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Critiques filtrées sur 3 étoiles  


C'est un amoureux auto-proclamé des mots qui commet cet essai. Mais curieusement j'ai eu plus l'impression de parcourir un recueil de miscellanées qu'un ouvrage sur le langage. Centrés sur différents thèmes, la loi (un domaine familier pour l'auteur), la musique, la religion, la politique, le sport, un peu comme les rubriques d'un journal, et d'ailleurs le contenu des ces chapitres est moins en relation avec les mots qu'avec des souvenirs ou des questions de société. Par exemple dans le chapitre sur les mots d'amour, on peut trouver un paragraphe sur le mariage, le divorce, l'amitié, la drague des soirées d'adolescence, les surnoms ou la parole.

C'est intéressant, même si certaines anecdotes sont archi-connues. Mais en tout cas rien à voir avec ce qu'ont pu nous offrir Henriette Walter ou Bernard Pivot, qui témoignant de l'amour de la langue.

Des quiz et des jeux sur les mots sont proposés en fin de chapitre illustrant le propos.


C'est assez court, cela se lit facilement même il en reste en fin de compte assez peu de choses.

#SurLeBoutDeLaLangue #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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"Sur le bout de la langue" est une ode au mot juste, qui nous encourage, pour toujours le trouver, à en découvrir sans cesse de nouveaux. Pas dans le but de crâner, mais parce qu'on ne répètera jamais assez que :
« la parole ne sert pas seulement à exprimer des idées, elle permet également de les faire naître. Elle met le fond en forme autant qu'elle le suscite. Plus la parole est riche, plus les idées le seront à leur tour. »


Sans mot nous ne pourrions ni penser ni communiquer. A l'inverse, plus les mots sont précis, plus la pensée est pointue et la communication efficiente. Par paresse, on se laisse aller à la facilité (Le mot précis se dérobe ? Un remplaçant fourre-tout fera l'affaire !) donnant ainsi raison à ces statistiques désolantes, rappelées par Bertrand Périer : Sur les 60000 mots de la langue française, nous en connaissons environ 5000 chacun et en utilisons seulement 1000 à 2000 par jour !


Erreur. La quête du mot le plus juste devrait être permanente. Car« notre vocabulaire révèle notre rapport au monde tout autant qu'il le façonne. »


Dans cet ouvrage, Bertrand Périer sélectionne 6 thèmes et aborde, pour chacun d'eux, autant la richesse de leur jargon que l'importance de l'art oratoire dans ces matières. Par le biais d'anecdotes ou de définitions personnalisées, il met en exergue l'importance des mots que l'on choisit pour exprimer une idée.


Il rappelle également qu'une foule de vocable est à notre disposition et que, dans n'importe quelle matière, nous en avons besoin pour être justes, nous comprendre vraiment, mieux convaincre. Pour chaque sujet donné, on découvre un vocabulaire démesurément riche qui ouvre de belles perspectives. Ces 6 sujets pouvant toucher un peu tout le monde, chacun peut se targuer de connaître une partie des termes utilisés sans pour autant que ce soit artificiel ou snob. Il est au contraire indispensable de savoir nommer les choses, pour être capable de (mieux) les appréhender.


Ainsi Bertrand Périer nous raconte, pêle-mêle : les plaidoiries de l'avocat (c'est son métier) et l'importance de la maîtrise des termes juridiques, les mots politiques et l'art de faire campagne, l'influence les prêches et les mots liturgiques, le jargon du sport et les tirades des commentateurs sportifs, l'art du sommelier décrivant le terroir des vins et celui des serveurs décryptant les menus des restaurants ; il lie mots et musique ; il met enfin son talent au service des mots d'amour avec, j'ai trouvé, une certaine maestria.


Bien sûr, le lecteur se sentira plus ou moins intéressé et touché par les propos selon ses affinités avec le thème traité (j'avoue avoir lu en diagonale la partie musicale, que je préfère écouter). Mais les épisodes sont assez courts pour ne pas lasser.


