'empathie.

Mais si l'on fait exception de ces personnages, les livres de Louise Penny sont toujours débordants d'humanité et la vérité finie toujours par nous apparaître. C'est pourquoi ses livres valent toujours la détour.
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Armand Gamache et sa femme fêtent leur anniversaire de mariage au Manoir Bellechasse en face du lac Massawipi. Ils y sont depuis quelques jours lorsqu'un soir de grosse tempête, la jeune jardinière retrouve un corps écrasé par une immense statue. Armand reprend donc son rôle d'enquêteur et appel ses collègues de la SQ afin de résoudre ce meurtre.

C'est toujours un plaisir de retrouver le chaleureux inspecteur Armand Gamache. Ce polars “classique” se déroule encore dans un endroit enchanteur qui ne semble pas approprié pour un meurtre. Que dire de plus, Bonne lecture !
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Très bon roman policier qui nous permet de retrouver l'inspecteur Gamache et certains habitants du village de Three Pines sans replonger au coeur du village. J'ai beaucoup aimé le cadre du roman avec cet hôtel perdu au milieu de la nature, avec son lac, ses hôtes et membres du service...On découvre aussi des fragments de vie de Gamache. Un très bon cru pour ce tome que j'ai dévoré rapidement et qui me donne envie de poursuivre les aventures de notre cher inspecteur!
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