Pour couronner le tout, à la fin de chaque thème, vous trouverez des idées pour jouer en famille ou entre amis avec les mots appartenant au thème :
. Après les anecdotes juridiques, il nous invite à organiser en groupe le faux procès du menu de la soirée, ou de la maladresse d'untel, etc…
. Après avoir parlé de religion, il suggère une petite introspection en notant nos propres 10 commandements, ceux que l'on voudrait appliquer au quotidien.
. Pour le jeu politique, il nous demande d'écrire notre propre discours sur un thème qui nous tient à coeur, et propose de le soumettre à un générateur de nuage sur internet, afin de constater quels mots ressortent le plus de notre discours ! Etc…


Et si vous êtes amoureux des mots et avez soif d'en acquérir toujours de nouveaux, l'auteur vous invite encore à un acte qui peut sembler désuet mais non dénué d'intérêt : « rendre visite au plus beau mot de la langue française : le mot « dictionnaire », car il contient tous les autres ! »


Un ouvrage qui se lit comme une conversation avec l'auteur - et par ces temps d'enfermement, une petite discussion sur tout et rien, sur les choses de la vie, c'est divertissant ! Merci babounette pour cette lecture !
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« Sur le bout de la langue » ! Ce titre me laissait imaginer tout autre chose… pourquoi ou en quelle circonstance par exemple tel ou tel mot nous échappe, nos relations avec les mots, et pourquoi pas avec les maux qu'ils désignent…
Et bien non, rien de tout ça. Par contre, j'ai découvert un auteur passionné des mots et curieux, sinon gourmand, de tout et profondément humain.

En effet, il n'est guère question du plaisir de trouver le mot juste comme l'annonce le titre, mais plutôt d'un tour d'horizon du vocabulaire dans une dizaine de domaines, la justice (le sien), la musique, le sport, la cuisine, la politique, la religion, …. et de disserter autour de ces sujets et des mots ou expressions.

Mais j'aimerais dire que j'ai ressenti quelque chose de très particulier avec cette lecture, non seulement je ne l'ai pas quittée de tout un après-midi sauf pour alimenter, presque à regret, mon feu de cheminée, mais j'avais l'impression que l'auteur était comme un ami qui me faisait la conversation et se confiait sur ses expériences autour des mots, ses ressentis qu'il voulait partager, avec gentillesse et générosité. Un vrai plaisir.

Alors, bien sûr, certains pourront estimer, peut-être avec raison, d'ailleurs (j'en étais de prime abord), que ce livre ne tient pas ses promesses d'épate linguistico machin, réservées aux connaisseurs ou avertis, et bien pour ma part je m'en suis finalement réjouie, il y en a beaucoup d'autres magnifiques sur ce terrain, dont par exemples Alain Rey ou Henriette Walter pour ne citer qu'eux, mais j'ai apprécié cette approche différente, faite de chair et de vécu qui est la sienne.

Pour finir j'y ai aussi beaucoup appris et enrichi mon cahier de « trouvailles au cours de mes lectures ». Comme la "foi du Palais", "l'erreur du menuisier", "radio prison" et bien d'autres curiosités.

Par exemple, j'ai fait la connaissance du mot « agélaste » dont j'ignorais totalement l'existence, et qui pourtant aurait pu tout à fait m'être utile pour exprimer ce que je ressentais envers certaines personnes ; voici ce qu'en dit Wikipedia, (je me permets cette longue citation, car j'ai trouvé cela très intéressant) :

« Pas la peine de vous ruer sur vos dictionnaires, vous ne trouverez pas ce mot. Ou plutôt, vous ne le trouverez plus, écarté des Larousse et autre Robert depuis fort longtemps au profit de termes jugés plus modernes.
Bien que faisant partie intégrante du vocabulaire français, ce mot est à l'origine un néologisme attribué à François Rabelais, auteur du XVIe siècle et père littéraire, notamment, de Gargantua et Pantagruel. Partisan du rire et des bons mots, l'écrivain avait une aversion totale envers les agélastes. Agélaste, formé du privatif grec « a » et « gélos », rire, toujours à la grecque lui aussi, comme les champignons. Vous l'avez compris, un agélaste est un être totalement dépourvu d'humour qui, de surcroit, ne sait pas rire. L'archétype ultime de l'agélaste c'est bien évidemment le personnage incarné par Buster Keaton dans ses nombreux courts métrages.

Mais des agélastes, il en existe bien d'autres. Staline et Margareth Thatcher n'avaient pas vraiment la réputation d'aller faire tourner les serviettes le samedi soir chez Michou. Isaac Newton, célèbre pour sa théorie de la gravitation universelle, avait lui aussi la réputation d'être un pisse-froid. Ignace de Loyola, jésuite forcené du XVIe siècle, n'était pas non plus très enclin à la gaudriole.
Le personnage fétiche de Tex Avery n'est pas franchement un joyeux drille. Même s'il répète à l'envi qu'il est heureux (You know what ? I'm happy !), le faciès de Droopy ne montre jamais l'ombre d'un rictus.

Plus proches de nous dans le temps, et là ce sont des considérations purement personnelles, je trouve que Vladimir Poutine et Alain Delon peuvent aisément faire partie du club. »

En résumé, une lecture que je conseille pour s'instruire avec humour, sans prise de tête, au coin du feu en compagnie d'une personne chaleureuse qui a du panache mais qui ne se hausse pas du col, ça change et ça repose.

Bon, peut-être que j'aurais dû tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de livrer ce que j'en avais sur le bout, mais bon …
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Il s'agit d'un essai destiné aux amoureux des mots, à ceux qui aiment trouver le mot juste. Ceux pour qui (comme moi) le dictionnaire est presque un livre de chevet, qu'on ouvre et referme à souhait pour le plaisir de la découverte. le livre qui contient tous les mots.
L'auteur classe les mots en huit grandes catégories (la loi, la gastronomie, la politique, la musique...) de manière très subjective. Leur exploration -par des chapitres relatant ses propres rapports aux mots cités- relève plus de sa biographie que d'une étude approfondie sur la langue française. On y apprend cependant que la langue française comporte 60 000 mots et que nous n'en connaissons en moyenne que 5000 et seulement 1000 à 2000 sont utilisés par jour. C'est dire la pauvreté de notre langage au regard de notre champ d'action possible ! Cet ouvrage est plaisant à lire, distrayant, ludique et accessible au plus grand nombre.
Lien : https://laparenthesedeceline..
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Je vais être directe : ce que j'attendais de ce livre n'est absolument pas ce que j'y ai trouvé. Ce qui est ennuyeux puisque je partais donc déçue. J'attendais des mots délicats, recherchés, qu'on déguste, le mot juste. D'ailleurs le début du livre est un peu de ce style, les mots et expressions du métier d'avocat sont présentés et donne envie d'en savoir plus. Mais peu à peu tout se perd, et l'on se retrouve à avoir des mots communs, des anecdotes sans saveur. Enfin, non, là j'exagère parce que je suis déçue, les anecdotes sont intéressantes pour ceux qui en sont friand, ceux qui aiment les recueils de pensées, les moment de vie. Moi j'ai plutôt eu l'impression de lire des billets de blog imprimés dans un livre. J'ai totalement perdu l'idée qu'il y avait derrière ce livre, j'ai bien essayé de modifier ma vision des choses, j'y ai recherché des moments de vie étonnants, ou des recherches plus poussées sur certains mots? Mais non, on y lit juste un mot, et une trace de vie. Je suis enchantée de savoir qu'il a joué du piano et aime le violoncelle, mais quoi de plus? Je ne suis pas le public pour ce genre d'écrits.

Alors ne vous méprenez pas comme moi : c'est un livre qui parle non pas des mots, mais de la vie de l'auteur, rangée et organisée selon des grands chapitres en mots. Certains l'auraient fait par années, par lieux, par saisons que sais-je, ici c'est un rangement lexical. Ca ne lui enlève pas son intérêt, juste qu'il faut savoir ce qu'il en est pour ne pas passer à côté!
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Voici un petit ouvrage a priori délicieux. Un amateur et amoureux des mots nous offre un parcours du vocabulaire associé à divers domaines. L'auteur, lui-même avocat, a avec le mot juste une relation qui dépasse bien celle qu'il aurait pu développer en raison de son travail. S'il aborde le champ juridique, bien sûr, il se permet des incursions dans le lexique associé à plein d'autres univers, que ce soit celui de la politique, celui des religions, de la nourriture, ou encore de la musique. J'y ai trouvé quelques perles, l'ensemble m'a assurément amusé, mais il demeure que j'en suis sorti un peu déçu. Peut-être y avais-je placé trop d'espoir ?
Lien : https://rivesderives.blogspo..
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Essai autobiographique plutôt qu'un livre sur le langage. L'auteur, avocat et enseignant, nous parle de différents thèmes (la loi, la cuisine, la religion, la jeunesse, la musique …) avec comme fil rouge, les mots. Distrayant.
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J'ai été déçue par ce livre et en même temps, je l'ai quand même lu avec intérêt.
Dans l'avant-propos l'auteur dit :
"Les mots eux-mêmes offrant une infinité de portes ouvertes sur le monde pour le décrire, le transformer, s'en échapper."
Je m'attendais donc à davantage d'approches pour chaque mot, je lui reproche en fait de n'avoir mis que l'approche de l'auteur. ...Mais c'est déjà ça.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux livres de Philippe Delerm d'où peut-être ma déception
Quand à la fin de chaque mot l'auteur propose des jeux, cela m'a d'abord agacée, puis ensuite j'y ai vu quelques inspirations pour des ateliers d'écriture.
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